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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 02/08/2016 à 00:14
» Dernière mise à jour le 02/08/2016 à 00:14

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Partie 2 : Pause mouvementée.

Braun

 Splendide ! Tout à simplement splendide ! Toute cette cohésion, cette entraide entre Pokémon ! C'était si BEAU ! Il y a encore une semaine, Wearl était dévasté. Mais grâce au pouvoir de la camaraderie, de l'entraide, de l'amitié ! il était déjà comme neuf.

Des champs de baies bien entretenus, des rues propres, des infrastructures neuves, des stands marchands ouverts ; sans oublier les Pokémon qui, ayant appris la libération du village, avaient décidés de venir y vivre. Oui, petit à petit, Wearl renaissait de ses cendres !

L'alliance des villages du sud avait été extrêmement efficace sur ce coup, j'étais si fier d'être leur leader ! Snif ! Rien que d'y penser, des larmes viriles coulaient sur mes joues d'ours !

Il fallait dire que nous tenions tous Wearl bien précieusement dans notre cœur, et Wildnis, le dernier Grünsand en date, était si pétri de bienveillance que personne ne pouvait se résoudre à ne pas l'aimer.

— Cinq Pokémon viennent de s'installer, déclarai-je avec joie. Et d'autres sont sûrement en route ! C'était vraiment une superbe idée cette campagne de repeuplement  !
— … oui, je ne pensais pas que l'opération serait un tel succès.
— Voyons Wildnis, la réputation de Wearl n'est plus à faire ! Dans ce monde dévasté pour la guerre et les massacres en tout genre, Wearl représente un paradis inespéré ! Moi même j'y passerais bien le restant de mes jours si je n'avais pas autant responsabilités chez moi, ohohoh !

Ceci dit, notre bon Wildnis ne s'était pas encore tout à fait remis de toute cette malheureuse histoire. Il n'avait pas seulement subit d'énorme pertes matérielles et Pokémonesques ; ce fut son âme même qui fut touché. Et ce n'était pas le « voyage » surprise de sa femme qui allait le rassurer.

Bien heureusement, plus les jours passaient, et plus il remontait la pente, peu à peu. Aujourd'hui par exemple, il arpentait les rues avec moi ; c'était la première fois qu'il sortait depuis sa convalescence.

— Alors ? tentai-je d'animer la conversation. Voir le ciel, ça rafraîchit n'est-ce pas ? Rester au château c'est bien beau, mais une balade en plein air c'est moins austère !
— Le ciel..., soupira Wildnis. Il est encore teinté de sang.
— N-Non ! sursautai-je. Ne confondez pas la couleur du coucher de soleil avec autre chose, s'il vous plaît !
— Haha, désolé. C'est juste que je suis encore un peu secoué. Entre les quatre murs de mon château, j'avais vraiment du mal à me rendre compte que tout était fini. Mais maintenant que je vois le monde extérieur, la concrétisation des efforts de chacun, la vie qui reprend ses droits, je me rends compte qu'une page a été tournée.
— Et vous allez en écrire d'autres ! lui assurai-je. Ce n'est que la première de votre glorieuse histoire !
— Je l'espère mon ami, je l'espère...


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Artichtote

 L'absence de Cassis nous faisait un peu de vacances, ce qui tombait plutôt bien. Les boutiques de Wearl refaisaient timidement surface et avec elles, toutes les marchandises exotiques qui faisaient leur fierté !

Oh bien sûr, je m'inquiétais un peu pour Cassis et les autres, ça faisait tout de même une semaine qu'ils étaient parties on ne savait où avec la Télégem. Mais d'un autre côté, c'était Cassis. J'étais certaine qu'elle pourrait s'en sortir même en cas d’apocalypse ! Et puis...

Un stand d'antiquité attira mon regard. C-Ces poteries ! Par tous les dieux, ces motifs hexagonales étranges, ces couleurs peu communes... qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Je ne pouvais pas rester de marbre devant un mystère pareil !

— J'achète ! hurlai-je en courrai comme une dératée vers le vendeur.

Comble du bonheur, Wildnis nous avait donné à tous une petite bourse bien conséquente, en remerciement d'avoir libéré Wearl d'Eurasc. Bon, moi je n'avais pas fait grand chose durant le combat final mais je n'allais pas non plus refuser quelques piécettes ! Surtout si elles pouvaient m'aider à acquérir des préciosités très... précieuses... huhuhu...
Le vendeur, un Cacturne, sembla surprit de ma fougue ; en bon professionnel il garda cependant la face.

— Bienvenue chère cliente ! Que puis-je pour vous ?
— Ces poteries ! m'excitai-je. Pour combien me les céderez-vous ?!
— Oh, les …comment dire... créations de mon fils ? Je ne pensais honnêtement pas que quelqu'un serait intéressé par … ça ! Enfin, si vous les voulez vraiment, je peux les vendre au prix symbolique de 1 Pokédollar chacune, ça lui fera un peu d'argent de poche !
— …. votre fils ?

Je soupirais longuement. Crotte. Je m'étais encore excitée pour rien. Mais bon je n'allais pas faire demi-tour maintenant, je passerais pour quoi sinon ! Et puis, même si les commerces avaient repris, les clients étaient encore rares ; si je pouvais aider l'économie du village...


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Patch

 L'alliance des villages du sud avait était diablement efficace, respectant les demandes de chacun. Pour ma part, j'avais souhaité la culture de baies médicinales ; pas spécialement rares, mais indispensables pour la concoction de mes remèdes.

— Hé ! C'est le médecin !
— Le médecin ? Tu veux dire... le Pachirisu ?
— Quoi ? Il est vraiment là ?!

Je grimaçai. Impossible de faire le moindre pas dehors sans provoquer une émeute ! Mais dans quel monde vivait-on ?!

Il fallait dire que j'avais acquis un prestige pour le moins honorable ces derniers temps. Je n'avais pourtant rien fait de si extraordinaire, mis à part peut-être soigner 99% de la population de Wearl. Mmh, oui, ça devait jouer. Avec mon Don Féerique, ce n'était cependant pas un exploit.
Mais allez leur dire que rafistoler des bras et jambes cassés, rétablir des Pokémon en état de famine dangereusement avancé et guérir des infections supposées mortelles n'étaient pas si difficile que ça.

— Oui, oui, c'est bien moi, super Patch, pour vous servir..., marmonnai-je pour moi-même.

Cette popularité ne me plaisait pas ; je ne ressentais aucun mérite particulier à mes prétendus exploits. J'étais bien sûr heureux de voir mes anciens patients sur pieds, cependant, je n'avais fait là que mon devoir le plus stricte. Je m'étais fait une obligation de sauver toutes les vies que je pouvais ; c'était là une bien mince peine pour avoir créé cette abomination de Zitronis.

Et puis, je ne pouvais être en paix sans avoir atteint mon but ultime...


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Belcol-Exion

 J'esquivai de justesse la griffe draconique, et d'une rapide contre-attaque, j'envoyai mon adversaire au sol.

— J'ai réussi ! m'exclamai-je.
— Tu as bien progressé, me félicita mon frère en se relevant.
— Héhé, tu me flattes !
— Non, je suis sérieux. Je ne t'arrive plus à la cheville désormais !
— Bien sûr, ricanai-je, une seconde de plus et ta Dracogriffe m'aurait envoyé valser jusqu'aux étoiles !

Je faisais le modeste, mais je n'étais pas peu fier de moi. Gagner un match contre Roberto-Michel ? Il y a quelques mois, la simple mention de cette hypothèse m'aurait fait mourir de rire.

Cependant, je n'étais plus le même désormais, assez de me complaire de la médiocrité, je me devais d'être fort ! C'était un sentiment qui s'était surtout réveillé depuis le combat contre Entei et Suicune. Et qu'avais-je fait, moi, exactement ? Porter Morflam sur mon dos.

Ce n'était pas reluisant, forcément. D'ailleurs, en parlant de Morflam, cette dernière avait été incroyable. Et sa Hungry Nova, comment l'oublier ? Ça avait provoqué une explosion absolument titanesque, à en faire trembler la terre même ! Honnêtement, c'était l'une des capacités les plus puissantes que je n'avais jamais vu.

Alors, pourquoi elle et pas moi ? Évidement, je n'étais pas une « Magical Pokégirl » – et heureusement –, cependant j'étais un dragon. Notre race était connue pour avoir une force latente exceptionnelle, il suffisait de voir l’énorme puissance de Carchacrok ; même si dans son cas il avait légèrement triché avec l'Orbe.

… aussi, j'avais une autre raison de vouloir devenir plus fort. Plus que d'être utile, c'était avant tout une bête histoire de fierté. J'avais vraiment fait pâle figure à côté de Morflam et j'étais bien placé pour le savoir, je ne l'avais pas quittée d'une semelle durant toute cette aventure. A côté d'elle, je n'étais rien. Mes Dracogriffes ? Mes Draco-Rage ? Des Trempettes, oui.

Sans parler des ses Hungry-machin, même ses simples Lance-Flamme, Rafales Psy ou Chocs Psy me surclassaient totalement. Cette sensation d'être foncièrement plus faible que les autres ne m'était pas étrangère ; c'était même mon cheval de bataille par le passé, et la raison pour laquelle j'avais décidé de m'enliser dans la paresse et le « je-m'en-foutisme ».

Cependant, je ne savais pas vraiment comment l'expliquer, mais au côté de Morflam, ce sentiment auquel j'y était pourtant habitué s'était transformé en un oppressant complexe d'infériorité. C'était comme si tout d'un coup, je m'inquiétais de ce qu'on pouvait penser de moi ; une sorte de besoin de reconnaissance.

— Il faut au moins que mes Draco-Rage égalisent ses Lance-Flamme..., murmurai-je.
— … ? Tu as dis quelque chose ? intervint mon frère en me coupant dans mes pensées.
— Euh non rien ! paniquai-je sans savoir pourquoi. Dis, tu veux une revanche ?

Roberto-Michel me regarda droit dans les yeux, avant de soudainement rire sous mon museau.

— Quoi encore ?! Tu te fiches de moi ?
— Hahaha..., non ce n'est pas ça. C'est juste que je n'imaginais pas qu'un jour tu prendrais véritablement les entraînements au sérieux jusqu'à en réclamer toi-même.
— Gnn... j'ai mes raisons...
— Je n'en doute pas. Et ne t'en fais pas mon frère, je serais toujours ravi de croiser les griffes avec toi !


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Brazoro

— AAAAAHHH !!

Sérieusement, il fallait me croire sur parole ; je faisais de mon mieux pour prononcer autre chose – voire simplement une autre voyelle –, mais c'était impossible. Cette dingue de Cassis conduisait le Tagique comme si elle avait bu des dizaines de litre de jus de Caratroc beaucoup trop fermenté ! Je ne comptais même plus le nombre de tonneaux, de vrilles, de déclenchés, et autres dangereuses acrobaties aériennes qu'on avait multiplié depuis notre départ.

Ah, et pour plus de fun, on se déplaçait à genre 200 Kilomètres par heure ! Chose qui était absolument absurde, vu que Cassis se trompait tellement souvent de direction que si elle ralentissait et tentait de contrôler sa trajectoire, on serait déjà arrivé à Wearl depuis des jours !

C'était tellement l'enfer ici que je ne distinguais plus rien. Tout était flou, tourbillonnant à une vitesse folle.
Étions-nous entrain de survoler une plaine ? Une forêt ? Un lac ? Une chaîne montagneuse ? Cassis seule le savait. Du moins, je l'espérais...

Heureusement – si je puis dire – le Tagique avait la fonction « ténèbres de sécurité ». En gros, nous étions tout simplement collé à sa surface obscure, ce qui nous permettait de ne pas tomber à la moindre turbulence. Que c'était beau la technologie.

Mais notre malheur connaissait aussi des moments de bonheur. A intervalle plus ou moins régulier, Dunkel devait se reposer et recharger ses batteries, nous profitions donc de ces – Ô combien magnifiques – moments pour en faire de même.

Et justement, au moment où je pensais ça, je sentis le Tagique desceller, signe que nous venions tout juste d'accéder à l'un de ces oasis de béatitude.
Dès que mes pieds touchèrent la terre ferme, j'eus l'impression qu'une lumière divine enveloppa mon corps et je ne pus m'empêcher de prier pour la paix dans le monde.

— Dunkel ! pesta Cassis nonobstant l’ambiance solennel. Ça fait seulement une demi-heure qu'on vole ! Tu pouvais en tenir une complète au début, tu es certain que tu ne te fiches pas de moi ?!
— Tu réponds toi-même à ta question, petite fée ! Je m'épuise à force d'utiliser en boucle mes pouvoirs, j'ai une sensibilité moi-aussi ! Si on me brusque, je deviens moins efficace...
— … depuis quand un bracelet a une sensibilité ?
— Depuis qu'il peut parler ! Et toc !

Il faisait vraiment un étrange duo ces deux-là. Enfin, j'avais rencontré tellement de trucs étranges ces temps-ci que je commençais sérieusement à me demander si en fait, ce n'était pas moi qui était étrange et que le reste du monde était normal.

— Alalah ! Dites, dites, c'est quand qu'on refait un tour ? Hein ? Hein ? C'était génial !

… en parlant du loup. C'était sans doute Meloet qui était la plus bizarre dans le tas. Non seulement le fonctionnement de son corps de zombie dépassait l'entendement, mais en plus, elle semblait apprécier la conduite aberrante de Cassis !

— Jamais j'espère..., grommelai-je.
— TOI !

Brusquement, une torrent de Draco-Rage ardant manqua de me consumer. Par chance, Meloet – qui était là par hasard – encaissa l'attaque pour moi.
Géraldeline bondit vers moi, et approcha dangereusement ses griffes luisantes d'énergie Dragon de ma gorge ; son odeur me piquait les narines.

— Paix et joie dans le monde..., fis-je d'une petite voix.
— Tu as encore vomi sur moi ! hurla t-elle.
— Hé ! protestai-je. Comment peux-tu être certaine que c'était moi ? Ça pouvait très bien être Aglaé, Cassis ou Meloet !

Bien évidemment que c'était moi. Et bien évidemment que ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre – Cassis vomir, sérieusement ? Mais qui ne tente rien n'a rien.

— C'est tout ce que tu as à dire avant de mourir ? siffla t-elle. Sais-tu COMBIEN de bains vais-je devoir prendre pour enlever TA souillure de mes précieuses écailles ?!
— Si tu veux, je te rembourserais le savon...

Mauvaise réponse visiblement. Du moins, c'était comme cela que j'interprétais la Dracogriffe qui manqua de me décapiter. Par chance, Meloet – qui roulait par là par hasard – me fit trébucher avant l'instant fatidique, me permettant de l'esquiver d'un poil.

— Comprends-moi quoi ! tentai-je envers et contre tout. Tu sais aussi bien que moi que les voyages de Cassis Airlines sont renversants, surtout pour l'estomac ! J'essaie de me retenir, mais c'est la nature ! On ne peut pas lutter contre la nature !
— Tu vas comprendre qu'il y bien d'autres choses contre lesquelles l'on ne peut pas lutter...

Ce fut un double Draco-Rage presque aussi grand que moi qui fusa. Par chance, Meloet – qui dansait par là par hasard – absorba les flammes vengeresses comme si de rien n'était.

— Mais qu'est-ce qu'elle fiche là, elle ? pesta une Géraldeline excédée.
— Alalah ? pencha innocemment Meloet de la tête. J'ai fait quelque chose ?

Elle n'avait vraiment pas l'air d'être au courant qu'elle m'avait sauvée la vie trois fois de suite. Cette zombie était très pratique mine de rien. Pendant que Géraldeline continuait de s'acharner sur moi, je prenais un malin plaisir à rester très proche de Meloet.

Moi ? Utiliser mes alliés comme des boucliers ? Quelle idée !


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Dunkel

 Elle abusait un peu la petite fée ! Elle me prenait pourquoi, une lampe magique qui pouvait exaucer tous les vœux à la demande ? J'avais l'impression qu'elle m'utilisait comme un vulgaire objet ! … ce que j'étais, en fait. Mince, je venais de perdre mon principal argument de défense.

Toutefois, j'avais beau être le Précieux de Ténèbres, ce n'était pas une raison pour broyer du noir. Ces petites escapades m'étaient même très bénéfiques.

Cela devait faire à peu près une semaine que l'on volait au dessus du continent. D'après ce que j'avais compris, à notre vitesse, il aurait été largement possible d'atteindre le fameux désert en une seule journée, sauf que la petite fée n'était pas spécialement douée en orientation.

Je ne pouvais pas la blâmer cependant, sans carte, perdue sur un continent et en volant sur mon Tagique qu'elle peinait à contrôler à une centaine de kilomètres heure ; ce n'était pas simple de retrouver son chemin.

Donc, pendant cette semaine de voyage aérien, nous avions quasiment survoler tout Iræ. Ce qui m'avait permis de voir de mes propres yeux l'évolution du continent à partir de l'époque où j'avais été scellé jusqu'à aujourd'hui.

Ah, je n'avais pas d'yeux évidemment, mais je pouvais tout de même ressentir les choses qui m'entouraient, qui m’apparaissaient alors en images précises dans mon esprit.

C'était stupéfiant de voir que les quatre grandes régions étaient toujours debout depuis le temps. Elles devaient avoir quoi, plus de 2 000 ans maintenant ? Je me souvenais encore de leur création, c'était un beau bordel !

Malgré sa toute-puissance, le Kaiser ne pouvait pas contrôler tout Iræ à lui seul, il avait dû diviser le continent en quatre parties – Mercantide, Norgue, Chtonïa et Briséan – et en déléguer le pouvoir à ses proches collaborateurs.

Cependant, c'était étrange que les régions fussent si petites désormais. A l'époque, Iræ était strictement composé des quatre régions, il n'y avait pas de parties « indépendantes ». Qu'est-ce qui avait bien pu provoquer la régression des régions à ce point ? Bah, 2 000 ans c'était long, forcément, il en avait dû se passer des choses.

— C'est bon ? pesta une voix grinçante. Tu t'es assez rechargé ?
— Je devrais pouvoir tenir mon Tagique pendant un quart d'heure..., répondis-je.
— … ça devrait suffire. D'après mes calculs, on n'est plus très loin de Wearl. Quinze minutes suffiront largement.

Quels calculs ? En se basant sur quoi ? … non, je ne voulais pas spécialement le savoir en fait.

— C'est toi la chef petite !

Héhé, à chaque fois que je prononçais le mot « petite » je pouvais sentir son aura se noircir. Susceptible celle-là ! Parfois, elle essayait même de me frapper mais heureusement, j'étais forgée dans une matière absolument indestructible. Ah ! Elle pouvait y aller avec sa mâchoire, je ne craignais absolument rien ! Comme quoi, c'était pratique d'être un objet de temps en temps !

Après qu'elle eut fini de s'acharner inutilement sur moi, la petite fée fit venir ses camarades auprès d'elle ; j'invoquais une énième fois mon Tagique. Je soupirai mentalement d'épuisement. J’espérais vraiment que la fée avait raison sur notre destination ; après cette semaine intense, j'avais hâte d'arriver. Et une fois cela fait, je comptais bien demander des congés bien mérités...