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Le Tueur du Serpentaire de Lief97



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Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 11/10/2016 à 21:34
» Dernière mise à jour le 26/10/2016 à 10:02

» Mots-clés :   Fantastique   Policier   Présence d'armes   Présence de poké-humains   Suspense

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Ombre
Tylian courait.

Il courait, avec une seule et unique pensée en tête, qui obscurcissait tout le reste.

Le Serpentaire était quelque part, devant lui !

Il voulait le voir, lui parler, lui demander pourquoi et comment, et surtout…

Il voulait se venger.

Le tuer. Rien que lui, et personne d’autre. La Police Internationale n’avait rien à voir là-dedans ! C’était à lui de le faire.

Il était si obnubilé par sa vengeance et les traces de pas qu’il survolait, qu’il ne remarqua pas que Feunard et Lugulabre l’avaient enfin rejoints, et qu’ils avançaient à ses côtés avec Karaclée, sans pleinement comprendre les raisons qui le poussaient à courir aussi vite.

L’adrénaline pulsait dans ses veines.

Les traces de pas commençaient à disparaître à cause de la neige qui tombait de nouveau.

Tylian poussa un cri de rage en accélérant. Le Serpentaire n’allait pas lui échapper, pas encore !

Et pourtant, il fut contraint de bientôt s’arrêter. Les traces avaient disparues. Faute à la tempête.

—Non ! Cria-t-il en fouillant les environs du regard.

Il remarqua ses Pokémon et pointa Feunard du doigt :

—Toi, flaire-le, vite !

Le Feunard, indigné qu’il s’adresse à lui aussi sèchement, garda la tête haute et resta immobile. Tylian serra les poings.

—Obéis-moi, saleté de Pokémon !

Le Feunard feula et, mécontent, le bouscula soudain. Tylian vacilla puis tomba les fesses dans la neige en grommelant. Feunard resta à distance en lui tournant ostensiblement le dos. Le garçon soupira et rappela Karaclée et Lugulabre. Il allait lui falloir être conciliant et agréable s’il voulait espérer convaincre ce nouveau venu de répondre à ses demandes.

Mais là, il n’eut pas le temps de s’approcher du Feunard. Un bruit venu du ciel s’amplifia soudain. Le vacarme typique d’un hélicoptère.

Puis, un vent d’une violence rare balaya les environs. De la neige et des aiguilles de conifères s’envolèrent. Tylian se protégea le visage de ses mains, surpris. Des lumières puissantes l’éclairèrent et une voix retentit dans des haut-parleurs :

—Ne bouge plus ! Tu es en état d’arrestation !

Tylian entendit des voix s’approcher depuis les bois devant lui. Il devait s’agir de renforts envoyés par les deux agents de la Police Internationale. Mais Tylian n’avait pas l’intention de se rendre.

Il fit demi-tour et courut sur quelques mètres en ignorant les vociférations dans les haut-parleurs, avant de s’enfoncer dans les bois. Il se rendit compte quelques mètres plus loin qu’il avait oublié cet imbécile de Feunard. Il s’arrêta, la Pokéball à la main, et fit demi-tour. Il ne pouvait quand même pas se résigner à l’abandonner à ces agents sans scrupules…

Des coups de feu retentirent dans la forêt. Tylian entendit un sifflement et le tronc d’arbre près de lui sembla presque exploser sous la violence de l’impact d’une balle de gros calibre. Quoi, ces fous lui tiraient dessus ?

D’autres coups de feu résonnèrent, et Tylian se remit à courir, le cœur battant à tout rompre.

Des balles ricochèrent près de lui. La neige le ralentissait. Il entendait des voix à quelques dizaines de mètres en arrière, d’hommes dissimulés par le rideau de neige. L’hélicoptère le survola sans le voir et le faisceau lumineux du projecteur passa tout près, et faillit le faire repérer.

Il tourna vers la gauche, espérant perdre ses poursuivants, et il ne vit pas qu’il s’avançait au-dessus d’un fossé de près de dix mètres qui menait plus bas sur la montagne. En lâchant un cri de surprise, il tomba, puis se sentit rouler, impuissant, de plus en plus bas…

Il termina sa course dans la poudreuse contre un tronc d’arbre. Le choc lui coupa le souffle. Il se redressa. Les voix résonnaient encore tout près. Il comprit qu’il lui faudrait tromper ses poursuivants mieux que cela s’il comptaient leur échapper. Ses traces étaient beaucoup trop visibles.

Il courut en réfléchissant à un moyen de s’en sortir.

Il traversa une portion boisée du flanc de la montagne avant de trébucher sur une congère. Il marmonna des injures avant de se cacher derrière un rocher et d’observer les environs.

L’hélicoptère paraissait plus loin. Les voix aussi. Mais ils n’allaient pas tarder à revenir par ici…

Tylian soupira et se laissa glisser le long du rocher. Il était fichu. Rien ne lui permettait de distancer des agents de la Police Internationale. Rien du tout.

Son Feunard réapparut devant lui si soudainement que Tylian sentit son cœur rater un battement.

Le garçon s’excusa face à l’air inquisiteur du Pokémon :

—Désolé de t’avoir mal parlé tout à l’heure…

Il marqua un silence, pesa ses mots, puis continua sans hésiter plus longtemps :

—Je comprendrai très bien que tu veuilles rester dans ton habitat naturel. Et que tu préfères être libre. Je ne suis pas un très bon dresseur, tu sais. Et de toute façon, je vais sûrement finir en prison vu comment vont les choses, alors… Il vaudrait peut-être mieux que tu t’en ailles. C’est dangereux de rester avec moi. J’ai trop cherché les ennuis ici…

Le Feunard le regarda sans bouger.

Tylian se souvînt des paroles de Nellune, qui avait soi-disant montré des images de sa propre mémoire au Pokémon pour le convaincre de l’aider. Etait-ce vrai ? Etait-ce pour cela que Feunard restait près de lui après qu’il lui ait parlé si sèchement ? Tylian savait que d’un Pokémon à un autre, le dressage pouvait être très différent, et celui-là avait l’air d’être plutôt coriace et têtu.

Pourtant, il était là, près de lui.

Tylian se redressa et s’avança curieusement vers le Pokémon pour lui parler.

Un coup de feu retentit.

Tylian sentit une douleur infinie traverser sa jambe droite, et il vit du sang éclabousser le sol à ses pieds. Il tomba face contre terre, des ondes de douleurs traversant son corps par saccades. C’était donc cela, recevoir une balle ? C’était mille fois plus douloureux que ce que Tylian avait pu imaginer devant des westerns…

Feunard poussa un feulement de colère et Tylian l’aperçut du coin de l’œil ; le Pokémon s’interposa entre lui et le tireur qu’il apercevait entre les arbres. Un agent. Le Pokémon allait le défendre au péril de sa vie ? Impossible.

Tylian remarqua soudain que le tireur tombait par terre, sans raison apparente. Il était tombé et ne bougeait plus. Mais du peu qu’il en voyait, Tylian ne remarqua aucune blessure sur l’agent… Comme s’il dormait.

Puis, juste devant son nez, une petite fille apparut, vêtue d’une robe pourpre et avec un ruban dans les cheveux.

—Tu saignes beaucoup ! S’inquiéta Nellune.

—T… Toi… Bégaya le garçon, tiraillé entre la douleur et la surprise.

—Ferme les yeux !

Le garçon, percevant l’urgence dans l’ordre de la fillette, obéit. De toute façon, il se sentait partir.

Il entendit des cris, le vent, les pâles de l’hélicoptère, une voix dans les haut-parleurs, un autre coup de feu, puis…

… le bruit des vagues qui léchaient une plage de sable fin.



***


Tylian avait l’impression de flotter.

Il errait dans les limbes de son esprit, passait d’un souvenir à un autre, sans contrôler ses pensées. Il se revit arrivant sur Alola, il se souvînt de sa fuite face aux agents de la Police Internationale, de sa maison qui brûlait après le massacre du Serpentaire envers sa famille, de cette fille qui le suivait comme son ombre…

Confus et à peine conscient qu’il rêvait, Tylian fut violemment réveillé par un contact sur sa joue. Une petite main, chaude et douce, ainsi que…

—Réveille-toi !

… une voix fluette et criarde.

Tylian ouvrit les yeux en tressaillant, avant de se rendre compte de sa position.

Allongé sur un tapis d’herbes hautes qui bruissaient sous le vent marin, il entendait les vagues à proximité. Un regard sur le côté lui apprit que Nellune était accroupie à son chevet. Il aperçut le soleil derrière elle et une dune de sable fin.

Il se redressa et regarda sa jambe. Il s’attendait à la voir transpercée par une balle et nimbée de sang.

Elle était intacte. Il n’y avait plus de sang nulle part.

—Tu… Tu m’as soigné ? Bégaya le garçon.

—Bah oui. Répondit Nellune.

—Merci.

—De rien.

—C’est… grâce à tes pouvoirs ?

—Grâce aux pouvoirs de mon ami Pokémon, plutôt.

—Ah, oui, c’est vrai…

—Tu me crois, maintenant ?

—Je n’ai plus vraiment le choix… J’ai jamais entendu parler d’une manière rationnelle de soigner une blessure par balle en quelques minutes, ni d’une téléportation. Donc je suppose que depuis le début, j’avais tort de douter de tes capacités.

Il acheva sa phrase d’un sourire, espérant rassurer Nellune. Le visage de la petite fille s’éclaira. Elle avait retrouvé son air naïf et joyeux, comme la première fois qu’il l’avait vue. C’était fou ce que les enfants pouvaient être lunatiques, parfois.

—Tu veux toujours trouver le Serpentaire ? Questionna-t-elle.

—Oui. J’étais près du but, cette fois.

—Je sais. Mais ton Feunard l’a mal pris. Même si tu t’es un peu rattrapé après. Mais justement, il faut que je te parle, au sujet du Serpentaire. Allons ailleurs.

Tylian se leva. Il aperçut la plage à une quinzaine de mètres. Quelques baigneurs et des Pokémon s’amusaient sur les berges.

—On va où ?

—Sur Mele-Mele.

—Mais… On est loin de l’île !

—Donne-moi la main.

Tylian n’eut pas le temps d’obéir. Nellune lui saisit le bras et d’un coup, le paysage changea. D’une plage animée, il se transforma en forêt tropicale. Le lointain bruit d’un paquebot retentissait entre les arbres.

—Non, c’est pas loin. On y est, tu vois ? Sourit Nellune.



***


—Là, c’est parfait ! Lâcha Nellune en désignant une cabane de pêcheurs, près d’un petit ponton.

Un Noadkoko longiligne étirait son cou à quelques mètres de là, sans même daigner les regarder, trop occupé qu’il était à se laisser caresser par le soleil.

L’habitation était déserte et la porte ouverte. Mais plutôt que d’y entrer, Nellune s’assit sur une des chaises installées devant. Tylian s’assit à son tour avec un étrange sentiment ; comme lorsque vous alliez à un entretien d’embauche sans savoir si vous alliez plaire au patron.

—Et, donc… ? Demanda le jeune homme après un silence. Tu voulais me parler de quoi, au sujet du Serpentaire ?

—Tu veux le tuer ?

La question, posée sur un ton innocent, choqua Tylian. Nellune en parlait comme si c’était normal !

Pourtant, il ne pouvait plus lui mentir.

—Oui. C’est à moi de le faire.

—C’est idiot.

—Pourquoi ça ? J’ai bien le droit de lui rendre la pareille. Il a tués mes proches ! Tu ne sais pas ce que c’est que de perdre toute sa famille comme ça !

—Si, je le sais très bien ! Répliqua Nellune.

Tylian se tut, soucieux et honteux. Il avait conclu un peu vite. Il était vrai qu’il ne connaissait pas bien le passé de Nellune. La petite fille soupira :

—C’est idiot de vouloir le tuer. En faisant ça, tu te rabaisses à son niveau. Tu deviendras, comme lui, un meurtrier. Et il n’aura jamais le temps de prendre pleinement conscience de ses actes ! Il vaut mieux l’enfermer à jamais dans une prison, tu crois pas ? De toute façon, tout le monde finit par mourir un jour. Si tu le tues aujourd’hui, il ne souffrira que quelques secondes. S’il va en prison, il finira par regretter ou au moins par se rendre compte qu’il mérite ce qui lui arrive. S’il a un peu de bon sens…

Tylian resta silencieux. Il y avait déjà pensé. Mais à chaque fois qu’il s’approchait du tueur, son souci de vengeance obscurcissait tout le reste. Il oubliait tout, et seule comptait la mort du Serpentaire. Il ne pouvait même pas se contrôler !

—Mon ami Pokémon peut t’aider pour ce genre de problème. Il peut t’aider à t’apaiser et à ne plus perdre le contrôle.

—Tu lis mes pensées ?

—En partie, oui. Tu veux que je te le présente ? Mon ami Pokémon ?

—Euh… S’il accepte, oui. Pourquoi pas…

—On va sur l’île occidentale, alors.

—Quoi, on change encore de…

Il ne termina pas sa phrase. Nellune lui avait pris la main et ils s’étaient tous deux volatilisés pour réapparaître des kilomètres plus loin.



***


L’agent Eldonis invectiva son téléphone :

—Je peux connaître l’identité exacte de cet informateur ?

—Désolé, Eldonis, ce n’est autorisé qu’aux agents d’accréditation de niveau 5.

—Tu te fous de moi ? C’est moi qui suis sur la mission en ce moment ! Tu crois pas que j’ai le droit à quelques éclaircissements sur cette affaire ? Je te signale qu’on a failli se faire enterrer vivant à cause d’un Feunard et qu’un gosse a purement et simplement disparu dans la nature sans laisser aucune trace ! Et on a cette histoire bizarre au sujet d’un des agents qui s’est endormi en plein blizzard alors qu’il se souvient d’avoir vu une fillette dans sa ligne de mire ! Tout ça avec le cadavre d’un Sablaireau dans un chalet, avec une menace du Serpentaire écrite avec du sang ! Qu’est-ce qu’il te faut de plus pour me parler de l’informateur, hein ?

Un silence répondit au policier. Puis un soupir désabusé :

—Bon, très bien. Je peux t’en dire un peu plus, mais fais comme si tu ne savais rien, compris ?

—Evidemment !

—L’informateur — car il est le seul sur l’enquête — est un habitant d’Alola. C’est un homme, dont je ne connais pas moi-même le nom, qui nous a déjà donné de précieux indices par le passé sur le Serpentaire. On peut lui faire confiance, crois-moi. Il enquête de son côté, je suppose.

—Quoi, c’est tout ? Tu plaisantes ? Qui te dit que ce n’est pas lui, le Serpentaire ?

—Sois sérieux, Eldonis ! Tu crois vraiment que le tueur en série le plus recherché au monde en ce moment fournirait des indices lui-même à la Police Internationale ? Ce serait se tirer une balle dans le pied !

Eldonis ne répondit pas, conscient que cette intuition reposait sur une hypothèse plutôt bancale. Il secoua la tête :

—Et pour le gosse et cette fillette introuvable, des explications ?

—Non, aucune. Mais je me suis occupé de faire passer des avis de recherche à la police locale dans le plus grand secret. Tout le monde va les traquer, maintenant. Le gamin est notre suspect numéro un jusqu’à nouvel ordre.

Et sur ce, le supérieur hiérarchique d’Eldonis raccrocha. Ce dernier rangea son téléphone dans la poche de son manteau en soupirant :

—Ah, ce Beladonis, toujours aussi prompt à raccrocher au nez de ses agents !



***


Tylian et Nellune étaient sur une vaste plate-forme rocheuse où soufflait un vent d’est glacial. Un fin manteau de brume enveloppait les environs ainsi que le mur rocheux qui s’élevait face à eux, et qui semblait avoir été taillé par des humains des siècles auparavant.

—Cet endroit… Chuchota Tylian, écrasé par la majesté des lieux.

Il sentait le pouvoir mystique à l’œuvre dans les environs. Cette brume était anormale, le silence également. Pourtant, il ne ressentait que de l’admiration pour cet endroit qui respirait l’histoire et la légende.

Puis, Nellune lui montra une ombre qui approchait au-dessus de leurs têtes. Tylian entendit des battements d’ailes. La brume se dissipa en partie, puis un Pokémon apparut devant eux, grand, et qui resta presque en lévitation devant eux, à deux mètres de haut. Sans cesser de battre des ailes, où s’agitaient des étoiles lumineuses.

—Bonjour, Tylian.

Le jeune homme tressaillit. La voix avait résonné dans son crâne ! S’agissait-il bien de ce…

—Je m’appelle Lunala. Je veille sur Alola et ses habitants depuis bien avant ta naissance. C’est un plaisir que de te voir en face de moi, jeune humain.

—Je… Enchanté. Bredouilla Tylian.

Un Pokémon Légendaire ? Avait-il bien entendu ? Lunala n’était pas très connu d’où il venait, mais il avait déjà entendu une ou deux fois son nom dans des contes folkloriques destinés aux enfants, suffisamment pour savoir que ce Pokémon pouvait être considéré comme un mythe.

Et bien, le mythe était devenu réalité.

Il était ébahi. Mais cela expliquait des choses sur les pouvoirs incroyables de Nellune. Elle était aidée par un Légendaire, rien que ça !

—Nellune m’a dit que tu avais du mal à contrôler tes émotions face à celui-que-tu-veux-voir-disparaître. Je vais t’apprendre la sérénité et l’apaisement. Je ne veux pas de mort violente sur Alola, seulement la paix. Acceptes-tu mon aide, jeune humain ?

—Je… J’accepte.

Soudain, Tylian sentit comme une sorte de conscience percuter la sienne. C’était une sensation étrange, comme une présence étrangère dans son propre corps, mais bizarrement, passée la première surprise, cela restait agréable. Il sentit ses muscles se détendre, et son souffle devenir plus lent et régulier.

—Laisse-toi guider, Intervînt Nellune en souriant.

Tylian laissa le Pokémon panser ses blessures psychiques avec lenteur. Il avait l’impression d’être en pleine séance de massage. Tous ses problèmes semblaient s’envoler les uns après les autres. Ses doutes, ses peurs, ses incertitudes… Tout s’étiolait et disparaissait sous la puissance tranquille du souffle invisible de Lunala.

Le Serpentaire.

Méritait-il de mourir ?

Ce n’était pas à Tylian de juger.

Méritait-il de continuer à vivre tout en tuant ?

Non.

Il fallait l’arrêter.

Mais pas le tuer.

L’empêcher d’agir, le faire réfléchir, le mettre hors d’état de nuire sans répandre le sang sur Alola. Trop de sang avait coulé. Du sang innocent. Alors du sang d’assassin…

Tout assassin avait le droit et le temps de se repentir.

Tylian apprit la patience et la tolérance.

Il attendit, et Lunala s’occupa de définitivement lui faire oublier son idée de meurtre.

Ses blessures psychiques commencèrent à cicatriser, en partie.

L’aura d’ombre qui vivait au fond de lui depuis la mort de sa famille s’envola. Volatile et éphémère, emportée dans l’infini.

L’aura devînt bleu nuit, scintillante.