Une vengeance et une conversion.
Jun était sorti un peu. Il se dirigea vers le parc et alla s'asseoir sur un des bancs. Il regarda le ciel, pensif.
« Coucou ! »
Il sursauta. C'était Constance qui était apparut juste au dessus de sa tête. Il se tourna vers elle.
« Constance ? Tu m'as fait une de ces peurs !
- Désolé grand frère. »
Elle fronça les sourcils et approcha son visage près de celui du garçon. Il rougit et baissa les yeux.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu n'as pas l'air d'aller bien, grand frère. Ai-je raison ? Pourquoi es-tu ici, tu t'es fait jeté ?
- Heu non, je ne me suis pas fait jeté. Qu'est-ce que tu racontes ! C'est juste que… J'ai l'impression d'être de trop… Satine, son père, Sam,… Je devrais peut-être me mettre à l'écart pendant quelques temps. »
Constance vint s'asseoir près du jeune garçon.
« Tu sais, grand frère. Pour moi, ça a commencé comme ça. Maman, papa, Marine… J'avais toujours l'impression d'être de trop. On me reprochait toujours pleins de choses… Je n'ai jamais réellement compris. Et puis, un jour, Zorah est apparut, elle m'a expliqué qu'elle avait besoin de moi. Je ne savais pas trop quoi faire et je n'ai pas tout compris. J'étais encore très jeune à l'époque. Elle m'a présenté au maître et pour la première foi de ma vie, on ne me considérait pas comme une moins que rien, qui ne fait que des bêtises. Il m'a donné des missions, je me sentais enfin respecté par quelqu'un. Et Zorah a toujours été très gentille avec moi.
- N'empêche qu'elle est quand même une meurtrière. Elle a essayé de tuer Sam, Savanah, et j'en passe…
- Ne dis pas ça, tu ne la connais pas. C'est juste une pauvre fille qui a beaucoup souffert dans sa vie. Et puis, comment peux-tu faire confiance à ce vieil homme ? Tu sais qui il est au moins ? On m'a toujours dit de me méfier de lui. Il est de mauvaise nature, même si on ne le voit pas aux premiers abords.
- C'est faux ! Je fais confiance à Sam ! »
La petite soupira et se leva. Elle était dos à Jun.
« Dis-moi grand frère. Dis-moi, que tu ne doutes en aucun cas, aux paroles de Chen. Fait il réellement attention à toi et à ce que tu ressens. Te fait-il confiance.
- Je… Je… Oui. »
Jun n'avait pas dit ces paroles sur un ton sûr. Il baissa la tête. Il revit le moment ou Chen l'avait grondé dans le couloir. Son visage dur et plein de colère. Les choses blessantes qu'il lui avait dit.
Toi, qui ne pense qu'à toi, et ton amour transit ! Jun quand je t'ai dit, la dernière foi, que tout allait bien, qu'on était là pour s'occuper de Savanah et Satine, ET que tu devais prévenir ta sœur !!...
Redescends un peu sur terre. Tu as peut être envi de finir comme ton père ? Bien sur ! Continue sur cette voie mon garçon… Tu es sur d'y arriver…
Non, il ne pouvait pas être mauvais. Ca n'allait pas, c'est tout… Cela devait être le stress qui l'avait fait réagir comme cela…
Constance, le regardait.
« Tu n'es pas sur c'est ça ?
- Je ne sais pas quoi penser. Pourtant, Sam… Il m'a aidé pour beaucoup de choses.
- Quoi ? Dis-le moi ! »
Jun réfléchit… Rien ne lui vint à l'esprit. Il essaya de remonter 2 ans auparavant… Il vit l'image du couteau se planta à côté de Régis… Qui faillit se faire tuer par Savanah… Par la faute de Chen… Il savait qu'il allait risquer sa vie, mais il avait quand même appelé Régis pour le prévenir… L'autre foi, ou il demanda à Sam, s'il avait besoin d'aide, lorsqu'ils étaient dans le laboratoire de Yung et que celui-ci, l'avait soigneusement écarté de tout ça… Et puis ses derniers évènements… Que s'était-il passé pendant sa période d'absence à l'hôpital ? Il ne savait pas vraiment…
« Tu n'a pas d'exemples, c'est ça ? C'est ce que je disais !
- Tout… Tout à l'heure… C'était à peine si j'existais pour les autres… Même ma mère, j'ai l'impression qu'elle s'inquiète plus pour Clara que pour moi…
- On est pareil grand frère, et tu le sais. »
Jun commença à secouer la tête, pour enlever toutes ces mauvaises pensées.
« Pourquoi… Pourquoi… »
Il releva la tête vers Constance. Il lui lança un regard haineux.
« Je ne les trahirais pas, si c'est ce que tu cherches à faire…
- Je ne te force pas, grand frère. Je te fais juste remarquer que tu n'es pas à ta place parmi eux. Que les ennemis ne sont pas là où tu crois qu'ils sont. Ce que je veux, c'est t'aider à choisir la bonne voix.
- Foutaise ! »
Il se leva, passa près de Constance. Elle attrapa son bras. Il dit :
« Tu as l'intention de me capturer ?
- Non, je veux juste t'aider. Comprends le ! Tu comptes beaucoup pour moi. Grand- frère… Je serais toujours là, si tu as besoin d'aide. »
Jun baissa la tête vers elle. Il vit une larme couler sur sa joue. Il détourna le regard de la petite et continua sa route, sans faire demi-tour, même si l'envi était très grande.
Quand il fut assez éloigné. Constance essuya ses larmes, et commença à sourire mesquinement.
« Voila quelque chose qui ne te fera pas dormir de si tôt. Je t'aurais Jun Ketchum ! »
C'est alors qu'elle entendit un bruissement, elle se tourna vivement en attrapant une de ses Pokéballs. Elle vit alors apparaître dans l'ombre, Riza… Riza, celle qui les avait trahis 2 ans auparavant. Elle sortit son Rhinocorne. Elle était prête à se défendre. Riza sourit.
« Je vois que tu n'es pas au courant des dernières nouvelles. »
Constance se tourna vers son Pokemon :
« Attaque Bélier ! »
Le Pokémon fonça. Riza disparut. Il la rata. Elle réapparut à deux mètre de Constance. Elle était entourée par une aura noire.
« C'est téméraire Constance. Surtout que mes pouvoirs ont augmenté comme tu peux le constater, et cela grâce au nouveau maître. Alors, écoute-moi avant de faire ce genre de sottises. Tu n'as jamais été très patiente. »
La petite serra les poings.
« Que me veux-tu ?
- Je veux la même chose que toi ! J'ai écouté ta conversation avec Jun. Ton plan m'a l'air pas mal… Si tu veux, je peux t'aider à le peaufiner. Surtout que ce garçon me fait confiance. Je l'ai aidé à s'échapper deux ans auparavant.
- Pourquoi ferais-tu ça, traîtresse ?
- Il est le fils de l'assassin de ma famille ! Tu crois que je vais laisser passer ça ? Je veux qu'il voie son fils s'éloigner de lui, et le faire souffrir. Au départ j'avais prévu de le tuer ou encore mieux de le torturer… Mais, l'idée que tu as eut jeune fille est encore meilleure. Alors ? »
Constance resta un moment perplexe :
« Je peux te faire confiance.
- Autant que tu as confiance à Alfonso. »
Constance rit et ramena son Pokémon.
« Contente que tu reviennes parmi nous, mais saches que je garderais toujours un œil méfiant sur toi !
- Comme tu veux, Constance ! Comme tu veux ! »