V – Spirales
____Le silence nocturne gouvernait la chambre d’Églantine. Une force mystique maintenait ses paupières ouvertes, et ses yeux s'étaient accoutumés à la lueur faiblarde qui parcourait les murs pâles. Elle se sentait comme dans un vieux film en noir et blanc, tout lui paraissait si peu réel, si lointain. Le plafond était devenu un écran sur lequel se projetaient les images qu'elle avait vues quelques heures avant.
____Et, dans sa tête, une spirale de questions tournait infernalement, emportant avec elle ce qu'il restait de sa raison.
____Les heures défilaient les unes après les autres, mais la jeune fille demeurait là, dans son lit, éveillée, comme mise à l'écart de la course du temps. Le sommeil semblait inaccessible, c'était comme si toutes ces interrogations sans réponse s'érigeaient entre Églantine et lui. La vue du corps fraîchement embrassé par la mort lui revenait sans cesse, elle paraissait gravée sur sa rétine. Artis avait-il pu...
** *
____Les conteneurs se dressaient partout autour. Ils s'étendaient à l'infini, sur les côtés et vers le ciel. Leurs toits se perdaient dans le plafond de l'usine, qui semblait lui aussi éloigné de plusieurs années-lumières. Églantine était assise sur le sol rugueux, adossée à la paroi en acier froid d'une des boîtes géantes. Lorsqu'elle quitta le lointain plafond du regard, elle découvrit, face à elle, un Gouroutan qui la fixait immobilement. On eût dit un pantin empaillé, aucune vie ne se dégageait de ses minuscules yeux sombres.
____—__T'es qui, toi ? s'enquit-elle rudement mais naturellement.
____Le Pokémon lui tendit un morceau de papier légèrement froissé. Il lui montrait toute sa denture impeccablement blanche ; un sourire sinistre, quelque peu pervers. Églantine déplia la feuille et fit vagabonder son regard sur les lettres manuscrites. L'écriture lui était étrangement familière et la lettre lui était adressée.
« Églantine, tu auras du mal à me croire mais je suis toi... »
____Lorsqu'elle lisait ces mots, une voix résonnait au fond de son crâne. C'était sa propre voix, amplifiée par une incompréhension totale. La suite du message décrivait avec une précision déconcertante le souvenir de ses vacances à Nénucrique. Il s'achevait sur cette phrase :
« J'ai plus beaucoup de temps. Je sais très bien que c'est dur, mais écoute-moi et fais confiance à Gouroutan, même s'il peut paraître louche »
____Églantine déchira le petit papier sans aucune pitié. Elle lâcha les restes qui virevoltèrent pendant une éternité avant de se poser délicatement par terre, sous le regard indifférent de Gouroutan.
____—__J'ai jamais écrit ça, nia-t-elle. Maintenant, dégage de ma vue, j'te connais pas non plus.
____—__Écoute, jeune fille, nous n'avons pas le temps de jouer à notre habituel « Qui es-tu, Gouroutan ? »
____Une montre à gousset sortit de ses poils, elle pendait à son poignet. Il tapota son cadran en poursuivant :
____—__Tu es arrivée très en retard, cette nuit. La ponctualité n'est visiblement pas dans ton dictionnaire de qualités... Le temps est capricieux par ici, alors hâtons-nous de faire ce qui doit être fait !
____Églantine commença à sérieusement s'agacer – elle détestait ne pas comprendre ce qui lui arrivait. Elle voulut se relever pour aller au contact de l'impertinent mais lorsqu'elle s'appuya sur le sol, elle le sentit mou et tiède.
____Elle tâta ce sur quoi elle était assise et en se retournant finalement, elle apprit avec effroi que son postérieur était en fait posé sur le corps sans vie d'un homme. Elle bondit précipitamment, en exprimant pleinement son dégoût avec des tortillements crispés.
____La jeune fille se tourna vers Gouroutan, pour l'insulter du regard, comme s'il était l'instigateur de ce cirque. Elle découvrit alors à ses côtés une femme. Plutôt, une présence féminine, car Églantine ne parvenait pas à distinguer nettement ses formes et rondeurs, son visage ou ses vêtements.
____—__Meryam ?
____Ce nom lui était immédiatement apparu. « Comme une évidence ». Il s'était échappé du plus profond d'elle-même en se faufilant à travers sa gorge à peine déployée.
____—__Intéressant, tu te souviens d'elle, murmura Gouroutan.
____Meryam s'accroupit avec précipitation près du macchabée, et répondit à Églantine, tout en examinant le corps.
____—__C'est exact, je suis Meryam, médecin agrégé de la région.
____C'était bien singulier, mais la jeune fille l'avait imaginée étrangère. Elle la voyait mieux venir d'outre-mer, d'un continent lointain. Pourtant, elle ne se souvenait pas avoir déjà vu cette femme, avoir senti sa présence avant aujourd'hui. Alors pourquoi ce sentiment de connaissance si incongru ?
____—__Je peux vous assurer qu'il est mort brusquement, d'une seule balle « bien » placée, fit la femme-médecin en tâtant le cou de la victime.
____Elle n'apprenait rien à personne, l'unique trou près de sa tempe était clairement ostensible.
____—__Avec cette arme ?
____C'était la voix de Gouroutan. Églantine se retourna et tressaillit. Le Pokémon à l'allure simiesque braquait vers elle un revolver. L'inconfort causé par la vue de l'engin meurtrier était fort familier, toujours aussi désagréable.
____—__C'est quoi ce délire ? vociféra-t-elle. Baisse l'arme tout de suite.
____Gouroutan se mit à sourire encore plus intensément.
____—__Jouons un peu. Je n'arrêterai de te viser qu'à condition que tu me dises qui a tué l'homme.
____—__Mais qu'est-ce que tu veux que j'en sache ?!
____—__Mauvaise réponse.
____Un « clic » retentit, doublé presque simultanément d'un « bang » assourdissant, dont l'écho se balada longuement entre les parois des conteneurs.
____Un sifflement incessant sonnait dans les orifices auditifs de la jeune fille. Sa vision se troubla, un mince voile de soie rouge semblait couvrir ses yeux – à moins qu'il ne fût noir, ou blanc. Elle ne sentait plus rien à part un froid hivernal et éternel, mais en voyant le décor se déplacer verticalement, elle comprit aisément qu'elle choyait à genoux. Sa face engourdie épousa bien vite le sol glauque et glacé. Elle avait l'impression de porter un fardeau si lourd qu'il tirait son âme vers les profondeurs de la terre.
____Était-ce donc cela, la mort ? Une descente aveugle et lente vers un abîme gelé, simplement guidée par un discret sifflement ? Sordide destin.
____Lorsqu'Églantine rouvrit ses paupières, elle était assise par terre, dans l'usine, adossée à une immense boîte de transport. Elle sentit sous elle la peau d'un corps humain. Elle se releva hâtivement, terrifiée par cette ignoble sensation de la mort. Elle ne l'avait pas simplement devinée à travers son toucher. Non. C'était bien plus subtil, extrasensoriel. L'homme sur lequel elle était assise était décédé, sans être froid ; il était dépourvu de vie, sans être raide. Un macabre frisson parcourut son échine.
____Son cauchemar ne faisait que commencer.
____Face elle se tenaient ses tortionnaires : un Gouroutan et une femme à la silhouette vaguement féminine. Le Pokémon pointait impassiblement le canon d'un revolver qu'elle ne connaissait que trop bien dans sa direction. Elle essaya de connaître leurs noms.
____—__T'es qui, t...
____—__Qui a tué l'homme ?
____Il ne lui avait pas laissé le temps de finir sa question.
____—__Je sais pas, rétorqua-t-elle sèchement.
____Gouroutan s'exaspéra.
____—__Tu ne sais pas, ou tu ne veux pas l'admettre ? Choisis bien tes mots, jeune fille.
____—__Pourquoi tu me casses les burnes ? J'en sais rien !
____Il répondit à l'absurde vulgarité de ces propos avec un « c'est désespérant » discrètement soufflé entre ses babines. Puis il actionna la gâchette en appuyant fatalement sur la détente.
____Alors le même sifflement strident vint recouvrir la mélodie du monde, le même voile flou filtra le paysage et le même froid sinistre s'empara du corps d’Églantine. Elle tomba encore une fois, pendant des secondes qui lui parurent des années et qu'elle oubliait presque instantanément, dans un puits sans fond.
____Elle rouvrit les yeux. Elle était assise sur un corps inerte et la sensation nauséabonde de la chair quittée par la vie lui fit crisper les muscles de son visage. Gouroutan reposa sa question. Églantine ne répondit pas. Il tira. Elle chuta.
____C'était une boucle sans fin. Une spirale infernale qui tournait, tournait et tournait, comme un film dont on bouclait la fin sur le début. Églantine ne savait même pas ce qui lui causait la plus grande nausée : le flot circulaire de cette sinistre et interminable valse ou le cadavre fraîchement caressé par la mort.
____À chaque fois qu'elle ouvrait ses paupières sur les murs de l'usine, elle ne se souvenait même pas clairement de l'enfer qu'elle venait de vivre. Et la même scène recommençait tout de même. Avec les mêmes acteurs, les mêmes costumes, le même décor et la même chute... La sienne, vers les entrailles de la Terre.
____—__Églantine, je te repose la question. Qui a tué l'homme ?
____Gouroutan semblait légèrement exténué, plus encore que sa victime.
____—__Je sais pas, je viens d'arriver et il était déjà mort. J'ai rien vu, rien entendu.
____—__Peut-être que je peux t'aider.
____À ces mots, l'hominidé armé changea brusquement d'apparence. Il était devenu grand et mince presque maigre. Une touffe de cheveux bruns trônait au-dessus de sa tête. Une discrète moustache et une barbe inégale habillaient son menton. Il garda malgré tout son air joueur, même si celui-ci seyait à merveille à son nouveau visage mutin.
____—__A... Artis, balbutia Églantine.
____Voir son ami la menacer froidement avec une arme lui serrait violemment la poitrine. Elle souffrait encore plus que lorsqu'elle mourait à chaque coup de feu de Gouroutan.
____—__Maintenant, qui a tué l'homme ? recommença-t-il en faisant danser son revolver.
____Depuis le début, l'interrogatoire ressemblait plus à une audition, une mise en scène scriptée, où le Pokémon aux mystérieux pouvoirs n'attendait qu'une seule et unique réponse.
____Et il avait raison lorsqu'il sous-entendait qu’Églantine refusait d'accepter l'évidence. Elle ne pouvait pas imaginer son ami commettre un meurtre aussi facilement, ôter une vie de ses mains fragiles, avec ses doigts allongés, presque crochus. Elle nia.
____—__Non, c'est pas Artis, l'arme était celle du client. C'est le client, c'est lui !
____—__Ma pauvre petite, s'apitoya Meryam.
____L'énigmatique femme semblait compatir au désespoir de la jeune fille.
____—__« Pauvre petite », oui, renchérit Gouroutan déguisé en Artis.
____Il mimait l'attendrissement. Mais celui-ci était tellement mal feint que l'on devinait son indifférence derrière les traits fins de son visage. Il reprit bien vite son masque apathique et pressa la détente.
____Églantine mourut. Une fois de plus.
____Lorsqu'elle revint à elle, elle se tenait debout, à la place de Gouroutan. En face d'elle, le Pokémon était assis par terre, à l'exact endroit où était mort l'homme de main du client. La jeune fille avait le doigt posé sur la détente d'un petit calibre et le bras tendu en direction de l'hominidé.
____—__Tire, Églantine.
____La voix de Gouroutan était calme et assurée, son injonction était indéniablement claire.
____—__Arrête de dire de la merde, invectiva la jeune fille.
____Même si elle n'avait nullement l'intention d'enclencher la gâchette de l'arme, elle ne parvenait pas à ranger son bras. C'était comme si des ficelles invisibles, tirées par une divinité à l'humour douteux, le maintenaient en l'air. Une sueur contourna son délicat visage en même temps que son index caressait la queue de détente.
____—__Où est passée ta teigne habituelle ? On ouvre sa bouche, on joue les dures, on fait beaucoup de bruit mais quand il s'agit de passer à l'acte, il n'y a plus personne.
____Le sourire de Gouroutan était extrêmement irritant, il cherchait ostensiblement la provocation.
____—__Ferme-la, je vais pas te descendre comme ça, sans raison.
____—__Bien sûr, tu n'as pas le cran pour. Mais alors ne pointe pas une arme vers moi si tu n'as pas l'intention de tirer.
____Ses petits yeux noirs étaient deux fusils braqués vers Églantine. Elle se sentait menacée par ce regard défiant, débordant d'assurance et d'insolence.
____La jeune fille ne voulait pas utiliser l'arme, mais son bras refusait de se baisser. Même lorsqu'elle plaça son autre main sur son poignet, rien ne se passa. Son bras lui était devenu totalement étranger.
____—__Alors ce qu'il se dit est vrai ? lança Gouroutan. La plupart des jeunes de cités aiment faire de grands gestes, utiliser de grands mots pour cacher leur insécurité. Ils font les fiers Lougaroc mais donne-leur une arme et tous se transforment en petit Rocabot apeuré.
____—__Tu sais rien, ta gueule.
____La rage tendait douloureusement les muscles d’Églantine.
____—__Tire, hurla le Pokémon.
____Elle retint son index, qui se resserrait dangereusement sous l'effet de la tension mortifère.
____—__Tire.
____Elle avait une vie au bout du doigt. Un simple mouvement et elle l'ôtait. C'était terrifiant.
____—__Tire.
____Les gouttes de sueur se multipliaient sur son front.
____—__Tire !
____Puissante détonation. Silence éternel.
____Églantine avait fermé les yeux en pressant la détente, comme pour fuir lâchement le meurtre qu'elle venait de commettre. Elle rouvrit ses paupières pour découvrir, aligné avec le canon fumant de son arme, à la place du cadavre de Gouroutan, le corps de l'homme qui avait été tué pendant la transaction ratée.
____La sensation d'avoir volé une vie était bien étrange. C'était une excitation malsaine, mariée à une joie glauque et une honte à peine étouffée.
____Gouroutan, qui était debout à ses côtés posa la main sur son épaule, en la tapotant amicalement.
____—__C'est bien jeune, fille. On avance. Maintenant, dis-moi, que vas-tu faire de l'arme ?
____Elle jeta un œil au revolver meurtrier et répondit au Pokémon sans en détacher le regard.
____—__Je suppose qu'il faut que je trouve un endroit pour m'en débarrasser.
____—__Bien, acquiesça-t-il. Et qui a tué l'homme ?
____—__C'est le client, puisque c'est son arme que j'ai vue par terre, près du corps.
____Gouroutan soutint sa tête avec peine.
____—__Non, dit-il exaspéré. Réfléchis bien. Le revolver est dans ta main, et non au sol.
____La jeune détective en herbe commença à comprendre. Si le client avait bel et bien utilisé son arme pour commettre le crime, il était impensable qu'il eût été négligent au point de la laisser tomber à côté du cadavre.
____—__Dernière fois, Églantine. Qui a tué l'homme ?
____—__C'est pas Artis, c'est impossible.
____—__Eh bien, je ne pensais pas perdre patience à ce point.
____Il se saisit de l'arme et abattit sans aucun remords Meryam, qui assistait silencieusement à la conversation. La stupeur agita les entrailles d’Églantine. Elle observait le corps de la femme s'effondrer lentement, comme tiré par une gravité lunaire. Il restait vague et mal délimité, même dans la mort.
____—__Pourquoi t'as fait ça ?! brailla-t-elle, à bout émotionnellement.
____—__Je suis aussi fatigué que toi, crois-moi. Mais je veux t'entendre le dire.
____Cette fois-ci, il ne dirigea pas le pistolet vers elle. Il se contenta d'interroger calmement :
____—__Qui a tué l'homme ?
____—__Mais j'en sais rien, putain !
____Pour la première fois, Gouroutan avait perdu son perpétuel sourire. Son visage affichait l'expression d'une colère certaine.
____Il se mit à vider le chargeur du petit calibre avec acharnement sur le cadavre de Meryam. À chaque impact de balle, les membres désarticulés gigotaient de façon répugnante. Le sang commençait à recouvrir la totalité du sol. Églantine ne put retenir des jurons d'horreur hurlés avec rage, accompagnés d'amères et impuissantes larmes. Elle cachait ses yeux derrière des mains tremblantes.
____—__Vas-tu maintenant me dire qui a tué l'homme ?
____Elle se résigna.
____—__D'accord, c'est bon, c'est Artis, si tu veux.
____Elle fondit en larme. Ses yeux étaient rougis par une rancœur immense et son corps tremblait face à l'impuissance dont elle était à présent victime. Gouroutan murmura « Bien ! » avec une satisfaction déplacée.
____—__T'es qu'un enfoiré, va te faire foutre, cracha-t-elle.
____—__Un enfoiré ? Je suis simplement là pour faire ressortir ce que tu enfouis au plus profond de toi. Je fais tout ça pour toi, vois-tu ?
____Son ton était presque paternel.
____Églantine essuya ses dernières larmes d'un revers de main honteux.
____Elle sentit ses jambes s'affaiblir, elles ne pouvaient plus supporter son poids ainsi que celui des sentiments bien trop intenses. Son corps chuta inextricablement et son séant s'écrasa alors sur le sol, dans une mare de sang visqueux.
____—__Dis moi, Églantine, ne trouves-tu pas que tu as réagi bien vivement, lorsque j'ai tiré sur Meryam ?
____L'intéressée se figea un instant et réfléchit à la question. Il était vrai qu'elle n'était habituellement pas si sensible, elle était normalement indifférente face à la violence. Pourtant, il lui avait semblé si naturel de pleurer toutes les larmes de son corps lorsque la mystérieuse femme avait été sauvagement assassinée.
____Alors Églantine sentit une brise la pénétrer. C'était la même sensation que celle qui l'avait embrassée lors de son précédent souvenir. Une vague de chaleur s'empara d'elle, elle se sentit renouvelée, comme fraîchement sortie d'un bain, lavée de tous ses tourments.
____Elle se rappela et déclara brusquement :
____—__Meryam, c'est...
____Gouroutan la fixait avec un air amusé.
____—__… le prénom de ma mère.
** *
____—__Maman !
____Églantine se redressa précipitamment, sa chambre était encore plongée dans l'obscurité. Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était.
____Était-ce la Lune ou le Soleil qui culminait dehors ? Le monde était-il en ce moment sous l'égide de Solgaleo ou celle de Lunala ?
____Seul le silence flottait entre les quatre murs de la cellule qui lui servait de chambre, pourtant, elle entendait encore l'écho de ce prénom resurgi du plus profond de son intimité subconsciente.
____« Meryam » résonnait discrètement au fond de sa boîte crânienne, sa répétition s'atténuait si lentement qu’Églantine eut l'impression qu'elle ne s'arrêterait jamais. C'était comme une bande-son qui tournait en boucle, un générique de fin où n'apparaissait qu'un unique nom.
____Une spirale cacophonique et hypnotisante.