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Cœur de Platine de Dragou



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» Auteur : Dragou - Voir le profil
» Créé le 16/08/2016 à 17:26
» Dernière mise à jour le 16/08/2016 à 19:07

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Chapitre XXIII : Au cœur de la Légende (Partie I)
-Bien ! Toky, prépare-toi à la téléportation.
-Bien, Chef, fis mon Togétic. Accrochez-vous à moi. AH NAN PAS LES AILES ! COGNARD !
Le Charkos sursauta et s'excusa. Il tenta de s'accrocher à une patte de Toky, mais le souleva hors de notre portée. Je le rappelai.
-Toi, tu te moqueras pas de nous longtemps, dis-je en regardant sa Poké Ball.
Noé rappela Rathalos et nous nous accrochâmes au paladin avant de nous envoler dans un éclair blanc et de nous rematérialiser devant la Montagne.
-Bon, fit Noé, il va falloir y aller.
-Il faudra faire attention à l'autre horreur, fit Toky.
-Ah oui, cet espèce de bestiole noire louche qui aurait littéralement réduit un Steelix en purée, Ca me motive, tout d'un coup.
-J'ai entendu parler de cette histoire, mais il n'attaque que s'il est provoqué, non ?
-Je crois, fis-je.
-Quand j'avais traversé la Montagne pour retrouver Takuto, il a voulu m'éviscérer. Il me disait que je profanais son territoire.
-Attends, t'es en train de dire que si on entre, on va se faire courser par l'autre horreur ? On va faire comment, alors ? Même les Pokémons de Noé se feraient exploser, et je doute qu'il veuille en perdre ne serait-ce qu'un, avec tout ce qu'il a dû vivre avec.
Mon camarade acquisça sans un mot, réfléchissant sans doute à un moyen de passer. Cognard sortit de sa Poké Ball sans que je ne le lui demande et je lui fis illico remarquer :
-Cognard, si c'est pour dire des conneries, tu peux illico retourner dans ta Ball. On essaie de réfléchir, là.
-Kos, Charkos... « Je sais, et je crois savoir qui peut nous aider... »
-Qui donc, la bestiole noire en elle même ?
-Cha, Charkos, Chark. « Une nuit, Dumbledus m'avait parlé de la capacité d'Argès à utiliser les ténèbres pour devenir plus fort, Il m'a dit que c'était pas normal du tout venant de la capacité Malédiction habituelle. »
-T'es en train de dire qu'Argès a un lien avec les ombres ?
-Tor, fit mon Torterra en sortant de sa Ball à son tour. « Exactement. »
-Explique-tout.
Il se dit alors une phrase dans une langue un peu étrange de la part d'un Torterra :
-Uti amas defendere odio.
-Etrange, ça. On dirait la langue que Snuffy utilise pour ses rituels.
Utilise ma haine pour défendre ceux que tu aimes. C'est du latin, ou une forme très abrupte de latin.
Le Spectrum électrique nous apparut, aucun sourire sur son visage, cette fois. Noé étouffa une exclamation en voyant mon Spectrum bleu, mais celui-ci n'en fit rien.
Maître, Argès et Dumbledus ont eu une discussion importante peu avant la mort de ce dernier que votre ami vous a cachée tout ce temps. Argès, laisse-moi dévoiler ce sombre souvenir à tes amis, si tu veux les protéger du danger mortel qui les attend.
Mon Torterra acquisça et Snuffy créa une sorte d'ellipse semblable à un écran. On y voyait un Kadabra méditer. Il ouvrit un oeil et commença à s'adresser à celui qui nous transmettait sa vision : Argès.

-Argès, fit Dumbledus, je voulais te voir en privé car j'ai des nouvelles graves à t'annoncer.
-Dumbledouille, tu sais que j'aime pas quand tu adoptes ce comportement...
-Ceci est sérieux ! S'énerva le kadabra, j'ai vu mon avenir. Je mourrais inévitablement dans quatre jours.
-Nan, tu plaisantes ? Dark est trop attentionné pour nous laisser crever comme ça, tu vas pas clamser.
-Les Boskaras. Bornés au possible. Aussi attentionné soit notre Dresseur, il ne peut nous protéger de ce qui le prend par surprise. Et je ne peux me préparer à ce qui va couper le fil de ma vie, je n'ai pas la capacité de voir précisément ce qu'il va m'arriver.
Argès déglutit. Dumbledus ? Mourrir ? Nan, ils devait encore délirer. Quoique, il n'avait jamais mal prédit quelque chose...
-Je t'ai fait venir car j'ai découvert des choses sur ta Malédiction. Vois-tu, tu as capté un message de Giratina en regardant dans les yeux de Smiley, non ?
-Euh, ouais, pourquoi ?
-Et bien, sache que Giratina ne peut parler comme ça qu'aux Pokémons de la Nuit, ou à ses messagers de l'ombre. Etrangement, il ne se sert pas de toi comme d'une caméra, mais t'affecte différemment, en tentant d'amplifier tes émotions, comme la haine, ou simplement en renforçant tes capacités de combattant. Tu l'entends dans ton sommeil, parfois ?
-Souvent. Il me parle toujours de cette fin du monde si personne ne s'occupe des "odieux mortels" avant, par contre, t'es en train de dire que...
-Tu es un messager de l'ombre, comme Smiley. Et dis-toi bien que ton degré d'affectation est beaucoup plus important que celui du Motisma. Cependant, il semble également plus récent. Quand as-tu commencé à subir des trucs du genre ?
-Depuis que je suis devenu borgne, genre un ou deux jours après.
-Ta soudaine faiblesse a sûrement permis au Dieu du chaos de poser sa marque sur toi afin de tenter de te contrôler... Au lieu de ça, il t'a donné un grand pouvoir. Soit. Profite-en. Mais prend toujours garde à ne jamais te laisser submerger par ce pouvoir, où ta motivation se transformera en haine que tu prendras un malin plaisir à déchaîner sur tout le monde, allié ou ennemi. Sur-ce, je te conseille d'aller dormir, demain est un autre jour où nous devrons nous battre pour que notre groupe soit préservé. J'ai également prédit qu'une nouvelle âme va nous rejoindre, demain. Une âme qui va t'apprendre des choses étonnantes. Bonne nuit, Argès.
-'Nuit, Dumbledus.
Et il quitta la salle, complètement éberlué par cette histoire. Terrifié, par la première prédiction ainsi que la spéculation de son camarade, mais également éxcité à l'idée de rencontrer un nouveau camarade d'équipe.


-Argès, pourquoi t'en as pas parlé plus tôt ?
Mon Torterra ne répondit pas et baissa la tête, comme s'il était humilié. Snuffy répondit :
Dis-toi bien, Maître, qu'être messager de l'ombre est une honte pour certaines espèces de Pokémons. Principalement celles qui mettent des points sur l'honneur à l'état sauvage. Comme un Maganon, un Démolosse ou un Torterra. C'est humiliant d'être considéré comme un serviteur d'une déité qui se cache sans arrêt pour semer quelques carnages.
-Je veux bien qu'il soit un messager de Giratina, mon Argès, mais en quoi ça va nous aider ?
-Tor. Ter, ra. « Les messagers de l'ombre encaissent les attaques de la bestiole noire comme des pichenettes. Je l'ai demandé à Giratina en personne, cette information. »
-T'es en train de dire qu'il suffirait de te laisser faire face à l'autre machin et de te laisser faire le taf sans souci ? Demanda Noé.
-Ra. « Exact. »
-Mais pour Toky ?
-Je servirais d'appât, fit mon Togétic, il ne veut que moi. J'ai des réflexes. Certes, s'il me touche, j'explose, mais il faut d'abord qu'il me touche.
-J'ai une idée. Toky, cache-toi dans les feuilles d'Argès.
Mon Togétic me lança un regard circonspect, mais s'exécuta. Une fois à l'abri dans la maison de feuilles d'Argès, je demandai à ce dernier :
-Tu penses que tu peux faire une Malédiction sans broyer Toky ?
-Tort, erra. « J'abrite une famille d'Etourmis dans mon arbre depuis que j'ai évolué, il n'y a aucun risque pour Toky. »
Il laissa ensuite les ombres le couvrir de leur protection et le feuillage de son arbre devint dur comme l'acier, de la même manière que tout son corps. Le géant des ombres nous fit signe qu'il était prêt et on entendit Toky gueuler à travers sa protection ténébreuse :
-WOW ! Y'A PLEIN DE POMMES !
-J'oubliais qu'il adorait les pommes, ce Toky.
Il rentrait toujours des courses avec un panier de pommes, avant de te rejoindre. Bien. Je vous souhaite bonne chance. Revenez entiers.
Le Spectrum se téléporta dans un éclair bleu. Noé et moi nous regardâmes, inquiets malgré la protection assurée d'Argès.
-Argès ou pas, fit Noé, s'il nous prend par surprise, le machin, on est morts.
-Il nous faudrait un radar, dit Toky depuis son arbre. Quelqu'un d'alerte.
-Azuro entendrait n'importe quel son dans la caverne, mais je sais pas si cette horreur en produit, des sons.
-Au pire, fit Noé, Cognard flippe dès que l'atmosphère s'assombrit, non ?
-Hors de question, fis-je. S'il revoit ce truc, il va piquer une crise et on sera tous morts.
Cognard hocha exagérément la tête et je le rappelai.
-Draco.
Dhurnevhin était sorti de sa Ball et nous regardait avec l'air de vouloir dire "Les gars, je suis là, moi."
-Mais que suis-je con. Les Draco sont des radars vivants. Désolé de ne pas avoir pensé à toi plus tôt, mon Dhurné. Tu vas enfin briller !
Ce dernier pouffa d'un rire cristallin et se mis sur la cime de l'arbre d'Argès, aux aguets, tandis que nous rentrâmes tous ensemble dans la Montagne.

Il y faisait encore plus ténébreux qu'à l'ordinaire. Je sortis immédiatement ma lampe de poche dans l'espoir d'éclairer notre chemin, mais elle ne s'alluma pas.
-Et merde, la lampe qui me fait un doigt.
Je fis sortir Bug' de sa Ball. Le Porygon2 soupira et s'éclaira de sa lumière rosée.
-Co, Draco.
-Il-dit-que-nous-ne-devons-pas-lâcher-Argès-d'une-semelle.
Nous nous regroupâmes alors autour de mon géant des ombres qui avançait prudemment, aux aguets. Dhurnevhin était posté sur la tête d'Argès, ses deux ailettes pointées vers le plafond de la grotte dans l'espoir d'entendre un quelconque son. La route fut calme. Très calme.

-C'est-beaucoup-trop-calme, remarqua Bugthesda.
-Je ne le sens pas, fit Noé.

Nous avançâmes machinalement, Argès nous guidant, comme s'il connaissait le chemin par coeur.

Voilà une demi-heure qu'on marchait. Rien de rien. Soudain, Dhurnevhin se dressa et regarda autour de lui avec frénésie avant de se tourner derrière nous.
-DRACO ! CO ! DRA !
Argès fit illico demi-tour, Dhurnevhin descendant de sa tête. Tête blindée qui cogna contre une immense patte noire aux griffes rouges dans un tintement digne de celui des cloches d'une cathédrale.
-Terra ! « Une piqûre de moustique ! »
Argès donna un énorme coup d'arbre à la créature des ombres qui nous avait tant tourmentés, arrachant un « Hé oh ! » d'indignation de Toky qui devait sûrement faire une sieste pendant le trajet.
Traîtrise... Un messager qui protège un faible de la Lumière.
Argès ne fit rien de ces remontrances et attaqua de plus belle, plus furieusement que jamais, conscient que la moindre erreur était sûrement fatale.

Evitant un autre coup de griffes, Argès partit à l'assaut de la saloperie. Il n'allait pas toucher à ses amis, l'enculé, certainement pas.
-Comment oses-tu défendre ce profane ?
-Comment oses-tu ouvrir ta gueule ? Balança le colosse avant de frapper de plus belle, laisse-nous passer !
L'ombre aux yeux rouges évita l'attaque et tenta de frapper Toky à travers les feuilles de la cime d'Argès, sans succès. Argès la mordit et la jeta à quelques mètres de distance.
L'ombre se téléporta en face de lui et lui donna un terrible coup de griffe qui fit crisser son armure avant de le fixer, les yeux dans l'oeil.
-Je repose ma question : Comment oses-tu défendre ce profane ? Tu veux le voir déchaîner la colère de maître Giratina ?
-Ecrase, l'enculé, Giratina est autant mon maître que je suis mince. Et je défends qui je veux, l'ombre moche, et c'est souvent mes amis. J'ai une dernière volonté à décevoir sous aucun prétexte.
Il pensa à Tempête. Celle qu'il avait aimé sans jamais avoir eu le temps de lui avouer. Son coeur s'emplit de cette haine si terrible, mais si utile en même temps...
-Est-ce que je ressens bien de l'amour ? Tu ne peux pas te permettre d'aimer. Tu as un maître à servir. Aimer un quelconque ver de terre mortel ne t'apportera aucun pouvoir, ni aucune joie. D'autant plus que ta bien aimée est morte si j'en lis tes pensées, cette obsession ne t'est plus d'aucune utilité, messager.
Ce fut un déclic fatal dans l'esprit d'Argès. Personne ne lui dit quoi faire de ses sentiments. Surtout quand il s'agit de ses sentiments amoureux.
-TU VAS VOIR CE QUI EST INUTILE, ICI, TAS DE MERDE NOIRE ! Beugla-t-il.


Argès attrapa ce qui servait sûrement de jambe à la créature des ombres et commença à la fracasser de tous les côtés, la secouant comme une poupée de chiffon. Il la martela encore à plusieurs reprises contre le sol avant l'y plaquer de tout son poids. Les ombres se dissipèrent, révélant un Charmina.
-Hein ? S'exclama Noé, nullement choqué par la violence du Torterra, ce n'était qu'un Pokémon !
-Pas... n'importe lequel, fit le Charmina, je suis... Odix... Le prophète de Giratina... Il m'a doté d'incroyables pouvoirs pour défendre la Montagne... Mais j'ai commencé à m'inquiéter quand mon maître Giratina m'a dit que des humains voulaient se servir de la Montagne pour détruire le monde actuel... J'ai donc décidé d'utiliser mes terribles pouvoirs pour surveiller le rez de chaussée du Mont Couronné afin d'interroger les Dresseurs de passages et de neutraliser les comploteurs, mais ma puissance s'est emballée et m'a complètement corrompu, je vous demande de m'excuser... Je n'ai jamais décidé d'annihiler les Dresseurs qui passaient, ni de courir après les porteurs de Lumière... J'ai simplement pété un plomb...
-Terra, Tor. « Ca ira pour cette fois, mais on aurait besoin d'un coup de main. »
-Toute aide vous sera accordée.
-Torterra, Torterr. « faites-nous prendre un raccourcis juqu'au sommet, la Montagne est complètement investie par les Galaxie et on préfère éviter de nous faire repérer tout de suite.»
-Très bien, fit Odix, Dresseurs, rappelez vos Pokémons, je vous téléporte. Tenez-vous également entre vous.
Je rappelai Argès, Dhurné et Bug' après les avoir remerciés pour leur aide plus qu'opportune et Toky, Noé et moi formâmes un cercle, nous accrochant à l'épaule que chacun de nos voisins nous présentait. Un éclair violet et nous étions arrivés devant une sortie. Le Charmina se plaça devant nous et nous dit :
-Vous voici vers les flancs de la Montagne. Ici, c'est extrêmement dangereux pour les Dresseurs lambdas. Faites attention. Soyez vraiment prudents de manière à ne pas vous faire embusquer par un membre de la Team Galaxie ou un Pokémon sauvage. D'autant plus qu'il y en a des pas mal costauds, par ici. Sur-ce, je vous souhaite bonne chance.
Et il disparut.
-Ca porte malheur, de souhaiter bonne chance, fit Toky.
-Tais-toi, Toky. Tu sais bien qu'on n'a jamais eu de chance dans nos voyages.
-Avançons, fit Noé. Par contre, pourrais-tu appeler Dhurné ou Azuro pour surveiller nos arrières ?
-Certainement pas Dhurné, il a horreur du froid. Azuro l'aime bien par contre, le froid.
Je fis sortir Azuro de sa Ball et il regarda les alentours, émerveillé par le léger blizzard. C'est clair que venant d'une partie pluvieuse de la région, il n'avait sûrement jamais vu de neige. Argès sortit de sa Ball, tout seul comme un grand, lui.
-Terra. Tor. « J'aime la neige. Et je nous défendrais. »
Ceci dit, il boxa un Archéodong qui passait par là d'un coup de queue, le faisant chuter de la Montagne. Avec de tels guignols dans mon équipe, les chances de trouver un nouveau remplaçant en cas de drame étaient vraiment minces.

Après une demi-heure de marche sous la neige, marche souvent interrompue par l'envie soudaine d'Azuro de faire un bonhomme de neige ou un ange avec sa silhouette, nous ralentissant davantage, Noé était toujours poilé par la scène de l'Archéodong.
-Il faut avouer qu'Argès n'a vraiment aucun respect pour les passants, fit-il entre deux pouffements de rire.
La rencontre qui suivit ne fit rire personne : Azuro était en train de dormir sur la carapace d'Argès,-déjà, super concentré, ce coquin,- quand ses oreilles se dressèrent brusquement. Il se leva en sursaut et regarda autour de lui avant de regarder dans notre direction et de couiner :
-AZU ! « STOP ! »
Je me tournai vers la direction d'avait indiqué Azuro pour voir une grosse plaque de métal emplir mon champ de vision avant d'un flash blanc et une douleur au nez me stoppa dans mon inexorable marche. Le derrière dans la neige de vingt centimètres de profondeur me fit frissonner, mon nez me fit grommeler, et ce que je vis me fit flipper : Un gigantesque Blizzaroi, qui faisait sûrement une tête de plus que celui qui avait arraché le bras de Vulcain nous faisait face d'un air serein au possible. Jamais je ne fus autant terrifié par un Pokémon rencontré purement par hasard. Je me levais aussi vite que possible et dégainai mon épée.
-Que, que voulez-vous ?
Le Blizzaroi me regarda d'un oeil dur et répondit d'une voix caverneuse et trahissant un certain accent allemand :
-Jeune insolent. Range ton épée avant de parler, ça donne une meilleure première impression. Je suis venu voir votre ami à plumes.
Toky, qui était en train de construire un château de neige miniature avec Azuro se retourna en entendant le groupe nominal qui le concernait, vit le géant, et sourit comme il n'avait jamais sourit depuis nos retrouvailles :
-Mon cher Baron Von Eskimo ! Vous avez l'air de vous porter bien !
-Exactement mon cher Toky ! Je suis venu vous donner un coup de main pour arrêter ces foutaises avec ces cosmonautes ! Vous acceptez donc que je vous donne un coup de main ?
Je fixai le géant d'un oeil légèrement méfiant et Noé ne semblait pas chaud du tout. Nous nous regardâmes, puis regardâmes Toky qui hocha la tête en signe d'approbation, puis regardâmes Argès qui s'en contrefoutait et je demandai à Azuro de se détacher de son château de neige. Il vint à contrecoeur, regarda avec curiosité la Blizzaroi, avant que ses pupilles ne se rétractent et qu'il se mette à trembler.

Azuro se mit à trembler de terreur quand il identifia le géant des glaces. Sa tête était la même que celle du Blizzaroi de son ancien Dresseur. Il recula et se cacha derrière Argès qui le regarda d'un air circonspect.
-Bah qu'est-ce que t'as le bleu ? Le grand dadais te fait peur ?
-C'est lui ! Couina l'Azumarill, c'est lui qui me rossait sur ordre de mon ancien Dresseur ! Protège moi, copain !
Le Blizzaroi s'approcha doucement d'Azuro qui se cacha de plus belle derrière Argès qui fronça les sourcils.
-T'es qui, toi pour faire peur à un de mes protégés ? Fit la tortue, son œil rouge flamboyant d'une colère naissante.
-Calme-toi, l'ami ! Fit l'arbre des glaces, je suis cool, je veux juste voir pourquoi le petiot me fuit.
Le géant contourna Argès et s'agenouilla devant Azuro qui se cacha sous ses oreilles, n'osant pas regarder son ancien tortionnaire dans les yeux.
-Hey, petit, fit le géant, regarde-moi, je ne te veux rien de mal. Pourquoi me fuis-tu ?
-Vous vous en rappelez pas ? Couina le lapin, redressant rapidement ses oreilles sous l'effet de la colère, VOUS M'AVEZ ROSSE PLUS D'UNE FOIS POURTANT !
Les yeux du Blizzaroi s'écarquillèrent à l'écoute de cette nouvelle.
-Toi ? Le p'tit Marill que mon ancien Dresseur malmenait ? Désolé mon garçon, je n'arrivais pas à désobéir aux ordre de ce type, c'était mon maître après tout. Mais sache que c'est fini désormais. Je me suis rebellé quand il m'a dit qu'il s'était débarrassé de toi avant que je puisse te prendre à part et m'excuser. Il est encore à l'hôpital à l'heure qu'il est.
Azuro sentit une chaleur rageuse l'envahir. Tabasser quelqu'un pour demander le pardon à quelqu'un qu'on a rossé ? Outrant. Quand Azuro répondit, il ne parvint pas à contrôler le volume de sa voix.
-VOUS CROYEZ QU'ENVOYER UNE SALE RACE AUX URGENCES VOUS PARDONNE ? HEIN ? VOUS N'ÊTES PAS MIEUX, A OBEIR A UN TYPE COMME CA ! VOUS VOUS CROYEZ GENTIL, VOUS AVEZ MASSACRE UN GARS TROIS FOIS PLUS FAIBLE QUE VOUS ! VOUS NE SAVEZ FAIRE QUE CA, MASSACRER DES FAIBLES ? CA VOUS PLAÎT, HEIN ? HEIN ? ALLEZ, ESSAYER DE VOUS BATTRE CONTRE UN ADVERSAIRE DE VOTRE TAILLE, ON VERRA QUI VA SE FAIRE MASSACRER ! ET CA ME FERA DU BIEN QUE VOUS CREVIEZ !
Azuro n'arrivait pas à retenir toutes les horreurs qu'il vomissait à son ancien bourreau. Il fondit en larmes. Des larmes brûlantes de haine et de colère. Ses sanglots interrompaient les quatres vérités qu'il lançait au géant. Il avait beau se dire qu'il devait souffler, respirer, que c'était du passé, que ça ne servait à rien de se mettre dans cet état là pour quelqu'un qui ne le méritait pas, toute sa haine cachée et sa colère bouillonnante jaillissaient comme la lave d'un volcan en éruption. Il avait envie de frapper cette immonde brute, de lui faire subir ce qu'il avait dû endurer à l'époque où il était qu'une créature sans défense, lui arracher des pics de son feuillage un à un, comme il se faisait arracher des poils un par un, ou alors lui casser le genou, comme il s'en faisait briser un à chaque fois qu'il n'arrivait pas à esquiver une attaque... Mais il n'osait pas. Quelque chose le retenait d'enfin apprendre la douleur à ce fumier. La taille du géant ? Son armure en plates sûrement plus résistante que la carapace d'Argès ? Son air bienveillant et en quête de pardon, plutôt ? Ou alors l'aura de pureté qu'il dégageait. Comme s'il s'était purgé de ses fautes.
-Mon garçon, fit-il, j'ai tracé ma route en solitaire après avoir brisé la sphère qui me retenait à cette ordure. Ma liberté était récente, mais pendant ce temps, j'ai libéré un peuple de Blizzi du joug tyrannique qu'exerçait son chef dessus, j'ai sauvé ton ami à plumes, et j'ai même mené une guerre contre les Farfurets afin de leur apprendre qui étaient les patrons, vers Frimapic. Maintenant, je gravis la Montagne pour tenter de vous aider à sauver le monde de ces fous qui veulent le recréer sans émotions. Tout ça pour me repentir de mes crimes. Et c'est chose faite. Maintenant je te demande de faire un effort : Accepte mon aide.
Azuro cligna bêtement des yeux, bouche bée, malgré sa colère toujours intense. Mentait-il où était-il sincère ?
-Petiot, je lis ton incertitude. Mais ce brave Toky pourra confirmer mes intentions. J'ouvre mon esprit au sien.
Toky, à qui Azuro devait une bonne douzaine d'os, fixa le géant, puis se tourna vers Azuro et lui adressa un simple sourire. Azuro fixa son camarade, la colère visible dans ses yeux, s'estompa un instant le temps de voir le sourire de Toky, puis s'intensifia de nouveau en fixant le colosse. Il se frotta les yeux pour sécher ses larmes dont le flot incessant l'aveuglait presque, puis commença lentement à se calmer et grommela :
-Bon, je ferais un effort, mais vous n'avez pas intérêt à nous faire de coup fourré, hein ?
-Quand je trahis quelqu'un, je le lui annonce deux jours en avance. Foi de Baron Von Eskimo ! Fit-il en posant son poing sur son cœur.


Je ne savais pas comment réagir. Mon gentil petit Azuro ne s'était jamais comporté comme ça. Même en combat, il n'avait jamais été aussi rancunier et enragé quand il s'était pris un sale coup. Il était donc tourmenté par ce souvenir à ce point. A ma manière, quand j'avais exécuté le commandant de la Team Rocket, l'esprit complètement obsédé par la vengeance vaine et futile de mes parents morts sur son ordre. J'étais vraiment con à l'époque. Comme si tuer un connard allait ramener ses victimes. Mais ce Von Eskimo semblait sincère. Sincère comme l'est Toky. Etait-il paladin, lui aussi ?
-Excusez-moi, Baron, fis-je, comment se fait-il que vous portiez cette armure ?
-Je suis comme votre ami Toky. Paladin. Je le suis devenu après avoir abandonné mon Dresseur et cherché rédemption. Lugia a répondu à mon appel, a décelé un potentiel magique chez moi, et m'a nommé Paladin de la Lumière.
-Mais, fit Toky, il faut affronter son Maître avant, non ?
-Je l'ai fait et je lui ai mis une sacrée patate ! fit Von Eskimo en riant.
Ce fut un choc pour Toky et moi. Et dire que nous dûmes nous mettre à sept et utiliser toute la puissance magique de Toky et Snuffy pour maîtriser Luigi, et Von Eskimo qui lui prouve sa force d'une seule baffe... Terrifiant.
-Bien, fit-il, vous me faites confiance, maintenant ?
Nous nous mîmes d'accord et Von Eskimo me tendit la main. Je la serrai pour confirmer notre accord et nous nous mîmes en route.

Le voyage fut assez court et tranquille. Aucun danger signalé par Azuro, la neige ne gênait pas, et Toky et Von Eskimo animaient un peu le voyage en parlant de tout et rien, tandis que Noé et moi redoutions ce qui allait arriver.
La nuit commençait à tomber, le soleil crépusculaire nous arrosant de sa lumière rosée. Je sentis Toky se poser sur mon épaule et le regardai admirer le ciel.
-C'est fou comme j'aurais eu une vie mouvementée, fit-il, dès la naissance j'ai bougé de ville en ville, tranversant les routes et grottes en votre compagnie, combattant, gagnant, souffrant, peinant, riant, pleurant, puis est arrivé ce moment de répis de deux mois tous ensemble qui était complètement bordélique avec Miléreau et ses tunnels ou Snuffy qui faisait peur aux enfants des voisins... Puis t'es reparti et la vie est devenue ennuyeuse... Ensuite j'ai enterré ta Papilusion, et cette routine d'ennui fut de nouveau rompue par ton entraînement pour la Ligue de Kanto. Ca aura été une periode inoubliable, selon moi. Je me suis vraiment amusé à entraîner ton équipe et à t'aider sur le Plateau Indigo... Ensuite on a affronté mon Maître, j'ai été promu, on a sauvé le monde, t'es reparti illico, j'ai vu naître ma fille, j'ai enterré deux Pokémons, j'en ai ressuscité deux autres, puis je t'ai rejoint dans ta quête pour expier un péché et nous en voilà là, à gravir la Montagne Courronnée, seul mont presque aussi grand que le Mont Argenté dans le pays. Et malgré deux ans d'aventures, c'est la première fois que j'admire le crépuscule... Et dire que ce sera peut être le dernier coucher de soleil que le monde admirera si l'on échoue. C'est triste à imaginer, mais c'est probable...
Il se tourna vers moi.
-Je me demande si ma vie aurait été aussi compliquée si Orme ne t'avait pas confié mon oeuf... Nul ne le sait, mais je n'ai aucun regret, j'ai vu plein de choses extra à vos côtés, aux équipes et toi et je suis prêt à en découvrir d'autres !
Il sourit. D'un sourire que j'avais pratiquement oublié. Ce sourire de franc bonheur et d'affection. Sourire qu'il n'avait esquissé qu'au moment de son évolution. Sourire qui me motiva davantage à accomplire ma mission. Je lui rendis son sourire et nous nous arrêtâmes un instant pour admirer notre possible dernier coucher de soleil. La sphère de flammes plongea doucement dans les nuages et la visibilité commença à se limiter.
-Continuons Toky, on va perdre les autres.
Nous rejoignâmes Noé, Azuro, Argès et le baron Von Eskimo puis entrâmes dans une nouvelle caverne dans la Montagne, après que Toky ait lancé un dernier regard en arrière afin de voir la mer de flammes qu'était le reflet du Soleil sur la mer de nuages qui s'étendait plus bas.

La caverne était froide et humide. Tout le contraire des dires de Toky auparavant. Le chemin était droit puis tournait vers la droite, vers ce qui semblait être les débris d'une peinture rupestre murale.
-Qui a pu faire ça ? S'indigna Von Eskimo, les trésors de notre passé, balayés par ces brigands ! Une honte !
-La Team Galaxie ne recule devant rien, fit une voix derrière nous.
Nous fîmes tous volte-face et vîmes Maxwell et Beladonis. Noé courru vers son colonel avec joie :
-Monsieur Beladonis ! Vous ici ! Vous venez en renforts ?
-Non, mon cher apprenti, répondit-il, voyez-vous, nous ne sommes pas en mesure de vous aider. Nos Pokémons sont trop faibles pour les dangers qui nous attendent tous. Des morts inutiles, il y en a déjà eu assez.
-Cependant, fit Maxwell, nous avons un cadeau pour Takuto ! Capitaine Trancheur ! Votre Lieutenant colonel aimerait vous voir !
Je m'exécutai et vins à sa rencontre.
-Félicitations pour votre promotion, Max'.
-Merci ! Fit-il, enjoué, Beladonis est passé général de notre corps de détectives ! C'est lui le chef désormais. Moi je suis son second, désormais.
Beladonis nous fit un signe de tête accompagné d'un sourire aimable.
-Mais assez jacassé, Capitaine ! Je suis venu vous offrir votre récompense pour services rendus !
Il sortit une sacoche de son imperméable et en sortit un cache poussière noir futuriste, bordé de leds bleues.
-What the actual fuck...
Beladonis prit la parole :
-Il s'agit d'une veste d'opération spéciales. Dotées de leds servant à détecter tout être "invisible" dans un rayon de cinq mètres. Leds désactivabels pour plus de discrétion. Tu peux enlever les pans inférieurs au bassin s'ils te gènent. Cette veste est la représentation même de l'ergonomie en matière de discrétion.
-Vous savez, ma veste est une armure, hein.
-Laisse Beladonis finir, voyons ! Fit Maxwell, Ta veste est fabriquée dans un tissu synthétique spécial, composé de fibre de carbone, de peau d'hippodocus synthétisée en laboratoire pour accroître la résistance et dispose même d'une couche de mailles de diamant ! DE MAILLES DE DIAMANT MON CHANCEUX !
-Sa composition lui permet de rester souple comme une veste en tissu, mais si un coup est porté sur la veste, elle se raffermit au moment du contact. Comme du slime, protégeant son porteur des attaques.
-Et une roquette directe ne lui fait RIEN. DU. TOUT !
Je regardai la veste. La classe totale. J'enlevai la mienne, la rangeai dans mon sac et mis illico ma nouvelle armure. Confortable et toute aussi chaude que ma grosse veste blindée. Elle était même équipée d'un fourreau vers l'épaule gauche pour mon épée qui y trouva illico sa place. L'intérieur était rembourré d'une légère laine, la rendant très confortable à porter.
-Merci chefs. Vous êtes des pros.
-Et moi, demanda Noé, j'ai rien ?
-Mais si, répondit Beladonis, tiens, mon apprenti.
-Mon propre badge de policier ?
-Trancheur m'a envoyé un message via son Pokématos vantant tes exploits à Voilaroc. Tu es maintenant un véritable membre, officier Phinorex !
Noé fondit en larmes de joie. Son rêve d'exaucé.
-ENFIN ! JE SUIS UN INTERPOLICIER A PART ENTIERE ET SOUS LES ORDRES DE BELADONIS ! MA VIE EST ACCOMPLIE !
-Ne te repose pas sur tes lauriers, gamin ! Remarqua baron Von Eskimo, la récréation est terminée, ne perdons pas plus de temps. Messieurs les interpoliciers, si vous permettez.
-Entendu, répondit Maxwell, nous vous laissons terminer votre mission. Bonne chance, vous en aurez besoin.
Et les deux officiers firent demi-tour et s'en allèrent. Toky m'observa essayer toutes les fonctionnalités de ma nouvelle veste d'un air réprobateur.
-Chef, tu sais que ton ancienne veste a sauvé des tas de vies ?
-Elle ne sera pas oubliée, comme ma vieille machette. Mais celle là est encore plus résistante et la capuche intégrée est géniale.
Un interrupteur permettait à une capuche dotée d'une visière tactique de couvrir ma tête au complet afin de me servir de casque et me protéger contre les coups de feu à la tête ou contre la pluie, tout simplement.
-HUM ! HUM ! Excusez-moi, jeunes gens mais nous avons une joute à mener.
Von Eskimo nous montra un passage dans les débris de la peinture rupestre. Nous nous y engouffrâmes et nous retrouvâmes dehors, dans la nuit, sous la pleine lune qui nous éclairait de sa lueur blafarde. Notre groupe était également légèrement éclairé par les néons de ma veste. Néons que je désactivai afin d'éviter de nous faire griller. Des escaliers se présentèrent à nous, menant à une grande zone éclairée. Je rallumai mes néons car nous ne pourrions pas passer furtivement et nous montâmes les escaliers, regardant sur les côtés, admirant bouches bées de grands pilônes de pierre qui semblaient toucher les étoiles.
-Les Colonnes Lance, mumura Noé, elles sont comme ça depuis des siècles... Intactes...
-Impressionnant, hein sales gosses ?
Commandante Jupiter vint nous voir dans son habituelle posture de pouffiasse et Mars la rejoint rapidement.
-Tiens, fit la jeune fille, nos deux héros ? Ne vous avions pas dit de ne pas nous suivre ? Maudits fouineurs !
-Eh bien, gamine, fis-je, vous êtes à deux vous ne vous sentez plus ? Déjà contre moi seul et séparément vous vous faites tenir en respect, alors certes vous êtes ensemble, mais moi je suis avec celui qui a foutu le boxon dans votre repère à Voilaroc, donc je pense que vous devriez nous laisser gentimment passer.
-Ca jamais ! Grogna Jupiter, Maître Hélio ne doit pas être dérangé ! Nosféralto !
-Toi aussi Nosféralto !
-Noé, à toi l'honneur.
-Grésy, éclate-toi !
L'éclair blanc de la Poké Ball révéla un magnifique Luxray dont la fourrure débordait d'énergie électrique et qui inquiéta ostensiblement les deux chauves souris.
-Azuro, vas-y mon grand.
Mon Azumarill rejoint le Luxray et le regarda d'un air un peu inquiet. Le pokémon lui fit un signe de tête amical pour le rassurer, ce qui eut pour effet d'emplir le lapin bleu de motivation. Grésy attaqua le premier, ses crocs se chargeant d'énergie électrique, il mordit le Nosféralto de Jupiter qui tomba illico dans les pommes. Celui de Mars tenta de venger son camarade en intoxiquant Grésy de ses terribles crocs venimeux mais Azuro s'interposa et cogna l'assaillant d'un Poinglace.
Gros problème.
Il tomba par terre, tremblant, le regard flou. Le Toxik envahissait ses veines à une vitesse plus qu'inquiétante. Je le rappelai donc et le confiai à Toky. Deux Archéomires furent envoyés par les Commandantes qui firent face à Argès et le Torterra de Noé.
-Baobab !
-Argès !
"Séisme !" fut l'ordre scandé par nous deux. Les Torterras se dressèrent sur leurs pattes arrières et se laissèrent lourdement tomber sur le sol, causant un surpuissant Séisme. Les Archéomires tombèrent dans les pommes instantanément. Vinrent finalement le Moufflair et le Chaffreux des Commandantes. Cognard et Rathalos leur firent face, se lancèrent un regard diabolique accompagné d'un sourire tout aussi diabolique et l'un enroba son crâne de puissance psychique tandis que l'autre enflamma ses terribles griffes. Le Chaffreux se prit Cognard en pleine face et se fit tailler une croix fumante sur le ventre pendant son vol plané par Rathalos. Il atterrit devant sa maîtresse en gigotant faiblement et cette dernière se mit en rage tandis que Jupiter fut outrée par le piétinement de son Moufflair par un Cognard vénère. Rathalos, lui, attendit que son coéquipier termine de marcher sur le putois pour ensevelir ce dernier sous une pile de lourds rochers.
-JE VOUS HAIS JE VOUS HAIS JE VOUS HAIS ! Scanda la mioche, VOUS SAVEZ LE NOMBRE DE VIES QUE VOUS POURRISSEZ ?
-Tu sais le nombre de vies que tu gâches ? Demanda Noé.
-Hein ?
-Tu suis bêtement une idéologie, mais Hélio ne veut qu'accomplir son rêve pour lui, pas pour vous tous. Je l'ai entendu lors de notre précédent combat contre lui. Hélio veut simplement accomplir un objectif idiot et égoïste. Continuer à défendre ses opinions est perdre le peu de temps qui reste au monde à vivre encore plus rapidement.
Jupiter ne dit mot. Mars, elle, s'obstinait :
-Jamais maître Hélio ne me ferait ça ! Je l'admire depuis que je suis toute gosse ! Il m'a sortie de la déprime ! Il ne me ferait jamais ça !
-Si t'es trop bête pour réfléchir, je ne peux rien pour toi.
Je le laissai engueuler les Commandantes et me ruai vers Azuro et Toky, accompagné par Cognard.
-Chef, Azuro reste négatif à tout sortilège. Je n'arrive pas à soigner le poison.
L'Azumarill respirait péniblement. Il tenait à peine assis, mais je le soutenai car l'allonger le rendrait plus difficile encore à soigner. Le coeur battant la chamade, je fouillai mon sac et sortis tous mes médicaments. Antidotes, Totals Soins, ma seule Guérison, des potions diverses et variées ainsi qu'un reste de Potion Secrète. J'ouvris ma Guérison et versais frénétiquement le contenu de mes deux Antidotes, de mes cinq Totals Soins ainsi que le reste de ma Potion Secrète. Le liquide serait assez puissant pour détruire le pire venin du monde. Je forçai Azuro à boire le médoc, médoc qu'il cracha.
-AZURO FAIS PAS L'ABRUTI !
-Azu... Azmarill Azuzu... « Ca brûle... J'ai mal TakuTaku... »
-BOIS CETTE HORREUR SI TU VEUX PAS CREVER !
Il évita le remède une deuxième fois.
-JE VAIS TE BAFFER, AZURO ! FRANCHEMENT !
Il eut les larmes aux yeux mais je ne me radoucis pas. Ses caprices allaient bien deux minutes, mais là, c'était une question de vie ou de mort.
-DAAAAARK !
Je tournai la tête pour voir Chris courir vers moi comme un dératé.
-Il a quoi, Azuro ?
-IL VA CREVER, MERDE !
-Empoisonné ?
-OUI ! AIDE MOI, MERDE ! IL VEUT PAS BOIRE CE REMEDE !
-Euh, cerveau en éruption !
Il versa le contenu d'un sachet de sucre ainsi qu'une jolie lampée de sa brique de jus de pommes dans le remède.
-Okay, Azuro, bois ça, maintenant.
-Azu ! Bouda Azuro. « Nan ! »
Ma violente baffe lui fit changer d'avis et il but le médoc à contrecoeur. Il faillit le cracher, mais je bloquai sa bouche avec ma main et il se résigna à l'avaler, non sans mal. La minute d'après, il se releva avec panache. Je soupirai de soulagement.
-Merci mon pote, tu l'as sauvé.
-Je t'en devais plus d'une, répondit Chris, Bon, que se passe-t-il, ici ?
-On a cerné la Team Galaxie, viens.
Nous rejoignîmes Noé qui faisait face à Hélio et le tenait en joue avec Rathalos.
-Vous êtes en état d'arrestation, Hélio. Pour vol de Pokémons, attentats prémédités, tentatives de meurtre, tentatives de torture ainsi que pour meurtre de Pokémons hors d'un cadre de combat.
-Jeune homme, j'admire ta loyauté envers les forces de l'ordre, mais je n'ai pas l'intention de me rendre. Vois-tu, grâce à cette Chaîne Rouge, je vais invoquer Dialga et Palkia, les maîtres du temps et de l'espace afin de réduire ce monde à néant et en reconstruire un meilleur dans lequel je deviendrais Dieu !
-Wow, que de mégalomanie. On peut arrêter quelqu'un pour destruction universelle ?
-Nan, fit Noé, y'a pas cette raison pour arrêter quelqu'un.
Hélio fit demi-tour et commença à prier.
-Répondez à mon appel ! Dialga, seigneur du temps ! Palkia, seigneur de l'espace ! Entendez-moi, et aidez-moi à purifier ce monde !
Un terrible tremblement de terre se fit ressentir. Cognard sauta dans les bras de Rathalos sur le coup de la surprise, Noé manqua de tomber, Chris tomba face contre terre en jurant, Toky fut horrifié de la scène qui se déroula sous nos yeux, Je manquai également de me scratcher au sol, Argès n'en eu cure et Azuro s'accrocha à moi pour garder l'équilibre. La scène qui s'offrit à nous fut terrifiante : Deux énormes vortex, un bleu et un magenta s'ouvrirent tels des fissures dans les airs. Des deux vortex, une gigantesque créature surgit. Du bleu, un monstre quadrupède bleu, protéger d'une armure d'acier et dont le plastron était serti d'un diamant en sortit tandis que le vortex magenta libéra une créature draconique bipède blanche dont les épaules aux rayures pourpres étaient chacune serties d'une perle rose. Les deux monstres se posèrent devant Hélio et le regardèrent attentivement.
-Dialga ! Palkia ! Vous avez répondu à mon appel ! Maintenant exaucez mon souhait ! Détruisez ce monde ! Réduisez-le à néant ! Et recréez-en un. Un que je dominerais en tant que seul habitant !
Les deux géants se regardèrent, hochèrent la tête, puis commencèrent à canaliser leur pouvoir. Soudain, trois petits êtres apparurent au dessus d'eux et les entourèrent. Créfollet, Créhelf et Créfadet, dépossédés de leur cristal de puissance, tentaient tant bien que mal de les ramener à la raison, mais c'était futil. Cependant une voix coupa Dialga et Palkia dans leur élan. Une voix forte, déterminée, mais également rassurante et calme :
-Dialga. Palkia. Votre maître vous ordonne d'arrêter vos singeries. Moi, Arceus, ne laisserais pas ce monde se faire détruire sans agir.
-CONTINUEZ ! Beugla Hélio, QU'IL NE RESTE RIEN DE CET UNIVERS ! VOTRE DIEU, C'EST MOI ! MOI ET MOI SEUL !
-Misérable mortel ! Si tu tiens tant que ça à être seul dans un monde, soit ! J'ouvre les portes scellées du chaos ! Giratina ! Déverse ta haine sur ce mortel ! Amène-le en ton royaume !
Un cercle noir se dessina aux pieds d'Hélio. Un gigantesque cercle. Il se transforma en vortex dans lequel nous pouvions voir un monde chamboulé, chaotique. Une énorme créature serpentine se dirigea vers le vortex, le franchit et, sous forme d'une gigantesque ombre, se dressa entre Hélio et les deux dragons qui retournèrent dans leur fissure respective.
-TU OSES INTERFERER DANS LA CREATION DU MONDE SUPRÊME ? JE TE DEFENDS DE M'APPROCHER !
-Si tu veux tellement ton monde à toi, je vais te l'offrir, sale ver.
L'ombre forma une main et attrapa Hélio avant de retourner dans son vortex. Un silence se mis en place. Uniquement brisé par les sanglots de Mars.
-Euh, fis-je à Noé, mission accomplie ?
-On dirait bien, Giratina s'occupe de son cas, je pense.
-Non, jeunes gens.
Cynthia vint vers nous.
-Vous avez sûrement remarqué que cette horreur sombre était Giratina, je me trompe ? Et bien, sachez que toute ces chamboulements dans l'espace et le temps ainsi que ses dons de puissance l'ont considérablement affaibli. Si Hélio s'en rend compte, il pourra aisément le tuer. Et si Giratina meurt, c'est le Monde Distorsion qui meurt. Et avec lui, le nôtre. Arceus n'a jamais pensé que Giratina puisse perdre en puissance, je le comprends. Rien n'aurait pu la lui faire perdre, mais offrir son pouvoir à une vingtaine de Pokémons dans le dos de tout le monde l'a épuisé. Nous devons venir à son secours tous ensemble.
-Pourquoi c'est toujours moi qui dois jouer les héros, hein ? Bon. C'est d'accord, mais je te jure, Cynthia, que dès que c'est fini, je n'en aurais plus rien à foutre de ce guignol, okay ? Noé et moi, on coffre Hélio et je me casse.
-Très bien, répondit-elle, j'y fonce déjà.
Elle sauta dans le vortex sans aucune hésitation. Comme ça, la demoiselle.
-Bon, demanda Noé, on y va ?
-Je reste surveiller le portail, fit Chris, afin d'éviter qu'une des deux cruches ne saute dedans.
-D'accord, mon pote. Mais envoyons d'abord un éclaireur.
Je fis apparaître Bugthesda :
-Salut.-Besoin-d'un-coup-de-maaAAAAAAAIN-?-JE-TE-HAAAAAAAAAIS-!
J'avais poussé mon Porygon2 dans le vortex et il se fit aspirer comme par une chasse d'eau de toilettes, en décrivant un trajet en spirale tout en poussant des jurons de plus en plus magnifiques à mesure qu'il s'approchait du centre du tourbillon. Ma préférée étant "Pédiluve dimensionnel du Népal". Quand il fut enfin aspiré dans le monde distrorsion avec un joli "plop !", Noé, Azuro, Cognard, Argès, Toky, Rathalos et moi éclatâmes de rire et le rejoignîmes en sautant dans le tourbillon. Ce fut un déchaînement de couleurs et de matière qui s'offrit à ma vue et j'atterris lourdement sur un sol rocheux, suivi par les autres. Bug' flottait non loin de nous dans le vide dimensionnel.
-Excuse-moi,-témoin-d'Arcéovah-en-manque-de-chips,-mais-j'aurais-besoin-d'aide.-Je-suis-trop-léger-pour-rester-par-terre,-ici,-j'ai-l'impression.
-Ne t'en fais pas, fit Cynthia qui nous avait rejoints, tu te situes juste sur une zone sans gravité.
Je vins le chercher à la nage puis le ramenai sur la terre ferme.
-Bon,-cet-scène-gênante-terminée,-allons-y.
Et nous nous mîmes tous en marche.

Et fin de la première partie de ce chapitre. Enfin, la deuxième partie aura un autre numéro de chapitre mais le même nom.

Boooon, déjà, je vais sortir mon armoire à instruments de torture. Servez-vous et lynchez-moi. C'est bon ? Vous vous êtes défoulé(e) ? Parfait.

DESOLE PUTAIN QAQ

J'explose des records de retard, ma foi. Il faut VRAIMENT que je bosse davantage. Mais je suis vraiment pas dans une bonne passe, actuellement, désolé. Cependant, je vais vraiment bosser pour que la deuxième partie sorte le plus tôt possible. Pour ce qui est du chapitre.

Azuro a frôlé la mort. A cinq Pvs le Toxik le butait. Et c'est hors de question qu'un autre chouchou ne crève. Ou que n'importe qui ne crève, en fait. Mais j'ai vraiment essayé de mettre de la pression avec Azuro qui pique un caprice. J'ai même essayé de lui donner une personnalité plus importante dans ce chapitre, car il se résumait surtout à "Gentil mignon costaud trouillard qui a de mauvais souvenirs" j'espère que vous appréciez ce côté un peu moins "trop gentil" de notre Azumarill préféré XD

Oui, j'ai foiré le passage avec Argès au début. C'est cliché, je trouve.

Sinon, je fais de mon mieux pour que Dhurné soit plus important, idem pour que Cognard soit fun et idem pour que Bug' aussi XD

Par contre, j'ai un mal fou à rendre Toky le plus humain possible, vous me direz si je m'en suis sorti.

Sinon encore désolé pour ce retard de mort, ça change des chapitres quotidiens du Bleu des Abysses XD

En tout cas, j'espère que ce chapitre vous aura plu,
Pour donner votre avis, commentez, vous savez où ça se fait,
Et rendez-vous le plus vite possible pour la suite de cette aventure en NUZLOCKE CHALLENGE ! :D

Keur sur vous, vous êtes géniaux.


Equipe présente pendant ce chapitre :
Argès Cognard Bugthesda
Dhurnevhin Azuro
Toky

Cimetière :
Dumbledus Tempête Smiley
Umbra