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CONCOURS SL : Pokemon is Real Life [Prologue] de Serian Norua



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Informations

» Auteur : Serian Norua - Voir le profil
» Créé le 03/10/2016 à 21:43
» Dernière mise à jour le 05/10/2016 à 15:03

» Mots-clés :   Drame   Médiéval   Région inventée

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Chapitre 4 : L'avenir d'un royaume
[size=3]Grand Rey[/size]
Tremblant, les yeux écarquillés, je ne pouvais que contempler le tunnel par lequel Archie avait été emporté. Ma vue se brouillait, ma tête bourdonnait, j'avais l'impression de sombrer dans l'inconscience. Pourquoi ? Comment pouvait-il mourir ? Ce n'était pas envisageable.

— Archie !! criai-je désespérément.

Seules ces deux syllabes pouvaient se former dans ma bouche, rien d'autre. Je me mis à ramper, m'approchant du trou creusé dans le pavé blanc.

— Sire, non ! m'adressa l'un des gardes, derrière. N'y allez pas !!

L'instant d'après il se fit déchiqueter, et son sang gicla au sol, se confondant à celui des rongeurs. Dans mon dos, le massacre continuait. Devant moi, je n'avais rien pu faire non plus. J'étais là, impuissant, à me traîner au sol, couvert de sang.

Tout autour, mon peuple se faisait attaquer par ces rats, ailleurs mes gardes se battaient désespérément contre eux, abandonnant leur vie. Et près de moi, mes proches disparaissaient. Avais-je vraiment le droit de me prétendre Roi, si je ne pouvais protéger personne ?

Ma main gauche rencontra le manche froid et collant de la lance, tandis que la droite tenait déjà fermement l'épée souillée. Les rongeurs se jetaient déjà sur moi, mais je ne les craignais pas. Qu'ils m'attaquent, qu'ils me démembrent, rien n'importait tant que je les tuais.

Un souffle, une vibration, et un corps tranché en deux. Un deuxième, un troisième, et bientôt mes assaillants ne furent plus que des cadavres. Les jambes tremblantes, je me relevai, faisant face aux dizaines d'autres. Tant s'étaient partagés les Pokémon d'Archibald, ils attendaient désormais le dessert.

En tout, combien étaient-ils ? Pas moins d'une centaine, pour sur. Aucun autre ne sortait du sol, pas le moindre Rattata. Étaient-ce leurs dernières forces ? Tant mieux, ainsi je devais livrer mon combat. Un cri à l'unisson qui me vrilla les tympans, et les derniers hommes en armure tombèrent au sol. Comme certains n'étaient que blessés et épuisés, d'autres étaient à moitié dévorés.

Mais il en restait, et les rats n'allaient pas partir sans avoir fini leur repas. Et celui-ci se trouvait devant eux, je les attendais sans doute autant qu'eux me voulaient.

D'un coup, ils sautèrent, et un véritable nuage de créatures s'abattit sur moi. Faisant tournoyer ma lance au-dessus de ma tête, je les découpai, et repoussai les plus résistants. Lorsqu'ils pénétraient trop près dans mon périmètre de sûreté, je les tranchai de mon épée. Bientôt ils s'écartèrent, étrangement conscients de l'inutilité de leur assaut.

Alors, par petits groupes ils me foncèrent dessus, et j'entrepris de les repousser de mes armes, les lacérant au passage. Rapidement ils m'encerclèrent, poussant des petits cris rageurs. Moi aussi j'enrageais. Une rage profonde, provoquée par ma haine envers ces immondes bêtes et par la tristesse de la perte d'Archie. Pourtant, je ne criais pas. A la place, je tuais.

Puis ce fut une véritable tornade de Rattatac, fendant l'air en tous sens. Usant de mes réflexes, j'éliminai ceux qui m'apparaissaient, mais leur nombre me dépassait. Dans mon angle mort en survint un, et sans que je puisse me retourner, il m'arracha le bras gauche.

Je le vis tomber au sol, tenant toujours la lance. Mon regard se porta ensuite sur mon épaule, privée de son membre et sanglante. Qu'importe, je ne sentais pas de douleur.

Ma perception s'aiguisa davantage, et je ne laissai plus aucun mouvement au hasard ; chaque rat passant était la cible de ma lame, les découpant de part en part. Fixé sur mes appuis, je les tuais, les uns après les autres, agitant en tous sens mon épée. Leur sang me coulait sur le visage, me brouillant parfois la vue.

Ce massacre dura ainsi une heure, et au final, il ne resta pas un rongeur. Lorsque le dernier fut tombé, je lâchai mon arme ; sans succès. Doucement, je baissai les yeux, contemplant ma main comme paralysée.

Mes habits royaux étaient désormais colorés d'une teinte carmine, tout comme l'était ma peau. Du liquide hématique coagulé, me formant comme une seconde peau. Partout dans la rue, ce même liquide ruisselait entre les pavés, dévalant la colline. Mon bras traînait toujours au sol, baignant dans une marre rouge.

D'une rue adjacente, j'entendis des voix, des bruits de pas, et un groupe arriva. Il était composé d'une vingtaine de gardes, menés par Marco. La lueur de la lune était largement suffisante pour leur permettre de distinguer le décor, et il ne leur fallut pas longtemps pour constater les tas de cadavres parsemant le sol.

— Garmond ? C'est toi qui a fait ça ? souffla presque le marchand.

— Il semblerait...

Je n'en tirais aucune fierté, j'avais simplement rendu justice.

Il s'approcha, imité par les soldats, et à quelques mètres de moi se stoppa net, les yeux écarquillés, constatant ma blessure.

— T...Ton bras ! Bon sang il faut vite le panser ! Tu perds trop de s...

— Archie est mort, le coupai-je.

Il ne finit pas sa phrase, et se contenta de me fixer, la mine défaite. Pour ma part, toute mon attention était focalisée sur le tunnel devant moi.

— Il a été emporté là-dedans par des rats, poursuivis-je. Je n'ai rien pu faire... Tout est de ma faute...

Je n'avais pas la force de pleurer ; les larmes ne me venaient pas. Pourquoi ? Étais-je seulement triste ? Bien sûr. Autrement, que serait ce vide immense que je sentais grandir en mon cœur ? Marco s'avança vers moi, ne quittant le trou des yeux. Il posa sa main sur mon épaule.

— Le combat touche à sa fin, murmura-t-il. Ne vois pas la mort d'Archie simplement comme une perte. Ce n'est pas ta faute, il s'est battu, et est mort en héros. Garmond... Je sais que la réponse est évidente, mais quand même... Tu es le Roi de Puritania, ne ressens-tu pas une tristesse pour tous les autres citoyens décédés cette nuit ?

Je le regardai, et vis qu'il sourit, bien que ce fut très légèrement.

— Ne me réponds pas, continua-t-il en se voulant rassurant. Je n'ai pas besoin d'entendre ta réponse, je la connais déjà. Et même si ta bouche n'est pas capable de la formuler, ton esprit l'est. Ce sentiment te déchirant le cœur n'est pas seulement dû à la disparition d'Archibald, mais également à celle de tous les autres Puritaniens. Maintenant que la fièvre de la bataille disparaît, la réalité revient au galop, et t'emporte avec elle.

Enfin, je sentis une goutte chaude s'écouler le long de ma joue. Voilà, ma peine se matérialisait. Une autre, puis encore et encore, et bientôt je m'effondrai au sol, criant au clair de lune. Marco resta derrière-moi à me regarder, ses yeux affichant une détresse certainement aussi profonde que moi. Il rejeta la tête en arrière, et fixa les étoiles. Si nombreuses, représentaient-elles tous nos confrères disparus ?

— Ces hommes... soufflai-je finalement. Aucun d'eux n'est mort héroïquement. Ils se sont battus comme des héros, mais sont morts comme des chiens. Où furent-ils décapités par leurs alliés, leur épargnant ainsi de terribles souffrances, ou furent-ils torturés et dévorés par les rats. Leur combat a été certainement le plus héroïque qu'il puisse exister, comme il leur fallait faire face directement à la mort. Ils n'ont pas fléchi, mais ont fini en morceaux dans le ventre de ces bêtes que nous avons tranché ou explosé. Il en va de même pour les Pokémon. Ceux d'Archie ont été littéralement réduits en sang par une montagne de Rattatac. Les Manglouton se sont également fait tuer de la manière la plus horrible que je puisse imaginer, et cela ne change rien, au final. Regarde ces soldats, derrière-nous... De quoi ont-ils l'air ?

Marco tourna la tête, et plissant les yeux, discerna des carcasses pourrissantes au loin. Il détourna vite le regard, pris d'un haut-le-cœur. C'était normal après tout, quel esprit sain pouvait soutenir cette vue ?

— Les derniers rongeurs à la surface se font exterminer par nos Pokémon, qui les traquent sans relâche. Bientôt, nous organiserons une traque souterraine, afin de complètement éradiquer l'espèce, fit le marchand. Que nous apportent-ils, si ce n'est des problèmes ?

Je me relevai, et fis face à mon ami.

— Oui, répondis-je, nous les tuerons tous. Cependant, nous ne pourrons pas le faire pour chaque espèce présente en cette ville.

Marco remarqua bien à quel point ma voix était cassée. Se mélangeait en moi une colère inextinguible, ainsi qu'une tristesse infinie. A cet instant, je me voyais uniquement comme un être vengeur, animé d'une rage folle contre le monde entier.

— Que veux-tu dire par là ?

— C'est pourtant simple. Les Rattatac ont été utilisés parce qu'ils sont des pantins faciles à manipuler. Mais est-ce l'espèce de Pokémon la plus dangereuse, sur cette île ? Certainement pas. Il y a aussi les Chelours, les Lougaroc, les espèces nordiques, et j'en passe... Là, ce n'était que de la violence pure. Ailleurs, en plus d'avoir la violence, il y a l'intelligence. Une intelligence qui pousse à faire du mal volontairement, à détruire, à éradiquer. C'est clair et net, les rats n'ont pas attaqués tous seuls. Quelqu'un les y a poussé, c'est évident. Nous avons donc deux choix : où tuer chaque Pokémon de cette île jusqu'à ce que le danger ait disparu, où trouver qui est à l'origine de ce chaos...

— Nous le trouverons. Tu peux me croire. Mais nous en reparlerons plus tard, nous avons des priorités, en cet instant.

Deux jours plus tard avaient lieu les funérailles des défunts. Au total, quatre-cent cinquante soldats avaient péri, et non moins s'en étaient tirés gravement blessés. A côté de ça, à peine une soixantaine de citoyens avaient également quitté notre monde. Enfin, il y avait Archie.

Pour l'armée fut construit un monument célébrant la bravoure des combattants. Dessus étaient gravés tous les noms des défunts. Pour les civils, des tombes traditionnelles avaient été érigées. Enfin, celle d'Archie fut bâtie dans la partie du cimetière réservée à la famille royale. Son sang avait beau ne pas être celui des Rey, je le considérais comme un membre de ma famille, et il était ainsi normal qu'il aille là-bas. Son corps avait été retrouvé dans les galeries souterraines, lors du début de l'éradication. Comme je m'en doutais, il n'en restait que des ossements. Tels étaient les restes de mon fidèle conseiller.

[size=3]⁂[/size]
[size=3]Marco[/size]
Cela faisait dix jours, maintenant, que les Rattatac avaient été repoussés. Depuis lors, le Roi était resté enfermé dans la salle du trône, absolument seul, et sans recevoir aucune visite. Même les gardes à l'entrée avaient été congédiés. Je devais être le seul être humain en mesure de le voir, et son état m'inquiétait. Il se laissait aller, et ne mangeait que très peu.

Je savais qu'il était infiniment triste, du fait de la mort d'Archie, mais ce n'était pas tout. Une fois, il m'avait confié que sa plus grande peine résidait dans le fait qu'il soit un Roi incompétent. Un Roi qui, selon lui, aurait laissé mourir son peuple. Comment pouvais-je le réconforter, en entendant ces mots ? Je n'étais pas en mesure de dire quoi que ce soit, je pouvais seulement agir à l'extérieur.

Du fait de son inaction, le Royaume ne donnait plus aucune décision. En effet, n'avoir qu'un seul conseiller pour le Roi était une erreur désormais révélée. Je me devais donc, en tant que président de la Guilde des Commerçants, de restaurer une forme de pouvoir, avant que le peuple ne se révolte. Mon but n'était pas de remplacer l'autorité de Garmond, mais plutôt d'incorporer la tête de la Guilde à l’État, faisant de ce fait grandir son rayon d'action.

Si le Roi ne pouvait plus diriger, c'était à moi de le faire. Les jours passant, j'en venais à me demander si la présence d'un conseiller était nécessaire. Archibald jouait plus le rôle de parent envers Garmond, et s'il avait été un parfait inconnu pour lui, je devine qu'il s'en serait débarrassé. Avec la proximité de la Guilde, je pourrais l'aider, et être son bras droit, par extension. D'une manière ou d'une autre, je voulais le voir Roi de la plus grande nation au monde. En cette époque de paix la guerre était remplacée par le commerce.

J'avais obtenu de mon ami un financement plus important, permettant la construction d'une nouvelle flotte maritime. En outre, tout se passait « bien ». Le seul défaut, la seule tâche du tableau était la nomination d'un nouveau conseiller. Ce faisant, l'avancement de mes projets s'en trouvait ralenti.

Hogart aussi avait sauté sur l'occasion, et avait décidé d'occuper une part du pouvoir. Ainsi, avec l'approbation du peuple, un nouveau second au Roi avait été nommé.

Je me trouvais dans la salle du trône, en compagnie de Garmond et du Général. C'était rare que « tant » de gens y soient réunis, et cela témoignait de l'importance de l'occasion. Le Roi faisait des efforts pour se rétablir, mais un tel poids moral semblait avoir affecté son physique, et sa fatigue était clairement ressentie.

— Sire, comment allez-vous, aujourd'hui ? demanda le colosse.

Doucement, Rey releva les yeux vers lui, et le fixa longuement, avant de lui répondre.

— Aussi bien que d'habitude, fit-il sèchement. Et vous, Général, comment se porte le royaume ?

Sa question sonnait comme une accusation, et sa voix était dure. Il lui en voulait, c'était certain. Je déglutis, une légère angoisse montant en moi. Je désirais le pouvoir, mais le régent était mon ami, et en cela je ne voulais pas le trahir. Je n'osais donc prononcer le moindre mot, de peur de m'attirer ses foudres. Mais ce gros imbécile de militaire lui sourit, et enchaîna.

— Merveilleusement bien, c'est un plaisir d'en être aux commandes.

Je ne saurais dire s'il parlait ironiquement, s'il se moquait du Roi, ou s'il était sérieux.

— Bien entendu, poursuivit-il, ça a son lot de problèmes, mais je les laisse à notre camarade de la Guilde des Commerçants.

Je lui jetai un regard noir, et Garmond leva la tête vers moi. Il me toisa longuement, plongea ses yeux dans les miens, et me pétrifiant. Je n'osais bouger, je n'osais dire mot, j'attendis juste le verdict. Il ouvrit la bouche, et chaque seconde me parut durer une éternité.

— Je suis heureux que ce soit Marco qui s'en occupe. Lui seul est capable de telles tâches.

Je soupirai, mais même s'il ne m'avait pas découpé de ses mots, je ne savais ce qu'une telle phrase signifiait. Hogart non plus, d'ailleurs.

— Je ne comprends pas, Sire. Pourquoi n'en serai-je pas capable ? Insinuez-vous que je ne suis pas capable de régner ?

— Tu ne règnes pas, répondit-il. Tu ne fais qu'occuper un pouvoir qui ne t'appartient pas, et tu t'en accapares les droits, en repoussant les devoirs. Ces derniers, tu les balaie jusqu'à Marco, qui n'a pas d'autre choix que de s'en occuper. Lui-même a d'autres soucis à gérer, tels que l'expansion de la Guilde, et n'a pas le temps pour ces broutilles. Hogart, tu n'es pas Roi, tu es Général, ne l'oublie pas. Nous avons beau être proches tous les deux, je ne veux pas que cette relation te permette de tels agissements. C'est compris ?

Le soldat le fixa un instant, l'air provocateur, puis baissa finalement la tête.

— Oui, votre majesté.

— Bien. Enfin, c'est bientôt fini. Je ne peux rester à me lamenter, alors que monsieur le Général a spécialement fait venir un nouveau conseiller pour moi. Cette idée ne m'enchante absolument pas, mais je ne vois pas ce que je pourrais y redire. Après tout, Archie était là pour me cadrer.

Il se tourna alors vers moi.

— Marco, j'ai un service à te demander. Cet homme que nous allons accueillir peut être quelqu'un de très bien intentionné, comme un parfait enfoiré. Il est trop tôt pour juger, mais nous verrons bien en temps voulu. Si jamais il tente de me détrôner, prends de force le Royaume, accompagné d'Hogart, et débarrassez-vous en.

Je ne pus m'empêcher de soupirer. Un soupire bruyant, qui en indiquait long sur mon exaspération.

— S'il-te-plaît, Garmond... Ne veux-tu pas cesser tes agissements ? Des gens sont morts, mais moins d'un millier en quinze ans de règne. Tu n'as rien d'un mauvais Roi, et tu as même permis au Royaume de se développer. Si ce conseiller tente de prendre le pouvoir, nous ne serons pas les seuls à le stopper. Nous ne serons qu'un premier mur, une première étape à passer pour se mesurer au régent. Puritania a besoin de toi, alors bouge-toi. N'importe qui, même bien intentionné, voyant un Roi se prélasser sur son trône et bouder tel un enfant comprendra que c'est une opportunité.

Il fixa le lointain, la lumière du soleil illuminant le château. Que pensait-il, à cet instant ?

— Je vois, répondit-il simplement. Je prendrai la fin de la journée pour y réfléchir, mon ami.

Au moins, il en prenait acte. Nous entendîmes soudain des bruits de pas, faisant écho à travers la salle, et un homme s'avança, escorté de deux gardes. Il était vêtu du même costume de conseiller que portait autrefois Archie, et arborait un grand sourire.

— Le voilà, murmurai-je.

Hogart hocha la tête, les yeux rivés sur le personnage progressant vers nous. Ses cheveux, visiblement assez longs et blonds, étaient plaqués en arrière. Son visage illuminait la bonté. Pourtant, quelque chose ne me plaisait pas chez lui. Peut-être semblait-il trop bien élevé ? Je me faisais sûrement des idées, mais... Et si c'était un noble ?

A quelques mètres du trône, l'homme posa un genou au sol, et porta une main à son cœur.

— Enchanté, Sire. Je suis ravi de pouvoir devenir votre conseiller, c'est un honneur pour moi.

Garmond se leva – fait étonnant – et lui sourit. Il semblait faire un effort incroyable, mais malgré cela son cœur désirait s'ouvrir. Il avait raison, c'était la meilleure attitude à avoir.

— Moi de même. Comment t'appelles-tu, illustre inconnu ?

Le sourire déjà large du conseiller s'agrandit encore, et il leva les yeux vers le jeune Roi.

— Tartiflette.