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Etude Approfondie de la Théorie de l'Évolution des Pokémon d'Alola de Serian Norua



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Informations

» Auteur : Serian Norua - Voir le profil
» Créé le 18/09/2016 à 18:00
» Dernière mise à jour le 18/09/2016 à 20:29

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Chapitre 1 : Noadkoko
Le premier chapitre de mon ouvrage traitera d'un Pokémon de type plante, Noadkoko. A mon sens, il est idéal pour entamer cet essai, puisqu'il constitue un véritable défi pour tout scientifique. Moi-même, je me suis heurté au manque d'informations sur lui.

Après tout, pour d'autres espèces de Pokémon, nous connaissons le résultat et la « cause », bien qu'encore entourée d'ombre. Or, dans ce cas-ci, il n'existe rien de véritablement concret et unanime pouvant m'aider dans ma tâche. Cependant, ce n'est pas un point qui restera mystérieux pour vous, puisqu'il ne l'est même plus pour moi.

D'abord, qu'est-ce qu'un Noadkoko ? Je suppose que vous le savez tous, mais si ce n'est pas le cas, permettez-moi de vous le dire, et de vous le montrer avec cette photo :




Il s'agit d'un Pokémon de type Plante et Psy, évolution de Nœunœuf. Sa forme globale est censée rappeler un cocotier, même si à mes yeux il s'agit plutôt d'un yucca obèse. Son corps n'est constitué que d'un tronc, d'une tête et de deux courtes jambes. Ces dernières sont munies de deux petites griffes chacune, qui ne semblent pas avoir grande utilité.

Sa taille moyenne est de deux mètres, pour un poids moyen de cent vingt kilogrammes. Un dernier fait notable à son propos est la présence de trois têtes arborant des expressions faciales différentes. Celles-ci rappellent évidemment les visages sur les œufs de Nœunœuf, ce qui apparaît logique étant donné que lorsque l'une de ces têtes tombe, ces créatures « apparaissent ». Dans le cas où Noadkoko est apparenté à un cocotier, alors ses trois crânes sont censés représenter des noix de coco.

Voici maintenant une photo des Noadkoko d'Alola :




Comme vous pouvez aisément le constater, la différence est flagrante ; leur cou s'allonge de huit mètres, et une étrange queue munie d'une quatrième tête apparaît. Jusque là, cette transformation paraît légitime, rappelant de manière bien plus évidente un palmier ou un cocotier.

Seuls ces deux éléments changent son physique, le reste du corps étant identique. En revanche, ce qui est bien plus déroutant est le remplacement de son type Psy par un type Dragon. Quelle en est la raison ?

En se concentrant bien, il est possible de remarquer que la nouvelle forme de son corps rappelle brièvement un dragon, en raison de son long cou et de sa queue, mais le lien s'arrête là. Peut-être cette étude nous permettra, au final, de comprendre la raison de ce changement.

Nous avons vu que son corps et son type ont été modifiés, et cela fait suffisamment de constatations. Maintenant, intéressons-nous à l'origine de ces changements.

L'hypothèse la plus probable, émise par les scientifiques d'Alola, repose sur le soleil de l'île. Selon eux, en raison d'un ensoleillement toute l'année très important, les Noadkoko auraient « changé de forme ». Cela nous fait déjà un élément à prendre en compte.

D'un autre côté, les autochtones prétendent qu'il s'agit là de leur « véritable apparence », ce qui est également envisageable. Après tout, les Noadkoko sont censés ressembler à des cocotiers, alors pourquoi ne sont-ils pas affublés partout ailleurs d'un long cou ?

Ces théories s'entrechoquent, cependant. Même si dans le fond, l'idée reste la même, certaines différences paraissant futiles se révèlent importantes. Faisons simple : nous avons dans le camp A les scientifiques, et dans le B les habitants d'Alola. En A, la supposition est que le soleil cuisant a modifié la forme de ces Pokémon, signifiant par extension que ce n'est pas leur apparence de base. En B, il n'y a aucune mention s'opposant à l'idée de l'action du soleil, mais il est dit que la forme « grand cou » est la réelle forme des Noadkoko.

Ainsi, les deux s'opposent. Établissons désormais les limites de ces deux hypothèses. Dans le camp A, puisque nous pouvons comprendre que ces Pokémon ont changé d'apparence avec le temps, cela signifie qu'à l'origine, ils étaient différents. Leur forme était-elle telle que nous la connaissons dans les autres régions du monde ? N'ayant rien pour nous prouver le contraire, prenons cette idée comme vraie.

Toutefois, cela veut-il dire que les Noadkoko ne sont pas originaires de l'île ?

En supposant cela, nous pouvons imaginer qu'ils sont venus en même temps que les hommes, comme ce fut le cas pour les Goupix. Cependant, il n'y a aucune preuve écrite pour eux, et en toute franchise, j'éprouve quelques difficultés à accepter cette théorie.

Dans ce cas-là, où étaient-ils, avant ? Existaient-ils ? Le climat tropical d'Alola n'est pas apparu par hasard un beau jour, et à moins de remonter à des millions d'années auparavant, il est difficile de trouver une époque où il n'y fit pas aussi chaud. Ainsi, pour l'instant, il n'y a rien nous permettant d'affirmer qu'ils n'eurent pas toujours vécu sur l'archipel.

La première question étant éliminée, qu'en est-il de la deuxième ? Sachant que nous ne pouvons pas remonter l'histoire de plusieurs millions d'années, si les Noadkoko n'existaient pas avant d'apparaître mystérieusement sur Alola, il est absolument impossible qu'ils n'aient pas eu l'aspect qu'ils ont sur l'archipel.

Comme nous l'avons vu dans l'introduction, tout est lié à l'environnement. Si, pour une espèce donnée, un gène particulier ne permet pas à celle-ci de survivre mieux dans son environnement, il disparaîtra. Inversement dans le cas où ce même gène améliore l'adaptabilité de l'espèce. Ainsi, il paraît fortement illogique qu'ils soient apparus avec leur aspect yucca.

Ce qui répond à la question « Existaient-ils ? ». Peu à peu, nous parvenons à éloigner des hypothèses, mais nous n'en sommes pas pour autant avancés.

Intéressons-nous maintenant au camp B, qui prétend que la forme d'Alola des Noadkoko est leur vraie apparence. De base, cette idée paraît fortement plus envisageable. Après tout, il y a peu d'espaces géographiques où l'on trouve des cocotiers, et nous pouvons supposer que, nés dans les forêts des îles, ces Pokémon ont été dotés de cette forme pour se camoufler dans leur environnement.

A cela s'ajouterait l'idée que pour une raison quelconque, certains individus se sont retrouvés dans d'autres régions, et se sont confrontés à l'absence de cocotiers. C'est à ce moment que la sélection naturelle a joué son rôle, pour supprimer le gène « long cou », et permettre aux nouveaux Noadkoko de se dissimuler davantage dans leur environnement.

Certaines interrogations restent toutefois encore en suspens, telles que leur queue et le type Dragon devenu Psy.

Pouvons-nous accepter cette hypothèse, bien plus logique que la première ? Tristement, la réponse est négative. Certes, nous aurions de manière générale le résultat que nous attendions, mais après avoir étudié chaque théorie, il faut les mettre en commun.

D'un côté, nous avons des récits probablement transmis de générations en générations, relatant l'histoire des Pokémon d'Alola. En revanche, nous avons de l'autre côté des scientifiques s'étant penchés sur le sujet, et ayant utilisé des moyens ultra-modernes pour déterminer l'origine de ces différences de formes. Rien que ce fait suffit à remettre la balance à un niveau d'égalité.

Comme je l'ai dis, tentons de mettre en commun les hypothèses A et B. Pour commencer, il est évident que le soleil a joué un rôle important dans l'apparition mystérieuse de cette forme à long cou. En effet, un apport plus intense de lumière permettrait un même apport de nutriments, suffisant pour qu'un Pokémon puisse attendre une taille de onze mètres.

Nous sommes donc sûrs de la raison de ce changement. Maintenant, qu'en est-il de l'origine de ces Pokémon ? Si les scientifiques prétendent que ce n'est pas leur forme d'origine, alors leurs affirmations sont en partie justes.

Une question qui me vient en tête est : « y a-t-il des Noadkoko forme yucca à Alola ? ». Bien qu'elle puisse paraître simple et évidente, la réponse ne l'est pas. Si oui et que leur forme reste inchangée, alors notre théorie s'en trouve bouleversée. Si non, alors nous en revenons au même point.

Supposons toutefois que la réponse est oui ; un embranchement se présente devant nous. D'un côté la possibilité qu'ils soient arrivés sur l'île déjà sous leur forme yucca et l'aient conservé, et de l'autre la possibilité qu'ils aient évolué sur l'île, et aient conservé cette même apparence.

En ce qui concerne le premier cas, cela signifierait qu'il y a une distinction d'espèces s'étant faite entre les deux types de Noadkoko. Pour ainsi dire, si le soleil de l'île leur avait fait, après quelques jours, changé de forme, il y aurait eu un remodelage génétique identique à celui d'une évolution, et l'on aurait une réponse à notre problème. Or, si ce n'est pas le cas, nous pouvons en déduire que les Noadkoko d'Alola sont dissociés de ceux du reste du monde.

Pour ce qui est de l'autre possibilité, c'est à dire si les Noadkoko avaient évolué sur l'île puis conservé leur forme yucca, nous en arriverions à l'idée évidente que le soleil ne joue pas de rôle dans cette métamorphose, tout en nous confortant dans l'idée qu'il y a bien deux espèces différentes, dont l'information génétique s'est suffisamment éloignée pour que le croisement ne soit plus possible.

Maintenant, permettez-moi de répondre à ma question : il n'y a pas de Noadkoko yucca à Alola. Y ayant été professeur, j'ai eu longuement l'occasion de les étudier, et pas un seul de ces Pokémon ne s'y trouvait. Nous en revenons donc au même point, à ne pas savoir d'où viennent exactement les Noadkoko.

Pour résumer, nous savons déjà que le soleil doit jouer un rôle dans la modification de l'apparence, et qu'il est également envisageable que cette forme cocotier soit un effet de l'adaptabilité d'une espèce ancestrale. Ensuite, nous sommes certains que les Noadkoko cocotier sont nés sur l'archipel, puisqu'ils ne pourraient ni être originaires d'ailleurs, ni avoir été importés pour x raison.

J'ai à cet instant l'impression que nous nous retrouvons face à une impasse. Au final, nous poser davantage de questions ne nous ferait que tourner en rond, comme nous avons déjà balayé la plupart des cas généraux. Il est possible de se poser davantage d'interrogations, mais toutes mèneraient aux mêmes points.

Que faire, donc, sachant qu'il nous reste trop de problèmes à élucider ?

Connaissez-vous l'expression combattre le feu par le feu ? Littéralement, elle signifie affronter un problème par son égal. Alors quelle arme utiliser ? A mes yeux, la seule pouvant nous sortir de ce mauvais pas est le seul phénomène que je ne parviens pas à m'expliquer : l'évolution traditionnelle.

Nous avons parlé un peu plus haut d'un remodelage génétique soudain, probablement le même cas que pour une évolution. Par chance, Noadkoko possède une sous-évolution : Nœunœuf.

Il va donc falloir l'utiliser pour comprendre. Au lieu de se poser un foule de nouvelles questions, je me permets d'abord d'imaginer une solution, pour l'analyser ensuite. Ainsi, supposons que les Nœunœuf soient originaires d'Alola. Nous savons qu'il faut une pierre plante pour les faire évoluer, mais celle-ci n'est au final qu'un apport immense de nutriments, capable de déclencher le remodelage génétique.

Comme autre grande source d'énergie, nous avons le soleil, qui peut en offrir autant, à plus long terme. Ainsi, si l'on trouve des Nœunœuf partout dans le monde, la sélection naturelle ainsi que le climat de l'archipel leur ont permis d'adopter une forme convenant à leur environnement. Cependant, pourquoi les autres ne ressemblent-ils pas à un frêne, un pin, ou même un châtaigner ? Probablement car à la base, tous ont le même ADN. Après tout, Noadkoko n'est-il pas un Pokémon clairement évocateur du palmier ? Si son environnement d'origine est Alola, et que les gènes « d'arbres tropicaux » sont profondément ancrés en lui, alors ils n'ont pu qu'être réduits par la sélection naturelle du reste du monde.

Peut-être qu'un jour, ceux-ci disparaîtront totalement, mais pour l'heure, ils ne semblent pas constituer une entrave à la bonne adaptabilité des Noadkoko.

Pour ce qui est de leur queue, j'émets une hypothèse très simple ; certainement représenterait-elle une jeune pousse, notamment en raison de la couleur verdâtre de leur quatrième tête, de même que de la présence de la petite feuille immature au dessus de celle-ci.

Concernant son type dragon, c'est plus complexe. En observant ses faiblesse, je constate que celle du feu est « partie » dans la glace. Ainsi, les Noadkoko semblent être plus à même de survivre sous la chaleur intense de l'île, tout en gagnant une certaine puissance de combat.

Nous avons donc pu découvrir que cette différenciation de formes s'est faite au niveau du remodelage génétique provoqué par l'évolution, et que nombre de facteurs entrent en jeu pour déterminer quelle forme les Noadkoko adopteront.

Ce premier chapitre consacré à ces Pokémon plante très étranges touche à sa fin, et avec ça j'espère que vous verrez cette espèce d'un œil différent.