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Apocalyptica de Drayker



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Informations

» Auteur : Drayker - Voir le profil
» Créé le 12/07/2016 à 01:52
» Dernière mise à jour le 14/12/2017 à 17:54

» Mots-clés :   Drame   Présence de poké-humains   Région inventée   Science fiction   Suspense

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Chapitre -25 : Criblé de doutes
Will était dans un ascenseur pneumatique.

Sa capsule filait à toute vitesse vers le ciel, tandis que tout autour de lui, le ciel était en flammes.

A travers la paroi de verre, il contemplait la chute d'Omnia.

Les tours de verre et d'acier, ces joyaux d'architecture qui dominaient les nuages, s'effondraient au ralenti. Les passerelles lâchaient, projetant des silhouettes insignifiantes dans le vide. Il lui semblait entendre des hurlements, mais ils étaient tellement lointains, tellement faibles, qu'ils en devenaient ridicules.

Le spectacle était magnifique. L'instant semblait presque figé dans le temps, comme si la scène était un tableau gravé dans l'éternité.

Le monde entier tombait lentement, tandis que sa capsule était propulsée à toute vitesse vers le haut. La voûte céleste était devenue un brasier infernal, l'air crépitait et les étoiles criaient de panique.

Et puis soudain, il s'arrêta. Le choc fut brutal, mais Will ne ressentit rien. Il avait l'impression de flotter. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, et il se retrouva dans un long couloir froid.

Les murs ruisselaient d'un liquide carmin, poisseux, qui dégoulina rapidement dans la capsule. Du sang.

Au fond du corridor se trouvait deux portes épaisses, marquées d'une grande croix qui lui sembla familière. Intrigué, Will avança, du sang jusqu'aux chevilles. De l'autre côté de la porte, il lui semblait entendre une voix. Une voix qui l'appelait. Une voix qu'il connaissait.

« Will... »

Le détective progressa difficilement jusqu'à la porte. Le courant le ramenait inlassablement en arrière, et plus il marchait, plus il lui semblait que le couloir s'étirait et que la porte s'éloignait de lui.

« Will ! » appela la voix, plus ferme.

Il la connaissait… Il en était sûr. Mais qui ?

« … Diane ? Diane, c'est toi ? » murmura le détective.

A l'instant où il prononçait ces mots, le couloir cessa de s'étirer, et l'ex-Elitien se retrouva face aux portes. Poussant de tout son poids, Will réussit à ouvrir les battants… et se retrouva aveuglé par une intense lumière blanche.

« Will, debout ! » ordonna la voix.

« DEBOUT ! »


~*~
Will reprit connaissance en sursautant.

Autour de lui, c'était l'enfer. Les flammes léchaient le plafond noirci. Des silhouettes paniquées essayaient de fuir le feu qui dévorait les meubles, les poutres. Près de l'endroit où se trouvait l'homme à l'imperméable quelques instants plus tôt, un tas de gravats s'était écroulé. L'explosion avait creusé un trou béant dans le sol et le plafond, et les malheureux qui s'étaient trouvés trop près n'étaient plus que des cadavres noircis ensevelis sous des poutres en acier et du béton croulant.

Fenrir, que Will avait libéré in extremis de sa Pokéball, s'approcha de son Dresseur et lui donna un coup de museau. Reprenant ses esprits, le détective s'accrocha à la fourrure de l'Arcanin pour se remettre debout, et regarda autour de lui en toussant.

« Où est Tia ? » croassa le détective.

Il se rendit alors compte qu'il ne s'entendait pas, pas plus qu'il n'entendait le crépitement des flammes ou les cris paniqués des autres rescapés qui cherchaient à échapper à l'incendie qui ravageait le restaurant. Will toucha son oreille droite du bout des doigts, et constata qu'elle saignait.

Blasté, se dit-il, à peine assez lucide pour penser.

La surpression engendrée par l'explosion -un blast, comme on le lui avait enseigné à l'Académie- lui avait peut-être percé les tympans. Ses poumons devaient aussi être touchés, mais il ne le sentait pas encore. Il toussait et avait du mal à respirer, mais c'était probablement autant dû à la fumée épaisse qui envahissait la pièce qu'à une éventuelle lésion pulmonaire.

Will baissa la tête et s'aperçut que quelques échardes de bois étaient enfoncées dans ses bras, ses jambes, son torse. Il saignait. Il n'avait pas si mal, mais l'adrénaline finirait par retomber.

Blasté et criblé. Pas bon.

Avec sang-froid, il s'efforça de résister à la tentation de déloger les quelques débris fichés dans sa peau. Il fallait qu'il sorte d'ici, et vite.

Will se retourna vers la table où il déjeunait avec la fille du Chancelier et la trouva là, inconsciente. Le souffle l'avait projetée contre les vitres. Ces dernières, faites pour résister à la pression moindre à cette attitude, s'étaient fissurées mais n'avaient pas cédé sous l'effet de l'explosion. Quelques bris de verre jonchaient le sol, mais la table que Will avait renversée avait protégé Tia. L'Abri de Fenrir leur avait également évité d'être brûlés.

« Fenrir, vieux, je vais avoir besoin de toi... » dit Will sans savoir s'il murmurait ou hurlait.

Il s'approcha de Tia et lui prit le pouls. Elle vivait, et respirait.

Will releva la tête et regarda autour de lui. Des gens s'agitaient, se bousculaient, essayaient d'atteindre la porte. D'autres étaient encerclés par les flammes. Certains piliers porteurs avaient été sévèrement endommagés par l'explosion. Le détective n'entendait rien, mais il était sûr que la structure entière devait gémir de douleur. Il fallait sortir d'ici.

Il se tourna vers la porte et remarqua que des débris s'étaient également écroulés devant l'issue, condamnant la sortie. Des survivants paniqués se lamentaient devant les gravats, cherchant à les déblayer.

« DÉGAGEZ DE LA ! » essaya de hurler Will.

Il sentait ses cordes vocales vibrer, mais il était difficile d'estimer s'il parlait assez fort ou non. Quelques visages se tournèrent vers lui. Visiblement, on l'avait entendu.

« Il faut que tu déblayes ça, Fenrir. Tu penses y arriver ? »

L'Arcanin, galvanisé par l'enfer qui régnait autour d'eux, lui lança toutefois un regard hésitant.

« Canicule sur les gravats, ordonna Will. Sers-toi des flammes autour. Ça devrait les fragiliser. Ensuite, prends de l'élan, puis Vitesse Extrême et Tête de Fer. Si tu n'arrives pas à passer, recule et essaye Colère. Attention à ne blesser personne, d'accord ? »

Le Pokémon le regarda de son regard brillant d'intelligence, et Will sut qu'ils se comprenaient. Ils s'étaient toujours compris.

Tandis que l'Arcanin s'éloignait au milieu des flammes, le détective retourna près de Tia, toujours inanimée. D'un geste brusque et sans gêne aucune, il déchira le chemisier de la jeune femme et inspecta son torse, ses flancs. Aucune blessure apparente, mais le souffle pouvait avoir déplacé des côtes ou perforé les poumons sans que cela ne soit visible.

Il la souleva difficilement, et tituba en se redressant. Il avait l'impression d'être légèrement ivre. Ses pensées s'embrumaient petit à petit, tandis que la salle s'assombrissait avec l'accumulation de fumée.

Il se retourna et vit Fenrir qui fonçait à toute vitesse vers la sortie bouchée, sous le regard médusé et plein d'espoir des quelques survivants. L'Arcanin percuta le tas de gravats de plein fouet et disparut dans un nuage de poussière.

Quand le calme retomba, un passage avait été dégagé vers le couloir. Fenrir, ensanglanté, reparut en boitillant. Le choc n'avait pas été sans conséquences pour lui. Il avança jusqu'à Will, qui lui lança un regard reconnaissant et désolé en voyant son beau pelage maculé de sang. Pendant ce temps, les rescapés s'engouffraient par l'issue sans un seul regard pour l'Arcanin qui venait de leur sauver la vie.

Ce dernier finit par atteindre Will, qui toussait de plus en plus. Le détective hissa à grand-peine Tia sur le dos de l'Arcanin, s'appuyant sur son Pokémon pour ne pas tomber.

« Allez, vieux. Sors-nous de là. »

~*~
Will, assis sur un siège dans le couloir de l'hôpital, attendait patiemment ses résultats d'examens.

Quand il était sorti de la Chancellerie, blessé et hagard, on l'avait immédiatement pris en charge. Un hôpital de fortune avait été dressé dans le hall du bâtiment, tandis que des drones anti-incendies et les services de pompiers d'Omnia s'affairaient à combattre l'incendie.

On avait retiré les échardes qui s'étaient fichées et lui et pansé ses plaies. La majorité étaient légères, mais il avait été criblé et il avait quand même fallu lui suturer quelques entailles profondes au visage et au flanc. Fenrir était resté à son côté pendant toute la durée de l'opération, inquiet pour son Dresseur qui s'efforçait de rassurer son compagnon.

Quand les médecins et les Elitiens présents sur place avaient compris que la jeune femme que Will avait porté du brasier jusqu'en bas était la fille du Chancelier, ils s'étaient empressés de la lui ôter des bras pour la transférer dans une clinique privée, avant d'appeler son père. Le détective ne se faisait pas de souci. Elle serait en sécurité pour l'instant.

Le médecin qui l'examinait lui avait dit que ses tympans ne semblaient pas perforés, et que son ouïe reviendrait petit à petit. Visiblement, l'Abri de Fenrir l'avait protégé de la majorité du blast. Et effectivement, peu après avoir quitté l'enfer de l'incendie, ses oreilles s'étaient mises à siffler désagréablement, mais il avait recommencé à entendre. Cela dit, il allait devoir être placé sous surveillance clinique pendant quarante-huit heures et passer une batterie d'examens avant d'être libre. Les séquelles pulmonaires pouvant parfois être latentes, il n'allait pas pouvoir rentrer chez lui de sitôt.

Des journalistes étaient rapidement arrivés sur place, alors que l'incendie était tout juste maîtrisé. Will, épuisé et grognon, avait refusé de témoigner et avait autorisé Fenrir à aboyer sur les interviewers trop insistants. Intimidés par l'imposant Arcanin toujours maculé de sang, les importuns l'avaient rapidement laissé tranquille pour aller jeter leur dévolu sur le responsable des Elitiens qui venait d'arriver. Les agents dressaient déjà un périmètre de sécurité et régulaient les allées et venues, méfiants.

Will n'était pas le seul rescapé. Une vingtaine de personnes avaient été sorties des flammes, que ce soit grâce aux efforts de Fenrir ou à ceux des pompiers. Beaucoup d'entre eux, bien qu'en état de choc, avaient confirmé que le terroriste avait hurlé le nom de la Résistance avant de se faire exploser. Nul doute que cette affaire ferait la une des journaux télévisés.

Après qu'on lui ait administré les premiers soins, Will avait sorti son téléphone et appelé Garvin. Le vieil Elitien, bien que tout juste à la retraite, avait déjà entendu parler de l'explosion. Après l'avoir rassuré, le détective lui avait demandé de venir à la Chancellerie prendre la Pokéball de Fenrir. L'Arcanin avait besoin que l'on s'occupe de lui, et Will savait pertinemment qu'on ne le laisserait pas emmener son compagnon au Centre Pokémon alors qu'il était sous surveillance médicale.

Le cinquantenaire était arrivé sur place une dizaine de minutes plus tard, effaré. Will avait à peine eu le temps de lui parler et de lui confier Fenrir, avant qu'un médecin n'insiste pour qu'il ne monte dans l'ambulance et qu'on le transfère dans une clinique proche. Après avoir promis à son Arcanin qu'il le reverrait bientôt, le détective avait fini par capituler et s'était laissé embarquer.

Trois heures plus tard, il était là, assis dans ce couloir, tandis que l'on examinait ses radiographies. Fatigué mais condamné à l'immobilité, Will n'avait cessé de retourner dans sa tête les événements qui avaient précédé l'explosion. Il était épuisé et encore un peu à l'ouest, mais il avait la désagréable sensation de ne pas avoir remarqué quelque chose dans ce qui s'était passé, un détail qui aurait dû le faire réagir. Son instinct d'enquêteur le titillait, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qu'il avait raté. Et ce foutu sifflement dans ses oreilles l'empêchait de se concentrer.

« Comment tu te sens ? » lança une voix familière.

Will releva la tête et aperçut Garvin, surgit de nulle part.

« Papy ! T'es déjà là ?
- Je serai venu avant si ces idiots à la Chancellerie ne s'étaient pas trompés en m'aiguillant vers la mauvaise clinique.
- Comment va Fenrir ?
- Shh. Parle moins fort, tu cries presque, là, fit Garvin tandis que des têtes intriguées se tournaient vers eux.
- Désolé. Je m'entends presque pas, s'excusa Will en baissant le ton. J'ai les oreilles qui sifflent depuis que je suis sorti.
- Je l'ai laissé au Centre Pokémon. Il est traité comme un roi, là-bas. T'inquiète pas, les infirmières ont dit qu'il n'avait pas grand-chose. Sa patte arrière droite n'est pas cassée, mais il lui faudrait un peu de repos. Je me suis dit qu'il valait mieux le laisser là-bas plutôt que de le forcer à rentrer dans sa Pokéball.
- Tu as bien fait, acquiesça le détective. Merci, Garvin. J'étais coincé ici, et je n'avais pas envie de le faire attendre alors qu'il avait besoin de soins.
- T'inquiète pas. Comment tu vas, toi ? »

Il s'assit à côté de lui, un air d'inquiétude paternel sur le visage. Will tapota son oreille droite du bout des doigts et haussa les épaules.

« A part les acouphènes et les dix points de suture, ça va, sourit le détective en désignant ses multiples balafres aux bras et au visage. Ah, et ma veste est criblée de trous. Elle m'avait coûté cher.
- Mal au thorax ? Du mal à respirer ?
- J'en ai pas l'impression. Ils m'ont fait passer des radios, ils sont en train de les examiner, là. Fenrir m'a sauvé la vie. On aurait jamais survécu si près de l'explosion s'il avait pas été là.
- Bon sang, je me suis fait du souci. Comment va la fille Taylor ?
- Aucune idée, grommela Will. Ils l'ont transférée dès qu'ils ont su qui c'était.
- Il faut croire que les menaces de mort étaient avérées, grogna Garvin. T'inquiète pas, à l'heure qu'il est, le Chancelier doit avoir dépêché les meilleurs médecins de la ville à son chevet, et une bonne dizaine de gardes du corps pour faire bonne mesure. »

Will, en proie à une illumination soudaine, écarquilla les yeux.

Les menaces de mort...

« L'attentat a été revendiqué ? demanda soudain le détective.
- Non, pas encore.
- Aucune déclaration de la Résistance, rien ? insista Will.
- Pas à ce que je sache. Ça va venir, j'imagine. »

Le détective resta silencieux quelques secondes, et Garvin soupira.

« … Toi, t'es en train de cogiter sur quelque chose.
- Je trouve ça bizarre, c'est tout.
- Quoi donc ?
- C'est le combientième attentat ?
- Le neuvième en trois mois, je dirai.
- Et c'est le combientième attentat suicide ? »

Le cinquantenaire ne répondit pas tout de suite, étonné.

« … Le premier. C'est vrai, je n'avais pas remarqué. Où est-ce que tu veux en venir ?
- Le mode opératoire de cet attentat a quelque chose de bizarre. Les Résistants n'ont jamais été des fanatiques. Ils sont méthodiques. Ils posent des bombes dans des endroits précis. Des magasins de vêtements en période de soldes. La salle de réunion où Taylor aurait dû donner une conférence il y a deux semaines. Une passerelle bondée en pleine heure de pointe. Leurs cibles sont toujours choisies avec soin, et visent exclusivement ce contre quoi ils se battent : la ville haute et les représentants des injustices d'Omnia.
- Ils viennent de faire péter l'un des restaurants les plus luxueux d'Omnia, souligna Garvin. Ça me paraît une cible de choix.
- C'était le restaurant de la Chancellerie. La moitié des gens qui sont morts dans cette explosion étaient des politiciens étrangers, des dignitaires. Bref, des gens extérieurs à Omnia. Pas ceux qu'ils ciblent d'habitude.
- Il y avait la fille du Chancelier, objecta le cinquantenaire. Ils l'ont menacée de mort.
- J'ai fouillé tout l'appartement de Tia, expliqua Will. Il n'y a aucun mouchard. Elle n'avait parlé de ce déjeuner qu'à moi. Personne d'autre n'était au courant. Peut-être qu'ils l'ont menacée de mort auparavant, mais ils n'ont pas pu savoir qu'elle serait là ce midi. Elle n'était pas visée. Pas possible.
- Si ça se trouve, vous étiez juste au mauvais endroit au mauvais moment. Et alors ?
- Alors tu ne trouves pas ça bizarre que la Résistance se mette soudain à envoyer des gens se faire exploser, elle qui a toujours cherché à limiter ses pertes ? Elle force ses gars à travailler en petits groupes pour cloisonner les infos, et maintenant elle envoie un type se faire exploser dans des endroits choisis à l'arrache, en courant le risque qu'il se fasse arrêter avant ? Ça ne leur ressemble pas.
- Ils n'ont pas arrêté de garnir leurs rangs, ces dernières semaines. Ils sont de plus en plus populaires à la surface. Je ne serai pas étonné que certains de leurs partisans soient prêts à se faire péter pour la cause.
- Tu n'as pas vu le mec qui portait les explosifs. Il était complètement stressé, il a failli se faire arrêter à l'entrée par les serveurs. On aurait dit un amateur. La Résistance qu'on connaît n'aurait jamais couru le risque d'envoyer un type comme ça pour une mission aussi cruciale. S'il s'était fait capturer, ça aurait été terrible pour eux. »

Will s'interrompit et se remit à réfléchir. Il ne remarqua pas le sourire amusé de Garvin. Le cinquantenaire avait l'impression de retrouver l'enquêteur d'exception qui avait gagné ses échelons à toute vitesse dans le temps.

« Je ne sais pas, reprit finalement le détective. Je ne sais pas quoi conclure. J'ai l'impression que quelque chose cloche. J'ai toujours trouvé bizarre cette histoire de menaces de mort, et maintenant cet attentat… Tu aurais vu comment il a gueulé ça. Pour la Résistance ! Ça marque, ce genre de phrase.
- Je t'accorde que ça change de leur mode opératoire classique, mais ça ne veut rien dire.
- C'était fait pour marquer les esprits, mais c'était trop… amateur pour eux. Les Résistants auraient fait les choses avec plus de subtilité.
- A quoi tu penses ? demanda Garvin, intrigué.
- Je pense qu'il y a quelqu'un, quelque part, qui s'amuse à imiter plus ou moins bien le mode opératoire de la Résistance.
- Un troisième parti ? Le Rex ?
- Peut-être. Quelqu'un d'assez puissant pour pousser un type à se faire péter. »

Will marqua un temps d'arrêt, avant d'ajouter :

« Et je suis prêt à parier que ce quelqu'un est également celui qui a envoyé les menaces de mort à Tia. »