Partie 7 : Un nom à cinq.
Affienns – 43 ans plus tôt.
Qui aurait cru que nous en arrivions là ? Il y a deux ans, ce n'était qu'un très gros rocher, et maintenant, c'était une véritable petite base que beaucoup nous enviait. Beaucoup, comme ce groupe de Pokémon qui se dirigeait sereinement avec Azorn, par exemple.
— C'est pour quoi ? pencha t-il de la tête.
Un Mangriff, accompagné d'un Kecleon et d'un Deflaisan, ricana bêtement.
— Vous avez une bien jolie grotte, hein ?
— Oui ! sourit Azorn. C'est la base de la Confrérie, on l'a creusé tous ensemble !
— Comme c'est mignon, vous avez sali vos petites pattes pour nous.
— … pour vous ?
— Hé oui l'ami, parce qu'à partir de maintenant, elle est à nous ! J'imagine que même des demeurés comme vous connaissent la Loi d'Or d'Iræ, hein ? Et vu que nous sommes évidement plus forts que vous, vous n'allez pas faire d'histoire et dégager, hein ?
— Mais c'est chez nous ! protesta Azorn.
— Plus maintenant, hahaha !
Le trio de Pokémon avancèrent tranquillement vers l'entrée de notre base, ignorant totalement l'expression stupéfaite d'Azorn. Quand à moi, non loin, je soupirais.
— Gloria ? l’interpellai-je. Te devrais te préparer...
— Oui, oui, je sais..., souffla t-elle.
Un rire nerveux s'échappa de mes lèvres lorsque je vis l'air blasé de la Rosélia. Enfin, je la comprenais.
— C'est notre base.
La voix d'Azorn surgit, son calme n'était qu'apparence. Le Mangriff et sa bande se retournèrent, amusés.
— T'es sourd ? J'ai dis que cette grotte était à NOUS maintenant. A moins que tu ne comptes te battre, crétin ? T'as pas l'air de comprendre ce qui nous sépare, je crois. Va falloir faire un exemple !
Les trois Pokémon entourèrent totalement Azorn, qui continuait de pencher innocemment la tête.
— C'est notre base, répéta t-il.
— Ok, toi, tu commences sérieusement à me gonfler.
Le Mangriff passa à la charge, la griffe furieuse ; cette dernière heurta la corne ébène d'Azorn. En un geste de tête, notre meneur souleva son assaillant et le projeta sur le Déflaisan.
— Je suis un gentil Pokémon, enchaîna Azorn, mais je ne peux pas vous laisser nous voler le fruit de notre travail.
— T'as frappé notre boss ! s'enflamma le Kecleon. Tu as signé ton arrêt de mort !
— Dommage, s'attrista Azorn.
Il frappa alors simplement la terre d'une coup de patte, et instantanément, une affreuse Vibrobscur d'une noirceur envoûtante se propagea sur le sol en forme de cercle.
— Dans ce cas, continua t-il, je vais devoir être méchant.
Son expression changea du tout au tout, fini l'ingénu qui se laissait marcher dessus. Azorn prit une initiative fulgurante, et sa corne s'écrasa purement et simplement contre le ventre dodu du Kecleon qui cracha une gerbe verdâtre ; au même moment, la Vibrobscur sembla prendre vie, des lianes ténébreuses y émergèrent et ligotèrent tellement le Mangriff et le Déflaisan qu'on ne parvenait même plus à voir ni les poils du premier, ni les plumes du deuxième. Les lianes se prirent ensuite à soulever et à fracasser ses deux proies sur le sol à plusieurs reprises, comme un enfant qui s'amusait avec ses nouveaux jouets. Et lorsque enfin ils furent relâché, Azorn les faucha vigoureusement à une vitesse impitoyable.
— C'est bon, s'interposa vivement Snowleis, ils ont compris.
— … mmh.
Le trio de brigand gisaient à terre ; la terreur régnait dans leur yeux. Ils tentèrent de fuirent, mais ils étaient si meurtris qu'ils ne pouvaient plus se mettre debout, obligés de ramper piteusement pour bouger. Gloria se dirigea vers eux et les arrosa d'une apaisante Aromathérapie.
— Ça calmera la douleur le temps de rentrer chez vous, grommela t-elle. Et si repartant vous croisez d'autres crétins comme vous qui veulent voler notre base, soyez des amours et dissuadez-les ; je n'ai pas que ça à faire de soigner des imbéciles en longueur de journée...
C'était le revers de la médaille, pensai-je. Auparavant, ce lieu était tristement célèbre pour être totalement inutile. Une vaste plaine à la terre sèche avec un gros rocher-montagne bien trop solide au milieu, ça ne faisait pas rêver. Mais depuis que nous nous en occupions, c'était bien différent.
Gloria s'était démenée pour redonner de la verdure à la terre, Snowleis réfléchissait chaque jour à comment décorer notre base – et le résultat n'était pas si moche –, pendant qu'Azorn, Virchen et moi nous occupions de continuer à creuser le rocher.
Résultat, nous subissions continuellement des assauts de Pokémon comme ce trio. Au début nous avions peur, mais désormais, c'était tellement la norme que, ironiquement, si jamais une semaine entière se déroulait sans attaque, nous n'arriverions plus à en dormir.
Et surtout, nous avions notre meneur, Azorn. Beaucoup se laissait avoir par son air innocent et le sous-estimait ; une grave erreur. Il était sans conteste le plus fort d'entre nous, même si par fierté aucun de nous ne l'admettait devant lui, nous le pensions tous.
Azorn était un Pokémon de valeur, des choses comme notre base ou notre amitié étaient sacrés pour lui. Impossible d'y toucher sans le mettre en colère. Et quand Azorn était en colère, il fallait mieux ne pas être présent. Ce Mangriff et sa bande en avaient fait les frais. Si Snowleis n'était pas intervenue, ils seraient encore en train de subir ses foudres.
Le problème d'Azorn, c'était qu'il ne savait pas s'arrêter seul. Combien de brigands étaient sortis de notre base complètement brisés ? Heureusement, Gloria limitait les dégâts grâce à son Aromathérapie mais ça ne suffisait pas toujours.
— Te devrais vraiment apprendre à te calmer, soupira Snowleis à Azorn. En plus de ceux qui veulent voler notre base, on va commencer par avoir ceux qui voudront se venger !
— Mais je n'y peux rien ! se justifia Azorn. Cette base, nous l'avons construite à la sueur de nos muscles ! Nous avons dû surmonter d’innombrables difficultés, elle est la preuve de la force du lien qui nous uni ! Et quand je vois que d'autres Pokémon veulent s'en emparer, bafouer tous nos sentiments... ce n'est pas comme si je voulais vraiment les blesser, je le jure. Mais ils ne veulent pas comprendre, j'ai beau être gentil avec eux, leur dire que c'est notre base, ils ne s'arrêtent pas, ils continuent de nous insulter, pas seulement moi, mais tout notre groupe, notre Confrérie ; et ça, je ne peux pas l'accepter !
— … je ne peux pas te dire que je ne te comprends pas... mais tout de même...
***
Les semaines qui suivirent, les craintes de Snowleis se confirmèrent. Beaucoup de Pokémon venait reprendre leur revanche, dans des groupes de plus en plus nombreux. Désormais, la base n'était plus qu'un prétexte pour eux, c'était devenu une histoire de fierté.
Mais ce n'était pas une mauvaise chose. Ces combats à répétitions devinrent rapidement une bénédiction pour nous ; ils nous fournissaient des adversaires quotidiens suffisamment coriaces pour nous entraîner mais pas assez puissants pour être une menace. Le seul point négatif était que nos avancés dans le rocher-montagne en étaient retardées ; ce qui me peinait un peu puisque ma chambre n'était pas encore totalement terminée, alors que celles des autres étaient déjà achevées depuis belle lurette. Injustice !
— Alors, tu en a eu combien pour l'instant ? me demanda Virchen en frappant puissamment un Zigzaton.
— Deux ! lui répliquai-je tout en mitraillant un Ortide de Météore.
Voyant que la plante fétide ne se relevait pas, mon sourire s’agrandit.
— A non, trois !
— T'emballes pas trop vite mon vieux ! ricana t-il. Je suis déjà sur mon quatrième moi !
— Aaah, les mecs..., soupira Snowleis. Pourquoi toujours vous comparer...
Virchen et moi nous apprêtèrent à répliquer, jusqu'à ce que nous vîmes la masse de Pokémon gelés derrière elle.
— …
— …
— Un problème ? nous sourit la Momartik.
En ce moment, un véritable champ de bataille se déroulait devant notre grotte. Il devait avoir près d'une vingtaine de Pokémon qui nous entouraient, cependant, ce n'était que des petites frappes. Mais comme je le disais, c'était tellement devenu notre quotidien que ça ne nous dérangeait pas plus que ça.
Il n'y avait qu'Azorn qui prenait très mal la situation, mais nous avions trouvé une solution avec le temps ; actuellement, il ronflait bien paisiblement dans la base, après que Gloria l'avait fait respirer en douce sa Poudre Dodo.
D'ailleurs, en parlant de notre Rosélia... pendant qu'un bouclier de Feuillemagik se déchaînait autour d'elle, Gloria était assise par terre, devant cinq grossiers morceaux de bois.
— Qu'est-ce que tu es en train de faire ? m'étonnai-je tout en envoyant valser un Débugant.
— Moi ? s'étonna t-elle avant de s'expliquer. Aujourd'hui, ça va faire deux ans pile poil que nous avions commencé à creuser ce rocher. Je me suis dit que se serait bien de marquer le coup !
— En récoltant du bois ? plissa Virchen des yeux tout en retenant un Miaouss qui tentait de fuir par la queue.
— Du bois que je vais sculpter, répondit Gloria en mitraillant de Dard-Venin un Spoink qui avait réussi à passer son bouclier.
— Mademoiselle s'improvise artiste ? ricana Snowleis qui se prélassait sur le dos d'un Galégon gelé.
— Mmpf ! pesta la mademoiselle. Comme si des rustres dans votre genre pouvaient comprendre mon art moderne !
La réaction de Gloria n'eut pour conséquence que d'aggraver le rire de Snowleis, rire contagieux puisque Virchen et moi-même ne pûmes nos empêcher de pouffer à sa suite. Du coup, notre artiste en herbe se renfrogna de plus belle et décida de ne plus nous adresser la parole.
— En mettant l'art de côté, lança Virchen en allant d'ennemi en ennemi grâce à ses Demi-Tours, il est déjà midi passé ! Quand est-ce qu'on mange ?
— Je sais pas, continua de buller Snowleis. Je crois avoir vu un Ceribou là-bas...
— Haha, très drôle. Non sérieusement, c'était le tour de qui de préparer la bouffe, normalement ?
— Azorn si je m'en souviens bien..., intervins-je.
— … galère, grimaça Virchen. Faut pas qu'il se réveille alors qu'on a autant d'invités !
Invités qui commençaient à se faire de moins en moins nombreux d'ailleurs, la plupart s'enfuyait après avoir reçu une bonne déculottée. Mais ils reviendront dès qu'ils seront de nouveau sur pied, comme d'habitude. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un peu pitié d'eux, ils devaient avoir une vie vraiment pas terrible pour être aussi obsédés par nous et nous harceler aussi souvent.
— Et je ne veux pas être rabat-joie, reprit Snowleis. Mais quelqu'un à penser à acheter de quoi garnir notre réserve de nourritures ?
— …
— …
— … j'imagine que ça veut dire non, souffla la Momartik.
— Je veux le nom de celui qui était chargé de faire les courses cette semaine ! grogna un Kungfouine affamé.
— C'est moi, répondit Snowleis au tac-au-tac.
— …
— …
— Un problème ? nous sourit t-elle.
Virchen et moi-même lui lançâmes un regard noir. Et d'un commun accord, nous nous précipitâmes vers elle dans un cri guerrier.
— Héhéhé, s'amusa Snowleis, j'aime la tournure que prends les événements...
***
L'après-midi fut bien entamée lorsque nous tombâmes au sol, Virchen et moi. Pas sous les coups de nos envahisseurs – ils étaient partis depuis bien longtemps déjà – mais de notre très chère Momartik.
— Héhéhé, vous n'êtes pas de taille face à l'impératrice des glaces !
— C'est pas du jeu, grogna Virchen. Tu es du type Spectre et nous sommes de type Combat et Normal...
— Et en plus tu as déjà évolué ! complétai-je.
— Inutile de vous chercher des excuses, ria notre adversaire, vous êtes faibles c'est tout ! Hahaha !
— Notre vengeance sera terrible..., fulmina Virchen.
— Continue de pleurer, s'amusa Snowleis, tes larmes sont délicieuses...
Elle allait voir plus tard, celle-là ! Quand Virchen et moi évoluerons, elle allait rapidement déchanter ! Il faudrait aussi que je songeasse à apprendre des capacités qui passassent le Spectre...
— J'ai fini ! éclata soudain une voix.
Dans un gros effort, je me retournai vers Gloria, qui sautillait sur place, toute guillerette.
— Fini quoi ? arrivai-je par miracle à articuler.
— Mes sculptures ! C'était difficile de tailler le bois avec des Feuillemagik, mais ça en valait le coup !
— Voyons-voyons..., fit Snowleis en s'éloignant de nous.
Mine de rien, ça m'intéressait aussi cette histoire. Je forçai mes jambes à me supporter mon corps, et je me traînais vers Gloria ; Virchen me suivit en grognant.
— Alors, alors ? Je suis douée hein ? hein ?
— …
Nous restâmes tous les trois sans voix.
— C'est..., parvint enfin à prononcer Virchen.
— … étrangement..., continuai-je
— … beau ! conclut Snowleis.
Gloria fronça les sourcils.
— Comment ça étrangement ?!
— Bah on te connais..., lui répondit Virchen.
— … toi et tes goûts..., continuai-je.
— … étranges ! conclut Snowleis.
— Mais là c'est vraiment pas mal ! m'empressai-je de compléter.
Virchen et Snowleis hochèrent vivement la tête en signe d'acquiescement, mais cela ne sembla pas suffire pour Gloria qui croisa ses roses.
— Je voiiis, c'est donc ça que vous pensez de moi, toujours sympa de le savoir...
— Aaaah... ! se fit soudain entendre un long bâillement. J'ai bien dormi moi...
Azorn ! Notre sauveur ! En le voyant, Gloria fut forcée de se calmer ; nous soupirâmes de soulagement.
— … c'est déjà l'après-midi ? s'étonna notre meneur. C'est la deuxième fois cette semaine que je dors trop !
Gloria laissa s'échapper un rire nerveux, avant de changer rapidement de sujet en présentant ses sculptures.
— Regarde ! s’enthousiasma t-elle. C'est joli, hein ?
— Wouaah ! s'exclama Azorn des étoiles dans les yeux. C'est magnifique ! Je suis surpris que tu puisses faire des trucs aussi beaux tout en ayant des goûts aussi bizarres !
— …
Azorn et son franc-parler légendaire... il avait réussi à dire seul une chose que l'on avait dû se mettre à trois pour balbutier...
Ceci dit, on était peut-être un peu vache avec Gloria, elle avait vraiment fait du beau boulot.
Cinq petites figurines, qui nous représenteraient tous les cinq, avec une multitude de petits détails impressionnants. Elle avait vraiment un talent certain celle-là, peut-être qu'elle avait raison lorsqu'elle disait qu'elle était une artiste finalement...
— Ahem, toussota justement l'artiste. Je regrette un peu mes efforts maintenant mais... voilà, c'est pour vous tous. En l'honneur des deux ans qu'on a passé à creuser cette fichue grotte !
Gloria me remit ma figurine, un petit Capumain souriant en bois. La tête était un peu grosse mais c'était très ressemblant. Un sentiment de chaleur m'envahit progressivement, je pouvais sentir mes lèvres s'étirer d'elle-même. Une petite larme coula même sur ma joue. Haha, je ne me savais pas si sensible...
Et pourtant, lorsque je plongeais mes yeux dans ceux factices de la figurine, je pouvais le sentir, ce lien qui nous unissait. Un lien puissant, indestructible, capable de survivre aux pire obstacles...
Un long silence gêné et mystérieusement chaleureux s’installa. Puis, subitement, de puissants gargouillis le brisa.
— … je ne veux pas casser l'ambiance, grogna Virchen, mais on a toujours pas mangé !
— Aaah ! s'affola Azorn. C'était mon tour ! Désolé ! J'y vais de ce pas !
— Te fatigue pas, soupira Virchen. Snowleis a oublié de réapprovisionner notre réserve !
— Vraiment ? lança Gloria. Hé bien, heureusement que l'esprit subtil et raffiné que je suis ait pensé à garder quelques baies en cas d'urgence...
— …
— …
— …
Comme un seul Pokémon, nous virevoltâmes vers la Rosélia.
— … euh... mais il n'y en a pas beaucoup, hésita t-elle,... juste à peine pour moi, haha...ha...
— Voyons, s'illumina Azorn. Nous sommes amis, nous partageons tout.
— Oui, renchérit Virchen. Azorn à raison, nous devons nous serrer les coudes.
— Tout à fait, sourit Snowleis, ce qui est à l'un est à l'autre.
— Pour le meilleur et pour le pire, conclus-je d'un ton qui se voulait très amical.
— … v-vous me faites peur..., recula Gloria. J-Je crois que je vais rentrer...
Notre unique source de nourriture fila à toute vitesse dans la base. Assurément, nous fusâmes à sa poursuite.
Peut-être que l'amitié n'était pas à l'épreuve de tous les obstacles finalement.
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Cassis
Heureusement, Brazoro, Géraldeline et Aglaé se réveillèrent avant que quelqu'un ne passât dans le coin. Enfin, pour être plus précis, strictement personne ne fut passé dans le coin. Nos ennemis – et par conséquent Affienns – devaient certainement se trouver plus profondément dans la grotte.
Tout le problème se trouvait là, nous n'avions évidement pas le plan de la caverne. Quel chemin prendre ? Il y avait tellement de passages différents. Je ne voulais pas au début, mais l'urgence ne nous laissait pas le choix : nous avions dû nous séparer en trois groupes : Aglaé et Géraldeline, Brazoro et Meloet, et Morflam et moi.
J'espérais sincèrement que les autres se débrouillaient mieux que nous, parce que j'avais plus l'impression de tourner en rond à travers toute cette roche. C'était impressionnant le nombre de cul de sac qu'il y avait ici ! Et ce n'était pas la pièce dans lequelle nous venions d'entrer qui allait arranger les choses.
— C'est... une chambre ? tenta la Roussil.
— Ça m'en a tout l'air.
Un tapis au beau milieu, des meubles en bois, et surtout un lit de feuilles. Aucun doute, quelqu'un dormait ici ; même si vu la couche impressionnante de poussière, ce quelqu'un ne devait pas avoir mis les pieds ici depuis un bon moment.
— Il n'y a rien ici, part...
Soudain, quelque chose attira mon attention et me coupa dans mon élan. Sur une petite table au fond de la pièce, entourée par des toiles d’araignées, trônait une petite figurine. Normalement, j'aurais passé mon chemin, mais cette dernière représentait un Capumain.
— …
Cela ne pouvait pas être un hasard. Entre Affienns qui se faisait kidnapper dans cette grotte, et cette statuette évoquant sa sous-évolution, les choses devenaient de plus en plus louche. C'était fou mais... et si à tout hasard, c'était l'ancienne chambre d'Affienns ? Ce n'était que pure conjecture, bien sûr, Affienns n'était pas le seul Capidextre du monde ; cependant, si c'était le cas...
— Partons, finis-je enfin ma phrase. Quelque chose me dit que notre journée va être très longue...