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CONCOURS SL : Pokemon is Real Life [Prologue] de Serian Norua



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Informations

» Auteur : Serian Norua - Voir le profil
» Créé le 28/09/2016 à 22:31
» Dernière mise à jour le 31/10/2016 à 13:40

» Mots-clés :   Drame   Médiéval   Région inventée

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Chapitre 3 : Dépassés par l'invasion
ATTENTION, chapitre sanglant !
[size=3]Grand Rey[/size]
Au moment où je sortis du château, un garde me tendit un petit coffret ouvert, contenant deux Pokéball. Une dans chaque main, je les saisis, et j'en fis sortir mes alliés. Apparurent un Feunard bleu ainsi qu'un Lucanon. Marco arriva aussitôt derrière-moi, suivi d'Archibald.

— Viens-tu, Archie ?

— Bien entendu, que je viens. Malgré mon âge, je maîtrise toujours à la perfection l'art du combat Pokémon.

Je hochai la tête, et me tournai vers le garde.

— Où est la général Hogart ?

— Me voilà, fillette !

Un homme grand, musclé, et moustachu parut alors, la main posée sur le pommeau de son épée, accrochée à la ceinture. Il portait une armure de plaques, et tenait sous le bras son casque.

— Quelle est la situation ? demanda Hogart.

Je lui jetai un regard noir, agacé par son attitude insouciante.

— Atelier extermination de Rattata, lui répondis-je sèchement. N'en laissez pas un seul s'échapper, compris ?

— A vos ordres, fillette.

Je me retournai vers Marco.

— Nous ne devrions pas nous retrouver autant déstabilisés par de simples rongeurs, dis-je.

— La situation est critique, Garmond. Le Royaume n'est pas habitué à ce genre de cas, il faut juste tenter de limiter les pertes. Mieux vaut nous hâter.

J'acquiesçai.

— Tu as raison. Hogart, menez la garnison dans la ville, et tuez chaque rongeur que vous croiserez, à moins qu'ils ne soient dressés par des habitants. Archie, Marco, allons-y.

Je repris ma route, traversant les jardins pour me diriger vers la Grand-Rue.

— Et comment suis-je censé faire la différence ?

— Je ne sais pas, répondis-je tout en marchant. Vous êtes général, débrouillez-vous.

Je l'entendis soupirer dans mon dos, mais je n'y prêtai pas attention. J'avais d'autres préoccupations, légèrement plus importantes.

— Sire, me dit doucement mon conseiller, êtes-vous certain de vouloir y aller de vous-même ?

— Je suis le Roi, c'est à moi d'aller aider mon peuple lorsqu'il est en danger. Ce ne sont pas quelques stupides rongeurs obèses qui vont me surpasser, je ne suis pas le Grand Rey pour rien ! Maintenant ne perdons pas plus de temps, et hâtons le pas !

Mes deux confrères hochèrent la tête, et nous nous dirigeâmes rapidement vers Equinoctium. Derrière, le général rassembla les quelques soldats présents, et leur aboya des ordres, avant qu'ils ne se dispersent et rejoignent leurs groupes.

D'ici, je pouvais percevoir les cris des habitants de la ville. Pour une raison que je ne m'expliquais pas, j'apercevais au loin des flammes, illuminant le ciel nocturne. La situation était critique, cela ne faisait aucun doute.

Autour de nous courraient des dizaines de soldats armés de lances et accompagnés de Mangloutons, se ruant vers le centre de la ville. Enfin... Il n'eurent pas besoin de l'atteindre pour que jaillissent du sol, brisant les dalles le recouvrant, une petite troupe de Rattatac, les yeux rougeoyants. Surpris, je m'arrêtai à temps pour en voir un fondre sur l'un des Pokémon de l'armée, poussant des cris de bête enragée.

Alors qu'il lacérait le Manglouton, dont la tête ne ressemblait plus à rien, un garde planta son arme dans le corps du rat, qui se débattit, avant de cracher un filet de sang, et de tomber. Mais à cet instant, deux autres surgirent, plaquant l'homme au sol, et entreprenant de le démembrer. Cette vue était choquante, mais je ne devais pas me laisser abattre, ni laisser ces hommes souffrir.

— Feunard, Lucanon, abattez-moi ces monstres ! Immédiatement !

Le renard glacé tira un rayon azuré qui congela les deux rongeurs, tandis que la lucane entreprenait d'en électrocuter d'autres. Au sol gisait le corps à moitié dévoré du soldat. L'un de ses camarades vomit, et je serrai les poings. Il n'existait pas de mot pour qualifier ce que je ressentais ; voir mon peuple se faire décimer sous mes yeux était la seule chose que je ne pouvais laisser passer.

D'un pas décidé, je me dirigeai vers le cadavre sanglant, et m'agenouillai près de lui. Relevant les yeux, je m'adressai à ses camarades, visiblement chancelant.

— Tenez-bon, le combat n'est pas fini. Battez-vous jusqu'au bout, faites-le pour votre famille, pour vos amis, pour l'honneur, pour votre héritage. J'ai un ordre à faire passer : si l'un de vous est sur le point de mourir, décapitez-le avant qu'il ne se fasse torturer par ces créatures. Je sais qu'il s'agit là d'une tâche ingrate et difficile, mais il vous en sera reconnaissant, je peux vous l'assurer.

Approchant ma main de sa ceinture, je l'arrachai d'un coup sec, emportant le fourreau y étant accroché. Rapidement je l'accrochai à ma taille, et me relevant, je saisis dans ma main gauche la lance du soldat, traînant un peu plus loin. De ma main droite j'empoignai son épée, et la dégainai.

— Archie, Marco, sortez vos Pokémon. C'est notre devoir de protéger des vies, et d'éradiquer ces stupides Rattatac.

Opinant, ils s'emparèrent de deux Pokéball chacun, et en firent sortir leurs Pokémon. De celles du conseiller parurent un Chelours ainsi qu'un Quartemarc, et de celles du marchand un Lougaroc et un Gouroutan. Je hochai la tête, satisfait de ces apparitions.

Entendant un cri bestial, je me retournai pour apercevoir un groupe d'une dizaine de Rattatac, menant un nombre encore plus grand de Rattata paraître d'entre les maisons. Je grinçai des dents, comme leur manifestation me faisait enrager.

— Nous n'avons pas de temps à perdre ! Feunard, Lucanon, pulvérisez-moi ces bestioles !

Les dites créatures se ruèrent sur nous, mais la seconde d'après elles se retrouvèrent prises dans un intense blizzard, avant d'exploser sous une pluie foudroyante.

— Leur nombre est véritablement excessif, adressai-je à mes camarades. Séparons-nous, et tentons d'en tuer le maximum.

— Compris, Garmond ! me lança Marco.

Je regardai mon conseiller, aussi calme qu'à l'accoutumée. Un exemple, cet homme.

— Comme vous le voudrez, votre majesté.

Il avait beau être en apparence rassuré, je le savais l'âme bouillonnante. Il chérissait sa ville plus que tout, étant tout ce qui lui restait, hormis moi. Ce rôle qu'il jouait, ce n'étaient que des décennies au service de la Royauté qui l'avaient formé. Devant moi, il se tenait, mais je le connaissais trop : dès que l'on se serait quittés de vue, il foncerait, faisant fi de son âge, pour aider ses concitoyens.

Ne perdant pas plus de temps en discours inutiles, je m'élançai vers le bas d’Éclipse, serrant aussi fort que possibles mes deux armes, et accompagné de mes fidèles Pokémon. « Ne mourrez pas », leur soufflai-je. Un petit cri me fit comprendre qu'ils acquiesçaient. Quel était ce sentiment de vide gonflant dans mon cœur ? Les pertes étaient-elles si grandes que cela, ou je pressentais un avenir pire ?

Je balayai ces pensées de ma tête, et me hâtai de rejoindre le centre de la ville. Autour, des gardes tentaient désespérément d'éliminer les rongeurs, malgré leurs affreuses blessures. Même amputés d'un de leurs bras, ils se donnaient corps et âme pour protéger leur cité. C'était beau, rien de plus. Beau, mais tragique.

— Tuez chaque rat que vous apercevrez ! ordonnai-je à mes Pokémon. N'attendez pas que je vous le dise, et quitte à provoquer de lourds dégâts dans cette ville, je veux que vous n'en laissiez pas un en vie.

Je réfléchis un instant, tentant d'imaginer un meilleur plan.

— Séparons-nous ! leur indiquai-je ensuite. Prenez chacun une direction différente, et pulvérisez-les !

J'aperçus un mouvement de la tête provenant de leur part, et l'instant d'après, ils foncèrent, Feunard sautant et courant sur les maisons, et Lucanon fendant l'air à toute vitesse. Je me retrouvais désormais seul, mais c'était aussi bien. Avant de songer à ma propre sécurité, je devais penser à celle de mon peuple. Certes, mort je ne serais pas d'une grande utilité, mais ça m'importait peu.

Un Rattatac fonça à ma rencontre, et faisant marcher mes réflexes, je découpai son corps grassouillet en deux, d'un formidable coup d'épée. Son sang m'éclaboussai, mais je n'en éprouvais aucune gène. Puisse-t-il couler ailleurs que dans ses veines, cela m'était aussi bien.

D'autres se montrèrent, et n'attendirent pas que je parvienne à leur niveau pour m'attaquer. Je fis tournoyer ma lance, la chauffant ainsi, et tournant sur moi-même, je pourfendis la créature, qui poussa un rapide cri d'agonie. Un autre se trouvait à ma droite. Donnant un coup de reins supplémentaire, mon arme l'atteignit, et ce qui lui servait de cou fut aux deux tiers tranché. De ma lame je l'achevais, éjectant sa tête du reste.

Des Rattata accourent vers moi, et de vifs coups je les empalai, faisant de ma lance une brochette. Fendant l'air, je les éjectai au loin.

Cette invasion me faisait peur, vraiment. C'était plus qu'une simple recherche de denrées alimentaires, ils ne pensaient qu'à tuer. Je savais la nourriture au centre de leurs priorités, et sans nul doute tout était lié. Mais comment pouvaient-ils s'en être ainsi retrouvés privés ? C'était impossible. Du moins... sans l'intervention d'une tierce personne.

Un coup des nobles ? Non, ils n'avaient pas le courage de pénétrer dans le repaire des rongeurs. Pourtant, ils pouvaient tout à fait avoir aidé financièrement quelqu'un d'autre, qui se serait chargé d'orchestrer l'action. J'aurais dû m'en douter... Toutefois, je n'aurais pas été jusqu'à imaginer qu'au lieu de me viser personnellement, mes ennemis s'en prendraient au peuple.

Le marché était en feu. La nuit, illuminé de torches, c'était plausible. Les gens s'étaient retranchés dans leurs maisons, et les rats grattaient aux portes. Où plutôt, les lacéraient. Comment attirer leur attention ? Si tous pouvaient me prendre pour cible, je me débrouillerais pour les éliminer. Certes je n'étais pas un super-humain, mais mon maniement des armes et ma ruse pourraient être de vrais atouts.

J'entendis au loin une violente explosion, et tournant la tête, je découvris des éclairs zébrant la nuit. Lucanon, sans aucun doute. Une détonation dans la capitale n'était jamais bon signe, mais dans cette situation c'était préférable au reste. J'eus une idée. Pas la plus recherchée, mais sans nul doute efficace.

Emplissant mes poumons d'air, je poussai un puissant cri à déchirer mes cordes vocales, qui alerta tous les rongeurs de la zone. Ils se retournèrent tous, et après m'avoir observé, me répondirent. C'est ce que j'attendais : une trentaine d'adversaires, tous prêts à me démembrer. Mon statut de Roi ne me permettait pas de livrer un combat plus aisé. Je ne me le permettais pas.

Menaient là non moins de dix Rattatac, entourés de leurs serviteurs sous-évolués, le même pelage sombre. Je serrai mes deux armes ; un seul faux pas me serait fatal, je le savais.

Alors les premiers rongeurs me fondirent dessus, prêts à me découper de leurs dents acérées. A peine l'un deux fut-il arrivé à mon niveau que je le perforai, le tranchant de ma lance. Aussitôt les petits rats m'atteignirent, et je dus me projeter sur le côté pour ne pas me faire entailler les jambes. Par des rapides coups d'épée, je les découpai, et leur sang giclant me couvrant peu à peu. Trois autres Rattatac me sautèrent dessus ; pivotant sur moi-même, je fis tournoyer mon épieu, et les happai au passage, les laissant à l'agonie.

La rage de vaincre bouillonnait en moi, peu à peu je ressentais le besoin de tous les tuer. Ces créatures me dégoûtaient, je devais à tout prix les éliminer. Faisant siffler l'air, je tranchais corps sur corps, versant des litres et des litres de liquide hématique sur le sol autrefois pavé de blanc, aujourd'hui cramoisi.

La lueur des flammes, reflétées sur le plat de mes lames, illuminaient mes actions, éclairaient mon massacre, m'aidaient à constater mes adversaires, tantôt morts tantôt hargneux.

Le sang coagulait à mes doigts, s'accrochait à ma peau, et comme je m'en imprégnais, je prenais goût à voir ces morceaux de chair s'écrouler. Ils étaient responsables de la souffrance de mon peuple, ils devaient souffrir.

Étaient-ils vraiment si faibles ? Pourquoi parvenais-je à les défaire si aisément ? Sans doute était-ce grâce aux enseignements de Hogart. Lui aussi avait été là pour me protéger et m'aider à grandir. Archie m'a permit de devenir Roi, lui de le rester.

Je n'ai pas de parents, mais eux sont ma famille. Certainement pas la meilleure, mais avec les Puritaniens ils forment mon entourage, présents dans mon cœur. Mais ces Pokémon... Leur présence n'était pas nécessaire, puisse leur disparition se faire vite.

Ma lance tournoya près de mon visage, et je sentis son souffle me frôler. La seconde d'après elle décapitait un Rattatac, et sa tête roula le long de la rue. Pas même un remord, juste du dégoût.

La faune de Puritania était des plus magnifiques ; ces rongeurs n'en étaient pas originaires. Je pensai soudain à quelque chose. Ils étaient bien entendu responsables, mais ce n'était pas tout. Il y avait bel et bien quelqu'un derrière ce coup, et c'était contre cette personne que je devais diriger ma rage. Seule elle le méritait, comme ces bêtes n'étaient destinées qu'à mourir.

Les corps tombaient, le sang coulait, et tout de rouge recouvert je me tenais debout dans une marre cramoisie, jonchée de morceaux non identifiables, où mes armes trempaient. J'entendis des bruits de pas derrière-moi, et doucement je me retournai.

— Sire !

C'était Archie. Malgré la pénombre, je discernai derrière-lui un groupe de soldats, certains déjà blessés. Mon conseiller s'approcha de quelques pas.

— Heureusement, vous allez bien Sire. Mais vous êtes couvert de sang !

— Ne t'inquiète pas, ce n'est pas le mien. J'ai du m'occuper de quelques rongeurs, en chemin. Qu'en est-il pour toi, as-tu rencontré des difficultés ?

— Non, répondit le vieil homme. Grâce à mes Pokémon, tout s'est passé sans problèmes.

J'acquiesçai. Il était vrai que leur type Combat se révélait très utile contre les Rattatac. Je tournai la tête, observant la ville.

— J'ignore combien il en reste encore, mais j'ai l'impression que nous ne sommes pas au bout de nos peines, soufflai-je.

Archibald vint se placer à mes côtés. Du coin de l’œil, je vis son costume déchiré au niveau de l'épaule, et du sang s'écoulant le long de son bras.

— Ce n'est rien, murmura-t-il. Une telle blessure ne doit pas perturber le conseiller du Roi.

Je ne sus que répondre ; le sentiment d'émerveillement que j'avais pour sa dévotion était indescriptible. Cet homme, à sa manière, était un héros. Bien plus que moi, râleur et fainéant, malgré ma position.

— As-tu trouvé des citoyens, sur ton chemin ? m'enquis-je.

Il hocha la tête, et à la lumière de la lune je discernai les traits fatigués de son visage. Pourquoi ne m'étaient-ils pas apparus auparavant ? Toujours est-il que ce personnage, je m'en rendais maintenant compte, était épuisé. Épuisé par une vie de bonne conduite et de service.

— Le haut de la ville semble sécurisé. Ils ont pu se retrancher dans leur maison, et certains n'ont d'ailleurs pas hésité à héberger leurs pairs. Nous devons maintenant nous attaquer au gros du problème : le centre. C'est là qu'est concentrée l'activité, donc la zone la plus à risques.

Je le fixai longuement, puis finalement, déplaçai mon regard vers l'horizon. De longues secondes s'écoulèrent sans que l'un de nous deux ne prononce mot. Derrière, les gardes s'affairaient à panser leurs plaies, et s'offraient un instant de repos. Cette invasion était autant éprouvante physiquement que mentalement, comme tous savaient la mort non loin.

— Dis-moi, Archie... Y a-t-il quelque chose dont tu as toujours rêvé ?

Il y eut un moment de silence avant qu'il ne réponde.

— Sûrement retourner chez moi, articula-t-il. Vous ne devez pas être au courant, mais je ne suis pas originaire de Puritania. J'y suis venu alors que j'étais tout jeune, et dès lors que j'ai commencé à servir la couronne, je n'ai plus quitté ce pays. Bien entendu il s'agit de mon foyer, mais ma patrie me manque. Peut-être mes frères et sœurs sont-ils morts, je n'en ai pas la moindre idée.

Je baissai les yeux, songeant à cette révélation. Comme il l'avait souligné, je n'en avais jusqu'à ce jour pas connaissance.

— D'où viens-tu ? lui demandai-je.

— La ville d'Algatia, à Yhuôn. (*)

— Je v...

— Votre altesse !

La voix du soldat me coupa net, et alerté, je me tournai vers lui. Écarquillant les yeux, je le découvris dévoré vivant par quatre créatures, se partageant leur festin. Ses camarades reculèrent, choqués par la scène, mais l'un d'eux leur cria désespérément de l'achever, ainsi que d'éliminer les bêtes.

A peine eut-il fait le premier pas que deux autres le découpèrent en deux, faisant claquer leurs puissances dents.

— Chelours ! Quartermarc ! s'écria Archibald. Tuez-les !

Les deux type Combat foncèrent sur les Rattatac, les faisant littéralement exploser à coups de poings, avant de se faire peu à peu submerger. Les rats jaillissaient du sol, et bientôt une montagne les recouvrit. Du sang coula au sol, et à cette vue je vis le conseiller serrer les poings. Jamais je ne l'avais vu ainsi, mais c'était explicable : ses deux alliés venaient de mourir. Il tourna la tête, et eut un mouvement de recul.

— Sire, attention ! Derrière vous !

Par réflexe je m'écartai, et glissant je chutai, avant de me relever en hâte. Sonné, je cherchai mon ami des yeux. Je l'aperçus alors, le visage figé.

— A...Archie ?!

Mes yeux descendirent le long de son corps, devenant de plus en plus ronds. Au niveau de ses mollets étaient plantés tout un groupe de Rattata. D'un coup sec ils arrachèrent lesdits muscles de leur hôte, et sans un cri le vieil homme tomba au sol. Alors, les rongeurs l'attrapèrent, et le tirèrent vers leur trou.

Comprenant ce qui allait se passer, je tentai vainement de me jeter vers lui, mais sans succès, glissant dans le sang. Je ne pouvais que regarder Archie se faire traîner vers le tunnel, tel un pantin. Ma tête se mit à bourdonner, je me mis à trembler, et surtout, j'étais incapable de faire le moindre mouvement.

— Sire...

Un dernier chuchotement, et l'homme disparut dans le canal sombre.

(*) ancien nom de Hoenn.