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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 26/07/2016 à 11:45
» Dernière mise à jour le 26/07/2016 à 12:45

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Partie 13 : Hors de contrôle.
Azorn

 J'avais l'impression de sortir d'un très mauvais rêve. Pendant que Grand-Frère me possédait, c'était très étrange ; j'étais encore conscient, c'était comme si j'étais un spectateur impuissant de mon propre corps.
Je voyais les mêmes choses que lui, je bougeais en même temps que lui. Et surtout, je ressentais les mêmes choses que lui.
Son mépris envers nous, ses mensonges, ses manipulations ; tout était clair à présent.

Maintenant qu'il avait disparu, son influence néfaste s'évaporait peu à peu. Je me sentais extrêmement stupide de l'avoir cru. Il nous avait promis une force dépassant l'entendement, une force qui serait complète lorsque nous serions liés tous les cinq. Mais c'était aussi un mensonge, un appât dans lequel nous étions tombés pieds joints. Son seul but était de trouver un hôte et de sortir de cette montagne. Rien d'autre. Nous n'étions que des pions dans son plan.

— Alors, ça fait quoi d'être enfin libre ?

Une voix imposante quoiqu'un peu moqueuse parvint à moi. Je souris faiblement.

— Bonjour Virchen, ça fait longtemps.
— Ça me fait plaisir de te revoir. Ça va faire quoi, 40 ans ?
— 40 ans, pouffai-je. Oui, ce moment où tout a commencé.

40 ans pendant lesquelles nous avions été manipulés et utilisés par ce Précieux. 40 ans volés. J'avais encore du mal à m'en rendre compte. Et je n'étais pas le seul à être dans ce cas, j'avais aussi entraîné mes amis dans ma chute...

— Affienns, Gloria, Snowleis, et toi aussi Virchen... est-ce que vous me pardonnerez un jour ?
— Est-ce vraiment utile de poser la question ? ricana le Shaofouine. Au fond, la faute nous incombe à tous, nous avions tous été manipulés.
— … mais j'ai été le premier à tomber.
— Et nous étions ceux qui ont été incapables de te relever. Pas folichon pour des amis, hein ?

Depuis quand est-ce qu'il était devenu aussi sage celui-là ? Je me souvenais encore du fier Kungfouine toujours prêt à chercher la bagarre.

— Mais si tu veux absolument présenter tes excuses à quelqu'un, reprit Virchen, je suis certain qu'Affienns sera ravi de les entendre.
— Affienns...
— C'est sans doute celui qui a le plus souffert dans cette histoire. Pour nous, ces 40 ans se sont passés en un doux cauchemar, alors que lui, il a été obligé de fuir toutes ces longues années et de mettre sa vie entre parenthèses à contrecœur.
— Oui, ça a dû être horrible...
— Dans ce cas, tu sais ce qu'il te reste à faire. Relève-toi, bouge ton popotin et va suivre la Mysdibule. Elle ne va pas t'attendre indéfiniment.

La Mysdibule... ah, Stalhblume. Elle m'attendait ? Je me remis difficilement sur mes pattes, je croisais le regard de la petite fée d'acier. Elle semblait terriblement irritée.

— Bon, c'est fini votre petite discussion ? grinça t-elle. J'étais d'accord avec le Shaofouine pour vérifier l'état d'Azorn, mais je n'ai pas non plus envie de camper ici !


____________________


Cassis

 Ils allaient me faire perdre encore combien de temps ? Affienns n'était plus qu'à quelques mètres de nous. Après l'avoir récupéré, ils auraient largement le temps de papoter !

— … si j'étais vous, je me dépêcherais.
— C'est ce que je me tue à leur di...

Je m'arrêtai brutalement. Un instant. Brazoro était bien trop occupé à compter ses blessures, Azorn et le Shaofouine discutaient encore entre eux, Meloet était toujours dans un état second. Et c'était tout. Il n'y avait personne d'autre ici.
Donc, à qui venais-je de répondre exactement ? Surprise, je cherchais mon interlocuteur mystère des yeux. Un petit rire retentit.

— Ici ! pouffa la voix.

Ici, ici, il en avait de bonnes. C'était où « ici » ? Après quelques secondes de recherche infructueuse, je ne pouvais toujours pas me résoudre à abandonner ce mystère. Et alors que je m'imaginais les pires scénario possibles, mon regard s'arrêta brusquement sur l'étrange bracelet qu'avait ramassé Meloet. C'était peut-être dingue mais j'avais l'impression que la source de cet agaçant rire s'y trouvait.

— Tu t'en es enfin rendu compte ? Je te pensais plus perspicace que ça, petite fée.

J'étais si exaspérée que je ne m’énervai même pas à l'entente de l'adjectif « petite » ; ma mâchoire détruisit juste un rocher qui passait par là. D'un autre côté, j'avais l'impression d'avoir déjà entendu cette voix arrogante.

— … le Précieux ? lâchai-je à tout hasard.
— Bravo, bonne réponse ! Vous pensez vraiment pouvoir me débarrasser de moi aussi facilement ? Dommage pour vous, je suis immortel. D'après vous, pourquoi est-ce que l'on m'avait scellé dans cette montagne si l'on pouvait me détruire ?

Légèrement paniquée, je fonçai vers le bracelet. L'agitation que je provoquai ameuta le reste de mes camarades.

— Vous voulez encore vous battre, monsieur le Précieux ? pestai-je.
— Hé, protesta t-il. Je ne suis qu'un bracelet maintenant. Au pire, je peux vous serrer le bras jusqu'à couper votre circulation sanguine, et encore...
— Vous ! s'énerva brusquement Azorn. Comment osez-vous...
— Oui, oui, je sais, éluda insolemment le Précieux. Je suis un monstre, je vous ai manipulé, tralala. Mais ne me jetez pas la pierre trop vite, à ma place vous auriez fait la même chose. Et ne me dites pas non, vous n'avez pas été emprisonnés pendant des centaines d'années vous !

Et le revoilà qui se plaignait encore, c'était incroyablement récurant chez ce type.

— Enfin, soupira t-il. Maintenant que je suis revenu dans ma forme d'objet, je peux dire adieu à ma liberté. Je n'ai plus qu'à me trouver un nouveau propriétaire. Au point où j'en suis je suis prêt à accepter n'importe qui, même toi, la petite fée.

Un autre rocher finit en miettes.

— Au fait, je me nomme Dunkel. Je sais que notre relation n'a pas commencé sur de bonnes bases, mais vous savez ce que l'on dit, le passé c'est le passé !

Une véritable girouette ce type. Un moment il voulait nous tuer, et à un autre il voulait qu'on devînt camarade.

— Et en parlant de passé, changea t-il soudain de ton, si vous voulez connaître le mien, vous n'avez qu'à demander à votre amie...

Difficile à dire vue qu'il n'était qu'un bracelet, mais je crus que son animosité se dirigeait vers Meloet. Cette dernière pencha légèrement la tête, ses yeux étaient vides.

— Je crois que notre ami a buggé, grinçai-je. Et je doute qu'elle puisse vraiment être utile, c'est une zombie incapable de se souvenir de son nom, alors le passé d'un autre...
— … elle a perdu la mémoire ? … je vois. Dites moi, vous ne savez pas qui est vraiment cette fille, n'est-ce pas ?

Soudain, j'eus comme la révélation. Ce Dunkel, il connaissait Meloet ! Et surtout, il n'avait pas l'air de subir d'amnésie, lui.

— Ta réaction confirme ce que je pensais, s'amusa le bracelet. Héhé, peut-être que je vous le dirais si vous me prenez avec vous !
— … du chantage ?
— Du marchandage ! Ce n'est pas parce que je suis resté scellé ici que j'ai oublié les principes de bases de ce monde. Mais ce n'est pas tout, vous avez bien vu ma puissance tout à l'heure, hein ? En me portant, vous pouvez utiliser une petite partie de mes pouvoirs, pas mal hein ? Allez, c'est que des bénéfices pour vous ! Moi je demande juste à sortir, vous n'allez tout de même pas me laisser pourrir ici ! Vous avez un cœur, non ?

Utiliser une partie de ses pouvoirs ? Créer des Pokémon factices, invoquer des Ténèbres purs... ; je devais avouer que la proposition était intéressante.

— Arrête de baver Cassis, grinça Brazoro. On lit en toi comme dans un livre ouvert !
— Moi je n'aurais aucun scrupule à l'enterrer bien profondément dans cette montagne, pesta Virchen. Et c'est encore trop doux pour ce qu'il nous a fait subit. 40 ans. 40 ans de notre vie partie en fumée par sa faute.

Dunkel éclata soudain de rire.

— HAHAHA ! 40 ans ? Vous vous plaignez pour 40 ans ? Au risque de me répéter, je suis ici emprisonné ici depuis si longtemps qu'il m'est impossible de me souvenir depuis quand exactement. Ne me balancez pas votre malheur à la figure s'il vous plaît, surtout s'il est aussi insignifiant.
— Espèce de...., s'avança dangereusement Virchen.
— Du calme.

Je m'interposai entre le Shaofouine et sa cible – à savoir un bracelet-parlant. Ce n'était pas le moment de se battre à nouveau ! Même si je ne savais pas exactement ce que Virchen comptait faire à Dunkel ; le déformer peut-être ?

— Vous aurez tout le loisir de régler vos comptes une fois à l'extérieur. Pour le moment...
— Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?!

Je grimaçai. Encore des voix qui résonnaient de nulle part. C'était la grotte aux voix ou quoi cette caverne ? Enfin, plus rien ne m'étonnait désormais, après avoir vu un zombie, un feu-parlant et un bracelet-parlant, j'étais immunisée à ce genre de choses.

Tellement immunisée que lorsque l'espace se déchira à quelques mètres de moi pour laisser apparaître une espèce de trou dimensionnel, la seule réaction que j'eus fut de hausser des yeux de lassitudes.
Une Momartik et une Roserade en sortirent, suivit de Géraldeline qui traînait le corps inconscient d'Aglaé.

— Plus on est de fous..., grinçai-je.


Cependant j'étais assez rassurée de revoir la Carmache et la Libégon. Cette dernière était cependant dans un sale état, mais semblait juste endormie.
Du côté des inconnus, la Momartik lévitait en chancelant, et à en juger par son état crasseux, elle devait sortir d'un combat qui ne s'était pas très bien déroulé.

— Où est Grand-Frère ? s'écria t-elle malgré tout. Et que font tous ces Pokémon ici ?!
— C'est étrange, continua la Roserade. J'ai l'impression d'avoir une espèce de brume dans mon cerveau...

Virchen voulut répondre, mais Azorn l'en dissuada d'un regard et s'avança.

— Cette brume va bientôt se dissiper, déclara t-il, et elle laissera transparaître la vérité. Snowleis, Gloria, je vous demande de me faire confiance ; ne posez pas plus de questions pour le moment, vous saurez tous le moment venu.
— …
— …

Les deux nouvelles arrivantes semblèrent perplexes mais hochèrent la tête. Brazoro s'approcha de moi, me signalant que la Momartik – la fameuse Snowleis – avait été son adversaire.

— Tu veux les ménager ? ricana brusquement Dunkel. Tu penses qu'elles ne supporteraient pas d'entendre la vérité tout de suite ? Remarque, il est vrai que ces deux idiotes étaient particulièrement naïves et manipulables. Mais à quoi bon faire durer ? Je me suis servi de vous, point. Maintenant que mon plan à échoué, inutile de continuer de jouer un rôle.
— … qui a parlé ? s'étonna Gloria.

Azorn et Virchen fulminèrent, et je pouvais les comprendre. Dunkel avait apparemment manipulé ce groupe – la Confrérie – pendant 40 ans. Si quelqu'un venait me voir et me disait que 40 ans de ma vie n'était que mensonges, pour sûr que je serais légèrement ébranlée.

— Qui a parlé ? répéta Dunkel. C'est moi, votre cher Grand-Frère ! Vous ne reconnaissez pas ma voix ? Ah, et je suis ici, dans ce bracelet !
— G-Grand-Frère ? sursauta Snowleis. Mais...
— Oh mais arrêtez avec ce Grand-Frère, c'est gonflant à force. Mon véritable nom c'est Dunkel, le Précieux de Ténèbres. Je n'aime pas me répéter mais puisqu'il le faut visiblement...

Sans aucune retenue, Dunkel se lança dans son récit, expliquant avec précision son plan et comment il avait user de son influence ténébreuse pour y parvenir. Les deux demoiselles semblaient totalement désemparées, sans voix, pétrifiées.

— Bah, mais voyez le bon côté des choses ! conclut le Précieux. Les pouvoirs que je vous aie accordés sont irréversibles, en gros, vous êtes toujours liés aux autres. Ce qui vous rend unique par delà le monde !
— J-Je ne peux pas y croire, balbutia la Roserade livide. C'est impossible...
— Hé ! s'agaça Dunkel. Je n'ai plus aucune raison de vous mentir maintenant ! J'ai repris ma forme de bracelet impuissant, je ne suis plus qu'un pauvre objet désormais.... au passage, je suis toujours en demande de propriétaire ; je suis utile et facile d'entretien, une bonne affaire je vous dis !

Le cynisme de Dunkel tranchait fondamentalement par rapport à l'état de choc des membres de la Confrérie. Il avait vraiment l'impression de n'avoir strictement rien fait de mal, à vrai dire, il ressemblait simplement à un type qui avait joué à un jeu et qui venait de perdre ; c'était ceci dit un bon perdant.

— Silence Dunkel, soupirai-je cependant en prenant le bracelet à Meloet. Respectez leurs sentiments au moins.
— Et qui va respecter les miens ? pouffa t-il. Je te signale que dans ma forme d'objet, je ne peux plus rien faire, même plus me défendre ! Si un Rattata passe par là et décide de me ronger, je serais bien dans mouise. Laisse-moi au moins cicatriser ma peine par l'humour.
— … soit.

Inutile de pousser la discussion. A ce que je voyais, nous étions tous sur une longueur d'onde différente ; pas vraiment l'idéal pour une communication efficiente. Et alors que je pensais qu'on avait déjà perdu suffisamment de temps comme cela, une phrase qu'avait dit le Précieux me revint en mémoire.

— Au fait, lui lançai-je. Vous avez dit que nous devrions rapidement retrouver Affienns, non ? Pourquoi ?
— … héhéhé, ricana t-il mystérieusement. Pourquoi je vous gâcherai la surprise ? Vous le découvrirez bien assez tôt !

Il n'allait pas en dire plus. Enfin, il avait raison dans un sens ; cependant, son petit rire ne me disait rien qui vaille. Avec une légère appréhension, je fis signe aux autres qu'il était enfin temps de poursuivre notre route.

Après avoir installé le corps inconscient d'Aglaé en sécurité contre un mur, nous nous dirigeâmes vers les tréfonds de la caverne. Snowleis et Gloria, encore perdues, hésitèrent à nous suivre, mais lorsque Azorn et Virchen firent le premier pas, elles avancèrent mécaniquement sans faire aucun bruit.

Moi qui trouvait l'ambiance déjà malsaine, plus on s'enfonçait, et plus une terrible aura ténébreuse se faisait sentir ; je pouvais même voir des petites sphères obscures flotter dans l'air.

Rapidement, je vis au fond du couloir une arche de pierre qui annonçait la fin de notre périple. Les ténèbres y étaient si présentes que leur puanteur me forçait à restreindre ma respiration. Affienns était-il vraiment là-dedans depuis tout ce temps ? La peur m'envahit brusquement.

— Dépêchons-nous ! m'écriai-je en pressant le pas.

Luttant contre mes sens qui me hurlait de faire demi-tour, je pénétrai dans l'ultime pièce de la caverne. J'avais littéralement l'impression d'être dans une autre dimension. L'air était teinté de noir, les murs entièrement recouverts d'éblouissantes runes ébènes et le sol ressemblait à une épaisse et opaque plaque de verre ténébreuse.

— Je ne demande pas qui a fait la déco, grinçai-je à Dunkel.
— Hé, moi je trouve ça très joli !

J'avais du mal à percevoir l'environnement à travers tout ce noir ; je fus forcée de m’enfoncer encore un peu plus dans cette purée de pois.
Brusquement, mon corps se tétanisa.

Enfin je le retrouvais. Affienns. Il était bras et pieds liés par des chaînes d'acier à un énorme rocher. Sa fourrure ébouriffée et couverte de blessures témoignait de ses efforts pour tenter de se libérer.
Mais ce fut ses yeux qui me perturbèrent le plus. Celui de droite était parfaitement normal, en revanche, le gauche – celui qui était autrefois borgne – était désormais parfaitement fonctionnel. Un peu trop, peut-être. Il brillait d'un profond et angoissant éclat écarlate ; à sa vue, je ne pus m'empêcher de frissonner.

Affienns leva lentement la tête, et se rendit compte de ma présence. Brusquement, il poussa des cris enragés, se débattant comme un forcené. Au bout d'un moment, ses chaînes se brisèrent et le Capidextre bondit avant d'atterrir brutalement au sol ; la caverne trembla.

— Surpris ? s’immisça soudainement Dunkel. Laissez-moi éclairer votre lanterne. Vous vous souvenez de notre précédent combat, lorsque j'ai possédé le corps d'Azorn ? Hé bien ce n'était pas si simple que ça. Pour posséder Azorn, il devait être assez puissant pour me supporter. Normalement, j'aurais dû attendre que ses pouvoirs soient totalement fusionnés avec Affienns. Sauf qu'à cause de vous, j'ai dû bousculer mes plans et prendre possession d'Azorn avant l’assimilation complète des pouvoirs d'Affienns.

Affienns s'avança lentement, comme fou. Ses deux queues s'enfoncèrent dans le sol et en extirpèrent deux gros rochers.

— Donc, continua Dunkel, j'ai un peu... « amplifié » Affienns avec une énorme dose de ténèbres. Rapport de cause à effet ; en amplifiant Affienns, j'augmentais de même les pouvoirs d'Azorn, le permettant ainsi de supporter ma possession. Sauf que notre vieux singe n'a pas vraiment supporté l'afflux de puissance que je lui aie fait ingurgiter.

Affienns lança férocement les deux rochers ; le choc provoqua un éboulement qui risquât dangereusement de nous ensevelir.

— Du coup, conclut Dunkel, ça l'a rendu un peu barge, comme vous pouvez le constater !
— C'est une blague ?! pestai-je.

Évidement, ça ne pouvait pas être si simple ! Mon plan de juste récupérer Affienns et de retourner à Wearl venait de tomber à l'eau.

— Rassurez-moi, on peut le raisonner ? La réponse à intérêt à être oui, parce que sinon je te jure que je te balance dans la première fonderie que je croise !
— Euh... oui... sûrement ? geignit le Précieux. Bah tu sais, je suis sûr que si on le tabasse suffisamment fort ses neurones se remettront en place !

Voilà un plan qui méritait sa place au panthéon des plans foireux. Cependant, c'était aussi la seule solution que je voyais pour l'instant. De toute façon, je ne pouvais pas rester sans me défendre, surtout avec un Affienns enragé qui s'acharnait sur nous.

Raah ! Des problèmes, des problèmes, et encore des problèmes ! Tout s'accumulait d'un coup, ne me laissant même pas le temps de respirer. Enfin, j'en avais tellement ras la mâchoire que ça ne me touchait même plus. Affienns avait besoin d'un petit coup sur le crâne pour reprendre ses esprits ? Ok. Il n'avait plus qu'à bien se tenir parce qu'il allait passer un sale quart d'heure !