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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 09/07/2016 à 13:30
» Dernière mise à jour le 09/07/2016 à 13:30

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Partie 10 - B : La mort au trousse.

Brazoro

 Un jour j'écrirais un livre : « 100 raisons pour détester le type Spectre, la 53ème va vous étonner ! ». Cette Snowleis était une vraie plaie. Je m'acharnais, multipliant mes assauts, sans aucun effet. Mon Astérocanon – ou Roue de Feu – était trop lent pour la toucher, et mon Mach Punch était inefficace. Et ensuite ? Eh bien c'était tout. C'était les deux seuls véritables capacités que je connaissais. J'avais déjà dis que j'avais un problème de versatilité ?

D'ailleurs, c'était un problème que la Momartik n'avait visiblement pas. Entre la main de glace ténébreuse qui apparaissait comme ça, la tempête végétale qui déferlait autour d'elle, le Blizzard infernal, sans oublier les classiques Lasers-Glace et Ball'Ombre qui faisaient aussi légèrement monter la mayonnaise, pour rester poli.

— Roue de Feu, Roue de Feu, Roue de Feu, ricana Snowleis. Tant de capacités ! J'ai l'impression de combattre un Chrysacier.

Et en plus de devoir encaisser ses attaques, je devais aussi endurer ses moqueries.

— Alalah, tu n'es pas doué Brazoro ! chantonna innocemment Meloet.

Sans oublier la tête zombie qui en rajoutait...

— Tu ne peux pas m'aider toi ? grinçai-je. T'es un Pokémon Psy, non ?
— Ouiii ! Mais je ne suis pas douée moi aussi !
— Super. Franchement.

Je me posais de plus en plus de questions sur Cassis et son niveau de gestion. Je voulais dire, je savais très bien que je n'étais pas un monstre en puissance. Et c'était évident que niveau utilité, Meloet n'en menait pas large. Alors pourquoi nous avoir mis ensemble dans une caverne inconnue avec le risque de rencontrer des ennemis surpuissants comme cette Snowleis ?!

— Mmh, vous n'êtes pas très divertissants comme intrus, pencha la Momartik de la tête. Et dire qu'Affienns traînait avec vous ; avec une influence pareille, pas étonnant qu'il soit devenu si faible.
— …
— Tant pis, je comptais me distraire avec vous mais de toute évidence je m'amuserais plus en comptant les cailloux. Autant mettre fin à la mascarade dès maintenant.

D'un coup, la ténébreuse aura glaciale de Snowleis s'intensifia, à un tel point que de la roche autour d'elle gela carrément. Le plus inquiétant dans tout ça, c'était que cette aura qui au début restait proche de la Momartik commença à s'étendre de plus en plus. Vers moi. Snowleis arborait désormais une expression carnassière.

— Héhéhé... je vous présente mon chef d’œuvre, que j'ai pu concocter en fusionnant mes pouvoirs à ceux d'Azorn, mais je vous passe les détails. Je l'ai nommée la Geôle Géhenne. Tout ce qui rentre à son contact se fait instantanément piéger dans un immense et obscur carcan de glace éternelle. Une fois touché, il est impossible de s'en sortir. Mais ce qui est merveilleux, c'est que la Geôle ne tue pas, au contraire, ses ténèbres garde son prisonnier en vie le plus longtemps possible.

Un lente rire sardonique s'échappa pernicieusement de ses lèvres.

— Héhéhé... vous imaginez ? Emprisonné dans de la glace éternelle, sans pouvoir bouger le moindre muscle pendant des années, sans avoir la chance de pouvoir mourir... abandonner progressivement tout espoir, avant de perdre la raison... vouloir crier à plein poumon, hurler sa détresse, sans pouvoir le faire... n'est-ce pas le plus sublime des châtiments ?

Je déglutis. Elle ne pouvait pas sérieuse, hein ? Parce que si s'était le cas, cela signifiait que si son attaque diabolique me touchait, je...

— … !!

Réalisant soudain le funeste destin qui m'attendait, je ne réfléchis pas une seconde et je me mis à détaler à toutes jambes. Normalement, j'étais du genre à toujours foncer, quelque soit l'adversaire. Mais là, c'était un peu trop, même pour moi. Meloet me suivait de très près, bien qu'elle n'avait pas l'air de saisir l'enjeu de la situation.

— Roule-roule-roule-roule-roule ! Alalah, c'est amusant, on fait la course ?

J'enviais vraiment sa stupidité. Quelle chance elle avait d'être toujours plongée dans son petit monde d'ignorance ! C'était genre Morflam, mais en pire. Si on m'avait dit que c'était possible !

Je n'avais strictement aucune idée de vers où je me dirigeais, je priais juste de toute mon âme pour ne pas rencontrer l'un de ses petits culs-de-sac des familles. Heureusement, j'avais l'impression d'aller légèrement plus vite que la fameuse Geôle Géhenne ; cependant, pour plus de fun, Snowleis prenait bien soin de nous bombarder soit de Lasers-Glace, soit de Tempêtes Florales. Pas la peine de faire un dessin, si une seule de ses capacités me touchaient, je serais stoppé dans ma course, la Geôle me rattraperait, et je serais bon pour jouer l'iceberg dans le prochain remake du Ptitarnic de Cameronium !

— Héhéhé ! C'est cela, fuyez ! Fuyez le plus vite que vous le pouvez, laissez la terreur vous envahir ! Mais au fond de vous, vous le savez, n'est-ce pas ? Vous aurez beau courir, vous ne pourrez pas échapper à votre destin !

Elle avait vraiment besoin de nous – ou plutôt me – mettre encore plus de pression ? J'étais à deux doigts de lancer un Pistolet à O édition bas-ventre ! Il fallait que je trouvasse rapidement une solution pour me dépêtrer de cette merde. Plus facile à dire qu'à faire. Mon principal espoir était que, au détour d'un couloir rocheux, je tombasse sur un machin-truc miraculeux qui me permettrait de renverser la vapeur. Eh oui, j'en étais arrivé là.

— Meloet ! m'écriai-je dans un dernier espoir. Tu ne peux vraiment, vraiment, VRAIMENT rien faire ?!
— Je peux chanter et même danser ! Mais là je n'ai pas mes jambes !

Si j'avais le temps, je m'écraserais une main sur mon front.

— Non, je ne te demande pas ce que tu peux faire en GÉNÉRAL, mais ce que tu peux faire pour nous sortir de là !
— Alalah, je te l'ai déjà dis, je ne sais paaas ! Je ne savais même pas que j'étais un Pokémon Psyyy !
— Oh !

Soudain, peut-être grâce à l'urgence mortelle, j'eus comme une révélation. Ce n'était pas qu'elle ne pouvait pas ; c'était qu'elle ne savait pas. Il y avait une nuance certaine. L'espoir était mince, mais si jamais Meloet essayait d'utiliser ses pouvoirs, peut-être qu'elle pourrait rivaliser avec Snowleis ! Qu'est-ce qu'elle lui avait dit Artich' déjà ?

— Meloet ! Je sais que tu peux le faire ! Comme avec la Télégem, concentre-toi !
— … ?
— ...gnn... c'est vrai que ce mot est inconnu pour toi... Je ne sais pas moi, imagine, alors ! Essaie d'imaginer que tu es super puissante et que tu veux faire exploser toute ta force d'un coup !
— Alalah, je peux essayeeer !

Meloet s'arrêta brusquement, serrant exagérément le yeux et serrant comiquement les dents.

— Gneugneugneugneuh ! s'écria t-elle pour une raison que j'ignorais.

Subitement, je vis des étranges éclairs violacés déchirer l'air. Et avant même que je ne pus comprendre, il eut un fracas tonitruant, et une force terrible me projeta violemment contre la paroi de la caverne.


***

…. qu... mon corps... j'arrivais à peine à le bouger. Qu'est-ce qui s'était passé ? Cette question méritait de passer dans les plus grandes interrogations de l'univers. Je ne savais même plus où j'étais. Dans mes souvenirs, je me trouvais dans un couloir souterrain. Et désormais ? Dans un profond cratère qui sentait affreusement le brûlé. La tête de Meloet était au centre de la catastrophe, souriante et roulant en cercle comme si de rien n'était.

— Alalah ! J’ai fait Boum !C'est marrant de faire Boum !

C'était quoi cette fille ? Un Électrode psychique ?! Mais ce qui m'étonnait le plus dans cette histoire, c'était que j'étais encore en un seul morceau, alors que même la roche n'avait pu supporter l'explosion.

— Hé...héhé...

Un rire bien trop connu surgit doucement. Comme le fantôme qu'elle était, Snowleis surgit fébrilement des décombres. Elle avait l'air bien mal au point, voire pire que moi.

— Héhéhé ! Là, ça devient intéressant ! J'avoue avoir un peu ignoré cette tête roulante ; qu'est-ce que c'est d'ailleurs ? J'ai du mal à sentir sa présence... Enfin, qu'importe sa nature, tout ce qui peut me distraire est la bienvenue !

Bon, je retins deux choses dans cette histoire. Premièrement, l'explosion avait stoppé la Geôle Géhenne, ce qui était fort appréciable. Et deuxièmement, Snowleis se désintéressa totalement de moi au profit de la tête de Meloet, ce qui était tout aussi appréciable.

— Moi ? lança innocemment Meloet à Snowleis. Tu veux jouer avec moi ?
— Oui ! m'exclamai-je. Elle veut jouer avec toi, concentre toi sur elle !
— Alalah ! J'aime me concentrer ! Je veux encore faire Boum !
— … euh non, geignis-je. Ce serait quand même vachement cool que tu ne fasses pas Boum – je veux quand même rester en vie, moi – tu peux pas te concentrer de façon un peu moins... explosive ?

Pendant que je discutais survie avec Meloet, Snowleis passa à l'attaque. Elle invoqua une grande Ball'Ombre au dessus de sa tête et la propulsa puissamment vers la zombie. Alors que je pensais que les carottes étaient déjà cuites, mangées et digérées, il se passa quelque chose qui me laissa sans voix. La Ball'Ombre traversa tout simplement Meloet, sans lui faire le moindre effet.

— Alalah ! s'exclama Meloet. Tu veux jouer au foot ? Mais le ballon est bizarre, je n'ai pas pu le frapper...
— … un type Normal ? réfléchit Snowleis. Voilà qui est surprenant...

Un instant. Meloet était de type Normal en plus d'être de type Psy ? On pouvait m'expliquer ce qu'il y avait de normal chez cette zombie ?

Snowleis réessaya avec un Laser-Glace cette fois. Aucune chance d'y réchapper. Sauf que la norme ne s'appliquait visiblement pas pour notre Meloet. Le Laser-Glace la frappa de plein fouet, pourtant, ce fut comme si le rayon se désintégrait à son contact.

— Alalah, on joue à quoi maintenant ? C'est un nouveau sport ?
— … !

La Momartik enchaîna avec une Tempête Florale, même résultat. Une fois que la déferlante végétale rentra au contact de Meloet, elle disparut purement et simplement. Snowleis recula légèrement, choquée. Et je devais avouer être à peu près dans le même état.

— Serait-il possible que Meloet soit en réalité... super forte ? m'étonnai-je à voix haute.

Je fixai spontanément la petite tête souriante qui s'amusait à rouler en petit cercle. Non, c'était trop irréaliste. Mais d'un autre côté, elle était un mystère complet cette fille. Déjà, c'était un zombie qui pouvait détacher les membres de son corps. Rien que ça. Et puis, il y avait cette explosion dantesque...

— Meloet ! m'écriai-je. C'est à ton tour de jouer maintenant, concentre toi – modérément hein – sur elle ! Le gagnant est celui qui assomme son adversaire au sol, tu peux le faire !
— Alalah, ça a l'air assez violent comme jeu !
— T'occupes, ça ne la dérange pas !
— Alalah ! Dans ce cas, d'accord !

Toute joyeuse, Meloet canalisa de nouveau son énergie. Je sentais l'atmosphère s'alourdir dangereusement. Elle ne comptait pas exploser à nouveau, hein ? Dans mon état, je n'étais pas certain de pouvoir y survivre !
Heureusement, mes craintes étaient infondées. La zombie ouvrit la bouche et cracha un rayon. Un rayon intense. Très intense. Trop intense.

Snowleis l'esquiva de justesse, en sueur. Le plafond de la caverne fut littéralement perforé. En regardant à travers le trou creusé, on pouvait voir le ciel. Le ciel. Nous nous trouvions dans une caverne souterraine. Souterraine. Nous étions sans doute à plusieurs dizaines de mètres de la surface. Et d'un coup, Meloet avait creusé un trou vers la surface. Ok.

— …
— …

Mon regard croisa celui de Snowleis. Nous partagions sans doute les mêmes pensées.

— ...hé...héhé...héhéhé ! s'esclaffa brusquement la Momartik. Si je m'attendais à ça ! Je pensais être tombée sur des adversaires insignifiants, mais j'ai en fait tiré le gros lot ! Fufufu.... désolé Virchen, Gloria, et Azorn, mais je crois que je vais devoir puiser plus d'énergie que prévu...

Et dire que je pensais avoir tout vu. Snowleis sembla se gonfler de puissance ; une aura de ténèbres ébène, végétale émeraude, glaciale saphir, et combative brune déferla phénoménalement autour d'elle.

— Meloet ! lui lançai-je. C'est la phase finale du jeu, tu ne dois rien lâcher !
— Alalah ! C'est marrant, l'autre joueuse est toute colorée !
— Héhéhé! C'est parti ! ricana Snowleis.

A partir de ce moment, je me fis tout petit. Je n'étais clairement pas à ma place dans cet affrontement. J'avais l'impression que si je faisais simplement un pas en avant, je me ferais purement désintégrer. Lasers imposants et cataclysmiques, poings de glace géants qui surgissaient de nulle part et qui s'écrasaient partout, trous noirs qui aspiraient tout ce qui se trouvait proche d'eux avant d'imploser, ronces énormes qui poussaient spontanément et se ruaient tels des forcenés...
Bref, il y en avait pour tous les goûts. Sauf les miens, pas de chance.

L'immunité totale de Meloet n'était malheureusement plus d’actualité. Elle se faisait complètement balader par Snowleis, je ne comptais même plus le nombre de fois où elle avait été prise dans les désastres qu'invoquait la Momartik. Tiens, là actuellement, la petite tête était au plein cœur d'une tornade glaciale.

— Alalah, j'ai le tourniiis !

Cependant, elle ne semblait pas en souffrir plus que ça.

— Riposte au lieu de rire ! m'exclamai-je en restant caché dans mon coin.
— Okayyy !

De nouveau, des rayons trop intenses fusèrent de la bouche de la zombie. Visiblement, elle ne savait faire que ça – en plus de l'explosion de tout à l'heure. Comme moi, elle avait un petit problème de versatilité. A la petite différence que ses attaques à elle étaient un peu plus puissantes que les miennes.

Rapidement, la stabilité de la caverne fut dangereusement remise en cause. En fait, c'était déjà miraculeux qu'elle ne se fût pas déjà effondrée avec tout ce foutoir. Les rayons désastreux de Meloet, plus tout le tralala de Snowleis, c'était un petit peu trop pour cette pauvre grotte.

Il eut un petit tremblement. Puis un autre, plus soutenu. Encore un, beaucoup plus violent. Et enfin, un séisme continu et incroyablement intense. De gros rochers se détachèrent du plafond, un à un, s'écrasant sans pitié sur toute la zone.

— C'est donc cela ce que l'on ressent lorsque le ciel nous tombe sur la tête...

Je plaisantais, je plaisantais, mais j'étais surtout terrorisé. Ma vie ne tenait qu'à une roche ! Sans attendre une seconde de plus, je me réfugiais sous un rocher ; le plus important c'était de protéger mon crâne. Je fermais ensuite les yeux, espérant que ma protection de fortune tînt le coup jusqu'à la fin de la catastrophe.

Je n'entendais plus que l'interminable terrifiant fracas des éboulements. Cela sembla durer une éternité. Je n'avais plus aucune conception du temps. A chaque fois qu'un bruit me parvenait, mon cœur bondissait dangereusement. Surtout lorsqu'un rocher eut la bonne idée de s'écraser juste à quelques millimètres de ma cachette.

— D-Du calme Brazoro..., tentai-je de garder ma raison, ne pense surtout pas à l'éboulement qui risque de t’aplatir comme une crêpe et de répandre tes organes sanglants dans cette grotte souterraine... non, je ne dois pas y penser... ha..hahaha... je.... je vais mourir...

Et non, ce n'était pas aujourd'hui que j’obtiendrais mon diplôme de confiance en moi. Je ne me contrôlais plus, mon corps tremblait à en faire pâlir un malade de Parecoolson, mes dents claquaient si fort qu'elles étaient sur le point d'exploser...

Puis, brusquement, plus rien. Plus aucun bruit. Mon premier réflexe fut de me dire que j'avais été touché et que donc je me trouvais dans un monde meilleur. Sauf qu'il ne me fallut pas longtemps pour me rendre compte que j'étais toujours dans une caverne. Et je doutais très fortement qu'un monde meilleur fut une caverne. Il ne restait plus qu'une conclusion : j'avais survécu et l'éboulement faisait désormais parti du passé.

Seul problème, j'étais aussi complètement bloqué. Impossible de sortir de ma cachette, des tonnes et des tonnes de rochers condamnaient toutes sorties. J'avais beau pousser de toutes mes forces, je ne parvenais pas à me dégager de là.

— Ohé, je ne vais quand même pas crever ici...

Dans mon désespoir, je tentai un Astérocanon, sans succès ; les rochers restaient inébranlables.

— … Meloet ? lançai-je instinctivement.

Il ne restait plus qu'elle pour me venir en aide. Toutefois, je réalisai soudain une chose. Moi je m'étais protégé, mais elle ? Elle avait beau être surpuissante, elle restait une simple tête ! Elle n'avait aucune chance de...

— … ?

Tout d'un coup, une toute petite chose se faufila entre les rochers et roula jusqu'à moi. Je fronçai les sourcils, perplexe.

— C'est... un œil ?!

Oui, c'était bien un œil. Blanc, avec des nerfs, une grande pupille bleue... bref, tout ce que l'on s'attendait à trouver chez un œil. Il commença légèrement à briller et, brusquement, un espèce de mélange de matière blanche et noir, ainsi que des fibres verts surgirent des rochers et entoura le globe oculaire jusqu'à former... une tête affublée d'une chevelure émeraude très reconnaissable.

— Alalah ! chantonna joyeusement cette dernière. C'est la première fois que je me retrouve en si petits morceaux !
— M-Meloet ?!
— Oui c'est moiii ! Un gros gros gros cailloux est tombé sur moi et pouf ! mon crâne a explosé ! Alalah, heureusement que je peux rassembler mon corps, sinon ce serait problématique !
— J-Je ne sais pas quoi répondre à cela, mais je suis heureux que tu sois en vie... si on peut dire qu'un zombie est en vie. Euh... et tu peux détruire les rochers avec l'un de tes rayons ?
— Alalah, les rochers aussi ils veulent jouer ?
— … ouais c'est ça, soupirai-je.
— Okayy !

Toujours avec le sourire, Meloet « joua » avec les rochers, ce qui me permit d'enfin sortir de ma petite prison.
Subitement, un rire se fit entendre.

— ...hé..hé..hé...

Quoi, ce n'était pas encore fini ?! Entre Meloet et Snowleis, je commençais sérieusement à croire que j'étais le seul type qui pouvait mourir ici !

— …hé..hé..hé...

Non, il avait quelque chose de différent dans ce rire. C'était il lui manquait quelque chose. Il semblait un peu trop... distant. Et pour cause. Snowleis avait – je ne savais comment – survécu à l'éboulement, cependant, elle y avait laissé toute ses forces. Elle était là, effondrée sur un rocher, à rire automatiquement. Elle n'était plus un danger à présent.

— Alalah, elle ne joue plus ?
— Non, et je crois que tu as gagné.
— Vraiment ? Youpi ! exulta Meloet. Il faudra lui demander une nouvelle partie un de ses quatre !
— … mais oui, bien sûr.

A voir l'expression ingénue qu'arborait Meloet, difficile de croire que nous venions d'affronter un monstre spectral capable de geler ses proies pour l'éternité. Enfin, l'essentiel c'était que nous étions encore en un seul morceau. Ou plutôt que j'étais en un seul morceau, vu que Meloet... bref.

Snowleis était hors-service. Nous n'avions donc plus rien à faire ici. Décidé, je fis signe à Meloet de partir. Nous devions encore retrouver Affienns. J'imaginais que cette Momartik n'était pas seule ici, elle devait certainement avoir des camarades et si ces derniers étaient aussi puissants qu'elle, ça sentait pas bon pour nous et encore moins pour Affienns. On devait le ramener à Wearl, et le plus vite sera le mieux.