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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 03/07/2016 à 18:56
» Dernière mise à jour le 10/07/2016 à 07:11

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Partie 9 : Trois âmes.
Jambe droite de Meloet

 Moi me sentir seule... où sont amis de moi ? Il y avait eu un gros « BOUM » et puis plus rien, tous séparés. D'habitude, nous endormis et Tête prenait contrôle, mais quand Tête trop loin de Corps, amis et moi
réveillâmes.

Ici triste, moi pas aimer. Roche dure et glissante. Pas possible de marcher sans amie jambe gauche, obligée de sautiller. Moi pouvoir sentir présence amis de moi, mais moi pas savoir chemin.

« Ami là ? » tentai-je d'appeler.

Aucune réponse. Télépathie pas fonctionner. Moi pas comprendre pourquoi, moi sentir amis pourtant. Moi vouloir pleurer mais moi pas avoir œil.

— Je suis si heureuse qu'Affienns soit revenu !
— Oui, après 40 longues années, nous voilà tous réunis.
— Une fois que Grand-Frère aura convaincu Affienns, nous pourrions tous enfin passer à l'étape 2 !

Des voix. Moi pas avoir oreilles mais grâce à pouvoir Psy moi pouvoir traduire sons, et percevoir alentours aussi. Moi pas comprendre sens des sons par contre. Mais moi savoir que voix provenir de Pokémon, et Pokémon amis de moi. Moi décider donc de sautiller vers voix.

— J'ai tellement hâte ! Lorsque nous serons tous les cinq liés, notre puissance dépassera toutes les limites !
— En parlant de nous cinq, Virchen est bientôt de retour ?
— Il est en chemin. Tu veux que j'aille le chercher ? Avec mon Spectro-Portail, je devrais pouvoir le ramener instantanément.
— … non, laisse le venir de lui-même, je veux le tester. J'espère me tromper mais j'ai l'impression qu'il est antipathique à l'égard de Grand-Frère...... mmh ? Snowleis, Gloria, c'est moi où il y a un truc blanc qui se dandine devant nous ?
— … ?

Ah. Les Pokémon m'avaient remarquée ! Tant mieux, sautiller sur place était fatiguant. Mais moi sentir sentiments étranges. Pas gentillesse comme avec autres Pokémon. Aura hostile. Oups. Peut-être fait erreur.

— Gloria, tu peux vérifier si on a des intrus ?
— Très bien.

Grosse rose plonger ses bras dans sol. Puissante aura de plante traversa la roche. Moi me retourner discrètement. Moi pas aimer ici. Pokémon faire peur.

— Je sens cinq présences étrangère qui sont dispersés par deux groupe de deux, la dernière semble être seuls. Elles semblent se rejoindre vers nous. Ah, je ressens aussi d'autres petites présences, comme ce truc blanc, mais elles sont faibles... désolée, je ne sais pas vraiment ce que c'est.
— Le truc blanc tente de s'échapper d'ailleurs...

Aïe ! Herbe pousser soudain sous moi. Moi ligotée ; plus pouvoir sautiller ! Amis, venez aider moi !

— Un problème de régler, se moqua la méchante rose. Encore quelques secondes et je pense que je pourrais les localiser avec précision. Snowleis, tu pourras nous téléporter vers nos invités surprises ? Je ne sais pas qui ils sont, mais ils n'ont rien à faire dans notre base.
— Assurément ma chère ; il faut savoir accueillir nos invités !


____________________

Brazoro

 Alors, j'étais d'accord pour qu'on se séparât. C'était normal après tout, cette fichue grotte était bien trop grande et comme Affienns était en danger immédiat nous n'avions pas de temps à perdre. Cependant, pourquoi est-ce que je devais me coltiner la débile du groupe ? J'avais fait quelque chose de mal ? Cassis me haïssait-elle en secret ?!

— roule-roule-roule-roule-roule...
— …

La tête de Meloet – comme elle l'indiquait elle-même en permanence –, roulait à côté de moi. Si je résumais ma situation, j'étais dans une caverne sombre, à marcher sans même savoir où j'allais, accompagné par une tête roulante.

Sans oublier que j'avais toujours cette embêtante envie de dormir. A la base, j'étais en chemin vers mon rendez vous avec mon lit lorsque j'avais découvert la disparition d'Affienns. Heureusement, la tension tenait mon corps en alerte, mais mon crâne commençait sérieusement à bourdonner.
Et bien sûr, pour ne pas m'aider...

— roule-roule-roule-roule-roule...
— Est-ce que tu pourrais te taire ? grognai-je.
— Pourquoiii ? chantonna Meloet de son agaçante voix fluette.
— Parce que tu commences à me donner de sérieuses envies de jouer au foot !
— Alalah, mais on a pas de ballon !
— C'est ce que tu crois...

Hé, une minute.

— …tu connais le foot, toi ? m'étonnai-je. Je pensais que tu avais genre 500 ans, en plus d'avoir perdu la mémoire !
— Alalah, c'est Cassis qui m'en a parlée ! Elle m'a dit que si je ne me tais pas en sa présence, elle va jouer au foot avec moi ! Et comme moi je veux en jouer, je parle souvent avec elle !
— Tiens donc, voilà qui est étonnant...

Je me demandais vraiment ce que je faisais avec un zombie. En fait, je me demandais ce qu'un zombie faisait avec nous tout court. Morflam disait qu'elle l'avait trouvée dans un tombeau enfoui sous le château, ce qui était déjà assez étrange en soi.

Enfin, le plus louche dans l'histoire restait quand même qu'un Pokémon enterré depuis 500 soit encore capable de bouger. J'étais peut-être une quiche en biologie, mais j'étais pourtant certain que la mort était le genre de maladie incurable... le monde est vraiment étrange !

— Quelqu'un est devant nous ! bondit joyeusement Meloet. Génial, on va pouvoir s'amuser !
— … quelqu'un ? plissai-je yeux. Je ne vois personne pourtant...
— Alalah, pourtant y a quelqu'un juste devant nous ! répéta la tête roulante. Mais elle n'a pas l'air sympathique, elle concentre de l'énergie vers toi ! Je crois qu'elle prépare une attaque...
— Qu'est-ce que tu rac..... !!

Brusquement, une rafale de pétales sortie de nulle part me heurta le torse.

— Wooh ! m'écriai-je plus de surprise que de douleur. C'était quoi ça ?!
— Alalah, elle recommence, je te conseille de te baisser ! chantonna Meloet.

Je m'exécutai sans réfléchir. La même rafale fusa à nouveau, frôlant de justesse le sommet de mon crâne. Mince, c'était qu'elle avait raison en plus !

— Qui est là ? hurlai-je.
— … fufufu...

Une brume spectrale s'installa et la température chuta brusquement, et dans un rayonnant éclat glacial, une forme flottant se matérialisa progressivement. Je me mis instinctivement sur mes gardes. Mais le Pokémon qui apparut me laissa perplexe. Je ne me trompais pas, c'était une Momartik ! Mais alors, d'où venait ces rafales végétales ? Il y avait t-il quelqu'un d'autre avec elle ?

— Fufufu, sembla s'amuser la spectre de glace. Vous avez évité mes Tempêtes Florales, intéressant... mais ce qui m'étonne le plus, c'est que cette espèces de tête soit parvenue à me voir dans ma forme fantôme...
— Alalah ! s'émerveilla Meloet. Vous êtes un fantôme ? Vous êtes une copine de moi ?
— Il y a une différence entre un Pokémon de type Spectre et un zombie..., soupirai-je.

Mais inutile de continuer de répondre à Meloet, il y avait plus urgent.

— Qui êtes vous ? Est-ce que Affienns est là ?
— … je vois. Vous êtes là pour lui. J'ignore comment vous avez fait afin de parvenir jusqu'ici mais ce n'est pas important, puisque vous allez mourir.

A la suite de sa réplique forte en sens, un puissant Blizzard – qui me rappelait amèrement Suicune – souffla. Ce n'était pas tout, autour de la Momartik, une mince mais pourtant intense tempête de fleurs obscures tourbillonnait à un rythme effréné.

— Vous avez de la chance, ricana notre adversaire. Vous aurez l'honneur de périr en partageant la scène de la grande Snowleis !

Mmpf, une ennemie arrogante. Je voyais bien à l'aura qu'elle dégageait que sa puissance n'était pas une plaisanterie. Mais quand bien même, je n'aimais pas vraiment le sourire qu'elle arborait avec suffisance. Elle allait voir de quel bois je me chauffais ! C'était le moment d’utiliser ma toute nouvelle capacité !

— Astérocanon ! hurlai-je.

Je bondis en tournoyant vivement à la verticale, tout en m’entourant de flammes. Bon, techniquement, c'était juste une Roue de Feu, je trouvais cependant que c'était plus sympa de renommer la capacité en un truc un peu plus classe ; mais là n'était pas la question.

Je m'approchais dangereusement de la Momartik, étrangement, elle ne bougeait pas. Bah, elle me sous-estimait sûrement, inutile de s'inquiéter. Mais alors que l'impact était imminent, une grande main ténébreuse recouverte de plaques de glace apparut de nulle part, me Saisie subitement, et projeta contre la paroi rocheuse tel un vulgaire ballon.

— Alalah ! sautilla Meloet. Moi aussi je veux jouer au foot !

Je n'avais strictement rien compris à ce qui venait de se passer. Cette main s'était matérialisée d'un coup, comme ça, sans aucun signe avant-coureurs ! Mais qu'importe, je ne devais pas me laisser abattre par un simple échec. Malgré ma douleur, je me remis sur mes jambes et d'un rapide appui, je fusai à une vitesse fulgurante vers la Momartik, le poing en avant.... pour bêtement traverser son corps et m'écraser à nouveau contre la roche.

— Un Mach Punch ? ricana Snowleis. Hé bien, vous n'êtes pas très malin vous, je me trompe ?

Ah oui, c'était vrai. Les Momartik étaient de type Spectre, la tuile. Cette révélation en tête, je sentais soudain que ce combat allait être un peu plus difficile que prévu.


____________________

Aglaé


 A chacun de mes pas, un intense frisson parcourait mon corps. Et j'adorais ça. Je l'avais compris depuis ma longue captivité, je n'étais pas faite pour une vie paisible. Le quotidien morne et terne m'ennuyait, il me lassait. Pendant que j'étais dans ce cachot, chaque jour était un renouveau. Entre les blessés à soigner, l'incertitude grandissante au fil des jours sur notre sort, les Pokémon à rassurer et ceux qui craquaient...

Alors oui, les Pokémon souffraient, mais leur souffrance mettait du piquant dans ma vie. Je me suis longtemps dégoûtée pour penser ça, mais avec le temps, j'avais appris à accepter cette idée. J'étais égoïste, point. Mon propre plaisir passait avant le reste.

Là par exemple, je me fichais éperdument de ce Affienns. Je ne le connaissais même pas. Je voulais juste profiter d'une situation qui m'avait l'air fort intéressante ; tout ce qui pourrait me faire sentir le frisson de l'aventure était bon à prendre.

Je n'avais plus qu'une hâte : qu'un ennemi puissant surgît. Mais pas trop puissant quand même, ce ne serait pas amusant d'affronter un monstre imbattable comme Eurasc.
J'avais dû mal à contenir mon excitation, serrant et desserrant mes griffes en rythme, un sourire impatient aux lèvres.

J'avais un peu peur que mon attitude pût sembler étrange à ma coéquipière, Géraldeline, mais elle semblait bien trop occupée à observer ses écailles pour m'accorder un quelconque intérêt. Une bien étrange Carmache celle-là ; elle ne m'avait absolument pas adressé la parole depuis que nous étions ensemble. Tant mieux dans un sens, je n'étais pas spécialement intéressée à faire ami-ami. J'ai passé toute ma vie à être aimable, à être convenable, à être charmante. Tout ça pour ne pas faire honte à la bonne réputation du sacro-saint village de Wearl. J'en avais assez.

J'étais actuellement dans une grotte, probablement une base ennemie. Les règles de bienséance n'avaient aucun sens ici, il n'y avait que moi qui comptait ; moi et uniquement moi.

Brusquement, la roche terne que je foulais se recouvrit d'une herbe verdoyante. Je me mis instantanément sur mes gardes. Je jetai un coup d’œil vers Géraldeline, elle s'était certes arrêtée, mais elle continuait de reluquer son corps.

— Je vous préviens, se fit entendre une voix féminine qui s'approchait. Vous nous dérangez au pire moment. Si vous étiez arrivez un peu plus tôt, j'aurais été ravie de vous servir un thé, mais actuellement, vous pouvez faire une croix dessus ; je vous demande donc de partir au plus vite.

Une Roserade se planta à quelques mètres devant moi. Mon cœur bondit, il ne manquait plus qu'une chose.

— Avez-vous un rapport avec l'enlèvement d'Affienns ? demandai-je.
— … l'enlèvement ? Non, ce n'était pas un enlèvement, nous l'avions juste ramener chez lui. Affienns est à sa place ici.

Mon sourire s'agrandit. Elle avait avoué. Je ne comprenais pas le sens complet de sa phrase, mais je m'en fichais. Elle avait un rapport avec la disparition d'Affienns, c'était donc une ennemie. Rien d'autre. Et les ennemis, il fallait les vaincre.

Je n'avais besoin de rien d'autre. Je me précipitais sauvagement vers mon adversaire ; de l'énergie draconique émanait rageusement de mes bras. Malheureusement, ce ne fut pas de la matière végétale qui croisa mes Dracogriffes mais de la matière rocheuse. Vive, je recherchais la rose des yeux, elle ne devait pas être loin.

— Wooah, souffla la Roserade qui s'était rapidement plaquée contre la paroi. Vous êtes quoi, une Barbare ? Je n'ai même pas eu le temps de me présenter !
— A quoi bon ? répliquai-je. Nous sommes adversaires, le combat est inévitable. Pourquoi le repousser ?
— … je vois votre genre, lâcha t-elle d'un air perplexe. Cependant, mes principes m'obligent au moins à vous annoncer mon nom. Je me prénomme Glor...

Je repassais immédiatement à la charge. Si elle ne comprenait pas que je me fichais éperdument de cette parlotte inutile, tant pis pour elle. Ma Draco-Queue s'écrasa sur la roche dans un fracas assourdissant.

— Ok, soupira mon ennemi en atterrissant derrière moi. Vous voulez vraiment vous battre, n'est-ce pas ? Dans ce cas, je vais exaucer votre souhait...

Ah, elle me prenait enfin au sérieux ! Je restais cependant méfiante. Je sentis une puissante énergie émaner d'elle, et d'un coup, deux larges et épaisses lames de glaces émergèrent des deux roses de ses bras, tandis que la rose blanche ornant sa tête vira à l’ébène ténébreux.

— … un souhait que vous allez bien vite regretter, conclut-elle.

Elle chargea enfin. Mes griffes étaient prêtes. Si elle pensait avoir l'avantage du terrain, elle se trompait lourdement. Cette Roserade... j'allais la massacrer !


____________________

Morflam

 Inspiration, expiration, inspiration, expiration... je... j'étais encore en vie, hein ? Petit contrôle technique ; bras ? Ok. Jambes ? Ok. Baguette en bois ? Ok. Déjeuner ? Toujours dans mon estomac. Pfiou, tout allait bien, miracle.
Lorsque Cassis m'avait saisi le bras avant de sauter dans ce gouffre... hiiii ! J-Je ne voulais même plus y penser ! Talos m'avait demandé d'éliminer Cassis, mais à ce rythme là, c'était elle qui allait me tuer !

D'ailleurs en parlant de cette mission, j'étais toujours aussi mal à l'aise. A chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, mon corps se tendait immédiatement ; mes nerfs étaient à vif. Le pire, c'était que dès qu'elle disait des mots comme « mort » ou « tuer », c'était le big-bang dans mes pensées ! Et dans ces cas, je ne savais même plus ce que je faisais...

Cassis. Tuer ou ne pas la tuer, telle était la question. Si je voulais le faire, c'était une occasion exceptionnelle. Nous étions au plus profond d'une caverne, sans témoin. Je pouvais, dès maintenant, l'attaquer par surprise. Ce ne serait pas glorieux, cependant, je savais que je ne pouvais pas la vaincre loyalement en face à face.

Mais d'un autre côté, est-ce que je pouvais vraiment tuer Cassis de sang-froid ? Je n'avais jamais tué personne et j'espérais honnêtement pouvoir rendre mon dernier repas sans avoir à le faire un jour. Je n'étais même pas certaine de pouvoir achever l'un de mes ennemis ; alors assassiner Cassis, quelqu'un que j'avais côtoyé, quelqu'un avec qui j'avais ri, et surtout, quelqu'un qui m'avait nourrie ! Je ne pouvais pas mordre la main qui m'avait nourrie, ce n'était pas possible, et contraire à tous mes principes.

Après, j'étais aussi très redevable à la Guilde, et elle aussi s'était occupée de mon estomac quand elle m'avait hébergée. Toutefois, l'ambiance à la Guilde n'était pas très rigolote, c'était vrai. Je m'amusais bien plus chez Cassis que là-bas, où je me faisais presque toujours réprimander dès que j'ouvrais la bouche.

De ce point de vue, la balance penchait du côté de Cassis et mon problème était réglée. Sauf que ce n'était pas tout. La peur. Il y avait également la peur.

Le Primonarque, cet Alakazam surpuissant qui pouvait voir n'importe quelle zone du continent s'il le voulait. Désobéir à la Guilde, c'était désobéir au Primonarque. Et désobéir au Primonarque... cela revenait à ne pas aimer la vie. Or, moi j'aimais manger et pour manger, il fallait être en vie.
Qu'est-ce que je devais faire ? Rester avec Cassis ou obéir à la Guilde ? Gnn... comment pourrais-je choisir ?!

— … Morflam ?

Soudain, la voix de Cassis passa à travers mes oreilles. Je tressaillis.

— O-Oui ?! bondis-je.
— Ah bah enfin ! s'exclama la Mysdibule. Ça va faire cinq minutes que j'essaie d'attirer ton attention.
— A-Ah bon ? Euh désolée, j'étais plongée dans mes pensées... j'ai raté quelque chose ?
— Mmh non, pas vraiment. Juste un petit détail. Tu vois ce Absol devant nous ? Apparemment, il se nomme Azorn et c'est lui le commanditaire de l'enlèvement de Affienns. Il serait aussi le chef d'une espèce d'organisation nommée « La Confrérie ». Et là, je crois qu'il veut nous faire dégager de sa grotte et/ou nous anéantir, je n'ai pas très bien compris.
— Oh je vois, juste un petit déta...

Un instant. Traitement des informations reçues en cours.

— Hé ! réalisai-je soudainement. Mais ce n'est pas du tout un petit détail ça !
— Exactement, grogna Cassis. Alors s'il te plaît, réveille-toi et prépare-toi à combattre !

Elle avait raison. Un Absol très résolu nous faisait face, son aura ténébreuses fulminait tellement que la roche à ses alentours s’effritaient. J'avais un très mauvais pressentiment. Serait-ce à cause de sa corne incroyablement grande et curieusement recouverte de glace ? Où était-ce ces deux énormes plantes carnivores faites de matières obscures qui faisaient claquer leur gueule gigantesque derrière lui ? Je ne saurais le dire avec précision ; par contre, je crois qu'une partie de mon cerveau réclamait un petit évanouissement, là, tout de suite.

— Affienns est sur le point d'accéder à son rêve le plus cher, tonna le Absol. Je ne sais pas qui vous êtes, ni pourquoi vous voulez nous voler notre ami. Mais je ne vous laisserai pas faire, pour le bonheur d'Affienns !
— Et c'est pour cela que vous l'avez kidnappé. Vous avez une drôle de conception du bonheur, vous ! ironisa Cassis.
— Qu'est-ce que vous y connaissez ? Affienns fait parti des nôtres. Nous avons passés nos plus belles années ensemble, pouvez-vous en dire autant ? Je ne pense pas.

Cassis sourit, comme si elle ne ressentait absolument aucune tension.

— … je savais qu'Affienns nous cachait quelque chose. Son style de combat est bien trop avancé pour être improvisé. Alors comme ça, il faisait parti de votre groupe, la « Confrérie », c'est cela ? Vous êtes quoi, des criminels ? Des petites frappes ? Laissez-moi deviner. Un jour, Affienns a eu assez de vos petites manigances , il s'est enfui et vous ne l'avez pas accepté ?
— Vous êtes bien loin du compte. Affienns, Virchen, Gloria, Snowleis et moi. Nous étions, sommes et seront toujours aussi soudés. Nous avions fait la promesse d'avancer ensemble, je m'en souviens encore comme si c'était hier.
— Tellement soudés qu'Affienns vous a quitté ?
— … je vois que vous ne voulez pas comprendre, soupira le dénommé Azorn. Non, ce n'est pas ça, vous ne pouvez pas comprendre.
— Puisque vous le prenez comme ça, répliqua Cassis, autant passer directement à l'action.

Elle activa sa Danse Magnétique et s'éleva dans les airs, son aura de puissance tournoyait autour d'elle dans une force proportionnelle à sa détermination. Moi, je saisi ma baguette et je l'enflammai.

Je me plaçai en retrait, encore hésitante. Un combat, c'était l'occasion rêvée pour un petit tir manqué qui allait malencontreusement rencontrer un allié. Et le tout dans la plus grande discrétion. Je le sentais, le Primonarque épiait chacun de mes faits et gestes. Lui aussi, certainement, devait avoir compris que c'était le moment où jamais pour accomplir ma mission.

J'avais repoussé l'échéance autant que je le pouvais, mais c'était terminée désormais. Je devais me décider. Cassis ou la Guilde. Maintenant.