En vacances
En vacances
Oniric se retrouva obligé de rester aux centres Pokémon le temps que les otages soient libérés. Ce n'était pas pour les aider, mais parce qu'il allait avoir besoin de faire soigner son Dimoret comme c'était son seul Pokémon ayant réellement combattu. Même si tout le monde avait été intéressé parce qu'il pouvait dire, il préférait laisser les otages se charger de raconter ce qu'il venait de se passer. C'est seulement quand il vit l'infirmière qu'il se dépêcha de traverser la foule de toute sorte de gens et de tendre sa Sombre Balll à la dame. Il ne se gêna pas pour insister sur l'importance de cette tâche.
— Mademoiselle, vous pourrez soigner mon Pokémon. Je sais qu'il peut attendre un peu comme la machine de soin est brisée, mais je voudrais que vous soigniez et donniez les premiers secours afin d'éviter que ses blessures s'aggravent.
— Vous êtes ce dresseur de la fondation d'Aether qui s'est opposé à ces criminels qu'on nomme les Skulls. Vous et vos Pokémons êtes très braves, alors je suis sûre qu'il va être sur pattes assez vite. Je peux vous rassurer à ce sujet.
— Merci, on va fêter ça en s'accordant une bonne nuit de sommeil dès qu'on se retrouvera, dit Oniric en tendant sa Sombre Ball de nouveau à l'infirmière pour qu'elle la prenne.
Le dresseur avait hâte de retrouver son Dimoret et il se permit d'aller s'installer sur un des sofas rouges très confortables du centre Pokémon. Comme d'habitude, il n'eut pas le temps de s'allonger pour se reposer un peu que l'employé de la fondation d'Aether soit venu le rejoindre surement pour essayer de lui poser des questions comme tout le monde qui avait passé avant. Le dresseur s'assit pour faire face à son interlocuteur parce qu'il ne pouvait pas voir son visage de la façon qu'il était couché.
— Alors, tu t'es occupée de leur chef assez longtemps pour que les renforts arrivent. Je compte bien faire ton éloge auprès de mes supérieurs dès que nous serons arrivés.
— Si tu le veux, ça va me faire un bonus de plus sur toutes les notes qui ont été mises à mon dossier. Je vais aller dormir directement quand mon Dimoret sera en pleine santé, alors si tu as quelques choses d'importantes à me dire c'est le moment. Je suis déjà fatigué comme ça donc il se peut que je ne comprenne pas tout ce que vous me dites.
— Dans ce cas, on devrait faire les présentations. Je suis un employé de la fondation d'Aether comme tu le sais déjà et je m'appelle...
— Monsieur, voilà votre Pokémon, dit l'infirmière qui venait de l'interrompre l'homme en blanc sans le vouloir.
Celui-ci essaya de se reprendre, mais Oniric disparut dans la foule dès qu'il eut récupéré son Pokémon. Voyant qu'il ne pourrait pas rejoindre son collègue de travail sans devoir traverser cette foule de gens, il laissa tomber en se disant qu'il le rattraperait demain quand il sera réveillé ou même quand le navire accostera. Le dresseur de son côté était déjà sorti du centre Pokémon et il se dirigea d'un pas pressé vers sa cabine qui lui offrait la promesse d'un sommeil réparateur. Il n'était pas le seul à espérer un tel sommeil, car Dimoret à ses côtés montrait parfaitement l’exemple d'un Pokémon fatigué. Même s'il avait récupéré de ses blessures grâce aux bons soins de l'infirmière, la fatigue du combat était toujours présente.
Avant de s'endormir dans son lit, Oniric avait une dernière chose à faire et il ne pouvait pas en parler à l'homme en blanc comme celui-ci n'était qu'un simple employé de la fondation d'Aether. Le dresseur sortit un appareil de communication qu'il avait reçu avec son ordre de mission et il appela à un numéro spécial que peu de personnes connaissaient. Son interlocutrice était une personne-cadre de la région d'Alola, sauf qu'il était préférable d'être dans un endroit discret, car presque tout le monde pouvait reconnaitre sa voix.
— Vous aviez raison, madame. Il y a eu une attaque sur le navire de croisière destiné à voler des Pokémon appartenant aux dresseurs. Par chance, j'avais déjà prévu le coup et les Pokémon que vous m'aviez demandé d'apporter ne pouvaient pas être volés de cette manière.
— Vous êtes parvenus à prendre contact avec notre employé?
— Oui, il croit qu'il devait me chercher et non le contraire. C'est environ la même chose pour l'uniforme. Vêtu comme un de vos employés, les Skull ne seront pas capables de me reconnaître comme la majorité de l'équipage. Je vais rendre l'uniforme si inconfortable à votre homme dès que nous serons arrivés aux ports et je vais insérer ma livraison à l'intérieur du paquet.
— Vous n'avez pas peur qu'on essaye de voler les Pokémon dans leur Poké Ball?
— Ne vous inquiétez pas, j'ai déjà prévu le coup. Il n'y a personne qui va faire attention à des oeufs orphelins inoffensifs. Dans un des rapports que je vous avais demandés, j'ai bien lu que les Skulls ne sont pas assez patients pour s'en occuper correctement et préfèrent les laisser-sur-place ou l'option de l'omelette.
— Les personnes qui m'ont recommandé à vous n'avaient pas tort. Vous êtes vraiment un dresseur prodigieux. Qu'allez-vous faire, maintenant?
— Comme Alola est une des meilleures destinations de vacances, je vais profiter les jours de congé que j'ai accumulé. On se reparlera dans un mois, je vous recontacterai quand je me serai assez amusé.
— Dans ce cas, bonnes vacances, dit son interlocutrice en cessant la communication. Oniric ferma l'appareil de son côté et il tendit son poing vers Dimoret pour que celui-ci vienne le frapper avec le sien. C'était un simple geste qu'ils avaient développé au cours des aventures et c'était aussi un symbole de victoire.
Maintenant qu'il avait terminé de rapporter les derniers avancements de la tâche l'ayant amené en Alola, le dresseur n'avait plus qu'à s'endormir en pensant à la place, au soleil chaud puis aux femmes en petite tenue. Il y avait quelque chose derrière la tête pour plus tard et cela concernait la Poké Ball qu'il avait prise sur la ceinture d'Apocyne. Dimoret s'amusait avec la Ball du Pokémon qu'il avait emprunté à la Skull, car il y avait un vieux dicton qui disait qu'un Miaouss trouvait toujours le chemin jusqu'à son maitre et c'était le seul moyen qu'il connaissait afin de pouvoir la retrouver une fois qu'il serait rendu sur terre. Pour le moment, c'était l'heure de dormir en se rappelant les lèvres de la jeune femme qui étaient encore plus appétissantes, car elles étaient interdites.
Même si Oniric avait souvent de la difficulté à s'endormir, il réussissait toujours quand il avait Dimoret à ses côtés et son Pokémon lui servait souvent de réveil-matin improvisé ce qui était des plus comique. Ce fut encore le cas, car le dresseur avait demandé à être réveillé dès que le navire sera près d’accoster. Oniric ne voulait pas être pris dans la foule quand tout le monde sortirait et il devait aussi aller porter le colis à l'employeur de la fondation d'Aether avant qu'il se réveille. Il avait enlevé l'uniforme de la fondation pour l'envoyé dans un coin de la pièce avant de se coucher et le dresseur se permit de mettre un des oreillers du lit dans un sac sport. Oniric y déposa les oeufs avant d'ajouter les vêtements par dessus pour refermer le tout. Il y avait déjà une note explicative fixée à celui-ci et il suffira d'aller le porter quand il passera devant.
De toute manière, il ne comptait pas attendre que le navire soit au quai pour partir d'ici en utilisant son Vaututrice. Son Pokémon avait assez d'endurance pour parcourir les derniers kilomètres et arriver avant que le navire accoste aux ports. Avec de la chance, ça lui donnerait assez de temps pour changer sa garde-robe en s'inspirant de celle des gens locaux. Une fois complètement changé, il voudrait bien plus qu'une excellente mémoire pour le reconnaitre. Il enfila ses vieux vêtements dont même l'odeur n'avait pas eu le temps de se dissiper ce qui ne le rassura guère. Avoir l'odeur de ses derniers combats était agréable, sauf qu'il y avait un peu de sueur mal odorante également. Oniric n'eut pas le temps de mettre son chapeau sur sa tête qu'une personne cogna à sa porte. À cette heure, cela était des plus étrange, mais il découvrit qu'il s'agissait en fait du serveur auquel il avait sauvé la mise au cours de la nuit. L'homme tenait dans les mains une Poké Ball, c'était étrange. Quand il avait sauvé cet homme, il avait dit qu'il ne possédait pas de Pokémon. Voulant résoudre ce mystère, le dresseur ouvrit la porte et salua l'homme venant des cuisines.
— C'est étrange que vous veniez à une telle heure, qu'est-ce qui t'amène ici surtout avec une Poké Ball dans vos mains?
— Je suis désolé de vous déranger à cette heure-ci, mais je crois que cela est très urgent. Les gardes m'ont redonné les Pokémon que vous aviez pris à ces Skulls. Ils ont décidé d'en adopter quelques-uns quand je leur dis qu'il appartenait autrefois à ces criminels, sauf que je me suis retrouvé avec deux Pokémon. Je crois qu'il est temps d'avoir mon premier Pokémon.
— Et tu veux me donner le deuxième. J'ai de la place dans mon équipe, sauf que j'entraine seulement des Pokémons de type ténèbres que je ne possède pas. Ça tiendrait presque du miracle si c'était ce qui avait dans cette Poké Ball.
— Cela était un miracle quand vous êtes venus à ma rescousse et ça se poursuit! C'est un Rattata d'Alola et ils ne sont pas comme ceux que vous connaissez. Ils ont adapté le type normal et ténébreux à force de se battre contre les Manglouton que nous avons apportés pour s'en débarrasser. Ils sont toujours en train de rechercher de la nourriture de qualité et ça énerve nos cuisiniers.
— C'est intéressant, alors je vais le garder. J'ai déjà pitié de lui et mes nouveaux Pokémon subissent toujours un entrainement intensif pour se mettre au niveau des autres. Merci d'avoir pensé en moi, j'apprécie beaucoup.
— De rien... à la prochaine, dit le serveur qui repartait.
— Attendez, vous pouvez aller porter ça à mon collègue? C'est très important et j'aimerais que vous le fassiez pour moi. Vous me feriez gagner du temps.
— Bien sûr, cela me fait plaisir, dit l'homme avec un sourire fendu jusqu'aux oreilles.
Il saisit le paquet et le serveur ne prit même pas la peine de jeter un coup d'oeil à son contenu étant trop heureux de rendre service à cet homme qui lui avait sauvé la vie.Pour Oniric, cela venait de lui sauver de précieuse minute et il se dépêcha de prendre un autre couloir quand il sortit de sa chambre. À part ces oeufs, le dresseur se promenait léger. Il avait souvent que ses vêtements sur le dos. Il n'eut qu'à suivre le même chemin jusqu'à la terrasse où il avait contacté l'employé de la fondation d'Aether pour la première fois. Rendu là, le reste n'était qu'un jeu d'enfant comme il n'y avait rien qui pouvait empêcher un passager de ce navire de croisière.
Le Vaututrice d'Oniric se laissa un peu trop aller comme s'il voulait prendre sa revanche envers son dresseur ne l'ayant pas fait combattre à son goût. De toute façon, les îles d'Alola devaient regorger de dresseurs prêts à combattre et Oniric n'aurait qu'à le laisser démolir quelques-uns d'entre eux pour retourner dans les faveurs de cet oiseau au mauvais caractère. À la vitesse que son Pokémon volait, son dresseur finit par apercevoir la forme indéfinie des îles et il sut que la fin du voyage approchait. Ça ne prit pas longtemps pour qu'il puisse identifier les îles en question pour se faire une idée de laquelle il choisira comme destination. Au nombre de quatre si on oubliait le petit poids blanc à l'horizon qui était l'île artificielle de la fondation d'Aether, à sa gauche, il y avait une île formée d'un immense canyon entourée de jungle, mais il ne semblait pas avoir d'endroit idéal pour se reposer. Par contre, cet endroit devait regorger de Pokémon et il se promit d'y passer s'il y avait des Pokémons de type ténèbres. La deuxième destination se trouvait plus intéressante, il s'agissait d'une ville sur le bord de la plage et Oniric ne réfléchit pas plus en montrant celle-ci à son Vaututrice. L’oiseau de proie fit agiter ses ailes pour se diriger immédiatement vers cette destination prometteuse qui devait regorger de dresseur à défier. Le dresseur n'avait pas oublié les deux autres îles tout aussi prometteuses que ce soit celle couverte de cité, d'un phare, une plage pour les fortunés et des bassins d'eau au nord. L'autre ile avait une montagne si haute qu'on croyait pouvoir toucher le ciel de là-haut. Avec son sommet couvert de glace, il était facile de trouver quel type de Pokémon pouvait habiter cet endroit et il devait avoir beaucoup d'autre mystère sur l'île.
Une petite voix disait aux dresseurs que cet endroit n'était pas seulement magnifique visuellement, mais cela l'était aussi pour les Pokémon puisqu'on pouvait trouver tous les écosystèmes où il avait parcouru dans le monde dans le même endroit. Comme il s'approchait de plus en plus. Oniric remarqua que les îles regorgeaient de bâtiment ayant des styles d'architectures variés allant du moderne à la simple hutte de brindilles. Les plages semblaient rengorgées de touristes et l'avenue près de l'océan avait l'air d'être une suite de bâtiments commerciale, alors il n'aura pas à chercher une boutique de vêtement très longtemps. Vaututrice suivit la direction qu'il lui indiqua et celui-ci passa au-dessus de la plage et vient le déposer directement devant la porte du commerce qu'il avait choisi. Parmi cette foule de gens où se mélangeaient touriste, dresseur, locaux et Pokémon était si dense qu'on remarqua à peine son arrivée. Les dresseurs ne se gênaient pas pour utiliser leur Pokémon pour se déplacer et les gens ordinaires utilisent une simple voiture comme le démontrait l'avenue principale. Oniric n'eut qu'à appeler son moyen de transport et rentrer dans la boutique où le commerçant avait déjà vu sa présence. Celui-ci l'accueillit avec le sourire et l'enthousiasme d'un homme prêt à vendre sa propre mère.
— Bienvenue, je viens de voir que vous venez d'arriver et vous avez choisi pour faire vos premiers achats en Alola. Qu'est-ce que je peux faire pour vous servir?
— Merci de l'accueil, j'ai déjà une idée de ce qu'il me faut surtout. Une paire de souliers de randonnée, des vêtements sombres pour une semaine, un chapeau noir de qualité et un sac qui se marie avec le reste. Je compte rester un moment, alors je prendrais les pièces les plus utiles.
— Il est vrai que vous semblez avoir besoin de tout ce que vous m'avez nommé et ça peut vous couter une forte somme!
— Et cela va suffire amplement pour le total, dit le dresseur en déposant une pépite d'or de la taille d'un point sur le comptoir du commerçant.
Voyant que ce client restera un moment, il alla changer le panneau de côté pour montrer l'étiquette fermer à la place de l'inverse. L'homme savait très bien qu'on ne laissait pas passer une occasion spéciale surtout quand on était payé en pépite d'or venant d'un mystérieux dresseur.
Oniric ressortit de la boutique au moins une heure plus tard avec un grand sac de randonner qui contenait tout le linge utile pour sa semaine. Avec sa chemise de touriste, son chapeau à large bord, ses pantalons courts et ses nouveaux souliers, le tout dans une teinte sombre, personne ne pourrait le reconnaître. Le dresseur respira un grand coup d'air frais et il se dirigea vers la plage ou il avait vu une chaise libre. L'ambiance générale était très différente des autres régions, mais Oniric ne restera pas longtemps au milieu de cette population trop bruyante pour lui. Les bruits des conversations l'agaçaient déjà tout comme la ville en général, il décida de changer de direction pour aller dans un coin à l'ombre près d'un immense pilier de roche où il n'y avait presque personne. Il continua à regarder les alentours pour voir qu'il y avait des dresseurs entrainants leur Pokémon sur la plage et il vu aussi des Skulls qui les observaient à la recherche d'une proie. Arrivée où il voulait se reposer, il s'installa avant que ses vacances soient écourtées, alors il devait en profiter. Couché sur le dos, il regarda le ciel bercé par le son des vagues allant se fracasser sur la rive et il souhaita beaucoup que cela dure l’éternité.