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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 12/08/2016 à 01:53
» Dernière mise à jour le 13/08/2016 à 08:35

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Partie 8 : Retrouvaille et révélation.
Géraldeline

 Je ne comprenais pas pourquoi Belcol-Exion s'était embarqué là-dedans. C'était mon frère, et pourtant, je ne le comprenais plus. Infiltrer seul la Guilde, pour sauver la Roussil, avec tous les dangers que cela comportait, et de part sa propre volonté en plus ! Lui qui était d'habitude si nonchalant, rechignant à faire le moindre effort ! Non, cela ne lui ressemblait pas. Enfin, je devrais être heureuse en tant que sœur de voir mon frère retrouver sa motivation.

Pour l'instant, il s'était installé à l'écart de nous, histoire de se faire passer pour un paria. Je n'étais pas certaine de la réussite du plan, mais hé ! ce n'était pas moi qui décidait de ces choses-là.

Moi mon rôle, c'était d'obéir aux ordres, ou faire genre d'obéir, je ne savais pas vraiment en fait. Dans l'ensemble, je faisais ce qui me plaisait en tentant d'allier avec l'intérêt général ; voilà, ça me définissait assez bien. Mais qu'importe, en ce moment, Stalhblume ne m'avait rien ordonné, donc j'étais libre de faire à 100% ce que je voulais.

J'étais assez heureuse de constater la réouverture des magasins de Wearl. Je crois bien que c'était la toute première fois de ma vie où je pouvais véritablement faire les boutiques. Nous autres Carmache, avions trop tendance à rester isolé du monde en petit groupe, et avoir ensuite suivi Carchacrok dans sa folie destructrice n'avait pas aider à nous socialiser.

Mais c'était du passé à présent. La vie avec Stalhblume n'était certes pas tous les jours faciles, mais au moins, j'avais des moments à moi toute seule.

— Tiens donc ! Ça pour une surprise !

Alors que je me baladais entre les étales, quelqu'un m'interpella soudainement ; lorsque je me retournai vers lui, je restais un instant paralysée par ce que je voyais.

— … Gloria ? lâchai-je enfin.
— Hé oui, c'est moi ! Surprise ?

La Roserade de la Confrérie était bien là, derrière un stand fourmillant d'herbes et de fleurs en tout genre.

— M-Mais, balbutiai-je. Je pensais que vous étiez tous partis...
— Partis réfléchir effectivement, acquiesça la Roserade. Toutefois, je n'allais pas rester l'éternité à cogiter ! J'aime les cosmétiques et les plantes alors je me suis dis : pourquoi je n'ouvrirais pas un petit commerce en attendant ? Wearl est l'endroit idéal pour débuter. Pas mal de touristes, concurrences stimulantes, et surtout des taxes très faibles ! Par exemple, j'ai eu ce stand pour une bouchée de pain ! Il paraît qu'il est arrivé une catastrophe ici et que le Maire cherche désespérément à repeupler la ville, quitte à brader les prix. Je ne pouvais pas laisser passer une occasion pareille !

La catastrophe dont elle parlait était sans doute l'invasion d'Eurasc. Comme quoi, même dans les pires choses il était possible de trouver son bonheur.

— … et maintenant que j'y pense, je me souviens vaguement que vous aviez dit habiter à Wearl, je viens juste de percuter ! s'exclama brusquement Gloria. Cela veut-il dire qu'Affienns se trouve ici aussi ?!
— Oui, tout le monde est là. En parlant de tout le monde, Aglaé aussi habite ici.
— … Aglaé ?
— La Libégon.
— … oh.

L'expression réjouie de Gloria s'effaça d'un coup. Ce n'était pas étonnant, quelqu'un d'aussi gracieux et subtile qu'elle ne pouvait garder un bon souvenir d'une brute aussi sauvage qu'Aglaé.

— Et elle a juré de se venger la prochaine fois qu'elle te verrait, la prévins-je.
— C'est bien ce que je pensais, geignit-elle. Pour le moment je ne l'ai pas encore croisée, et j'espère que cela va continuer comme ça ; je n'ai pas très envie qu'elle « n'explose » littéralement mon commerce. Déjà que la secousse de tout-à-l'heure n'a pas fait très plaisir à mon étale, la pauvre, elle a failli s'écrouler sans n'avoir encore rien vendu !

Je hochai la tête, compatissante. Le combat entre Stalhblume et la Mistigrix avait vraiment été dantesque. Ces deux folles n'avaient pas lésiné, et chacun de leur échange avait fait trembler la ville entière. Et comme d'habitude, c'étaient les petites gens comme les honnêtes commerçants qui récoltaient tout le négatif, alors qu'ils n'avaient rien demandés. Les puissants ne pensaient jamais aux conséquences sur les plus faibles.

Mais passons, ce n'était pas moi qui allait changer l'état immuable des choses. Le moment présent, c'était tout ce qui m'importait. Et en parlant de ça, Gloria avait dit quelque chose qui me titillait un peu.

— Tu n'as encore rien vendu ? m'étonnai-je.

Gloria soupira, lasse, avant de me fixer droit dans les yeux, étrangement déterminée.

— Je suis contente que tu me poses la question. J'avais justement envie d'en parler. J'espère que tu as du temps, car je vais te conter là la plus grande injustice de tout Iræ.
— … oui ?

La rose de sa tête s'anima soudain d'une flamme ténébreuse. Je rêvais où elle utilisait ses pouvoirs pour rendre l'ambiance encore plus dramatique ?

— Nous vivons dans un monde injuste ; un monde de moutons. Les idiots suivent la masse, masse composée d'idiots. C'est un cercle vicieux. On peut lutter tant que l'on veut, nous, esprits éclairés, mais nous ne pouvons rien contre cette masse plus imposante de jour en jour.

Gloria secoua la tête.

— Et c'est cette horrible masse d'ignorants la véritable tare du génome de l'univers! Pétrie de préjugés, d'idées préconçues, toutes totalement erronée, elle sangle la pensée libre ! Il est aisé de manipuler la masse, et le nombre de lobbys qui s'en servent ne peuvent se compter même avec tous les grains de sable du désert et les gouttes de l'océan !

Brusquement elle frappa ses deux deux roses sur son étales, faisant sursauter sa marchandise.

— Et parlons-en de ses lobbys ! Tous les mêmes ! Maniant la langue de bois avec maestria, distribuant à qui voulait l'entendre des discours promettant monts et merveilles ! Alors que dans les faits, ils distribuent leurs produits douteux en les parant de dorure artificielle  ! Et la masse, stupide, ignorante, crédule ; adsorbe chacune de leurs inepties tels des voyageurs assoiffés devant un oasis, sans se douter que cet oasis n'est qu'un mirage !

Je ne comprenais pas grand-chose à ce qu'elle racontait, mais on ne pouvait pas dire qu'elle ne savait pas manier les mots.

— Et quel est le résultat de cette fumisterie ?! s'écria Gloria en levant les bras. Je vais te le dire, mon amie, je vais te le dire, et sans détour ! La masse fait une confiance aveugle aux lobbys et délaisse ceux qui tentent d'aller à contre-courant !

Gloria laissa retomber ses roses, une expression amère au visage.

— … oui, ceux qui tentent d'aller à contre-courant, comme moi. Vois-tu, ici – enfin non, pas seulement ici, dans tout le continent – les gens ne jugent que par les baies. Ah les baies, ces miracles de la nature capables de guérir quasi toutes les maladies ! Mais elles ne sont pas les seules ! Il existe d'autres plantes médicinale tout aussi, sinon plus efficaces ! Mais évidement, cela n'intéresse personnes. Les baies, ça poussent sur les arbres à la vue de tous, pratique pour les fainéants, alors que mes herbes, il faut aller les identifier et les chercher !

La Roserade se posa quelques instants, le temps de se calmer.

— Breeeef, grinça t-elle. Le problème, c'est que les idiots, crétins, imbéciles, ne font pas confiance en mes plantes. Évidement, dès qu'on parle de millepertuis, plantains, cataires ou scutellaires, il n'y a plus personne ! Tous ces imbéciles d'idiots qui me servent de clients s'enfuient dès que j'ose prononcer un mot qui leur ait étranger !
— … donc, tentai-je de résumer. En gros, tu n'arrives pas à vendre car les gens se méfient de ta marchadise ?
— TOUT-À-FAIT ! s'exclama t-elle. Cette masse de moutons hypnotisés par les siècles de dictature des baies est incapable de comprendre les merveilles que peuvent nous apporter les autres végétaux !

Je commençais enfin à comprendre. Il était vrai que dans notre monde nous avions tendance à compter sur les baies pour tout et n'importe quoi, même Patch n'utilisait que des baies pour soigner ses patients et cela ne l'empêchait pas d'avoir un certain succès.

— … mais un instant, me souvins-je. Tu te souviens de notre rencontre dans la caverne ?
— Évidemment, sourit la Roserade. Comment oublier !
— Je me souviens aussi que tu m'avais confié l'un de tes secrets beauté, l'huile de baie Jouca. Au risque de passer pour une idiote, la baie Jouca, c'est bien une baie, non ? Tu préfères donc utiliser des baies que tes herbes ?

Gloria parut soudain extrêmement gênée, elle se dandina dans tous les sens, évitant de me regarder dans les yeux.

— Ouiiii, geignit-elle. Mais comment dire, après, il y a baie et baie, tu comprends ? Forcément, il y en a de bonnes qui ont fait leur preuve, hihihi... ce n'est pas parce qu'on utilise des choses qui ont fait leur preuve qu'on est forcément un mouton, hein, hein ?! … mais changeons de sujet, veux-tu ? Puisque tu es là, pourquoi tu n'achèterais pas un truc ?!

Je plissais des yeux, méfiante. Enfin, j'avais de l'argent et Gloria était l'une des seules personnes avec lesquelles je m'entendais bien ; je pouvais bien faire un geste...


____________________

Patch

 Ouups, je m'étais peut-être peu laissé aller. Je savais pourtant qu'il ne fallait pas que j'usasse mes « potions expérimentales potentiellement très toxiques » sur l'un de mes patients ! Mais je pensais vraiment que Cassis serait assez forte pour au moins ne pas s’évanouir. Comme quoi, même les plus puissants ne peuvent rien faire contre les agressions biologiques !

Enfin, elle se réveillerait certainement dans quelques heures, ou dans quelques jours... peut-être. J'étais cependant confiant pour affirmer que son diagnostique vital n'était pas engagé  !

— Saluuut..., fit soudain une petite voix.

Artichtote entra dans l'infirmerie à pas de Riolu. Elle marchait maladroitement sur la pointe de ses pieds, comme une très mauvaise espionne.

— J'ai entendu dire que Cassis était évanouie ? souffla t-elle doucement.
— C'est le cas, en effet. Et non, cela n'a absolument aucun rapport avec la fiole avec une tête de mort qui traîne par terre !
— Vraiment ? continua d'avancer Artichtote.

La Canarticho à lunette tâta furtivement la joue de Cassis à plusieurs reprises.

— Elle n'entend pas ce qu'on dit, là ? reprit-elle. Elle ne nous voit pas ?
— C'est un peu le principe de l’évanouissement !
— Génial !

Ragaillardie pour une raison que j'ignorais encore, Artichtote bondit vivement, fouilla quelque chose dans la mâchoire de la Mysdibule et en extirpa une espèce de bracelet.

— Hé ! protesta une voix profonde en provenance du bijou. Qui ose tenter de me voler ?!
— Fufufu, ricana Artichtote. Dunkel, c'est cela ? Affienns m'a parlé de toi, alors comme ça tu serais un être millénaire incarnant les ténèbres purs... un Précieux, c'est cela ?
— … oui, c'est bien moi. C'est pour quoi ?

Le bracelet parlait ?! Ah oui, maintenant que j'y pensais, il y avait cette histoire comme quoi Cassis avait acquis un artefact légendaire lors de ça précédente aventure et que c'était d'ailleurs grâce à celui-ci qu'elle était revenu en créant cette espèce de tapis d'ombre. Ceci dit, c'était la première fois que je voyais le fameux Dunkel d'aussi près ; dire que je ne l'avais même pas remarqué, alors qu'il était juste là, dans la mâchoire de Cassis !

— Dunkel, Dunkel, Dunkel..., ricana sinistrement Artichtote. Dès que j'ai entendu parlé de toi, j'ai voulu t'étudier ! Mais c'était impossible, vu comment Cassis te monopolisait, or, elle est maintenant inconsciente. Elle ne pourrait plus se mettre en travers de notre route ! Tu es tout à moi désormais !
— R-Repose moi tout de suite ! s'écria le fameux Dunkel. Tu me fais peur ! … et ne touche pas ici, ça me fait tout bizarre ! N-Non, arrête de me tripoter ! Pas là j'ai dit ! STOP ! S-Si tu continues, j-je je vais...

Artichtote continua « d'étudier » la bracelet pendant de très longues minutes, s'attardant longuement sur les moindres détails. Pour ma part, je restais en retrait, tentant de me faire le plus petit possible. Je n'osais pas le dire, mais j'avais la légère impression d'assister à un viol en direct...

— Intéressant, très intéressant, marmonna Artichtote. Ton métal et les gemmes dont tu es sertis, je n'en avais vu auparavant, comme si c'était des matières encore inconnues à ce jour !
— Évidement ! Je suis exceptionnel, l'unique Précieux de Ténèbres ! Ce n'est pas vraiment de l'acier ni des pierres que tu vois, mais des ténèbres extrêmement condensées, c'est mon corps en somme ! Donc, j'apprécierais que tu cesses immédiatement de me manipuler comme un vulgaire objet !
— Je vois..., en parlant de corps, Affienns m'avait dit que lorsqu'il t'avait rencontré, tu ressemblais à un énorme brasier noir.
— C'était ma forme élémentaire, expliqua Dunkel. Nous autres les précieux possédons deux formes : élémentaire et objet. En gros, en élémentaire, je peux librement utiliser mes pouvoirs mais à 40%. Nous avions été conçu de façon à ne pouvoir exploiter notre plein potentiel qu'en forme objet avec un Pokémon qui nous utilise ; enfin, encore faut-il trouver un Pokémon capable de nous manier correctement. Là par exemple avec Cassis, je peux user à peine de 5% de mes capacités, soit huit fois moins qu'avant !

Artichtote pencha la tête sur le côté.

— Un instant, tu as dis, « conçu » ? Tu veux dire que tu as été créé ?
— Yep, c'est exact. Mais par qui, alors là, je ne saurais répondre.
— … si j'avais accès à ma bibliothèque, je trouverais peut-être des réponses..., marmonna Artichtote.

Artichtote était en pleine ébullition. Personnellement, même si je ne m'intéressais que peu à l'Histoire, je devais avouer que Dunkel était un cas à part. Apparemment, c'était surtout grâce à lui que Cassis avait été capable d'exploser la camp d'entraînement lors de son duel contre Persyval. Cassis avait toujours été forte, mais l'aide de ce bracelet semblait avoir multiplier ses capacités !

— J'aimerais savoir, m’immisçai-je. Cassis a t-elle le monopole de tes pouvoirs ?
— Que veux-tu dire, médecin ? répliqua le bracelet.
— … si l'un d'entre nous veux t'utiliser, il le peut ?
— Bien sûr, mais pour cela, il faut posséder une force de base assez conséquente, histoire de supporter mes ténèbres. Pourquoi tu veux savoir ça ? Tu as besoin de tonton Dunkel ?

Si j'avais besoin de lui... oui, on pouvait dire ça. Inutile de tourner autour du pot, j'avais dépassé cette étape depuis longtemps.

— Mon Don Féerique n'est pas assez puissant, déclarai-je. Je sens bien que même avec des années d'expériences, je ne pourrais pas l'améliorer à temps pour ce que je veux faire. J'ai besoin d'un petit boost.
— Le Don Féerique, grinça le Précieux, rien que le nom me donne la nausée. C'est le truc qui augmente les propriétés médicales des baies, je me trompes ?
— Oui, acquiesçai-je.
— Eh bien je suis désolé mais je ne peux rien pour toi. Les soins et les Ténèbres font généralement très mauvais ménages. Si tu tiens tellement à avoir ton « boost » comme tu le dis, il va te falloir trouver un autre Précieux, celui de Plante ou de Fée, voire les deux, idéalement.

Alors il était incapable de m'aider, dommage. Toutefois, j'avais appris des choses très intéressantes.

— Tu sais où ils se trouvent ? lui demandai-je.
— Aucune idée. Nous avions tous été scellés aux quatre coins du continent il y a des siècles. Cependant, quelqu'un devrait pouvoir vous aider, enfin, si elle retrouve la mémoire...
— Qui ?! bondis-je.
— … si elle retrouve la mémoire ? répéta Artichtote. Tu ne veux tout de même pas parler de...
— Yep c'est ça, la coupa Dunkel. Je veux bien parler de celle que vous appelez Meloet.

Meloet ?! Le zombie qui nous accompagnait depuis quelque temps ? Qu'est-ce qu'elle avait à voir là-dedans ?

— Mais pourquoi Meloet saurait où sont les Précieux ? s'étonna Artichtote.
— C'est évident ! Parce que c'est elle qui nous a scellé, pardi !

Plus la discussion avançait, et moins je comprenais. Meloet avait scellé les Précieux ? Mais qui était-elle exactement ?

— Je vois qu'aucun d'entre vous ne connaît la véritable identité la fameuse Meloet, hein ? s'amusa Dunkel. Mais je suis de bonne humeur, je peux vous le dire si vous voulez, ça faisait parti du deal que j'ai fait avec Cassis après tout. Sauf si vous ne voulez pas le savoir ?
— ET COMMENT QU'ON VEUT LE SAVOIR ! hurlai-je en chœur avec Artichtote.

Dunkel ricana de notre empressement.

— Héhéhé... pourtant, vous en avez tous entendu parler, j'en suis sûr.
— Abrège ! m'écriai-je avec Artichtote.
— Je ne fais que préparer la révélation ! s'amusa le Précieux. Ce n'est pas drôle si je le dis comme ça. Mais vous allez voir, vous allez deviner tout seul.

Le fourbe, il aimer jouer avec nos sentiments. Je comprenais d'où il tenait sa nature de Ténèbres maintenant !

— Ahem, toussota Dunkel. J'ai appris que nous étions actuellement en l'an 2130, est-ce exact ?
— Euh oui, plissai-je des yeux.
— Mais vous savez aussi que ce monde est bien plus ancien que ça ! Le calendrier que vous utilisez tient sa création d'un événement très précis, qui s'est déroulé il y a 2130 ans. Vous savez lequel ?
— L'unification du continent d'Iræ ! répliqua Artichtote avec des étoiles dans les yeux.
— Très juste ! ria le Précieux de Ténèbres. Et qui a unifié le continent ?
— Le Kaiser, soupirai-je. Tout le monde c'est cela ! Mais où veux-tu en venir ?!
— … héhéhé..., souvenez-vous, continua Dunkel. De quoi parlions nous au début ?
— De l'identité de...

Je m'arrêtai brusquement. Mon regard croisa celui d'Artichtote, tout aussi estomaquée.

— NAAAN  ! hurlai-je en chœur avec la Canarticho.
— Et si ! Le Pokémon le plus puissant de la toute la création, celui qui a conquis tout Iræ, contrée par contrée, pays par pays, de par sa seule force, celui qui a instauré la Loi d'Or ; c'est bien Meloet ! Ou plus connue sous le nom de.... Kaiser !