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Souvenirs enracinés. de Satine Chen



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» Auteur : Satine Chen - Voir le profil
» Créé le 18/05/2007 à 22:00
» Dernière mise à jour le 18/05/2007 à 22:00

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Crise d'angoisse.
Jun revenait du hall. Il se dirigeait vers la chambre de Savanah. Il avait croisé Karl. Jun l'avait tout bonnement ignoré, ce qui ne fut pas pour réjouir l'autre garçon. Et comme l'autre était plutôt collant, il avait décidé de revenir près de Savanah juste après l'avoir envoyer bouler assez violemment. Karl de son côté, était parti se reposer au centre Pokemon.

En arrivant dans le couloir, Jun vit Chen sur une chaise, il avait la tête dans les mains et n'avait pas l'air dans son assiette. S'était-il passé quelque chose ? Il s'approcha.

« Sam ? »

Il releva la tête vers le jeune garçon.

« Jun !
-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Chen lui montra la porte d'un signe de tête. Il y avait une pancarte :

EN SOIN. VISITE INTERDITE.

« Régis a disjoncté. Il… il a tout dit à Savanah !
- Co… Comment ? Mais ce n'était pas déconseillé par…
- Si, mais comme je t'ai dit il a complètement perdu les pédales. La pression et… et… »

Il s'arrêta.

« Et… quoi ?
- C'est de ma faute…
- Pourquoi voulez-vous que ça soit de votre faute ? Il est où, Régis ?
- Il est en soin, lui aussi il a fait une belle crise et il est tombé dans les pommes juste après. Je me doutais qu'il allait craquer un jour ou l'autre, mais je pense qu'il a quand même mal choisit son moment. Et puis Jun, ce n'est pas ton problème. Ton problème est de t'occuper de ta propre famille. Tu as prévenu ta sœur, comme je te l'ai demandé ?»

Jun fut interloqué. Il avait complètement oublié de parler à sa sœur. Sam vit la tête que faisait Jun. Il ne put s'empêcher d'exploser :

« C'est malin ! Ca vous arrive d'écouter les autres, vous tous ? Vous n'en faites qu'à votre tête, et ça donne des situations merdiques… Désolé, d'être grossier, mais tu vois, là, je pense qu'avec une circonstance comme celle-ci, d'autres mots, ne me viennent pas à l'esprit. D'abord, y'a Régis, qui est fier comme un Persian, et qui ne veut pas comprendre qu'il a besoin de compter sur les autres de temps à autre. Toi, qui ne pense qu'à toi, et ton amour transit ! Jun quand je t'ai dit, la dernière foi, que tout allait bien, qu'on était là pour s'occuper de Savanah et Satine, ET que tu devais prévenir ta sœur !! C'est qu'il y avait urgence, non ? Je ne sais pas si tu te rends compte de ce qu'il se passe. Un meurtrier court dans la nature… Un meurtrier qui veut peut-être notre mort à tous ! Aussi bien, à toi, qu'à moi, et qu'à ta sœur ! Clara est peut-être en danger par ta faute ! Redescends un peu sur terre. Tu as peut être envi de finir comme ton père ? Bien sur ! Continue sur cette voie mon garçon… Tu es sur d'y arriver… »

Jun baissa la tête de honte. Ses yeux commencèrent à s'humidifier.

« Je… je suis désolé !
- Tu as beau être désolé, Jun, mais ça ne répare pas les fautes commises. Vas téléphoner à ta sœur et aussi à ta mère, qui doit se faire du souci à l'heure qu'il est ! »

Jun aurait voulut se cacher dans un grand sac pour ne plus jamais y ressortir. Il aurait dû écouter Chen. Il avait complètement oublié sa sœur. Peut être n'était-il qu'un égoïste ? Il lui tourna le dos, il ne put s'empêcher de retenir quelques larmes de honte et se dirigea vers le premier téléphone.

Quelques minutes plus tard, une infirmière arriva.

« Monsieur Sammy Chen ? »

Sam se leva.

« Oui, c'est moi.
- Votre petit fils a été installé dans une chambre au bout du couloir. Veillez me suivre s'il vous plait. »

Chen acquiesça, et suivit l'infirmière. Ils arrivèrent bientôt au bout du couloir. L'infirmière laissa entrer Sam. Régis était allongé, et il dormait. Le docteur Iron était là aussi.

« Professeur Sammy Chen.
- Oui, c'est moi.
- Il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour votre petit fils, je vous rassure. Il a eut, une monté d'émotion, de stress et sa grande fatigue de quelques jours, n'a pas arrangé les choses. Il se peut qu'il ne se souvienne pas de ces derniers évènements. Et en se réveillant, il risque encore d'être sous le choc, et avoir quelques poussés émotionnelles. Normalement, on lui a donné des tranquillisants. Pour ce qui est de Savanah, rien est encore sur. Le choc qu'elle a subit, peut la replonger dans le coma. Pour le moment, elle est encore en soins intensifs. »

Chen acquiesça en silence et vint près du lit de Régis. Il soupira.

« Régis ! Si tu pouvais un peu compter sur les autres, ça irait beaucoup mieux. »

Il lui prit la main. C'est alors, que celui-ci commença à papillonner des yeux. Il posa un regard vitreux sur Chen.

« Grand père ?
- Oui ? »

Régis se frotta la tête.

« On dirait qu'un troupeau de Tauros m'est passé dessus. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Tu ne te souviens pas ? Régis, tu… tu as fait… Rha, et puis zut… Savanah risque de replonger dans le coma par ta faute. »

Régis le regarda avec des grands yeux.

« Qu'est-ce que… J'ai… J'ai fait quelque chose ? »

Sam se prit la tête dans les mains et s'assit sur le bord du lit.

« Grand père ? Ca ne va pas ? »

Il releva la tête et regarda Régis.

« Régis, j'en t'en pris fait un effort. »

Il fronça les sourcils, essayant de se souvenir des évènements.

« Je… Suis venu ici, parce que Savanah était réveillée. Jun est arrivé, tu es arrivé avec le jeune garçon, Karl… Tu as enguirlandé Jun, qui n'a pas suivit tes conseils… Tu… es revenu et… et… et… Je… Tu es resté avec Savanah. Je devais aller téléphoner à Ondine c'est ça ? Mais, je ne suis pas allé le faire… Parce que… Parce que… je… ne sais pas… je… »

Le visage de Régis se figea d'un coup. Il regarda son grand père affolé.

« Qu'est-ce que j'ai fait ! »

Sam soupira. Il lui posa une main sur l'épaule.

« Ce qui a été fait, a été fait, on ne peut pas revenir en arrière. »

Régis essaya alors de se lever. Sam l'en empêcha, en l'attrapant par les poignets.

« Je veux voir ma fille.
- Les médecins s'occupent d'elle. Laisses les faire. S'il te plait, écoute-moi avant de faire une nouvelle bêtise. Allonge toi. »

Il essaya de se débattre :

« - Laisse-moi y aller, je dois la voir.
- Calme-toi avant ! S'il te plait, pense à toi… Reprend tes esprits. »

Il s'écroula. Sam le rattrapa. Il crut qu'il faisait un nouveau malaise. Il allait appeler à l'aide, mais il se rendit compte qu'il était toujours conscient et en pleurs. Il craquait. Pendant 8 ans, c'était à peine s'il avait pleuré, s'il avait admis sa souffrance. Sam le prit dans ses bras.

« Je suis un idiot ! C'est de ma faute.
- C'est aussi de ma faute. Je ne t'ai pas fait assez confiance. Si on veut, ça peut même être de la faute de tous… »

Régis s'agrippa à la chemise de son grand père et continua sa crise de larme. Chen le laissa pleurer, il savait qu'il en avait besoin. C'est alors que Jun entra dans la chambre. Quand il vit la situation, il resta à l'écart. Sam lui fit un signe de main.

« Alors ?
- Je n'ai pas pu joindre Clara et maman non plus n'a pas de nouvelle d'elle. »

Sam ne répondit rien. Pas de nouvelles de Clara. Ce n'était pas bon signe.

« Jun ? Va à l'hôtel en face pour prévenir Satine.
- Non… »

C'était Régis.

« Je ne veux pas qu'elle sache ce que j'ai fait. Elle va me détester.
- Et tu crois que ça sera mieux, si tu ne lui dis rien ? De toute façon, elle va le savoir un jour ou l'autre ! Et c'est le jour ou elle l'apprendra et je pense par une personne extérieure, que c'est là, qu'elle risque de te détester.

Il dit à l'intention de Jun :

« J'ai encore mieux. Jun ? Va chercher Satine. »

Il s'adressa de nouveau à Régis :

« - C'est toi qui vas lui dire.
- Non. Je ne veux pas qu'elle me voie dans cet état.
- Arrête de ne penser qu'à toi et à ta foutu fierté. Compte un peu sur les autres. Compte un peu sur ta fille. Elle a besoin de toi mais avoue que toi aussi tu as besoin d'elle. »

Régis n'ajouta rien. Jun sortit de la pièce et se dirigea vers l'hôtel en face de l'hôpital. Il demanda à l'accueil le numéro de chambre de Satine. Il se dirigea ensuite vers celle-ci et alla taper à la porte. Bientôt Satine vint lui ouvrir. Elle venait de se réveiller. Elle avait les cheveux en bataille et le regard trouble.

« C'est pour quoi ? Jun ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Prépare toi, je dois t'emmener à l'hôpital.
- Il s'est passé quelque chose ?
- Dépêche toi, on en parlera là bas. »

Satine se prépara et ils descendirent.

« Jun ?
- Quoi ?
- C'est moi ou j'ai l'impression que tu fais la tête ?
- Pourquoi ?
- Tu es moins bruyant que d'habitude.
- Je ne sais pas. Peut-être que je grandis et que je deviens plus mature. Dépêchons nous ! »

Ils arrivèrent dans le couloir de l'hôpital. Jun se dirigea vers le fond. Satine s'arrêta devant la porte de sa sœur et vit le panneau.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Voyant que Satine restait figée, Jun l'attrapa par le bras et la tira vers lui. Elle résista.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? Jun, parle moi ! »

Il ne dit rien et tira plus violemment sur son bras.

« Aïe ! Tu me fais mal. Ca ne va pas ? Qu'est-ce qu'il te prend. »

Jun lâcha son bras. Il se rendit compte de son geste violent. Il regarda un moment ses mains.

« Jun ? »

Il baissa la tête et lui tourna le dos.

« Suis moi, c'est tout ! »

Satine fronça les sourcils et suivit Jun jusqu'au bout du couloir. Il entra dans une chambre, elle le suivit.

Elle vit son père sur un lit, qui avait l'air complètement perdu, son arrière grand père, le tenant dans ses bras. Il était dans un sale état. Elle s'approcha doucement. Elle ne comprenait rien à ce qu'il se passait.

« Papa ? Ca va ? »

Il leva les yeux vers elle. Il essaya de se redresser, et de reprendre son calme, en vain. Sam posa une main sur sa tête.

« N'essaye pas Régis. Tu sais que ça va être pire que mieux. »

Satine s'approcha encore un peu plus. Elle vint près de son père et s'assit aussi sur le lit.

« Papa ? Qu'est-ce qu'il y a ? »

C'est là, que Satine vit son père craquer devant ses yeux.

« Je suis désolé, Satine, je suis désolé ! »

Il recommença une nouvelle crise de larmes.

« Papa ? »

Elle passa une main sur sa joue. Elle ne l'avait jamais vu dans un tel état. Bien sur, il y a deux ans, quand Savanah fut admise à l'hôpital, elle l'avait vu un peu pleurer, ce qu'il l'étonna, mais ici, c'était différent. Il n'allait pas bien du tout. Il craquait. Elle s'approcha de lui et le prit dans ses bras avec son grand père.

C'est à ce moment, que Jun se sentit de trop. Maman avait peut-être raison ? Constance avait peut-être raison ? Sam avait peut-être raison ? Il aurait du rester avec sa mère au Bourg Palette et s'occuper de sa sœur. Il se sentait comme un boulet. Il quitta la pièce. Les autres ne le virent pas partir.

« Papa ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- C'est ma faute… Savanah… Ma faute… »

Satine lança un regard interrogateur à son grand père.

« J'ai… J'ai craqué ! J'ai tout dit à Savanah ! Je ne sais pas ce qu'il m'a prit, je n'étais plus réellement moi-même, et elle… Elle est retombée dans le coma à cause de moi.
- Qu… Quoi ? »

Sam secoua la tête.

« Ce n'est pas tout à fait ça, elle risque de retomber dans le coma.
- C'est pareil, grand père ! C'est de ma faute et elle va mourir à cause de moi.
- Arrête de dire des sottises. Ca arrive à tous de craquer. Elle ne va pas mourir. »

Régis leva un regard vers Satine.

« Tu ne m'en veux pas ?
- Pourquoi veux tu que je t'en veille ? Bien sur, que non, je ne t'en veux pas. Je pense que si ça n'aurait pas toi qui aurait craqué, ça aurait peut-être pu être moi. La situation est très difficile de base. Je m'étonnais aussi de ne pas t'avoir vu craquer avant.
- Je… je voulais rester fort pour toi. Je ne voulais pas craquer. Je voulais être en mesure de te protéger et d'être fort pour toutes ces situations.
- Peut-être est-ce le temps de prendre la relève. On est là, nous aussi. Tu sais que tu peux compter sur moi, et sur grand père. »

Elle lui sourit et le serra contre elle.

« Ma petite. »

Le docteur Iron entra alors, il fit signe à Sam de venir. Satine le vit aussi.

« Je reviens. Satine, tu restes ici, et tu ne le quittes pas des yeux. »

Elle acquiesça.

« Papa ? Tu devrais te reposer, un peu. Je reste avec toi. »

Elle l'allongea et le borda. Il prit la main de sa fille et ferma les yeux. Il s'assoupit. Elle le regarda s'endormir. C'était à elle de prendre la relève et heureusement, que grand père était là, pour l'aider !