« Les injures s'écrivent sur l'airain et les bienfaits sur le sable. »
(Proverbe Français)
« - Pas mal, celle-là, Gazon Maudit !
- Merci, Pédale Douce. »
(Echange entre Wallace et Santana dans le chapitre 51, « Ogoesse vs Méanville 4 : Under Pressure »)
« Devant moi,
Nébuleuses obscures
Moi diffuse,
J’ai fait ce que j’ai pu… »
(Mylène Farmer, Interstellaires)- On les rejoint où ?! demanda Santana.
- Elle m’a dit dans le désert, plus loin, sur la nationale… soupira Steven.
- C’est précis… admit Robbie.
La troupe se déplaçait dans les rues d’Ogoesse. Quinn et Lucy, Robbie, Steven et Santana. Drôle de troupe, en fait.
- Sérieusement, on peut faire quoi ?! Nous cinq, genre ! Et toi, pourquoi t’es pas allé rejoindre ta meuf ?
Robbie haussa les épaules.
- Elle se fait interroger, je serais pas très utile, sa famille est avec elle, elle s’en sortira.
- C’est bien, Robbie, tu ne l’oppresses pas, tu es un bon petit copain. Tu me redonnerais presque foi en la masculinité ! admit Santana.
- Merci ! sourit Robbie.
- Oh bah oui, c’est tout à fait le moment de partir dans des logorrhées féministes… souffla Lucy.
- Et c’est le moment de quoi, au juste ? soupira Santana.
- Bah on sait pas, justement… marmonna Robbie.
Une voiture espace s’arrêta près d’eux. Quinn souffla.
- Bon, continuez de tergiverser, moi, j’ai contacté un prof.
Santana, Steven, Lucy et Robbie s’étonnèrent. Quinn agita son téléphone.
- Uh duuuh ! SMS !
On baissa la vitre. Linda Trautmann salua les élèves. Etienne était au volant.
- On vous emmène ?***
Santana Lan s’éveilla.
L’atelier de sa mère n’était pas des plus confortables, mais au moins elle était seule et loin des fantasques péripéties maternelles. Semblant trouver un peu d’indépendance, elle était cela dit incapable de cuisiner pour elle seule – en témoignaient les nombreux emballages de kébab – et pas vraiment fana de la déco d’intérieur – elle avait tout laissé tel quel.
Pourtant, cette situation lui convenait tout à fait. Et puis elle pouvait inviter des filles rencontrées sur les applications de rencontre, ce qui était un plus non négligeable.
Ce, même si le fait d’avoir une seule copine à temps plein lui manquait un peu.
Elle aurait pu tenter quelque chose avec Andréa, mais sa bisexualité la gênait vraiment trop en termes de relation, et surtout, Santana était bien trop féministe et Andréa… n’en avait pas grand-chose à faire.
Elle se prépara pour l’école, nourrit Anchwatt, Moyade, Mistigrix et Fermite puis descendit les marches de l’immeuble.
Elle croisa la porte de l’appartement de sa mère mais n’y prêta pas attention.
Santana prêta cependant attention à la propriétaire en bas, devant les boîtes aux lettres. Une vieille connasse avec des cheveux gris coupés au carré, des lunettes et un manteau qui coûtait au moins dix mois de salaire.
- Mademoiselle…
- Et merde… soupira Santana.
- J’ai cru comprendre que vous occupiez l’atelier au dernier étage…
- Je suis en retard pour l’école, dooonc si on pouvait parler de ça plus tard…
- Je ne crois pas, non. Qui paie pour l’atelier ?
- Normalement, ma mère, je paie une partie vu que… je n’ai que ma pension de dresseuse pour vivre…
- Eh bien je suis ravie de vous apprendre qu’elle ne paie plus sa part ! Je n’ai rien reçu pour ce mois-ci !
Santana soupira en ouvrant la boîte aux lettres de l’atelier.
- Et vous vous adressez à moi parce que…
- Parce que madame ne veut pas répondre !
- Eh bien frappez plus fort, qu’est-ce que…
Santana vit une enveloppe inhabituelle. Elle l’ouvrit tout de suite.
- Vous pouvez être aussi insolente que vous voulez, ça n’empêche que je veux mon loyer !
Santana secoua la tête. C’étaient des photos de sa mère allant déposer son frère à la crèche.
- Mais…
Et puis un mot.
« JUSTIN TRUCE VOUS SALUE BIEN »
Santana secoua la tête, affolée.
- Je fais comment pour mon loyer ?
- … C’est vous qui avez posé ça dans ma boîte aux lettres ?!
- Quoi ?!
Santana montra les photos de sa mère et de son frère, pris de l’autre côté de la route devant la crèche.
- Mais pas du tout ! Mon loyer !
- Ta gueule avec ton loyer ! Putain !
Santana sortit, folle de rage. La propriétaire grommela en agitant les bras. Rien à foutre.
***
Arrivée à l’école, les gens se comportaient normalement. Sauf…
- Quinn ?!
Santana s’approcha. Quinn secoua la tête, livide.
- Ils savent… Ils… savent où mes parents travaillent, où mon frère va à l’école… ils savent tout !
- Toi aussi tu as reçu un message chelou ?
Quinn hocha la tête, terrifiée. Elle leva la tête vers Santana qui remarqua qu’elle gardait l’uniforme contre elle comme une armure, prostrée.
- Qu’est-ce qu’on a fait, Santana ? Pourquoi on s’est attaqués à eux ?!
Santana inspira. Elle vit arriver Francis, aussi en uniforme.
- Vous aussi ?!
Santana hocha la tête. Quinn se leva et se blottit contre Francis. Qui leva les photos de sa sœur et de sa tante devant l’école en regardant Santana.
- C’est quoi ce délire ?! Ils vont s’en prendre à Jodie ?! On fait quoi maintenant ?!
- Faut voir ça avec Wallace ! souffla Santana.
- Faut qu’on arrête tout, surtout ! Faut qu’on arrête de déconner !! grommela Quinn.
Santana s’éloigna, éberluée. « Cette journée ne va pas être normale… »
Elle s’arrêta net.
Violette était en train de parler à une autre fille.
Santana regarda le ciel. « Ok, Arceus, grand lama lubrique qui vit dans les cieux, qu’est-ce que tu me réserves encore ??? »
Elle avança quand même en mode « That’s my bitch, bitch ! »
Ralentit quand même en se disant « Non mais attends vous êtes plus ensemble, t’as pas à faire ton énervée ! »
C’est avec calme et diplomatie qu’elle avança.
Pour finalement se barrer comme une grosse lâche en se rapatriant vers Rebecca.
- Rebeccaaaah !
- Non, pas maintenant, je suis pas d’humeur !
- Quoi, tu as reçu des menaces ?
Rebecca regarda Santana qui sortit les photos de sa sacoche. Rebecca souffla de soulagement.
- Tu me soulages mais à un point ! J’ai cru que j’allais devoir me la jouer fille perturbée avec un lourd secret jusqu’à la fin de l’année !
Santana plissa les yeux.
- C’est une réaction de merde !
- Je sais mais que veux-tu que je fasse d’autre !
- … en parler à des gens qui seraient susceptibles de comprendre et qui pourraient t’aider !
- Réaction de lopette ! soupira Rebecca.
Les deux filles repérèrent Amélia, au téléphone. Elles se regardèrent et Santana approcha alors que Rebecca s’éloigna, embarrassée.
- Non, maman ! Arrête… On n’a pas à partir, maman, stop !
- Amélia, tout va bien ? demanda Santana.
La blonde fixa Santana, toujours au téléphone, et eut un mouvement de recul.
- … Maman, tout va bien, on n’est pas obligés de quitter le pays. Je te rappelle.
Santana hocha la tête.
- Menacée aussi ?
Amélia acquiesça.
- Comme un peu tout le monde, j’ai l’impression…
- Lâchez-moi !!
Santana se retourna alors que Wallace était trainé par Steven et James, suivis par Fey, Tristan et Perrine.
- Arrêtez !! cria Tristan.
- Vous êtes complètement fous ! grommela Perrine.
- Faut pas déconner, tu vas appeler ce connard de Justin Truce ou je sais pas quoi et lui dire qu’on arrête de jouer !!
Evidemment, Steven, James et Fey avaient repris l’uniforme. Tristan se jeta sur Steven.
- Tu vas le lâcher bon sang !
- Steven, merde ! Si je pouvais appeler Justin Truce comme tu dis, j’aurais fini mon devoir en deux-deux ! Alors lâche-moi et écoute !
Francis arriva et empoigna Wallace.
- MA PETITE SŒUR !
- Hey, moi d’abord !
James lui reprit Wallace.
- Fey a reçu une PUTAIN DE LETTRE lui disant que son bébé passerait pas la remise des diplômes, ça veut dire QUOI ???
- Que tu sais lire ? grommela Wallace.
James allait cogner Wallace mais Perrine l’arrêta.
- Ca suffiiiiiiiit on se calme !!
- Laisse-moi lui en foutre une !
- Non !
- C’est à vous d’arrêter ce devoir de merde !! grommela Fey.
Une tornade dispersa les élèves. Santana, étonnée, se tourna vers un homme et son Grodrive. Qui accompagnait Walter. « Probablement son père… »
- ON. SE. CALME. Tout de suite ! Y’a pas de surveillants dans cette école ?!
Les gars de l’association étaient trop occupés, sur le parvis de l’école, à mettre les élèves en rang et à les compter.
Walter soupira.
- Si vous voulez vous en prendre à quelqu’un pour les menaces qu’on a reçu, vous vous en prenez aux gens de l’association ! Qui travaillent pour Justin Truce !
- Ou mieux, vous prévenez la presse, bande d’abrutis !!
Naomi arriva aux côtés de Walter. Perrine et Tristan aidèrent Wallace à se relever.
- On n’y est pour rien ! Vous avez vus vous-mêmes que les semaines précédentes ont été effroyablement calmes ! A l’exception de l’arrestation de Steven !
- Ouais mais y’a pas que moi qui a reçu un courrier surprise !
Colin soupira et laissa son fils avec ses amis.
- Si j’entends dire ce soir que quelqu’un a cogné mon fils ou le petit Gribble, je viens personnellement lui casser la gueule demain matin ! Ça aussi, c’est une menace ! cria l’ouvrier.
Walter leva les yeux au ciel.
- Je suis pas petit ! grommela Wallace.
Naomi plissa les yeux.
- Me dis pas que ton père t’a accompagné à cause des menaces ?!
- Si. Ton courrier à toi dit quoi ?
- Pourquoi, tu veux savoir si c’est un papier à lettres holographique et tu veux faire des échanges ?
- Je… disais ça par rapport au passé de ton père avec Truce, ton courrier plus que celui de n’importe qui d’autre peut comporter des indices.
Naomi inspira.
- Eh bien non, j’ai eu droit au traditionnel « Si vous continuez à fouiner, vous pourriez avoir un accident ».
- Ah j’ai eu la même chose !
Santana arriva vers les deux.
- Et je suppose que le reste de la classe a eu droit à une photocopie…
- Bah non, Fey a eu une menace spécifique pour son enfant… soupira Wallace en s’époussetant.
- L’auteur des courriers sait donc pour le bébé… marmonna Walter.
Naomi, Wallace, Santana et Perrine regardèrent Walter qui haussa les épaules.
- M’enfin, c’est évident… Vous croyez que Justin Truce signerait banalement son courrier ?
Perrine haussa un sourcil.
- Bah… ouais…
- Perrine, tu envoies des menaces de mort à des gens…
Perrine agita la tête. Wallace la regarda.
- Pourquoi ça me paraît même pas anormal ?
- GRIBBLE !
- IL EST LA AVEC SA BANDE DE GROS NAZES !
- Je m’en occupe… soupira Santana.
Elle sortit Moyade qui barra le passage de Gina et Holly.
- MES TANTES, GRIBBLE !
- MON PERE ET MA MERE GRIBBLE ! SI IL LEUR ARRIVE QUOI QUE CE SOIT…
- J’les préférais quand elles étaient à deux doigts de s’hystérectomiser mutuellement… marmonna Wallace, apeuré.
- Perrine, si tu envoies des menaces de mort à des gens…
- Arrête de répéter ça !
- … la dernière chose que tu vas faire c’est signer ton acte pour que la personne sache de qui ça vient, et surtout pour qu’elle puisse porter plainte !
Naomi inspira.
- Peut-être que Truce se fout des conséquences…
- Toi aussi tu crois que c’est Truce ?
- C’est le mode opératoire du gars. Je suis un noble tout puissant, je vous menace, je signe, rien à foutre !
- Mouais. Ca pue le Roland Smirnoff à plein nez à mon avis… marmonna Walter.
- Et… pourquoi il ferait ça ?! s’étonna Santana.
- … c’est l’inconnue dans l’équation… admit Walter.
***
- Analysez ça ?!
- Eh bah oui, avec vos super pouvoirs d’analyse là !
Fiodor regarda Shirley qui haussa les épaules. Orlando inspira.
- Nous avons de toute évidence affaire à un acte de délinquance…
- Sérieusement, Sherlock ? soupira Tara.
- Crénom, je nettoie pas ça, j’vais crever en frottant ces tags ! grommela Bibi Fricotine.
Sur les murs du hall, en noir : « OGOESSE VOUS SALUE BIEN » et après le « bien », les noms de Wallace, Perrine, Walter, Naomi.
- Ils ont signé ! On a les noms des coupables !! Comme c’est pratique !! sourit Shirley.
- Et pas du tout suspect… marmonna Randy.
- Le système d’alarme n’a pas fonctionné ?! s’étonna Gatsby.
- Il n’y en a pas.
Teresa arriva. Depuis sa défaite face à Max, elle gardait les cheveux détachés, ce qui lui donnait l’air d’une vieille sorcière tassée. Yoshida Aoto du service informatique la suivait.
- Je dis toujours que s’il y a des intrus, qu’ils viennent, nous les repèreront et nous les traquerons.
- Et je vais nous montrer le résultat des caméras de surveillance… marmonna Yoshida.
Le grand asiatique fit descendre un écran derrière le bureau de l’accueil et, avec une simple télécommande, accéda aux caméras de surveillance de la nuit dernière.
- Alors… lundi soir… avance rapide…
- J’trouve ça dingue quand même, chaque fois que vous faites un truc informatique, ça marche du tonnerre, alors que moi j’ai du mal à synchroniser mon iPhone ! marmonna Shirley.
Tout le monde regarda la blonde à couettes qui haussa les épaules. Les caméras dévoilèrent le résultat de l’intrusion.
La porte avait inexplicablement explosé. Walter Ludges était resté à l’entrée. Naomi Kingsley, Wallace Gribble et Perrine Truman s’étaient ensuite mis à taguer les murs.
Teresa rehaussa ses lunettes.
- Ce sont bien ces petits enfoirés…
- Je confirme également… marmonna Tara, stupéfaite.
- Mais pourquoi ?! Pourquoi maintenant ?!
- Bonjour tout le…
Seth arriva avec Vivien et observa les collaborateurs devant l’écran de l’accueil montrant les images de la sécurité, ainsi que les murs taggués.
- … monde, qu’est-ce qui s’est passé ?!
- Nous avons été attaqués, voilà ce qui s’est passé ! grommela Teresa.
- … et rien de tout cela n’est de ma faute alors baissez d’un ton, Chipolata...
- NE M’APPELEZ PAS CHIPOLATA !!! hurla Teresa.
- On n’a pas le temps pour vos chamailleries idiotes. C’est grave ce qui s’est passé, les gamins de l’école protégée par Roland Smirnoff sont passés à un autre niveau…
Tout le monde regarda Randy, étonnés par sa soudaine intervention.
- Shirley, vous appelez Amélia Levy et vous lui demandez ce qui est passé par la tête de ses camarades pour qu’ils fassent quelque chose d’aussi stupide.
- Euuuh…
- Je contacte mes mercenaires qui sont en position pour voir ce qu’il en est… souffla Randy.
- Amélia ne sert pas à ça ! tonna Teresa.
- Elle sert à quoi, alors, Mamie Merguez ? demanda Seth en vérifiant son téléphone.
- Vous, je jure de vous tuer un jour !
- C’est cela… soupira Seth en prenant son téléphone à l’oreille. Marie, passez-moi Justin, s’il vous plait.
Teresa haussa un sourcil.
- Justin, c’est Seth. Je suppose que tu sais pour Direction Dresseurs… ah… Je pensais qu’un de tes anciens employés aurait eu la décence de t’informer…
Seth lança un regard atterré à Teresa qui semblait au bord de l’explosion et/ou du meurtre.
- Nous avons été vandalisés… Un tag. Ogoesse vous salue bien… Ah, tu as reçu quelque chose aussi ?!
Une explosion secoua l’immeuble.
- Allons bon, quoi encore ?!! grommela Randy.
- C’est dehors ! cria Vivien.
Les cadres sortirent du bâtiment pour voir… Roland Smirnoff, sur le toit de l’immeuble d’en face, entouré par Wallace Gribble, Perrine Truman, Walter Ludges et Naomi Kingsley.
- DEBOUT LA DEDANS, VOUS ROUPILLEZ OU QUOI ??? cria Roland.
***
Au même moment, Wallace, Perrine, Naomi et Walter faisaient face au reste de la classe, dans la salle de Sandrine Aubert qui gardait la porte avec l’aide de Mentali qui l’avait fermée grâce à ses pouvoirs.
- Dépêchez-vous les enfants…
Mentali regarda sa maîtresse, assise sur une chaise à côté de lui. Le Pokémon soupira.
- Ok, on récapitule. Nous avons tous reçu des photos de nos proches sur un de leurs trajets quotidiens… On a tous reçu des lettres avec presque tous les mêmes messages, sauf… Violette !
Tout le monde se tourna vers la jeune fille aux cheveux courts, mal à l’aise. Santana soupira.
- Ca ne veut rien dire.
- Tu la défends parce que c’est ta copine… marmonna Mike.
- Ouaip… admit Steven.
- C’ETAIT ma copine. Faut suivre, les débilos ! Et je persiste, le fait que Violette n’ait pas été menacée ne veut absolument rien dire.
Wallace inspira.
- Admettons. Donc. J’ai reçu des photos de ma sœur dans la chambre de son internat et de mon père allant au boulot. Perrine a reçu une photo de son père allant chercher Firmin à l’école. Walter de sa mère accompagnant ses petites sœurs. Naomi a carrément reçu une photo de son petit frangin en train de dormir.
Naomi hocha la tête.
- Et pour autant, je ne me suis pas jetée sur Wallace comme une idiote en arrivant, comme certains crétins que je ne citerai pas.
- ILS VONT S’EN PRENDRE A MON BEBE !!! cria Fey.
Wallace hocha la tête.
- On sait ! On sait ! Pour autant, on y est pour rien !
- Si ! Si vous n’aviez pas fait ce foutu devoir, on n’en serait pas là ! grommela Quinn.
- Ouais, parce que là, si ça se trouve, nos familles se font harceler, kidnapper ou pire ! grommela Holly.
- Vous allez prendre vos responsabilités et arrêter ce devoir ! grommela Gina.
Walter soupira.
- On ne le fera pas !
- Alors vous nous mettez tous en danger ! Nous tous et nos familles et le bébé de Fey ! souffla Christina.
- Ouais !
- Elle a raison putain ! grommela Steven.
Ana leva une main. Perrine tendit le doigt vers elle.
- Euh… si vous ne voulez pas arrêter le devoir, vous comptez faire quoi ?
Wallace inspira.
- Attendre qu’ils viennent et aviser à ce moment-là.
- Réponse de lâche ! grogna Francis.
- On n’avait pas décidé qu’on prendrait les décisions avec un comité collectif ? demanda Tino.
- Tu ressors ça maintenant ?! souffla Naomi.
- Je demande à ce que la décision soit prise par le comité collectif qu’on a décrété et dont j’ai été injustement exclu ! brailla Tino en montant sur sa chaise.
- T’es ridicule… soupira Tristan.
- Pas autant que toi qui ne moufte pas tout ça parce que ton petit copain est le chef de file ! Tu te rends compte qu’ils en ont après ta tante !
Tristan inspira.
- Eh bah allons-y, réunissons le comité.
Lilian, Quinn, James, Holly, Rebecca et Clive descendirent les marches pour venir sur l’estrade avec leurs camarades qui reculèrent pour leur laisser la place.
- Ok. Je déclare ouverte la séance du comité ! annonça Lilian. Nous allons procéder à un vote. Pour ou contre laisser les quatre continuer leur devoir ? Quinn ?
Quinn inspira.
- Je… suis une simple adolescente qui veut juste vivre sa vie d’adolescente, je ne viens pas à l’école pour me faire menacer par une association censée nous superviser. Je veux qu’ils arrêtent. Désolée, rien contre vous, juste que… j’ai peur !
Lucy soupira, mécontente. Francis hocha la tête en se mordillant les lèvres.
- James ?
- Je ne veux pas qu’ils s’en prennent à Fey ou à son bébé. Je vote contre aussi.
Mike et Steven acquiescèrent. Fey essuya une larme.
- Holly ?
- Je ne veux pas qu’ils continuent, ils nous mettent tous en danger, alors que s’ils annoncent qu’ils arrêtent, tout cela va s’arrêter.
Walter souffla, atterré. Gina hocha la tête. Léon observait, intrigué par le processus.
- Rebecca ?
La rousse semblait songeuse.
- Je me pose toujours autant de questions, en fait. Pourquoi Violette n’a pas été menacée, elle ? Pourquoi menacer le bébé de Fey, c’est tellement… extrême… D’accord, Justin Truce est un salaud, mais… Je ne sais pas, tout ça pour un devoir, c’est un peu dingue, non ? Je ne vois pas en quoi le fait d’arrêter le devoir arrêtera les menaces. Je suis pour la continuation !
Lilian acquiesça et se tourna vers Clive qui inspira.
- Moi ce qui m’étonne le plus c’est… s’ils connaissent nos adresses, pourquoi ils ne vous volent pas directement le devoir ?!
Tout le monde se releva, étonné. James grimaça. Wallace haussa les sourcils.
- Hein ?
- J’avais pas pensé à ça… marmonna Walter.
- Ils sont capables de prendre des photos, de nous envoyer du courrier…
- Affranchi à la poste de Volucité en plus !
Tout le monde regarda Orson qui se recroquevilla.
- J’aime bien les timbres ! geignit le jeune homme.
- Evidemment… soupira Benjamin.
- Comme si tu avais des passe-temps plus intéressants !
- La ferme, les débiles !
Benjamin et Orson se retournèrent vers Santana, apeurés.
- Clive a raison. Ça n’a pas de sens. Si c’est bien Truce qui a envoyé cela, c’est que l’association ou Direction Dresseurs ont nos adresses. Or, si c’était le cas pour Direction Dresseurs, il nous auraient attaqués frontalement depuis bien longtemps ! Et l’association…
- Jeunes gens…
Les élèves se tournèrent vers Sandrine qui avait levé la main.
- Pardon d’interrompre, mais l’association a bel et bien vos adresses, vu qu’ils sont en charge des élections. Il faut bien envoyer les programmes aux membres de l’association dont… cent pour cent de la population Poképolite fait partie…
- Eh bah voilà, c’est comme ça qu’ils les ont eues ! souffla Quinn.
- Mais tout est géré informatiquement !!! cria Tino.
Tristan leva les yeux au ciel et força Tino à se rasseoir.
- Tu es ridicule, arrête ça !
- En effet, oui, les adresses des Poképolites sont conservées sur un fichier hautement confidentiel, géré conjointement par l’association Pokémon et la Haute Commission, on ne peut pas s’y infiltrer comme ça, pour quelque chose d’aussi futile que l’envoi de menaces ! ajouta Sandrine.
- Futile, futile… marmonna Quinn.
- A l’échelle d’une organisation politique, si ! compléta Sandrine.
Clive soupira.
- Ok, du coup c’est encore plus flou, du coup… je vote pour qu’ils continuent.
Lilian acquiesça et soupira en regardant Holly.
- Désolé, je vote pour aussi.
- Pourquoi ?! grommela Holly.
- En… fait, je n’arrive pas, plus, devrais-je dire, à faire le lien de causalité entre leur devoir et ce qui se passe. L’autre côté a été trop loin, plus loin même qu’une tentative d’étouffer une simple affaire de conflit d’intérêt entre un homme politique et un chef d’entreprise, donc je vote pour… ce qui nous amène à trois vote contre et trois votes pour.
James soupira et regarda Lilian.
- Alors quoi ?
- Il a été décidé que si personne ne peut nous départager, madame Clover a droit à un vote.
- Elle est absente aujourd’hui… marmonna Sandrine.
***
Helen et Holland étaient à un meeting des partisans du mouvement lancé par Holland.
- Tout le monde te traite comme un dieu, c’est super bizarre ! s’étonna Helen.
- Mouais… Tu es sûre que tu peux rester avec moi aujourd’hui ?
- Ah bah oui. En plus, c’est super calme en ce moment à l’école. Si on excepte l’arrestation de Steven Weldon. Et la conférence récente d’Etienne Smirnoff.
Holland acquiesça. Un jeune homme arriva vers lui alors qu’il s’ajustait sur sa canne.
- Monsieur Tenorman, tout le monde veut entendre un discours !
Holland regarda Helen.
- Tu m’aides à monter sur scène ?
- Je suis là pour quoi à ton avis ! sourit Helen.
***
- Du coup…
Wallace soupira.
- C’est à madame Aubert de vous départager.
Perrine se tourna vers lui.
- Quoi, tu appliques la loi Grindr à un vote solennel ?!
- La loi Grindr ?! s’étonna Rebecca.
- Si y’a deux plans culs au même moment, c’est le plus proche qui l’emporte.
Tristan secoua la tête, mécontent. Wallace inspira.
- T’en fais pas, c’est toi le plus proche pour le moment !
- Je suis pas sur Grindr et tu devrais plus y être ! grommela Tristan.
- Vous croyez que c’est le moment ?! soupira Santana.
Sandrine souffla et se leva.
- Ok… eh bien… Madame Clover vous aurait probablement soutenu… mais… je suis prof, j’aime mon métier, j’espère le faire bien, le faire de manière professionnelle… Et si je suis professionnelle, je me vois obligée de voter contre la continuation de votre devoir.
Wallace soupira. Walter ferma les yeux en se rasseyant dans son fauteuil. Naomi pencha la tête. Perrine secoua la sienne.
- Pourquoi ?!
- Votre sécurité est en jeu, la sécurité de vos camarades est en jeu, je ne peux pas me permettre de risquer ça. Si c’est à moi de prendre la décision finale, je ne peux pas prendre ce risque pour vous. Je suis désolée, les enfants.
Perrine soupira en s’asseyant. Quinn sembla soulagée. Santana plissa les yeux.
- Je peux reprendre mon cours, à présent ?
***
- Bien reçu, monsieur.
Nicole Dance revint vers ses camarades Kidd Rogue, Forrest Wald et Arturo Cloyd.
- On attaque à 14h45. Les positions seront déterminées ainsi. Rez-de-chaussée côté jardins : Forrest.
Le type en tenue de garde forestier avec de longs cheveux noirs attachés, l’air un peu glauque, hocha la tête.
- Premier étage : Moi !
La femme rousse aux cheveux longs lui tombant dans le bas du dos désignait ses collègues.
- Rez-de-chaussée côté parking : Kidd.
Le gars au crâne rasé hocha la tête.
- Bon pour moi.
- Arturo, vous serez sur les terrains de sport.
L’homme au pull moulant blanc sourit et ajusta ses cheveux blonds de skieur.
- Super. L’air libre, c’est tout ce dont j’ai besoin !
- Et donc on… est bons pour attendre ici toute la matinée.
Le quatuor observa l’école d’Ogoesse depuis le toit de l’immeuble le plus proche.
***
Roland toisait Teresa, Seth, Randy, Shirley et leurs séides. Les quatre élèves aux côtés de l’ancien président semblèrent se retirer.
- Les gamins… grommela Teresa.
- Ils vont nous échapper !! geignit Shirley.
- Si Nicole était là… grommela Randy.
- Seth, votre Guériaigle !! grommela Teresa.
L’homme hocha la tête et sortit son Pokémon. Il grimpa sur l’oiseau, mais Roland avait Feuiloutan et Phyllali à ses côtés. Seth ne se laissa pas démonter et fonça vers son ancien mentor.
« Qu’est-ce qu’il trame encore ? Pourquoi mêler les élèves à tout ça ? »
Seth semblait furieux et se jeta à raison vers le toit de l’immeuble en face. Mais les deux Pokémon ne l’entendaient pas de cette oreille.
Les Canon Graine fusèrent. Seth fut désarçonné et Guériaigle clairement destiné à tomber.
- Merde !!
- Il l’a attaqué !! s’étonna Shirley.
- Je n’aime pas ça… gronda Teresa. Neitram !!
Le Pokémon apparut.
- Lévikinésie !
Neitram sauva Seth et Guériaigle de la chute fatale qui les attendait. Randy et Shirley s’étonnèrent de ce geste. Teresa mit ses mains en portevoix.
- N’ayez crainte, Seth, je vous ai sauvé !
- Gnnnnn c’était inutile ! J’allais m’en sortir !! grommela Seth.
Teresa sembla satisfaite d’avoir énervé son confrère. Randy soupira.
- Pendant que vous faites les gamins…
Il sortit Magnezone et grimpa sur le Pokémon.
- Vol Magnétik !
Le Pokémon s’éleva lentement dans les airs. Randy vit Roland qui était seul sur le toit avec Jackson Wound derrière lui. Le soldat plissa les yeux.
« Pas de trace des gamins ?! Ça veut dire quoi ? »
- Bombaimant.
Magnezone bombarda la toiture, à l’étonnement de ses confrères. Shirley sembla embarrassée.
- Je sais pas quoi faire dans cette situation ! Je n’ai aucun Pokémon volant ou qui peut attaquer à une telle distance !
Jackson sortit Ptera qu’il fit Méga-Evoluer. Il s’apprêtait à fuir mais le Rayon Chargé de Magnezone fondit devant lui. Jackson leva les mains en l’air.
- Je peux vous rappeler que vous étiez consentant pour ces expériences ?
- Je peux vous signaler que je m’en fous pour le moment ?
Roland leva la tête.
- Magnezone géant ? Meeerde !
Teresa apparut sur le toit à son tour, entourée par trois Kirlia qui l’avaient téléportée.
- Surprise, monsieur Smirnoff. Monsieur Wound…
Seth avait repris le contrôle de son Guériaigle et était remonté sur le toit.
- Qu’est-ce que ça veut dire, Roland ?! Pourquoi cette attaque, soudainement ?
Jackson regarda Roland qui le regarda.
- Me regarde pas, j’ai pas de plan !
Jackson leva les yeux au ciel. Une puissante attaque de feu toucha Magnezone. Randy fut déséquilibré. Teresa le retint avec Neitram, à nouveau. Seth s’étonna en regardant au loin.
- C’est pas vrai…
- Eh oui, le plan ultime, des alliés sur le toit d’à côté. On est trop des génies, hein ? sourit Roland.
Teresa tourna la tête également pour voir… un Volcanion.
- … je rêve…
- JET DE VAPEUR !!! cria Pablo derrière son Pokémon, bien caché.
L’attaque fusa et toucha presque Seth et Teresa. Randy se replia stratégiquement. Teresa eut un mouvement de recul. Elle observa Seth et Roland.
- Je n’ai pas peur de toi, et je sais que Pablo ne m’attaquera pas. Pourquoi être venu, et avec les gamins en plus ?
Cependant, ils n’étaient pas là, et Seth se demanda un instant où ils étaient passés. « Teresa se dit peut-être la même chose… »
« C’est l’occasion rêvée de supprimer Roland Smirnoff ! » se disait Teresa.
Roland haussa les épaules.
- Je ne fais qu’obéir aux ordres des petits.
- Pardon ?! Toi, obéir à des ordres ?!
- Eh bien quoi, je suis en contact avec ma classe, c’est normal quand on essaie de dresser une armée !
Jackson regarda sa montre.
- On… euh… on va rater le point de rendez-vous, Roland.
- Yup, j’arrive.
- Tu ne t’enfuiras pas comme ça !
- Je crois que si !
- Je crois que non !!
Teresa avait sorti Gardevoir qui avait revêtu sa Méga-Evolution. Roland s’étonna.
- Vous êtes pas morte, vous ?!
- Mégaphone !!
L’attaque fusa, prête à frapper Roland et Jackson. Roland soupira et sortit Minotaupe.
- Nout, Griffe Acier !
Minotaupe traversa le Mégaphone. Jackson s’éloigna, porté par Méga-Ptera.
- Roland !!
- Eh bah quoi, je vais pas me replier devant Tata Barbeuq !
- Riez tant que vous voulez, Roland Smirnoff…
Roland se retrouva figé. Neitram était passé derrière lui et l’avait immobilisé.
- Et merde !! grommela Jackson.
- M’aide surtout pas, gros lâche ! cria Roland.
- Sheauriken !!
Amphinobi lâcha une nuée de shuriken aqueux pour frapper Méga-Ptera et perturber le vol de Jackson.
- Heeeeeeh Seth !! geignit Jackson.
- Si vous croyez que j’aurais la main moins lourde parce qu’on se connait…
- ROC BOULET !
Un immense rocher rond fusa et écrasa Neitram ce qui libéra Roland. Teresa s’étonna.
- Ils fusent de partout !!
- Teresa, il nous faut du renfort !
- C’est en route, évidemment…
- Balle graine !
Les graines fusèrent. Seth se tourna vers l’immeuble de Pablo et Volcanion. Dimitri et Arlène se tenaient à côté de Crabaraque et Noacier.
- Il avait dit qu’on n’aurait pas à intervenir ! souffla Arlène.
- Jackson est en danger, on ne peut pas rester sans rien faire… marmonna Dimitri.
Teresa grommela.
- Vous paierez ! Vous paierez tous !
Jackson se posa avec eux, mais Roland resta sur le toit pour faire face à Teresa et Seth.
- Justin est pas là ? Il est en congés ? AAAAAAAH mais c’est vrai, j’avais oubliééééééé ! souffla Roland, badin.
Un immense Mackogneur apparut devant l’immeuble sous les yeux stupéfaits de Dimitri, Arlène, Jackson et Pablo.
- DALIDA REVENUE DES ENFERS !!! cria l’homosexuel à lunettes mauves.
- Ca ressemble plutôt à un grand singe… marmonna Dimitri.
- Non, c’est un Mackogneur… geignit Jackson.
Roland regarda la bestiole, stupéfait. Randy était assis sur son épaule.
- Vous pouvez rire tant que vous voulez, moi, je ne rigole pas… Martopoing !
Neitram entraina Teresa vers un immeuble mitoyen et Amphinobi sauta en portant Seth lorsque le bras de Mackogneur s’abattit sur le toit dans un fracas terrible.
***
- Tu pouvais appeler madame Aubert, madame Barnes ou même votre lopette de prof de littérature, mais nan, t’as appelé le Quatrième et le Cinquième âge ! grommela Steven.
Linda agita la tête.
- Ca aurait pu être pire, on aurait pu être tombés en poussière avant d’arriver ! admit Linda.
- Combustion spontanée, ma seconde cause de décès favorite ! sourit Etienne.
Robbie frissonna. Santana inspira.
- Monsieur et madame Smirnoff, qu’est-ce qui se passe au juste ?!
- Notre fils a décidé de s’attirer les foudres des pires détraqués de Poképolis afin de s’en débarrasser d’un seul coup… marmonna Etienne.
- Et comme toujours avec lui, ça prend une tournure personnelle… soupira Linda.
- C’est-à-dire ?
Quinn s’étonna en regardant son téléphone.
- Oh waouh ! Les jumeaux ont été pris en otage ! Les Forces Spéciales sont sur les lieux !
- Les ex-forces spéciales, tu veux dire, l’ordre a été dissous ! s’étonna Lucy.
- Oui bah oui !
Linda secoua la tête.
- Il ne fait pas semblant…
- Oh que non… soupira Etienne. Bref, les enfants, autant vous dire que la journée n’est pas finie.
Santana secoua la tête, hallucinée. Elle inspira.
- En tout cas, merci, monsieur et madame Smirnoff.
Etienne haussa un sourcil.
- Pour ?
- Pour tout ce que vous avez fait pour nous.
Quinn hocha la tête.
- Sans vous, on n’aurait pas réussi ce qu’on a accompli ce matin.
- Ouais. On se serait fait bouffer. Bon, on a bien failli à un moment, mais…
- … mais on s’en est sortis ! admit Robbie pour finir la phrase de Lucy.
Steven hocha la tête.
- Ouais. Même si j’ai morflé… ça aurait pu être mille fois pire sans votre aide… alors… merci.
Etienne regarda Linda.
- Je t’avais dit qu’on servirait encore à quelque chose !
- Il faut croire ! Bon, comment on retrouve Roland ?
- Eh bien, d’après ce que j’ai cru voir aux informations, il est dans le désert ! marmonna Etienne.
- C’est déjà un sacré indice ! admit Linda.
Steven regarda Robbie et Santana qui serrèrent les dents.
- Mais outre un GPS bien programmé… par vos soins, jeune homme…
Linda donna le GPS de la voiture à Robbie qui acquiesça.
- Je pense que nos Pokémon peuvent aider aussi. Car comme chacun sait, les Pokémon des membres d’une même famille sont liés aux membres de cette famille comme à leur dresseur. Et n’importe quel enfant peut contrôler les Pokémon de ses parents et inversement.
Robbie rendit le GPS à Linda.
- Elle est à qui, cette voiture ?
- Oh, on l’a volée sur le parking de votre école !
Etienne désigna les fils électriques sortis du tableau de bord. Santana, Robbie, Steven, Quinn et Lucy ne semblaient absolument pas rassurés. Roucarnage et Papilusion s’élevèrent au-dessus de la voiture.
- Judith et Iphigénie devraient s’en sortir à elles toutes seules ! admit Etienne.
- Oui… en espérant qu’on arrive à temps…
Santana inspira.
- Mais votre fils peut se défendre, d’après ce que Wallace avait l’air de dire…
- Oh, oui, il peut… assura Etienne.
- C’est bien pour ça que nous allons là-bas… admit Linda.
Santana et Robbie se regardèrent, intrigués.
***
- MAIS JE VOUS JURE QUE MA VOITURE ETAIT LA !!!
Les policiers se regardèrent, intrigués, alors que leurs collègues de la section catastrophe cherchaient dans les décombres de l’école à la recherche d’éventuels corps.
- Monsieur, on a des choses plus importantes à faire en ce moment que… de s’occuper de votre voiture…
Le fils du proviseur, Gary, inspira.
- Toujours pareil, hein ? Tu veux me ramener à la maison et paf, ta voiture a disparu !
- Mais bon saaang !!***
Blandine était surprise de n’avoir qu’une partie de ses élèves à son cours.
- Euh… sont où, les autres ?
Mike soupira.
- Y’a Wallace, Walter, Perrine et Naomi qui sont chez le proviseur pour un problème avec leur devoir.
- Et les autres ?!
Quinn et Francis se tenaient la main. Lucy soupira, exaspérée. Andréa et Clive se regardèrent. Mike, James, Steven et Fey inspirèrent. Ana semblait gênée, elle aurait voulu y aller, mais Fey l’aurait mal pris. Amélia ne put que constater l’absence de Rebecca, Violette et Santana. Tino, Christina et Benjamin comprenaient l’absence de Tristan, pas celle d’Orson.
Blandine leva les yeux au ciel.
***
- AH JE ME GAUSSE ! AH JE JUBILE ! AH JE RIS DE ME VOIR SI BELLE EN CE MIROIR !
- … inutile d’abuser… grommela Wallace.
- Vous plaisantez ??? Je ne vais pas me gêner ! Hah ! Je le savais !
Perrine inspira lourdement.
- Je le savais que ce jour arriverait ! Le jour. Ou vous quatre. Oui vous quatre, la ! Les petits emmerdeurs !
Naomi grimaçait, hallucinée.
- Vous arrêtez votre devoir ! DE-VOUS-MEMES ! Alors que ça fait TRRRRRRROIS ANS que vous faites chier TOUT LE MONDE avec votre devoir de MERDE !
Walter lançait un regard totalement furax envers le proviseur. Wallace le regarda.
- Arrête, mec, on dirait Eleven dans Stranger Things !
Perrine et Naomi regardèrent Wallace qui serra les dents.
- Je sors avec un geek, je fais des trucs de geek, maintenant, deal with it !
- … n’utilise plus « Deal with it » ! grommela Naomi.
- … jamais ! souffla Perrine.
- Arrêtez de faire vos Dustin et Lucas !
Aloysius Grant tournait autour des quatre depuis tout à l’heure. Il s’arrêta devant Walter.
- Inutile de faire une tête pareille, jeune homme. Votre devoir est foutu. L’assesseur viendra à 16 heures, juste après vos options ! Ce petit Spoink reviendra de Littérature, ce petit Spoink reviendra du cours d’art et ces deux petits Spoink…
Walter se leva et attrapa le proviseur par le col.
- WALT ! hurla Wallace.
- Walter, non !! cria Naomi.
- Oh, bordel… souffla Perrine.
- Espèce de sale ordure ! Depuis le début, depuis le début vous ne pensez qu’à sauver vos petites fesses, qu’à vous remettre dans les bonnes grâces du président de l’association, mais tout ce que vous êtes, c’est un vermisseau minable tout juste bon à lécher des bottes, et vous paierez ça, croyez-moi, vous le paierez !!
Aloysius décolla Walter de son col et le rassit dans sa chaise. Wallace lui frappa l’épaule.
- Calme-toi bon sang !
- Comment toi, tu peux rester calme ?!
- Bah…
- En attendant, vous arrêtez votre devoir, l’assesseur sera là à seize heures… et je me ferais un plaisir de choisir votre prochain sujet de devoir qui sera… « Les Pokémon : Viennent-ils de l’espace ou pas ? » !
Perrine haussa les sourcils.
- … un… sujet sur lequel même les scientifiques ne s’accordent pas ?!
- TOUT A FAIT ! sourit Aloysius, au comble du bonheur trollesque.
- Le fils de pute… soupira Walter en se frictionnant les yeux.
- Ah mais vous pourrez jurer tant que vous voulez ! La réalité est ce qu’elle est, et moi, j’en frémis d’avance ! Ce moment où enfin, tous mes problèmes vont disparaître quand il sera annoncé publiquement que vous renoncez ! Hors de mon bureau, petits délinquants !
Wallace se leva, résigné. Naomi tira Walter. Perrine se leva, sonnée.
Ils sortirent du bureau. Tristan, Robbie, Orson, Santana, Rebecca et Violette les attendaient à la sortie.
- Hey... souffla Tristan.
Robbie tiqua d’un œil et se dirigea vers Perrine. Lorsque la porte du bureau du proviseur claqua, elle s’effondra dans ses bras.
- Perrine !
- C’est pas juuuuuuuste !!! Tout ça pour rien, c’est pas juste !!
Robbie serra les dents. Santana inspira en regardant Wallace qui était rejoint par Tristan.
- Alors… vous abandonnez, juste comme ça ?!
- Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ?! soupira Wallace.
- Euh, je sais pas, ne pas vous laisser faire ! Les autres sont déraisonnables parce qu’ils se sentent menacés, mais quand on est menacé, il ne faut pas se cacher, il faut riposter !
- Ah bah oui, on va se battre contre la Poste qui nous a envoyé ces méchantes photos !
- Vous ne pouvez pas baisser les bras comme ça !
- Santana, je sais ce que tu essaies de faire, et merci, mais… voilà. On peut pas mettre tout le monde en danger, madame Aubert a raison.
Walter, trop énervé, préféra partir. Naomi soupira. Rebecca soupira.
- Et si les menaces continuent ? Et si ça n’arrange rien ?
- Eh bah on aura arrêté le devoir pour rien… souffla Naomi.
Violette inspira et regarda Orson, anxieux.
- Euh… pourquoi tu es là, toi ?!
Orson se tourna vers Violette, gêné.
- Moi ? Euuuh… j’étais inquiet… pour… eux quatre !
- … vraiment ?!
- … bah et toi ?
- J’accompagne Rebecca !
- … bah moi j’accompagne Tristan !
- … mmmouais…
Violette partit à la suite de Rebecca. Orson soupira. « Je pensais qu’ils se rebelleraient et qu’ils feraient leur possible pour sauver Amélia, moi… »
Santana regarda Orson en partant.
- Ne l’écoute pas, Orson, tu as le droit d’être là si tu penses que tu dois être là.
Orson regarda Santana, étonné (qu’elle lui adresse la parole).
- … oh, euh… merci…
Les élèves se redirigèrent vers la salle de combat direct. Santana rattrapa Violette.
- Sympa, ton conseil à Orson…
Violette regarda Santana.
- Je ne lui ai pas donné de…
- Oh, et, sympa, la nana avec qui tu parlais ce matin.
Violette plissa les yeux.
- C’est toi et Andréa qui m’aviez conseillé d’aller au groupe de parole LGBT après votre… connerie…
- … ah, ça y est, on va vraiment en parler alors…
Violette inspira.
- Qu’est-ce que tu me fais, là ?!
- … on a une simple conversation, je t’ai vue avec cette fille ce matin…
- Oui, c’est Gladys de mon cours de gym, on est évaluées cet aprem. Il ne se passe rien, même pas dans les vestiaires.
Santana serra les dents.
- Je… faisais la conversation…
- Non, tu étais ridiculement jalouse. Passe à autre chose, Santana.
Violette s’éloigna. Santana souffla. « Géniaaal, la semaine commence bien, trop cool… »
Les élèves revinrent en classe. Wallace, Walter, Perrine et Naomi semblaient dépités. Francis plissa les yeux. Andréa et Clive semblèrent gênés. Lilian inspira. Gina et Holly observaient, bovines. Fey semblait rassurée. Lucy secoua la tête, pas très d’accord. Tino semblait satisfait lui aussi.
- Bon, je peux reprendre mon cours ? Ou alors vous allez vous absenter encore pour je ne sais quelle raison ? Ah j’vous jure…
***
- Le problème de Godzilla, c’est qu’il avait beau mesurer cent-vingt mètres, c’était toujours un lézard ! PSYKO !
Lippoutou frappa Mackogneur en pleine tête. Le géant eut le temps de déposer Shirley, Tara, Fiodor, Gatsby, Orlando, Jerry, Tiburce, Yoshida, Bibi et Randy sur un toit mitoyen.
Randy rappela Mackogneur.
- C’est fini pour vous, Smirnoff. Et je ne vous oublie pas, Wound.
- Hmph… geignit Jackson qui restait à proximité sur le dos de Méga-Ptera.
Arlène regarda Dimitri qui haussa les épaules.
- Même moi, je ne sais pas ce que Roland veut faire en les attaquant !
- Rameuter Truce ? suggéra Arlène.
- C’est débile, pourquoi attaquer ici et pas à l’association alors ?
- Pas faux…
- FAUT QU’ON SE TIRE D’ICI ! grommela Pablo en esquissant un geste de rappel pour Volcanion.
- Tu restes là, tant que Roland n’a pas donné d’ordre, on ne part pas ! cracha Arlène.
- J’ai faim… geignit Dimitri.
- Y’a du poulet qui arrive… souffla Pablo en retirant ses lunettes, regardant vers le ciel.
Une immense nuée de Cornèbre se dirigeait vers eux. Dimitri regarda vers l’immeuble d’en face. Orlando avait Corboss sur son poignet. L’homme se frottait la moustache, ravi de son effet.
- Crabaraque, Lame de Roc !
Le Pokémon envoya tous les cailloux possibles et inimaginables vers ses adversaires. Arlène rappela Noacier et sortit Togekiss. La meute fondit dans un piqué.
- Pablo, disperse-les !
- Jet de vapeur !!
Volcanion écarta ses canons et projeta un vif jet d’eau bouillante sur les oiseaux qui s’écartèrent.
- ATTENTION ! cria Jackson en désignant leur droite.
Tara arriva, montée sur Brutapode et accompagnée de Rexillus et Méga-Leviator.
- Vous êtes finis !!
Pablo regarda vers leur gauche.
- PAR LES BIJOUX DE LIZA MINELLI !
- Tu peux arrêter avec les références stéréotypées ?! grommela Arlène.
- C’est ma CULTURE !
- J’ai cru qu’il allait dire sa Culture Club… marmonna Dimitri.
- S’il avait osé ça, je l’aurais défoncé à coups de coude ! grogna Arlène.
Tiburce chargeait sur le dos de son Hippodocus, secondé par Yoshida sur Méga-Métalosse et Bibi sur Méga-Altaria.
- … je rêve… souffla Arlène.
- En face ! En face, on a une ouvert…
Shirley tomba, portée par Elekable. Elle regarda les trois compagnons de Roland.
- Tiens, mais on dirait bien que la situation ne vous est pas favorable !
- Roland !! cria Jackson.
- Je suis en train de me battre avec un Volcaropod géant, un Méga-Gardevoir raciste et un putain d’Amphinobi dressé par un ancien prostitué, Jackson, qu’est-ce qu’il y a, bordel ?! grommela Roland.
Roland tourna la tête alors que Tartard, Minotaupe et Phyllali faisaient le travail, à l’étonnement de ses trois adversaires.
- SERIEUSEMENT ?! Pablo, t’as un putain de Volcanion !
- Oui bah…
- Et les deux autres, je vous ai donné de quoi vous défendre en cas d’urgence !
- Ok, ok…
- On savait pas si on devait le faire ou pas… souffla Dimitri.
- Vous êtes encerclés par des gringos, Dimitri !! T’as rien appris de nos soirées western ?!
- Si, que vous tenez très mal la téquila… souffla Dimitri.
Arlène sortit Fulguris qui endossa son mode bestial et fonça vers Tara et ses Pokémon.
- Quoi ?! Quoi, attendez, quoaaaAAAAAAAAH !
Fulguris transperça Rexillus, Brutapode et Méga-Léviator, choquant Tara dans la manœuvre. Le Pokémon réapparut derrière elle, ravi.
Dimitri lâcha Boréas qui devint un oiseau à son tour et envoya paître d’un Cyclone les trois adversaires.
- Bordel !! grogna Tiburce.
- Oh bah crotte ! geignit Bibi.
Volcanion pointa ses canons sur Shirley qui leva les mains en l’air.
- Vous m’oubliez un peu vite !! cria Orlando.
Méga-Scarabrute faucha Volcanion. Le Pokémon recula, touché.
- Volcanou !! geignit Pablo.
- AH NON ! PABLO, JE T’AI IN-TER-DIT de SURNOMMER ce Pokémon !! hurla Jackson.
- Tu veux pas nous aider au lieu de faire le con, toi ?! grommela Arlène.
Jackson souffla et descendit de Méga-Ptera. Le Pokémon partit en chasse de Méga-Scarabrute. Dimitri plissa les yeux.
- De mon temps, les combats de Pokémon, c’était simple…
- Et encore, vous n’avez rien vu !
Dimitri, Arlène et Pablo se tournèrent vers Elekable qui avait activé son Champ Electrifié. Les trois alliés de Roland somnolèrent, tout comme leurs Pokémon. Les autres avaient reculé pour ne pas être pris dans l’attaque.
- Oh… bon… sang… geignit Pablo.
- Bord… merd… balbutia Arlène.
- Ar… Arlèn… souffla Dimitri, chancelant.
Un poing de terre sortit du sol et frappa Elekable qui fut projeté dans les airs. Son attaque avortée, les autres aperçurent Jackson avec Démétéros qui avait lancé l’attaque.
- ELEKABLOUNET !!! geignit Shirley.
Roland soupira.
- Faut tout leur dire, hein ! NOUT, TETE DE FER !
Minotaupe repoussa Méga-Gardevoir.
- NEWTON, VIBRAQUA !
Tartard détrempa l’énorme Volcaropod qui recula.
- FLORE, LAME-FEUILLE !!
Phyllali lacéra Amphinobi qui recula, sonné.
Roland inspira, sortit Absol et le fit Méga-Evoluer. Randy, Teresa et Seth haussèrent les sourcils.
- Il est temps de casser du teubé…
***
Stardew Valley – Winter, Nocturne of IceDésolation à la table du quatuor pour le déjeuner.
Wallace mangeait calmement, résigné. Tristan l’observait mais semblait vouloir faire plus qu’observer. Le silence de son petit ami l’inquiétait.
Naomi évitait Walter qui bouillonnait. Elle n’osait même pas le regarder, craignant sa fureur. Perrine était anéantie. Robbie semblait complètement désolé pour elle.
Santana arriva à leur table.
- Ok, je sais que je suis la dernière personne que vous voulez voir… et probablement que vous voulez entendre parler… mais vous ne pouvez pas faire ça. Vous ne pouvez pas signer ce papier.
Wallace inspira.
- J’ai entendu ton point de vue, Santana, toujours est-il que cette fois, ça a été trop loin.
- Et alors ? Les autres fois, les attaques, le moment où Perrine a failli être enlevée par eux, c’était pas déjà trop loin ? Ah, ou alors de l’eau a coulé sous les ponts, c’est ça ?
Wallace soupira et regarda Santana.
- Tu nous fais quoi, là ?
Santana s’appuya sur les coins de la table, les bras tendus, fixant Wallace.
- Là, je vois un homme minable qui se laisse intimider par des photos et qui, sous la pression d’une femme enceinte aux hormones indécises et d’une poignée de wesh-wesh apeurés, décide de s’enfuir la queue entre les jambes et d’abandonner alors qu’il est si près du but !
- Santana, tu dis ça juste parce que tu t’en fous de ta famille ! grommela Wallace.
Walter, Naomi et Perrine regardèrent Wallace, stupéfaits. Tristan grimaça. Robbie écarquilla les yeux, sonné. Santana se releva, pas défaite pour deux sous.
- Peut-être bien. Dans ce cas-là, c’est moi qui vais reprendre votre devoir. Si Justin Truce tue ma mère et écorche vif mon demi-frère, heh, rien à battre. Elle, c’est une pute, et lui, c’est juste un bâtard.
Wallace regarda Santana, tentant de déceler une once de plaisanterie dans sa voie. Santana n’avait pas sourcillé.
- Ah, c’est plus facile de t’en prendre à moi que d’argumenter envers Fey, hein ? C’est plus simple ? Sauf que ta remarque à la con, je la balaie. Tout comme tu devrais balayer ces courriers idiots. Qui, de toute évidence, ne viennent pas de l’association Pokémon. M’enfin, tu crois qu’ils vont s’amuser à envoyer des lettres de menaces à de simples étudiants ?!
- En attendant, on est vingt-sept à en avoir reçu ! Même Amélia alors qu’on pensait qu’elle bossait avec l’autre côté !
- Et pourquoi Violette n’a rien reçu ?!
- Si ça se trouve, la poste l’a oubliée, j’sais pas, moi ! Ou alors ils ont inversé Amélia et Violette, je sais pas !
- Tu vas finir agent du gouvernement, Wallace Gribble, félicitations !
- Va chier, Santana !
- Moi au moins, c’est pas dans mon froc !
Santana s’éloigna. Wallace semblait courroucé. Walter le regardait.
- Tu sais qu’elle a raison.
- Euuuh merci, j’avais remarqué. T’es censé être de mon côté aussi !
- Quand elle a raison, non.
- Tu veux vraiment qu’on se dispute, là, maintenant ?
Walter souffla.
- Nan. Juste que ça me fout en rogne qu’on soit obligés de s’arrêter comme ça. Tout ça à cause d’un vulgaire courrier.
- Tu ne peux pas faire prendre ce risque à tes sœurs ! Et moi et Perrine à nos petits frères ! souffla Naomi.
Perrine inspira.
- Tout ça pour rien… tout ça…
Wallace souffla.
- Au moins, la philo, ça va me changer les idées…
Tino, Orson, Christina et Benjamin mangeaient dans une ambiance tendue.
- C’est une bonne chose qu’ils arrêtent leur devoir. Ils nous mettaient tous en danger.
- Oui et puis… on est juste une classe de troisième année, pas une milice ! soupira Christina.
- Ouais, on va pas se lancer dans une guerre idiote pour des trucs qui nous concernent même pas ! lâcha Benjamin.
Orson préférait rester silencieux.
- Quand je pense qu’ils nous espionnent depuis tout ce temps… souffla Quinn.
Lucy inspira.
- Roland Smirnoff le fait aussi. Il nous entend peut-être même ! Là, tout de suite ! C’est flippant aussi !
- Oui mais lui, c’est pas un sociopathe ! grommela Francis.
Lucy agita la tête, pas certaine.
Andréa regardait Clive.
- Tu as pris la bonne décision.
- Ah oui ? J’aurais juré que tu serais en désaccord…
Andréa inspira.
- Je trouve ces menaces suspectes moi aussi… C’est trop précis, trop individualisé. C’est pas faisable par une grande institution.
- On est à Poképolis, l’espionnage gouvernemental, ça existe plus depuis la dernière guerre.
- Et puis toutes les lettres ont la même police, le même papier, les mêmes enveloppes, affranchies au même tarif, des messages généraux, rarement spécifiques… et pourquoi Violette n’a pas été visée ?
Amélia ne comprenait pas. Shirley était injoignable. Elle secoua la tête. « Pourquoi monsieur Truce menacerait mes parents ? Je croyais qu’on avait un accord… »
Fey mangeait, apaisée. Mike semblait indifférent à ce qui se passait. James observait Fey. Ana regardait Steven.
- Un problème ?
- Non, non…
- Bah j’sais pas, tu me regardes bizarrement !
- Mais non.
- Bah explique !
Ana inspira.
- Tu n’avais pas à t’en prendre à Wallace comme ça.
- J’étais pas le seul !
- Vous n’aviez pas à le faire.
Fey regarda Ana.
- C’est leur faute si mon enfant est menacé !
- Tu n’en sais rien, Fey ! Des photos et une lettre, ce ne sont pas des menaces. En Russie, quand on veut intimider quelqu’un, on met un Pokémon mort devant sa porte ! Ça, c’est une menace !
- T’es sûre que tu veux retourner vivre là-bas ? s’étonna Steven.
- J’y suis bien obligée. Fey, James, Mike, Steven, Naomi a raison. Si vous voulez vraiment faire quelque chose contre ces menaces, prévenez la presse, attaquez les membres de l’association mais n’attaquez pas ceux qui enquêtent sur le sujet.
Mike inspira. James agita la tête. Fey se mordilla les lèvres.
- Oui mais s’ils n’avaient pas remué la merde, je serais pas menacée !
- Mais ce n’est pas leur faute. Ils n’ont rien fait de grave dernièrement, à part le coup des uniformes, et encore, c’était il y a des mois !
Mike sembla se poser des questions. James le regarda, sceptique aussi. Steven regarda Ana, intrigué. Fey grimaça.
- … ça me rassure pas, ça veut dire quoi, alors, qui a fait ça ?!
- Je ne sais pas, mais ça n’est pas la faute de Wallace et ses amis !
Léon regardait son frère. Holly mangeait avec Rebecca et Violette. Gina inspira.
- Ce serait con que vous vous embrouilliez pour ça…
- Oui, en effet. Mais je ne vais pas en discuter avec elle, elle ne changera pas d’avis, moi non plus. Vaut mieux attendre que ça se tasse.
Léon inspira, pas rassuré.
Santana se rassit avec les filles.
- Têtu…
- Les deux font la paire… admit Rebecca.
- Tu n’es pas plus inquiète que ça ?! Si c’est vraiment Justin Truce, tu es en danger, tout comme Amélia, dans l’absolu. On ne peut pas exclure l’hypothèse qu’ils aient pris l’épisode de l’uniforme pour une trahison ou un échec de sa part.
Violette haussa les sourcils. Holly leva les yeux au ciel.
- Si je m’imaginais que j’aurais des prises de tête pareilles à l’école…
- Je ne sais même plus si je dois me sentir chanceuse ou coupable de ne pas avoir été menacée…
Rebecca inspira.
- Tu n’as eu aucun contact avec Direction Dresseurs ?
- Bah non !
- Ni avec Roland Smirnoff ? demanda Santana.
Violette secoua la tête.
- Bah non !...
Elle hésita. « Cet homme à l’enterrement de mon père… »
Puis elle se ravisa. « Ca pouvait tout aussi bien être n’importe qui d’autre… »
Santana et Rebecca continuèrent de faire des théories. Violette regardait à droite à gauche. « Mais ça expliquerait tout… Il a envoyé des menaces à tout le monde sauf à moi parce que… j’ai suffisamment morflé… et il sait ça, il sait que j’ai morflé, donc… il ne me menace pas pour ne pas en rajouter après l’épisode des restes de mon père ?! »
Violette regarda vers Fey, horrifiée. « Mais alors, pourquoi nous menacer, pourquoi menacer Fey aussi précisément ? Dans quel but ? Nous faire peur ? Créer de l’agitation ?! Dans quel but ??? Je dois en parler à quelqu’un, mais à qui ? Qui croirait à cette histoire d’enterrement, de caisse contenant des ossements ?! »
Violette retomba dans sa chaise. « Il a tout planifié. Il voulait que je me prenne la tête comme ça, et là il veut que tout le monde se prenne la tête. C’est un jeu pour lui, il nous déplace comme des pions, et là, la réaction qu’il veut créer, c’est… »
Violette secoua la tête.
- Hey, ça va ?!
Violette regarda Santana, éberluée. Rebecca clignait des yeux, surprise.
- T’avais l’air en pleine migraine !
- Ouais, t’étais toute perturbée ! s’étonna Santana.
- N… Non, je réfléchissais à un truc à la maison ! Rien à voir ! sourit Violette.
Holly agita la tête.
- T’avais l’air en plein brainstorming…
- Oui, un truc avec la sortie des poubelles, rien d’important !
Violette inspira et recommença à manger. « Le pire c’est que je ne suis certaine de rien, de rien du tout ! Si ça se trouve, je divague complètement… »
***
Nicole inspira.
- C’est bientôt l’heure.
Kidd acquiesça en mangeant son sandwich.
- On a carte blanche ?
Forrest hocha la tête en regardant derrière lui.
- Côté dégradations matérielles, oui. On peut secouer les gosses mais ni les tuer, ni les blesser. Et évidemment, on détruit pas l’école.
Arturo sourit.
- Il s’agit juste d’effrayer ces chères têtes blondes, huh ?
- C’est ce que j’ai compris… admit Nicole.
Kidd hocha la tête.
- Bah on va s’échauffer alors.
***
Wallace sortit de la cantine. Tristan le rejoignit.
- Wallace…
L’adolescent en chemise noire regarda le jeune homme au polo rayé.
- Hey. T’es bien silencieux depuis ce matin…
- Ouais… A vrai dire, j’osais ni prendre parti ni essayer de te rassurer…
Wallace souffla par les narines en regardant en l’air.
- En effet, tu serais passé soit pour un lèche-bottes soit pour un irritant petit Bombydou.
- … qui essaierait de te butiner sans relâche ?!
- Tu comprends de mieux en mieux mes métaphores !
- … ça, et le fait que… je trouve de bons arguments aux deux côtés.
Wallace hocha la tête.
- Je suis un peu dans le même cas de figure. Je comprends Fey, mais je veux pas m’arrêter en si bon chemin.
- Et pour ta propre sécurité, je t’avoue que je préfèrerais que tu arrêtes.
Wallace plissa les yeux.
- … et tu ne me le dis pas parce que…
- Parce que je sais que ça va te fâcher.
Wallace hocha la tête.
- Effectivement…
- Donc voilà…
Wallace acquiesça.
- J’vais aller devant la salle de philo, j’voudrais pas être en retard…
- C’est dans dix minutes…
- Ouais mais j’ai pas d’autre excuse de merde pour t’éviter, là.
Wallace s’éloigna, dépité. Tristan baissa la tête, assommé.
***
Méga-Absol dévala l’immeuble à la verticale. Guériaigle et Neitram le suivaient. Shirley descendit également, accrochée à Majaspic qui glissait le long de la paroi.
- Je suis TOUJOURS pourchassé à cause de mes croyances ! sourit Roland.
Méga-Absol posa pied à terre. Soudain, un Maraiste gigantesque bloqua la route. Roland leva les yeux au ciel.
- Jackson, MERDE !
Randy retomba sur la tête du Pokémon.
- Vous êtes EPUISANT, Smirnoff !
- Et vous, vous avez un truc à compenser avec des Pokémon aussi outrageusement gros !
- Ocroupi !!
Maraiste vomit une incroyable quantité d’eau maronnasse. Roland haussa les sourcils.
- Mes fringues sortent du pressing, CONNARD ! Vive-Attaque !
Méga-Absol s’échappa.
- MASTOUFFE !!
Le Pokémon s’interposa face à Roland qui fronça les sourcils. Seth plissa les yeux, sur le dos de Guériaigle.
- Bâillement !!
- … gné ?!
Mastouffe poussa un gros bâillement qui... le fit somnoler. Seth haussa les sourcils. Roland haussa les épaules..
- Miroir Magik, cette blague !
- ... merde !
- Seth, vous n'êtes qu'un crétin ! Mégaphone !
Méga-Gardevoir poussa un vibrant cri qui toucha Roland et Méga-Absol.
L’Ocroupi se rapprochait. De l’herbe poussait sur le bitume, absorbant les forces de Méga-Absol.
- C’est fini, Smirnoff ! ricana Teresa.
- On va vraiment l'avoir... ? se demanda Shirley.
Seth semblait sceptique.
Une pause dans l'attaque de Méga-Gardevoir permit à Roland de voir que l'Ocroupi était en bonne voie.
« Génial, juste ce qu’il me fallait… ou pas… »
- Hhhh… Coupe-Vent !
Méga-Absol se dressa face à la coulée aqueuse et créa une tornade autour de lui. Le vent emporta l’eau et créa une colonne.
- Evidemment… grommela Teresa.
- Il va s’échapper par le haut… souffla Seth.
- Vous essayez de le couvrir ? grommela Teresa.
- Non, sur ce coup-là, on a le même objectif. Mais je le veux vivant.
- Ca tombe mal, je le veux mort… gronda la vieille hispanique.
- BLIZZARD !
Les deux tournèrent leurs têtes. Un Hexagel géant était apparu. Le flocon miroitant souffla un puissant vent glacé qui congela la tour d’eau formée par le Coupe-Vent.
- Y'en a UN ici qui bosse !
- Oh l'autre heh ! grommela Shirley.
- Et maintenant…
Guériaigle s’envola jusqu’au sommet de la colonne. Seth sortit Crocorible.
- Dracogriffe !!
Le Pokémon frappa la colonne d’eau glacée. Teresa était toujours tenue par Neitram, et sa Méga-Gardevoir était prête à frapper.
Mais Roland n’était plus là.
- Impossible… souffla Seth qui se trouvait dans l’ancien œil du cyclone.
- Vous l’avez aidé à s’enfuir !!
- Et vous m’expliquez comment j’ai fait ?
Randy et Shirley arrivèrent.
- Il est là-bas, vous le sauriez si vous arrêtiez de comparer vos quéquettes… grogna Randy.
- En… fait je crois qu’on n’aurait pas dû laisser nos hommes se charger des siens… marmonna Shirley. Oups, Boulette !
En effet, c’est de toute évidence Jackson et son Kaorine qui avaient sauvé Roland. Pablo, Arlène et Dimitri se tenaient à côté de lui.
Derrière eux, au loin, quatre adolescents. Un en chemise noire, une grosse en robe aubergine. Une jeune fille noire en robe blanche. Un jeune homme en fauteuil roulant.
Seth plissa les yeux. « C’est vraiment eux ?! »
Roland sortit Typhlosion. Le Pokémon cracha un puissant brouillard. Teresa et Seth allaient se lancer, mais Randy les arrêta.
- Mais enfin !
- Randy…
- Laissez-le partir. On ne peut pas laisser l’immeuble sans surveillance plus longtemps.
Teresa inspira. Seth souffla, dépité. Shirley semblait déçue. La fumée se dissipa. Plus une trace de Roland, ses hommes ou même des élèves.
- Tout ça pour ça alors ? Ooooooooh…
- Il est quelle… déjà 14 heures ??? s’étonna Seth.
- C’est ce que je disais, il a joué avec nous trop longtemps, ça cache quelque chose.
***
- Je sais plus quoi faire. Je me sens tellement idiote, si tu savais…
Clive et Andréa regardaient Perrine à distance.
« Vous ne devez pas céder, Perrine, pas si près du but. »
- C’est trop tard, on l’a décidé ensemble, la décision revenait à toute la classe, toute la classe est concernée, alors…
« Perrine, j’ignore d’où viennent ces menaces mais si vous vous laissez intimider, c’est l’adversaire qui gagne. La vie m’a appris que quand on frappait là où ça fait mal, il ne fallait pas se cacher mais au contraire frapper plus fort en retour. Ta grand-mère veut te parler. Courage, Perrine. »
- Merci grand-père…
« Perrine, choupette ? »
- Grand-mère…
« Perrine, quand nous étions jeunes avec ton grand-père, nous avons été menacés, trahis, témoins de la mort de plusieurs de nos amis, et pourtant nous nous sommes toujours relevés. Vous vous relèverez aussi, alors n’abandonnez pas ! »
Perrine hocha la tête.
- Ok, mais on n’est pas les seuls concernés…
« Alors dans ce cas-là, vous devez rester unis ! Il n’y a pas d’expression plus vraie que ‘L’union fait la force’. N’abandonnez pas. »
« On t’embrasse, sois forte. A ce soir. »
Perrine hocha la tête et raccrocha. Elle essuya ses yeux. Clive et Andréa approchèrent.
- Ça va ?
- Mouais… Ca me touche plus que ce que je pensais.
- Tu vas être en état pour le cours ? demanda Andréa.
- Je crois que je vais juste finir mes toiles en cours…
***
- Arrête d’être en colère comme ça…
Walter souffla.
- C’est comme si tu me demandais d’arrêter de respirer ! Tout ce travail, tout cet investissement, toute cette enquête pour… au final rien ?
- Tu n’as pas à t’énerver comme ça !
Walter soupira, exaspéré. Il regarda Fey et Quinn qui évitaient clairement son regard. Ana inspira, quelque peu embarrassée par la situation.
***
- Ne tirez pas ces têtes. Une fois ce devoir annulé, on va pouvoir finir notre année sereinement !
Robbie et Lilian se regardèrent, sceptiques. Christina semblait en effet toute contente.
- Nous sommes de simples élèves. C’est comme ça, point. Pas des soldats !
***
- Je suppose qu’on ne doit pas en parler sous peine de se fâcher…
Tristan regarda Tino et haussa les épaules.
- J’ai déjà dit à Wallace que je trouvais de bons arguments aux deux côtés.
- Mouais. Tu as ménagé la chèvre et le chou, quoi.
Tristan agita la tête. Benjamin leva les yeux au ciel.
- En même temps, si c’est pour qu’ils s’en prennent à ma petite sœur…
- Benjamin, ça fait trois ans, ce devoir, s’ils avaient voulu s’en prendre à ta petite sœur, ils l’auraient déjà fait ! soupira Tino.
Tristan haussa un sourcil. Orson s’étonna.
- … mais euh… alors pourquoi tu voulais qu’ils arrêtent leur devoir ?!
- Pour leur apprendre l’humilité ! sourit Tino.
Tristan regarda Tino qui le regarda, interloqué.
- Quoi ?
- … Tu t’écoutes parler ou quoi ?!
- Bah quoi ?!
Benjamin et Orson se regardèrent, quelque peu sciés.
***
Francis, Mike, James et Steven s’échauffaient avant leur cours de sport avec les autres élèves de la classe.
***
Rebecca, Amélia, Holly et Gina entraient dans le gymnase, prêtes à se dépenser sur les agrès.
***
Violette, Lucy et Léon observaient les garçons s’étirer sur le terrain pendant qu’ils faisaient un tour de chauffe sur leur piste.
***
Wallace était évidemment morose avant d’entrer en philosophie. Santana arriva à ses côtés. Elle soupira.
- Je suis désolée.
- Non, tu l’es pas.
- C’est vrai. Mais je suis vraiment désolée que vous soyez forcés d’arrêter votre devoir.
Wallace inspira.
- On pourrait aussi ignorer le vote, mais ça serait encore pire.
- Au pire vous faites semblant d’annuler mais vous continuez clandestinement…
Wallace agita la tête.
- Ce qui serait pire.
- Pour vous, oui…
- Désolé d’avoir dit que tu t’en foutais de ta famille…
- Oh… C’est pas si faux.
- Tu plaisantes ?!
- Ma mère, non. Mon demi-frère, oui.
Wallace inspira.
- J’ai… même pas pensé à ma propre famille. Et si ils s’en prenaient à ma mère, mon père… ma sœur ?! Je fais quoi ? C’est pour ça que je pouvais rien dire à Fey.
- Elle a pas tort non plus. Mets-toi à sa place…
- C’est ce que Tristan m’a dit.
- J’ai pété un plomb ce matin en voyant Violette avec une autre fille…
- Sérieux ? Elle est rapide !
- C’était une élève de son cours d’option. Elles parlaient juste casuellement et moi… j’étais en mode grosse jalouse de merde…
- T’as du mal à passer l’éponge ou bien…
Santana soupira.
- Je crois que de te voir aussi bien avec Tristan ça me bouffe un peu.
Wallace inspira.
- Il refoule plein de trucs, je sens qu’il n’ose pas dire ce qu’il pense, il craint mes réactions… du coup j’essaie de limiter le temps qu’on passe ensemble et je le laisse prendre l’initiative niveau contact physique.
Santana plissa les yeux.
- Vous êtes trop cons !
- N’est-ce pas ! On est jeunes et amoureux et au lieu d’en profiter on se prend la tête.
- Tu viens de résumer toute une génération je crois…
La prof arriva pour ouvrir la salle. Wallace et Santana avancèrent avec le groupe.
***
Quinn envoyait des SMS à Francis. Lucy regarda par la vitre, ils étaient dans la partie désertique de la route. Robbie semblait anxieux.
- J’aurais peut-être dû rejoindre Perrine…
- C’est trop tard… marmonna Steven.
- Quelque chose me dit qu’on aurait dû aller au tribunal, soutenir Naomi… marmonna Santana.
- Là-bas !! cria Quinn en désignant le pare-brise.
Poussière, beaucoup. Ça sentait la bataille rangée.
- Les Forces Spéciales… souffla Linda.
- Son adversaire est un sacré gaillard… admit Etienne.
Lucy plissa les yeux.
- Vous… êtes sûrs qu’on doit y aller ?!
- Vous ne serez pas de trop pour empêcher les Forces Spéciales de nous gêner… admit Etienne.
- Ils sont nombreux… admit Linda.
- Trop nombreux, mais les enfants vont y arriver. Et comme ça, on pourra atteindre Roland.
Santana plissa les yeux. Elle s’avança entre les sièges avant.
- Vous voulez aider votre fils ?
Linda resta silencieuse et regarda Etienne qui inspira.
- Jeune fille, vous avez de la famille qui vous est chère, n’est-ce pas.
- Oui…
- Pour autant, vous savez reconnaître qu’ils font parfois des erreurs.
- Oui, mais…
- Et vous savez qu’un jour, vous serez amenée à faire le nécessaire pour les protéger, contre les autres et contre eux-mêmes.
Santana regarda le couple, étonnée.
- … quitte à devoir l’amener devant la justice.
Santana recula, surprise. Steven plissa les yeux.
- … vous venez pas pour aider votre fils ?
- Il doit payer pour ce qu’il vous a fait. Pour ce qu’il a fait.
Quinn s’étonna.
- C’est pas comme si il avait commis un crime…
- Il en a commis plusieurs.
- Le premier aura été d’abandonner sa famille… lâcha fermement Linda.
Lucy secoua la tête.
- Han non, ça recommence encore…
- M… mais… euh… et les jumeaux ? souffla Robbie.
- Faut trouver Gina et Holly ! résuma Steven. On sort de cette caisse, on laisse Imothep et Ankh Sun Amun régler leur problème avec Marik Ishtar et on sauve nos potes !
Santana regarda Steven, étonnée.
- Si j’avais su qu’un jour je te trouverais fiable et courageux !
- Ouais bah c’est le nouveau Steven, c’est comme ça !
Etienne inspira.
- Pardon de vous lâcher, les enfants…
- Mais nous vous aiderons dès que nous aurons réglé le problème.
- Et vous croyez que c’est le moment ?! s’étonna Robbie.
Santana, Steven, Quinn et Lucy semblaient d’accord. Linda inspira fermement.
- Il n’y aura pas de bon moment.
Le couple freina. Ils sortirent de la voiture.
- Prête à arrêter notre fils ? demanda Etienne.
- Malheureusement, oui… souffla Linda.
- Erwan !
- Eurydice !!
Capidextre et Grodoudou apparurent ensemble. Linda souffla. Les hommes des forces spéciales les constatèrent enfin.
- … C’est qui, ça ?!
- Aucune idée…
- Allez !!
Santana, Steven, Lucy, Quinn et Robbie foncèrent hors de la voiture. Robbie sortit Mammochon, Quinn sortit Galeking. Elle le fit Méga-Evoluer et grimpa dessus avec Lucy pendant que Santana, Steven et Robbie montèrent Mammochon.
- En avant !! cria Quinn.
Les Forces Spéciales les attaquèrent. Santana sortit Moyade. Steven semblait un peu stressé. Santana ne lui en tint pas rigueur.
Linda tendit la main.
- Eclat Magique !
Grodoudou émit un puissant flash de lumière qui éblouit les adversaires. Capidextre chargea dans le tas.
- Coup Double !!
Le singe dézingua rapidement les Pokémon des divers membres des forces spéciales. Alors qu’au loin, un policier et son acolyte grimpaient sur une voiture, prenant en otage les jumeaux Grimes, et alors que le soleil allait vers son couchant, Roland Smirnoff constata ses parents.
- … merde…
Les enfants se dépatouillaient comme ils pouvaient avec les Forces Spéciales.
- Trop nombreux !! geignit Quinn alors que Méga-Galeking était assailli par des Machoc, Machopeur et Férosinge.
- Et trop forts ! geignit Robbie dont le Mammochon était retenu par trois Mackogneur.
Une autre voiture arriva. Steven leva les yeux au ciel.
- Quoi, encore, pu-tain ?!
Estelle et Tino en sortirent.
- Oh c’est pas vrai… geignit Tino.
- Nous voilà arrivés les enfants !
Gina et Holly sortirent de l’arrière de la voiture. Santana secoua la tête.
- Le monde est petit…***
La Femme - Où va le mondeLes quatre mercenaires marchaient sur le parking. Nicole Dance sortit Etouraptor et Rapasdepic. Les deux Pokémon soulevèrent leurs armées d’oiseaux. Elle sortit ensuite deux Plumeline : Une rouge et une jaune. La rouge resta au sol sur l’épaule de sa maîtresse, la jaune s’envola avec le reste des armées.
Forrest Wald regarda son Noadkoko. Le Pokémon était suivi par une armée incroyable de Torterra, Boskara et Tortipouss. Le Noadkoko, de toute évidence, les hypnotisait. Les Tortipouss portaient sur leur dos des Spododo. Les Pokémon Luminescents semblaient également diriger les Pokémon qui les portaient. Leurs champignons luisaient par intermittence.
Kidd Rogue avançait, accompagné d’un Triopikeur qui allait sous terre et réapparaissait au fur et à mesure de leur avancée.
Arturo Cloyd sourit, sortit un Feunard à la fourrure bleutée et à la queue duveteuse. Il monta le Pokémon et se dirigea vers les terrains de sport.
***
Denis ouvrit les portes à Aloysius Grant et aux enfants qui le suivaient.
- Et voici la médiathèque où vous suivrez vos études l’année prochaine !
- Waaaaouh !
- Trop bien !
- Comment c’est grand !
- Pis bien rangé !
Denis sourit, tout fier.
Une élève, lunettes, nattes noires, petite tenue de fillette, approcha des fenêtres.
- Y’a plein d’oiseaux !
Aloysius, Denis et l’institutrice des élèves s’étonnèrent. Denis secoua la tête, reconnaissant là une situation familiale typique.
- A COUVERT !!
Les enfants se couchèrent. Le proviseur regarda son bibliothécaire.
- Quoi, mais qu’est-ce que vous…
Les Piafabec, Etourmi et Etourvol passèrent à travers les fenêtres. Les enfants crièrent. Denis grommela.
- Nimbuline !!
Altaria accueillit les Pokémon Oiseaux.
- Dracosouffle !
Le Pokémon chercha à paralyser ses adversaires. Les oiseaux se posèrent dans la médiathèque, empêchant Altaria d’attaquer à pleine puissance. Denis se tourna vers le proviseur.
- Vous avez le droit d’aider, hein !
Le proviseur secoua la tête et alla se cacher avec les enfants dans l’arrière-salle. Denis grommela.
- Sérieusement ?!! Rhooon ! Laggy !
Laggron apparut aux côtés d’Altaria. Les deux Pokémon observaient les oiseaux perchés sur les étagères. Denis entendait les enfants venus en visite pleurer dans l’arrière-salle. « Perrine… j’espère qu’elle va bien… de toute évidence, c’est une attaque… »
Un étrange oiseau jaune avec des pompons aux ailes apparut sur le rebord d’une fenêtre. Denis pencha la tête.
- Euh… okay… J’comprends pas, mais… ok ?!
Elle commença à danser avec enthousiasme, tout en piaillant. Denis ne comprit pas tout de suite. Par contre, il vit très bien les Etourmi, Etourvol et Piafabec lui foncer dessus avec véhémence, plus qu’avant.
***
Dans la salle de littérature, Ambrose Rodenberg entendit du bruit dans le couloir. Des pas.
- … mais qu’est-ce qui se passe ? Les cours viennent à peine de reprendre…
Walter plissa les yeux. Fey, Ana et Quinn, plus haut, se regardèrent. Naomi manqua de se lever, suspicieuse.
Le professeur regarda par le hublot de la porte. Il inspira fortement et recula.
- … euh… euh… ne vous inquiétez pas les enfants mais… je… crois que… l’école a été construite sur le chemin d’une migration de Tortipouss…
Naomi et Walter se regardèrent, quelque peu intrigués.
***
Mike fut le premier à remarquer qu’il neigeait. Steven et James s’arrêtèrent de jouer également. Le coach Gilbert Grey plissa les yeux, intrigué.
- … mais bordel, on est en avril !
Violette, Lucy, Léon et les autres élèves du cours de course s’arrêtèrent, voyant le temps se dégrader.
Dans le gymnase, c’est Amélia qui ne put s’empêcher de remarquer :
- …il neige ?!
Les autres filles du cours s’arrêtèrent, étonnées. Mounia Ghanem haussa les sourcils. « C’est pas normal… »
***
Perrine entendit les pas dans les couloirs. Elle ferma les yeux. « Han non… »
- Mais qu’est-ce que c’est ?! s’étonna Odile Dulac.
Clive et Andréa se tournèrent vers les portes. Perrine se retourna en serrant les dents. Elle l’avait senti.
La prof recula quand quelque chose cherchait à enfoncer les portes.
- Oh !! Oh ! Les enfants, restez où vous êtes, ne paniquez pas !
La prof d’arts appliqués sortit un Dinoclier. Le Pokémon sut immédiatement ce qu’il devait faire. Il posa ses pattes sur la porte et la bloqua instantanément avec la Clause Pierre. Odile hocha la tête.
- Voilà, on va juste attendre l’intervention des secours et…
La lumière sauta, ce qui affola les élèves.
- C’est quoi ce délire ?! geignit Cynthia Andersen.
Andréa haussa les sourcils et cria, terrifiée.
- FENETRES !!!
Les élèves eurent à peine le temps de réagir que les Pokémon oiseaux entrèrent par les fenêtres, les brisant dans la manœuvre. Les lumières s’éteignirent carrément.
***
Agnès Wendell avait verrouillé la porte quand elle avait entendu les pas. Elle continua son cours comme si de rien n’était.
- Ne vous laissez pas distraire, je suis sûre que ce n’est qu’une intrusion sans conséquence…
Tristan avait complètement lâché son ordi pour se retrancher sur son téléphone.
[Qu’est-ce qui se passe ?! Bruits de pas dans les couloirs !]
Tino continuait, suivant calmement les ordres de la prof. Orson et Benjamin étaient plus distraits.
***
Wallace s’étonna. Eux n’entendaient pas grand-chose, en fait, le cours de Vivienne Marx était tellement intéressant qu’aucune inquiétude n’avait soulevé la classe.
- Tristan me dit qu’il entend des bruits de pas dans les couloirs…
- Dis-lui d’arrêter de regarder des pornos avec des militaires… marmonna Santana.
Wallace sourit, amusé.
- Dans un monde comme le nôtre, un monde de Pokémon, un monde de combats, la paix parfaite peut-elle exister ? Non ! C’est un fantasme ! Notre système d’élection de nos leaders ? Combat ! Notre façon d’éduquer ? Par le combat ! Notre façon de régler les conflits ? Haha ! Par. Le. Combat.
La prof continua ses mouvements grandiloquents. Angelica Rubinstein, près du mur mitoyen au couloir, semblait distraite.
- Combattre, c’est exister, dans notre monde. La violence, c’est le seul vrai pouvoir.
Une vitre se brisa, faisant cesser le cours. Quelqu’un essayait de passer.
- … voilà autre chose… marmonna Vivienne.
Santana et Wallace haussèrent les sourcils. Soraya, effrayée, se cacha sous son pupitre, observée par Desmond, quelque peu compréhensif. Rhonda pencha la tête sur le côté.
- … c’est une blague ?!
L’homme tomba au sol, retombant sur ses pieds.
- Nan.
Triopikeur sortit devant lui. Les élèves s’étonnèrent. Vivienne regarda l’homme au crâne rasé.
- Et… à qui avons-nous l’honneur ?
Kidd Rogue inspira.
- Disons, à un soldat de Justin Truce qui entend bien montrer que ses menaces étaient sérieuses.
Wallace inspira, terrifié. « Putain ! C’était vrai ! Putain, c’était vraiment lui, c’était pour de vrai ! »
- Je… ne comprends pas…
Kidd saisit une Pokéball.
- Vous voulez comprendre ?
- Arrêtez !!
Santana descendit les marches alors que les autres élèves étaient complètement terrorisés par cette intrusion.
- C’est à moi et à mes camarades que vous en voulez, laissez-là en dehors de…
- Ampleur.
Triopikeur dressa un mur de terre qui s’élevait à deux mètres au-dessus du sol. Santana fut surprise. Les élèves voyaient ce qui se passait, mais sortir ou même rejoindre la prof semblait inenvisageable.
Vivienne regarda l’intrus, se voulant apaisante.
- Ecoutez, quel que soit le message de votre… patron, je suis certaine qu’il y a un moyen tout à fait pacifique de régler cela !
- Ah ouais ? Pacifiez ça. Trépassable !
C’est un étrange Pokémon qui apparut devant Vivienne : Un château de sable. Le Pokémon ressemblait à un fort de sable. Mais il avait l’air plus menaçant que ludique. Vivienne se mordilla les lèvres et saisit une Pokéball.
- Puisque c’est ainsi… Galopa !
Le Pokémon Feu apparut. Kidd secoua la tête.
- Mouais.
- Madame, non ! J’arrive !!
Santana chercha à rejoindre la prof en tentant de sauter le mur, mais elle n’arriva qu’à s’accrocher au rebord.
- Wallace, viens m’aider !!
Le jeune homme était tétanisé. « C’est ça, ça y est, c’est la réalité… »
- Wallace, merde ! La prof !!
Vivienne ne se démonta pas.
- Ecrasement !
Galopa frappa Trépassable mais le Pokémon ignora son attaque.
- Jet de Sable !
Trépassable aspergea Galopa de sable. Le Pokémon secoua la tête et recula.
- Un Pokémon fourbe, à ce que je vois…
- En comparaison de votre Pokémon fade, c’est certain. Tourbisable.
Trépassable s’avança et attrapa Galopa entre ses bras-tours. Le Pokémon Cheval Feu tenta de reculer, mais la créature tourna autour de sa proie, l’enserrant totalement.
- Oh mon Dieu, non !! geignit Vivienne.
Galopa hennit, terrorisée et incapable de bouger.
- Galopa !!
Les élèves se regardèrent. Santana tentait toujours de grimper le mur qui semblait presque grandir et devenir plus friable.
- Wallace, bon sang !!
« Ils vont le faire, ils vont s’en prendre à Fey, à ma famille, à leurs familles… »
- PUTAIN WALLACE, REMUE-TOI LE CUL !!! cria Santana.
Wallace secoua la tête.
- J… Je peux pas !
- Quoi, encore la mort de ton Pokémon ?
Wallace sursauta.
- Quoi ? Nan !
- Alors quoi ?!
- … Merde, meuf, le tact, c’est en option ?!
- Une de nos profs est en danger ! Les autres aussi, peut-être ! Tristan est en danger !!
Wallace plissa les yeux. « Merde, Tristan, c’est vrai ! »
- Aide-moi à franchir ce mur !
- C’est impossible… marmonna Kidd. Je le ferais grandir à volonté. Je m’occupe déjà de votre risible professeur, et ensuite…
Kidd s’étonna. Un Abo vint l’étreindre par derrière. Il s’étonna. Vivienne serra les dents.
- Ca, c’était fourbe. Contrairement à votre fade stratégie !
Kidd plissa les yeux. Galopa était KO. Abo serrait Kidd juste assez pour le restreindre. Trépassable regarda son maître, intrigué. Kidd sourit.
- Mouais. Triopikeur, Tranche.
Une griffe de terre sortit du sol et frappa Abo qui desserra son étreinte. Vivienne serra les dents.
- C’est bien noble, tout ça, les élèves d’abord, mes Pokémon après… qu’est-ce que ça m’indique sur vous, sinon que vous êtes bien inconsciente…
Trépassable lâcha Galopa et se dirigea vers la prof. Vivienne recula. Kidd remarqua le tableau.
- Un cours sur Les Pokémon et la Paix, hein… Eh bien… Nous vivons entourés d’armes, autant nous en servir, non ?
Santana essayait de s’aider d’un pupitre pour franchir le mur.
- Wallace, merde !
Wallace se leva, hésitant. Santana le regarda, cessant d’essayer.
- C’est quoi le problème ?! Tu peux te battre, ça a rien à voir avec la mort de Manternel, alors c’est quoi ?!
- … c’est de ma faute… ça… et le reste… Perrine, Walter, Naomi, ils vont se faire attaquer, et…
Santana soupira lourdement et monta vers Wallace.
- Santana, c’est ma responsabilité, je…
Santana gifla Wallace avec violence, jusqu’à le faire retomber en arrière dans sa chaise.
- Tes actes ont des conséquences, maintenant ? On est menacés, on est attaqués dans la foulée, et donc là, la réalité te percute ?
Wallace serra les dents, coupable. Santana inspira.
- C’est bien le moment d’avoir des sentiments. En attendant, assume et riposte, parce que c’est ce qu’on attend de toi, que tu sois plus fort que la peur, plus fort que les autres, plus fort que l’hystérie générale, que tu la surpasses, que tu sois notre leader.
Wallace hocha la tête, secoué.
- Lève-toi, riposte et assume.
Wallace essuya ses larmes et hocha la tête. Il se releva et suivit Santana.
Trépassable allait attaquer Vivienne quand le Pokémon Chatod’sable fut frappé par une Ball’Ombre. Kidd se tourna vers Santana, accompagnée par Mistigrix.
- … bah voyons…
- Vous arrêtez ça tout de suite.
- Santana, non ! C’est à moi de vous sécuriser ! cria Vivienne.
- Vous la laissez tranquille et vous vous éloignez ! grommela Santana.
- Sinon quoi ? ricana Kidd.
Santana sortit Moyade. Le Pokémon cracha une violente Ebullition. Wallace avait rejoint le haut des gradins pour observer le combat.
Kidd sourit. Trépassable encaissa le choc en ricanant. Il sembla durcir.
- Sable Humide. Vous attaquez mon Pokémon avec de l’eau, il s’endurcit et accroit sa défense.
- Oh, vraiment ?
- Oui, vraiment.
- Bon.
Moyade attaqua en continu la créature sablonneuse. Kidd s’étonna.
- Je viens de te dire que c’était inutile, tu ne fais que renforcer mon Pokémon !
Santana hocha la tête. Trépassable se retrouva soudainement brûlé, et fortement affaibli. Kidd s’étonna.
- Il encaisse les attaques eau et augmente sa défense, mais les dégâts, il les subit quand même, hm ?
Kidd serra les dents.
- Et puis, si c’est juste la défense physique, pardon, mais la plupart des attaques Eau sont spéciales, donc…
Kidd fronça les sourcils.
- Tu m’énerves déjà, à jouer les héroïnes…
Trépassable sembla fondre. Santana cessa son attaque. Vivienne, libérée de l’emprise de Trépassable, bondit jusqu’à son bureau et donna l’alerte. Kidd grommela.
- Attaque Ball’Ombre !
Trépassable réapparut devant Santana et créa la sphère dans son immense porte-bouche. Mistigrix et Moyade encaissèrent l’attaque. Santana serra les dents. « Il est balaise… »
Le Pokémon recula vers son maître qui soigna sa brûlure à l’anti-brûle. Le mur derrière Santana se rétracta dans le sol, à son propre étonnement. Les élèves étaient toujours aussi terrifiés.
- Je suis un mercenaire entrainé et tu n’es qu’une simple élève dans une école de seconde zone, je n’ai pas à prendre des gants avec toi ! Ampleur !
Santana vit une vague de terre, créée par Triopikeur, s’abattre sur elle, visiblement pour la recouvrir. Elle recula, effrayée, avant d’être sauvée par Pingoléon qui trancha la vague d’un grand coup d’aile. Wallace arriva auprès de Santana.
- Bas les pattes, connard ! grogna Wallace.
- Tiens donc. On se réveille ? sourit Kidd.