Chapitre 3 : Trouver un but
Chapitre 3 : Trouver un but
« Vous allez arrêter de sourire, tous ? Ou je risque de m'énerver vraiment. »
« Roh, pourquoi ça, Waram ? Tu as honte de quelque chose ? » demanda Raon alors que l'adolescent aux cheveux noirs se tournait avec fureur vers lui.
« Tu veux voir si j'aurai honte de te casser les dents, Raon ? On peut essayer mais je promets que tu vas finir en morceaux. Alors, il vaut mieux pour toi que tu la boucles. »
« Waram, s'il te plaît, tu n'as pas besoin d'utiliser la violence pour régler tout ça … ou alors, est-ce que tu as vraiment honte ? De cette nuit ? Si c'est le cas, je comprendrais ... »
Il se tourna maintenant vers Sanphinoa. Le ton était presque plaintif mais … RAH ! Il marmonna d'une voix qui se voulait calme mais qui ne l'était pas du tout :
« Tu sais très bien que ce n'est pas par rapport à toi, Sanphinoa. C'est juste comment ils réagissent tous. Je n'aime pas ça. Ils se foutent de moi. »
« Mais … Euh, dans le fond, tu t'en fiches, non ? Ce n'est pas comme si c'était très important, tu ne crois pas, Waram ? Je veux dire, sauf si tu préfères vraiment que l'on arrête. »
« Ah … Je verrais en temps et en heure. Maintenant, je veux juste que l'on marche encore et encore. L'illusion ne fonctionne plus et je suis sûr qu'en suivant toujours la même direction, on finira par trouver un village ou autre. »
Et oui, c'était un changement assez radical de sujet mais sincèrement, c'était le moindre de ses soucis. Sanphinoa continua à se placer à côté de lui pendant qu'il prenait la marche, ignorant si les autres le suivaient ou non. Sur le chemin, elle lui demanda :
« Tu es vraiment pas énervé, Waram ? J'ai encore … fauté, n'est-ce pas ? »
« Qu'est-ce que tu racontes ? Je viens de dire que le sujet était clos. Tu te sens vraiment obligée de le relancer, Sanphinoa ? »
« Je n'aime pas te voir irrité, c'est tout. Je trouve que ça te rend plus laid que tu ne l'es vraiment et les gens n'ont pas besoin de voir et connaître cette partie de toi. Tu n'as pas à ... »
« J'ai dit qu'on cessait maintenant d'en parler, Sanphinoa. Dernière fois que j'ai à me répéter sinon, ça va vraiment très mal se ... »
Elle ne lui laissa pas terminer sa phrase, venant coincer son bras entre sa poitrine, un air de défi dans le regard. Ce regard, depuis qu'il la connaissait, il était devenu si … imposant. Elle le soutenait alors qu'il fronçait les sourcils, visiblement colérique. Il rapprocha son visage de celui masqué de Sanphinoa, chuchotant :
« Tu veux bien me relâcher avant que je ne m'énerve vraiment ? Et là, tu auras vraiment une raison pour avoir peur que les autres soient inquiets. »
« Fais-le donc, Waram. Tu peux t'énerver mais ça ne changera rien du tout. »
« Tu veux que je te rappelle de la scène à l'école ? »
« Laquelle, Waram ? Celle à l'infirmerie où tu as dit que tu étais désolé ? » demanda t-elle alors qu'il avait un rictus aux lèvres, grognant de plus en plus.
« Je parle du combat en arène, tu sais, celui où tu as fini dans un sale ... »
« Je pensais que tu voulais parler de celle dans le dortoir des filles ou alors, de celle sur la plage, sur la banc ou encore celle de ... »
« C'est bon, c'est bon, j'ai compris. Stop, j'ai vu où tu voulais en venir. J'ai juste envie que tu arrêtes de croire que c'est de ta faute dès que je m'énerve. Tu n'es jamais la réelle raison de mon énervement, compris ? »
« Je veux que tu me le prouves. » dit-elle avant de relâcher l'emprise sur son bras, continuant avec ce regard qui cherchait visiblement à l'attirer plus qu'à le défier. En voyant les autres qui n'attendaient que ses excuses, il n'en fit rien du tout.
« On verra ça plus tard … peut-être ce soir, Sanphinoa, compris ? »
« Hmm, je crois que je comprends très bien, oui ! Ça va pour cette fois alors, Waram. »
Ça va pour cette fois ? Ça donnait l'impression que c'était lui le fautif dans l'histoire. Et à entendre les petits rires derrière lui, il était pas certain que les autres pensent différemment de toute cette histoire. Pfiou … Prendre une profonde respiration s'il ne voulait pas décalquer la tronche des autre, même de Xalex.
« Vous avez vraiment intérêt à tous vous ... »
« Waraaaaaaaaaaaaaaaaam. » coupa Sanphinoa en se plaçant face à lui, l'empêchant d'avancer. « Je viens de dire quoi, est-ce que je dois me répéter ? »
« Je ne vais pas me faire marcher par les pieds par toi, Sanphinoa. Un moment, faut que tu arrêtes de croire que tu peux m'empêcher de tout faire, compris ? »
« Je ne cherche pas à t'arrêter dans tout ça, simplement à stopper tes menaces absurdes, c'est tout ! Tu as aucune réelle raison de t'emporter. »
Il avait justement toutes les raisons de s'emporter et s'énerver, contrairement à ce que disait Sanphinoa. Pfiou … Mais en la voyant, il se sentait juste las. Il avait juste l'impression qu'à force de parler, ils n'allaient jamais avancer. D'un geste lent, il posa sa main sur l'épaule de Sanphinoa. Elle eut un petit sursaut de surprise … avant de se retrouver jetée sur le côté, comme si de rien n'était, Waram reprenant la route.
Un peu décontenancée, Sanphinoa tenta d'ouvrir la bouche mais Karry était en train de sautiller pour arriver dans ses bras, bougeant sa nageoire comme pour lui dire de se taire. Dans un petit murmure, elle lui souffla doucement :
« Attention à ne pas trop en faire, Sanphinoa. »
« Trop en faire ? Pourtant, je ne pensais pas exagérer en … réagissant ainsi. »
« Le coeur d'un homme n'est pas facile à prendre … et celui de Waram l'est encore plus. Tu peux demander à Sarine, hein ? Elle te sera de bons conseils. »
« Oui enfin euh … C'est si visible que ça que … Waram ? »
« Ne me dit pas que tu pensais que personne n'avait remarqué que tu étais accrochée à son cou ? Et cela depuis que vous vous êtes rencontrés ? Je suis peut-être une Barpau mais moi-même, j'ai une certaine intelligence hein ? »
« Oui mais euh … enfin bon, qu'est-ce que j'ai raté exactement ? Je ne sais pas du tout, est-ce que tu ne pourrais pas me l'expliquer, s'il te plaît ? »
« Si je n'étais pas là, comment est-ce que tu ferais, Sanphinoa ? Tu es bientôt une adulte, d'ici quelques années. En fait, tu es une femme-chevalier. Indirectement, tu l'es déjà … c'est à toi de comprendre tes erreurs, non ? N'est-ce pas ce que tu as répété à Waram ? »
Sa propre armure-pokémon lui déclarait complètement qu'il valait mieux pour elle qu'elle se débrouille seule. Elle ne savait pas vraiment comment elle devait prendre cela mais elle murmura qu'elle allait faire des efforts pour y arriver. La marche se passa en silence, Waram étant visiblement très concentré à l'idée de trouver un endroit civilisé même si bien entendu, ils n'avaient aucun indice sur qu'est-ce qu'ils allaient faire quand ça sera le cas. D'ailleurs, s'ils étaient sûrement dans un pays étranger, le langage, comment ils allaient régler ça ?
Il n'en avait strictement aucune idée et en regardant les autres, il s'était aussi posé la question : est-ce que l'un d'entre eux savait parler une langue étrangère ? Heureusement pour lui, la session au Tibet s'était passé sans aucun souci de ce côté linguistique. Hum … C'était juste maintenant qu'il y réfléchissait, c'était un peu tard, non ?
« Hey, Waram. Tu avais raison par rapport à l'illusion hier ! Ca se voit que l'on avance aujourd'hui, le décor est bien différent maintenant. »
« Qu'est-ce que je disais ? Je sais bien que la confiance, c'est pas ce qui prime par ici mais j'ai aucune raison à raconter n'importe quoi, loin de là. Du moins, pas dans ce genre de situation. Maintenant que vous pouvez croire en ce que je dis, on va continuer. »
Qu'est-ce que Sanphinoa avait ? Elle était plongée dans ses pensées et il l rattrapa juste à temps avant qu'elle ne s'écroule à cause d'une racine qu'elle n'avait pas remarquée au sol. Il vaudrait mieux qu'elle fasse attention où elle mettait les pieds aussi hein ? Elle fit quelques excuses à Waram, celui-ci lui répondant que ce n'était pas bien grave. Plus de peur que de mal hein ? Aucune blessure non ?
« Au cas où, je peux vous poser une question ? Vous avez de l'argent ou des objets personnels qui pourraient servir pour la revente ? Car si on trouve une ville, faudra pas croire que des gens nous laisseront dormir gratis chez eux. »
« Tu sais, Waram, il y a des associations humanitaire hein ? Mais en même temps, nous sommes des adolescents. On pourrait croire que l'on fait une fugue ... »
« Donc ça revient à ce que je disais. Il va sûrement falloir faire du troc, du marché noir et toutes ces choses. Vous avez chacun deux poumons ? Un seul suffit pour vivre. »
Silence de mort alors que tous étaient en train de le fixer comme pour attendre la phrase qui couperait court à tout ça. Waram avait bien remarqué que quelque chose clochait.
« Quoi ? Vous vouliez que je dises : « c'est juste une blague » ? J'ai vraiment une tête à vouloir faire des blagues sur un sujet aussi sérieux ? Non ? Vraiment ? »
« Tu étais vraiment sérieux ? Tu voudrais que l'on se fasse retirer un organe pour survivre ? »
« Ca se voit que tu n'as pas vécu comme moi pendant toutes ces années, Raon. Qu'est-ce que tu crois ? Que la vie va être belle dorénavant ? Nous sommes seuls, sans ressource, sans appui, ni rien. On va devoir se débrouiller à ma manière. Il va falloir faire quelques sacrifices si on veut pouvoir survivre. »
« Waram, il y a sûrement d'autres solutions, non ? Je suis sûre que … tu peux en trouver, Waram. J'ai vraiment confiance en toi. » dit Sanphinoa sur un ton guère réellement rassuré. Même s'ils étaient parfois partis en mission, c'est vrai qu'ils avaient toujours eut du soutien derrière eux. Mais aujourd'hui, ils étaient vraiment sans rien.
« Hum, si on veut de l'argent facile, j'imagine que nos corps pourront nous être utiles. Bon, nous ne sommes pas trop abîmés et en même temps, nous ... »
« Waram, tu peux arrêter là ? Maintenant ? » coupa Qalanos alors que les autres étaient définitivement plongés dans le mutisme. Il faut dire que Waram avait fini par observer Sanphinoa et Xalex, comme pour bien signaler de quoi il parlait.
« Pourquoi cela ? Car vous ne voulez pas vous confronter à la réalité ? Car vous avez peur des sacrifices qu'il va falloir faire ? Autant vous préparer mentalement et ... »
« Waram, c'est maintenant moi qui vais te demander de t'arrêter. Si tu continues, je vais vraiment me mettre en colère, compris ? Et pas le genre de colère que tu risquerais de supporter pendant très longtemps. Est-ce que le message est bien passé ? » déclara Sarine tout en s'étant mise à côté de Sanphinoa pour la rassurer.
« Pfff … Je pensais que vous auriez plus d'humour que ça, vous autres. Bien sûr que non, vous aurez pas à perdre un organe ou à utiliser votre corps … de cette façon. Le seul truc que vous allez sûrement devoir faire, c'est plonger dans l'illégalité. »
« Waram ... » murmura l'adolescente à la chevelure bleue poisseuse, s'approchant de lui sans dire un mot de plus. Sa main se leva pour venir rencontrer la joue de Waram, puis l'autre, recommençant cela deux autres fois.
« Celle-là, tu l'as bien méritée, Waram. Si Sanphinoa ne s'en était pas occupée, je crois que je m'en serais chargée moi-même. » dit Xalex, très irritée par la « blague » du chevalier-pokémon du Diamat. « Et encore, elle a sûrement été très douce dans ses claques. »
« Tu crois ça, toi ? » rétorqua Waram, les joues rougies par les baffes.
« Euh … Peut-être pas aussi fort en fin de compte. »
Pour toute réponse, il grommela avant de leur tourner le dos. Bande d'idiots. Il avait dit ça pour « rire » mais il y avait une part de vérité. Certaines personnes étaient obligées d'agir de la sorte pour survivre. Ils étaient au-dessus de ces dernières … mais ça ne voulait pas dire qu'il fallait les ignorer. Sanphinoa et les autres ne connaissaient peut-être pas toute la misère de ce monde mais lui, il avait vécu pendant des années en étant seul et isolé. Il avait été obligé de se battre pour survivre.
« Waram, y a des choses qui ne se disent pas. » lui sermonna Sarine alors qu'il continuait de ne pas répondre, plongé dans son mutisme. « Vous êtes tous ensemble. Ça ne sera pas pareil. Tu devrais le savoir, non ? Pourquoi est-ce que tu as dit ça ? Pourquoi est-ce que tu t'es forcé ? Car je sais parfaitement que … tu voulais leur faire comprendre quelque chose. »
« Qu'est-ce que ça aurait réellement changé, Sarine ? C'est juste … leur mettre du plomb dans le crâne. On a vraiment rien, on a quelques affaires avec nous, on a un ours bleu du Tibet, on est sales et puants. Même si y a aucune chance que Sanphinoa soit utilisée pour un tel … métier, et encore, certains sont très douteux et pourraient apprécier, il faut juste qu'ils arrivent à saisir que la vie n'est définitivement pas tout rose. »
« Est-ce que tu ne t'es pas dit que ça serait plus normal … de vouloir les rassurer ? Ils sont déjà au trente-sixième dessous et tu t'es décidé à les enfoncer encore plus, Waram. »
« Je ne fais pas dans le social. Je préfère qu'ils aient les pieds sur terre plutôt que de croire qu'il va suffire de claquer des doigts pour que tout aille dans le meilleur des mondes. »
« Aucun ne pense comme ça, Waram. Et maintenant, tu devrais les regarder. Par ta faute, ils sont encore plus démoralisés. Même Qalanos. »
Même Qalanos ? Quelle blague. Ce type était justement tout le contraire de la déprime. Enfin, il était toujours très sérieux, etc … C'était plutôt Raon le fanfaron. Un bref regard en arrière et il le voyait, la tête baissée. Sanphinoa était en train de se gratter le bras droit, s'arrachant quelques croûtes tandis que les armures-pokémon ne parlaient pas, elles non plus. Ah oui, c'était vraiment lui qui avait causé tout ça ?
« Arrêtez de désespérer vous autres. Si j'ai réussi à me débrouiller seul et sachant que je ne suis pas très doué, juste débrouillard, comprenez que ça sera bien plus facile pour vous. Le seul souci restera Timber. Je nous vois mal nous promener dans les rues d'une ville avec lui comme si de rien n'était. Pas sûr que la police nous laisse faire. »
« J'aimerai éviter des ennuis avec la justice, oui. Il y a d'autres moyens, Waram ? »
« Laissez-moi me charger des emmerdes avec la police, les gens, etc. Pour créer des embrouilles, je suis spécialiste. Ainsi, vous avez pas à vous en faire. On va juste rester aux environs, peut-être quelques kilomètres, d'une ville, et on finira par s'installer, c'est tout. Moi-même, je nous rapporterai de quoi manger et boire. Enfin, survivre. »
« Waram … Qu'est-ce que tu … comptes faire exactement ? » questionna Sanphinoa. Ah ? Elle lui reparlait ? Enfin, il était très rancunier … mais pas maintenant.
« Ce que je sais faire de mieux : être un odieux connard. J'ai de l'expérience dedans. »
« Je n'ai pas envie que tu risques ta liberté pour nous. Je peux juste savoir à quoi tu joues, Waram ? Qu'est-ce que tu es en train de faire exactement ? »
Qalanos ne le défiait pas du regard mais presque. Il était vrai qu'il pouvait avoir difficilement confiance en lui, surtout après ce que Waram avait dit, n'est-ce pas ? Celui-ci le fixa de ses yeux rubis, répondant calmement :
« De vous faire survivre un ou deux jours de plus, non ? »
… … … Bien entendu, il s'en doutait. Enfin bon, maintenant que la joie et la bonne humeur avaient définitivement quitté les lieux, ils pouvaient reprendre la route, n'est-ce pas ? Heureusement pour eux, voilà qu'après six heures de marche, il était possible de voir au loin quelque bâtiments de grande taille.
« Et voilà, de la civilisation ! Vous êtes satisfaits, tout le monde ? »
« Et maintenant ? Comment est-ce qu'on va faire, Waram ? » demanda Sanphinoa en se rapprochant de lui, un peu soucieuse. Elle était même en train de le coller tout doucement, cherchant à prendre sa main dans la sienne.
« Comment qu'on va faire ? Hum … Maintenant que nous avons une ville non-loin de vous, on va faire comme ça. Raon, Xalex, Qalanos et toi, vous allez en ville avec ceci. » dit Waram avant de fouiller son sac, en retirant une petite bourse en cuir, l'ouvrant pour laisser apercevoir quelques bagues et autre bijoux précieux. « Vous trouverez de quoi aller vendre ça à un bijoutier du coin. Vu le coin pourri, j'imagine que nous sommes en Angleterre. Y a bien que vers là qu'il y a un temps aussi moche. »
« Waram, ces bijoux, ils viennent ... » commença à demander Sanphinoa tandis que Waram refermait la bourse avant de la lui envoyer dans les mains.
« Prends ça et arrêtes de te poser des questions. Quand je me suis présenté, je te l'avais pourtant dit, non ? Que j'étais un sale type. Tu crois que je survivais comment ? C'est pas l'heure de faire dans le … quoi encore ? Déjà que les autres ne parlent presque pas. »
« Et toi ? Tu vas rester ici tout seul avec Timber ? »
Ca ne se voyait pas ? C'était pourtant facile à comprendre. Il était hors de question de laisser l'ours bleu du Tibet sans surveillance. Qu'elle parte avec les autres et lui-même sera tranquille. Il grimpa sur le dos de Timber, celui-ci grognant tandis qu'il lui indiquait n chemin à suivre. Dès qu'ils auront terminé quelques courses, qu'ils ne vendent pas tous les bijoux, hein ? Ils devaient en garder.
Il avait bien remarqué que Sanphinoa était réticente à le laisser seul avec Timber mais non. Qu'elle parte avec les autres pendant que lui-même allait juste se reposer, comme si de rien n'était. Et puis, surtout, il avait envie d'être seul. Il était vraiment pas fait pour aller se promener avec les autres. Faire copain-copine, c'était juste un mirage et rien de plus. Il devait juste se souvenir de ça … et de rien d'autre.