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Le Tueur du Serpentaire de Lief97



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» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 02/10/2016 à 21:56
» Dernière mise à jour le 26/10/2016 à 09:58

» Mots-clés :   Fantastique   Policier   Présence d'armes   Présence de poké-humains   Suspense

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Aurore
Tylian ouvrit les yeux.

Il fut presque surpris de constater que la nuit était tombée. Il jeta un coup d’œil à l’heure sur son téléphone. Il était bientôt minuit. C’était le moment !

Il se leva, récupéra son sac et tout ce qu’il contenait, puis il quitta son palmier pour retourner vers le petit village qu’il avait traversé la veille. Il avait trouvé une famille correspondant à ses critères. Il ne resterait plus qu’à…

Quelqu’un de petite taille, certainement un enfant, le percuta de plein fouet.

—Oups, désolé ! J’ai trébuché.

Tylian, qui avait sursauté de frayeur, se ressaisit très vite en reconnaissant cette voix.

—Quoi, encore toi ?

—Je m’appelle Nellune, je t’ai dit. « Encortoa » c’est nul, comme nom.

—Mais qu’est-ce que tu…

—Appelles-moi Nelly, c’est plus court et j’aime bien.

—Oui, je sais, Lâcha le jeune homme en grinçant des dents. Mais qu’est-ce que tu fais encore ici, et à une heure pareille ?

—Bah, je me promène. J’ai le droit, non ?

—Tu devrais dormir !

—Ah bon ? Alors pourquoi tu es réveillé, toi ? Tu dors à quelle heure ?

Le garçon grommela des jurons et reprit son chemin en ignorant cette pot-de-colle infernale. Tylian entendit que Nellune le suivait, mais il s’en fichait désormais. Il avançait trop vite pour qu’elle puisse à la fois suivre le rythme et lui poser des questions dérangeantes.

Il arriva devant l’entrée du village et sourit en se tournant vers Nellune, dont il voyait les grands yeux innocents briller dans la nuit :

—Tu sais quoi ? On va jouer à cache-cache, d’accord ? Va dans la forêt, je compte jusqu’à deux cent et j’arrive !

La fille resta immobile et silencieuse pendant deux secondes, avant de murmurer :

—Tu mens, pas vrai ? Tu n’as pas du tout envie de jouer avec moi. Tu cherches quelqu’un qui habite dans ce village. Le monsieur avec les deux enfants, la maman et le Togedemaru.

Tylian prit une profonde inspiration et rejeta la tête en arrière alors qu’un vent frais passait sur son visage fatigué. Il fallait bien s’avouer vaincu.

—Bon, tu as gagné, Râla-t-il en la regardant dans les yeux. Tu es moins bête que tu n’en as l’air, toi.

—Tu connais les gens qui habitent là ?

—Non.

—Pourquoi tu veux les voir, alors ?

Le garçon s’agenouilla pour se mettre au niveau de Nellune.

—Tu as entendu parler du Serpentaire ?

—Tu parles d’un Pokémon que je ne connais pas, du treizième signe du zodiaque, ou du tueur en série d’Unys ?

—Du tueur, évidemment. Tu en as entendu parler, pas vrai ?

—Oui.

Un frisson d’appréhension parcourut le corps de Nellune. Puis elle sourit :

—Tu n’es pas un tueur, toi ! Tu as l’air moins dangereux qu’un Crabagarre !

Tylian ne releva pas. Il se redressa et sortit une Pokéball de son sac, qu’il garda à la main. Il avait l’air on ne peut plus sérieux. Il observa la maison dans laquelle vivait la famille qu’il avait vue hier. Nelly attendait qu’il parle, et il le fit :

—Ce serait long à expliquer. Trop, sûrement. Mais là, ce que je dois faire est d’un ennui profond. Alors je te conseille de partir. Tu as sûrement mieux à faire.

Nellune lui attrapa le bras. Et là, elle s’exprima d’une voix si claire et si profonde que Tylian eut l’impression que quelqu’un d’autre parlait à travers elle :

—Je veux t’aider, Tylian.

Le garçon se dégagea, agacé.

—Tu ne peux pas m’aider.

—Tu te trompes.

Sa voix était de nouveau celle d’une petite fille de sept ans et demi. Tylian la regarda avec suspicion :

—T’es qui, exactement ?

—Je suis Nellune, j’ai sept ans et demi, mais tout le monde m’appelle Nelly parce qu…

—Bon, ça va ! Tais-toi et aide-moi si ça te chante. Mais demain, tu me laisses tranquille !

—Promis !



***


Tylian s’assit à l’ombre des arbres, avec la maison bien en vue.

Puis, il attendit.

Une heure, puis deux. Il savait que ça ne servait déjà plus à rien d’attendre. Si le Serpentaire avait voulu tuer cette famille, il serait déjà venu plus tôt, à minuit. Il fallait abandonner cette piste.

Pourtant, Tylian resta immobile, à fixer l’habitation en silence. Près de lui, Nellune attendait aussi, respectant son silence.

Il essayait désespérément d’ignorer la présence de cette gamine, mais c’était difficile. Elle était tellement étrange !

« Bah, demain, je changerai d’île, pensa-t-il. Impossible qu’elle me suive aussi loin, elle n’a pas d’argent pour embarquer. »

—J’ai presque cru que c’était toi, le Serpentaire, Fit soudain remarquer Nellune dans un murmure, alors qu’il était trois heures du matin. Mais tu le connais, c’est ça ? Sinon, tu ne le chercherais pas comme ça ?

—A quoi tu vois ça, toi ?

—Bah… On dirait que tu veux réfléchir comme lui. Ça veut dire que tu essaie de le comprendre, pour mieux vouloir le trouver. C’est malin, mais ça a des limites, cette stratégie.

Tylian secoua la tête, stupéfait :

—Tu es sûre d’avoir seulement sept ans ?

—Non, pas sept ans ! Sept ans et demi.

Elle remarqua le ciel qui, très doucement, devenait plus clair.

—Bon, j’y vais. Tu m’as dit de te laisser tranquille aujourd’hui, alors je vais tenir parole.

La fille s’éclipsa sans que Tylian ait le temps de réagir ; et déjà, comme un rêve, elle se faufila entre les arbres, invisible.



***


—Pour m’amener sur l’île voisine, c’est combien ? Demanda Tylian.

L’homme qu’il avait accosté sur le ponton venait de descendre de son bateau. Il haussa les sourcils :

—Désolé, mon p’tit, mais je suis pêcheur. Je ne fais pas la navette, moi.

Tylian jeta un coup d’œil sur l’île d’Akala qu’il voulait atteindre. Le volcan qui s’y trouvait crachait un peu de fumée dans l’atmosphère. Il soupira :

—Je sais, mais je suis pressé. Je peux vous payer.

—Bon, mon p’tit, si c’est urgent, je veux bien te rendre service. Mais me prend pas pour un requin comme ces habitants des grandes villes ! J’veux pas de ton argent, garde-le. Et monte, ça mettra que dix minutes.

Tylian le gratifia d’un sourire forcé. Il fallait dire que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas souri de façon sincère. Difficile quand vous saviez que vous étiez à deux doigts de mettre la main sur celui qui avait ruiné votre vie.



***


Le port était grand, la ville aussi. Tylian avait l’impression de retrouver la civilisation, ici. Un peu comme s’il revenait à Volucité après avoir passé des vacances à Flocombe. La différence était flagrante.

Il fit un petit tour de la rue principale, plutôt animée. Puis il décida de flâner près des docks. S’il y avait un endroit où on pouvait entendre des ragots, c’était bien du côté des habitants et de ceux qui surveillaient les allées et venues des bateaux sur l’île ; et le Serpentaire était probablement arrivé par voie maritime jusqu’ici.

Il chercha donc de ce côté.

Il interrogea un marin à moitié saoul qui lui recommanda vivement d’aller se faire voir. Il tenta d’interpeller des pêcheurs, mais ils le prirent pour un touriste et lui demandèrent de déguerpir s’il comptait les prendre en photo.

—Comme si j’avais que ça à faire… Dit Tylian entre ses dents serrées.

Son enquête se révélait peu fructueuse.

Il commençait à désespérer quand un homme vêtu d’une tenue très simple et discrète vînt vers lui :

—Bonjour. Vous avez l’air d’avoir besoin de renseignements. Je peux peut-être vous aider ?

Tylian doutait que ce type puisse lui être utile. Il avait l’air banal. La trentaine, l’air assez sportif malgré son air posé et sérieux, les cheveux bruns et courts, le teint légèrement hâlé… Sûrement un habitant lambda. Son ton poli avait quelque chose d’étrange, comme si ce n’était que de l’hypocrisie. Mais Tylian s’en moquait :

—Je cherche quelqu’un, un homme originaire d’Unys, qui serait arrivé par bateau il y a quelques jours. Un type certainement un peu louche.

—Hmm… Vous auriez plus de précisions ? Vous pourriez le décrire ?

—Désolé, je ne sais pas à qui il ressemble exactement, mais… Disons qu’il n’est pas très net. Je ne peux rien vous préciser de plus.

—Le Serpentaire ?

Je fus surpris.

—Euh, oui… Mais comment savez-vous que…

—Jeune homme, tu es en état d’arrestation.

L’homme sortit un badge de sa poche. Tylian écarquilla les yeux de surprise. Un agent de la Police Internationale ! Un agent secret !

L’homme s’expliqua sèchement :

—Ce tueur, c’est l’affaire des autorités. Tu n’as pas à interférer là-dedans et à jouer au super-héros qui veut régler les problèmes soi-même. Nous sommes sur ses traces, et je n’ai aucune envie qu’il te repère et prenne la fuite en se croyant suivi. Tu vas rester en prison jusqu’à la fin de l’enquête.

—Quoi ? Mais c’est du délire ! C’est contre la loi ! Je…

—Quand la Police Internationale est si près du but pour capturer un des pires criminels du monde… alors elle est au-dessus de n’importe quelle loi.

L’agent secret avait parlé tout en trifouillant la montre à son poignet. Il esquissa un sourire hypocrite.

—J’espère que tu passeras un bon moment en cellule.

—Mais…

On lui passa les menottes dans le dos ; deux agents de sécurité venaient de débarquer. Deux minutes plus tard, des policiers arrêtèrent une voiture sur la route et il fut poussé dedans sous le regard surpris des touristes et des habitants.

Tylian, honteux et furieux à la fois, assista impuissant au court trajet vers le commissariat de la ville, placé à l’écart du port.



***


Tylian, allongé sur le sol froid de sa petite cellule, observa le plafond abimé d’un air songeur.

On lui avait annoncé qu’il serait enfermé 48h maximum. Il savait que c’était faux. La Police Internationale pourrait faire pression pour le retenir derrière les barreaux, tout ça parce qu’il avait été repéré par des agents qui traçaient le tueur en série.

—Tu parles d’une histoire… Marmonna le jeune homme en songeant qu’il avait pris cet agent pour un habitant.

Il s’était fait avoir bêtement. Ses Pokémon et ses affaires devaient être au fond d’une armoire scellée, désormais. Il ne pouvait se résigner à tenter une évasion sans les prendre avec lui. Mais il ignorait leur emplacement et il était bien incapable de s’évader !

Sa cellule aux murs dénudés comportait une sorte de banquette sale et une porte à serrure électronique. Ce devait être la seule cellule de ce commissariat miteux, d’ailleurs ! Il avait compté à peine dix agents de police à l’intérieur ; Ceux-ci l’avaient regardé d’un drôle d’air. Ils devaient le prendre pour un délinquant venu d’une autre région. La Police Internationale n’avait sûrement pas dit qu’il cherchait le tueur en série. Ils n’étaient pas du genre à dévoiler des infos aussi importantes à n’importe qui.

De toute façon, la Police Internationale et lui étaient presque les seuls à être au courant que le tueur était ici, à Alola. Tylian avait eu bien raison de faire des études en informatique. Il n’avait pas été difficile pour lui de piocher des informations confidentielles dans l’ordinateur portable d’une journaliste trop curieuse de Volucité, qui avait réussi à obtenir des indices sur l’avancée de l’enquête de la bouche d’un flic peu scrupuleux.

Mais maintenant, Tylian était là. Inutile. Et impuissant.

Il ferma les yeux, se concentrant uniquement sur le bruit de sa respiration.

Lentement, très lentement, il erra vers l’étrange monde du sommeil…



***


Un mois plus tôt


Tylian vivait seul à Volucité depuis deux ans. Tout ça dans le but de suivre ses études plus facilement. Il vivait dans un appartement plutôt coquet, bien qu’un peu cher, mais ses parents l’aidaient à payer le loyer.

Il était pour lui habituel désormais de quitter Volucité les week-ends pour rendre visite à ses parents et ses deux petits frères chez eux, à Janusia. Il suffisait de deux heures de train pour y arriver, et le billet n’était pas très cher.

C’était donc un week-end comme les autres, à passer en famille dans le plus grand des calmes.

Et pourtant, ce fut pendant celui-ci que sa vie se retrouva bouleversée. Il avait pu revoir ses jeunes frères, âgés de dix-sept et quinze ans. Ils avaient joué au basket dans la cour, comme au bon vieux temps, et ils avaient passés un bon moment devant un film d’horreur de série B, avant de se coucher et de penser au lendemain ; peut-être qu’ils iraient se baigner dans la rivière de la Route 10 ?

Mais le destin en avait décidé autrement.

Tylian avait été réveillé par des cris étouffés. Des coups qui résonnaient dans les murs. Il s’était levé en sursaut dans le grenier qui servait de chambre pour les invités-surprise. Il était sorti de la chambre sur la pointe des pieds, croyant avoir halluciné ces bruits étranges.

La maison était silencieuse.

Puis, il avait senti un courant d’air frais le traverser. Il avait perçu le bruit de grincement d’une fenêtre qui s’ouvrait.

Etrange.

Il était prudemment descendu des escaliers, et avait découvert que les portes des autres chambres étaient ouvertes. Il avait senti qu’il marchait sur un liquide poisseux et chaud, et avait finalement trouvé le bouton de l’interrupteur. La lumière avait éclairé la scène.

Une mare de sang.

Il avait aperçu le bras de son père qui dépassait du lit en pendant dans le vide. Sa mère allongée sur le parquet, les yeux ouverts fixés sur le plafond, vides de toute trace de vie.

Il s’était retourné. Ses frères allongés sur le sol. Leurs corps meurtris et défigurés par des coups de couteaux barbares.

Du bruit dans son dos ; Tylian, sous le choc, s’était retourné. Il avait aperçu un homme sauter de la fenêtre ouverte. Sans réfléchir, il avait foncé et s’était penché à l'extérieur. Il avait vu la silhouette de l’homme dans le jardin, en train d’allumer quelque chose dans ses mains.

Puis le tueur s’était retourné, avait lancé le projectile droit sur la fenêtre…

Et enfin le cocktail Molotov avait explosé et commencé à déverser des flammes dans la maison.

A moitié sous le choc et aveuglé par la fumée, Tylian n’avait pas vu l’assassin déposer dans le gazon la lettre signée qui allait devenir sa marque de fabrique. Non.

Tylian avait fui la vision d’horreur de sa famille morte.

Il avait quitté la maison, lâchement, alors que celle-ci brûlait lentement. Les sirènes avaient vite retenties dans la ville. Il fallait dire que les flammes faisaient du bruit !

Tylian avait évité du mieux qu’il le pouvait les policiers et les pompiers. Il n’aimait pas se faire remarquer et il ne voulait pas devenir un objet de curiosité. Il s'était enfui. Il n'avait jamais eu envie de passer à la télévision, ni d'être placé sous protection policière. Il avait commencer à rêver de sa vengeance.

Il était devenu un fantôme dans son université, où on évoquait à peine sa disparition mystérieuse. Même les journalistes, mal renseignés, n’avaient pas évoqués son existence aux journaux télévisés.

Il était, tout comme le Serpentaire, un fantôme de la société.

Il avait été le survivant du premier meurtre du tueur.

Et il avait bien l’intention de tuer de ses mains cet homme qui avait détruit sa vie.



***


Nellune rouvrit les yeux.

Assise en tailleur sur le sol, en pleine forêt, elle sourit.

Les Pokémon qui s’étaient curieusement approchés d’elle dans son étrange demi-sommeil s’enfuirent sans demander leur reste.

—Je le comprends mieux, maintenant. Déclara-t-elle pour elle-même.

Elle marqua un silence, puis se releva en époussetant un peu sa robe, puis en réajustant son ruban dans ses cheveux. Puis elle demanda dans le vide :

—Je vais l’aider, pas vrai ?

Elle tendit l’oreille, sembla entendre une réponse, puis sourit.

—J’y vais, alors. A plus tard.

Nellune se volatilisa.



***


Tylian fut réveillé par une petite voix et une main posée sur son torse, qui le secouait doucement.

—C’est pas l’heure de dormir, on est en plein après-midi !

Il battit des paupières et se redressa brutalement. Sa situation lui revînt en mémoire dès qu’il vit les murs de sa cellule. Mais…

Nellune était accroupie devant lui. Elle sourit :

—Pourquoi tu dormais ?

Le jeune homme se redressa d’un coup, et cligna des yeux, avant de se donner une petite gifle, croyant à un rêve :

—Toi ? Qu’est-ce que tu fais là, bon sang ? Tu es entrée comment ?

—Je suis venue pour te sortir d’ici.

Sans le laisser poser plus de questions, elle lui prit la main d’un air guilleret :

—Viens, ça va être amusant !

—Que…

Pensant toujours à une hallucination, il la vit se tourner vers la porte. Impossible de sortir par-là ! Elle était fermée électroniquement depuis l’extérieur et…
La porte s’ouvrit sans bruit. Nellune le tira dehors sans ménagement.

Les policiers étaient assis derrière leurs ordinateurs, et certains discutaient devant le bureau du commissaire. Nellune et Tylian passèrent près d’eux.

Aucun des policiers ne les regarda.

Comme s’ils étaient invisibles.

—Qu’est-ce que… Impossible… Bégaya Tylian, toujours entraîné par la petite fille.

—Chut ! Dit-elle. Si tu parles trop, ils risquent de nous repérer.

Les policiers vaquaient à leurs occupations, et Tylian fit bêtement des signes de la main à l’un d’eux, trop pris au dépourvu par la situation pour se rendre compte que faire ça c’était risquer de se faire arrêter de nouveau.

Mais personne ne le remarqua.

Ils quittèrent le commissariat en passant à moins d’un mètre du vigil de l’entrée, dont le regard les traversa comme s’ils étaient des Pokémon Spectre invisibles à l’œil nu.

Nellune attira le jeune homme à l’écart, entre les arbres d’une petite cour ombragée.

—Je sais que tu as des questions, et je vais essayer d’y répondre, Dit-elle, joyeuse. Mais on devrait aller un peu plus loin ! Viens !

Tylian, dont le cerveau peinait à suivre, décida qu’il valait mieux cesser de réfléchir et suivre cette espèce de fée surnaturelle qu’était Nellune.