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Les bijoux d'Encelade de Oustikette



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Informations

» Auteur : Oustikette - Voir le profil
» Créé le 28/06/2016 à 11:53
» Dernière mise à jour le 28/06/2016 à 11:53

» Mots-clés :   Action   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance

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Chapitre 1 : Un matin tout tranquille...
Tout commença ce matin là, c'était en janvier, un jeudi pour être plus précis. Après trois mois passés derrière les barreaux de la prison de Nénucrique, j'allais retrouver ma liberté, enfin.

Ah ! Respirer l'air marin qui fouettait mon visage, quel agréable sensation. Mon séjour n'avait pas été un enfer, loin de là, mais j'étais tout de même content de pouvoir vagabonder seul dans les rues de ma petite ville portuaire.
Le soleil, qui venait de dépasser l'horizon en entier, était au rendez-vous, dardant les façades blanches des maisons de son halo rougeoyant. Pas un nuage ne venait ternir ce ciel définitivement bleu. Pour couronner le tout, il avait neigé hier,et un manteau de cinq centimètres de poudreuse drapaient les pavés.

Je me rendis alors au café de la crique, vous connaissez sûrement, c'est une bâtisse à coté du phare. De toutes manières, vous ne pouviez la rater avec sa façade blanche et son enseigne peinte en bleue. J'avais toujours trouvé cela un peu ''cheap'' mais bon, il paraît que les gens y étaient habitués.

Arrivé devant la porte, je pris une grande inspiration car je savais très bien ce qui allais se passer.

J’entrai. Là, la serveuse manqua de faire tomber ce qu'elle avait dans les mains.
Une fois débarrassée, elle me traîna dans les cuisines et avant que je puisse dire un mot, elle me mit une claque.

« T'étais où, putain ? s'énerva t-elle en pleurant. Ça fait trois mois qu'on n'avait plus de nouvelles de toi. J'ai cru que t'étais mort !

Je vous avais pas dit ? La serveuse, n'était autre que ma sœur jumelle Clara, accessoirement patronne du café qui appartenait autrefois à nos parents. Évidemment, on ne s'était jamais éloigné aussi longtemps l'un de l'autre, je comprenais sa réaction. Je ne voulais rien lui cacher.

- Excuse-moi de ne pas t'avoir appeler mais je voulais pas que tu t'inquiètes...
- Oui, ben c'est raté !
- J'étais en prison.

Elle manqua de s'étouffer.

- Quoi !? Qu'est ce que t'as fait, encore ?

Je haussai les épaules.

- Pas grand chose. J'ai voulu escroquer quelqu'un mais ça serait trop compliqué à t'expliquer.

Ma sœur se tapa le front.

- N'importe quoi, T'es vraiment con parfois ! Mon pauvre vieux, tu m’exaspères...
Elle sourit.

… Mais bon, je suis contente que tu sois revenu. Tu veux un café ?
- Je dirais pas non. »

Nous retournâmes de la salle et je me glissa sur un des tabourets du bar tandis qu'elle me préparait ce si délicieux nectar. A cette heure là, le café était presque désert, seul quelques habitués buvaient ou déjeunait à leur place préféré.
Étant finalement moi aussi un habitué, je remarquai l'unique personne que je n'avais jamais croisé auparavant. Assise à une table prés d'une fenêtre, une fille de taille moyenne à la longue chevelure étonnamment blanches qui sirotait un diabolo menthe aussi bleu que ses yeux pétillants de joie. Elle semblait avoir dix-neuf ans, tout comme moi.

J'interrogeais ma sœur :

« Qui c'est ?
- Une étrangère, elle vient de Kanto, elle vient tout les jours depuis à peu près deux mois, pourquoi ?

Je ne cachais jamais ses choses là à ma sœur, il est vrai que nous étions très proches.

- Elle me plaît bien.

Elle me tendit alors un plateau de viennoiseries. Que voulais t-elle que je fasse avec ?

- Tiens ! Elle m'avait commander ça. Emmène-lui, je pense que c'est un bon moyen de débuter la conversation, tu ne crois pas ?

La maligne !... Mais non ! C'était tout bonnement au dessus de mes forces.

- Non ! Je peux pas, j'ai trop peur. marmonnai-je, en pleine crise de stress.

Clara se mit à rire.

- Ah Ah ! Il est beau l'arnaqueur, même pas capable d'aller causer avec une fille.

Je m’énervai.

- Oh c'est bon ! Tu peux pas comprendre.
- Allez, ça ne te coûte rien. Au pire, si tu n'y arrive vraiment pas, pause le plateau et repart.

Elle avait raison, j'avais toutes les raisons d'essayer car au pire des cas, cette fille ne m’adresserait plus jamais la parole. Prenant mon courage à deux mains, j’agrippai le plateau et me levai d'un bond.
Hélas, chaque pas que je faisais dans sa direction emplissait mon corps d'une sensation que je ne connaissait que trop bien. Mon cœur battait de plus en plus vite et pourtant une force indescriptible cherchait à retenir chacune de ses expirations.

Arrivé devant elle, mon corps ainsi torturé menaçait de rompre comme une vulgaire brindille.

- Bonjour ! parvint-je à marmonner avec difficulté. Voici ce que vous avez commandé.

La fille aux cheveux blancs me remercia mais parut soucieuse, elle avait bien vue mon malaise, il est vrai que je transpirais beaucoup en situation de stress.

- Vous allez bien ?...

Je hochais la tête. Il était pour moi impossible de prononcer le moindre mot.

… Je vois bien que non. Vous devriez vous voir, vous aussi blanc que la neige dehors...

Ah oui ?! Elle me tendis alors une de ses viennoiseries. Son sourire, franc et radieux, me touchait droit au cœur, elle avait vraiment l'air gentille. Qu'elle était belle quand elle souriait.

… Tenez ! Mangez-ça, ça pourrait vous aider à aller mieux. Et puis, vous n'avez qu'a vous asseoir, je doute que votre patronne vous vire pour avoir fait une petite pause vu votre état.

Toujours paralysé, je mis un léger temps pour m'installer en face d'elle. Néanmoins, ce qu'elle venait de dire m'arracha un rictus et alors qu'elle affichait le même sourire, je réussis à articuler quelques mots. Petit à petit, je me détendais.

- Ne vous inquiétez pas, je peux prendre autant de pause que je veux. Je ne travaille pas ici, en faite. J'aide juste ma sœur de temps en temps.

Elle eut comme une révélation, je crois qu'elle me croyais pas.

- Nan ! C'est vrai que vous vous ressemblez.
- Ben ouais, on est jumeaux. assurai-je.

Ma nouvelle amie parut embarrassée. J'avais pourtant rien dit pour cela.

- On a le même âge ! Je te croyais plus vieux...

Ah ouais, cool ! Il était vrai que j'avais toujours fait bien plus vieux pour mon âge et à cette époque là, ma barbe de trois jours n'arrangeait rien.

… On peux se tutoyer alors ?

J'avoue que je ne n'étais pas encore très détendu et je peinais toujours à prononcer plus de trois mots sans bégailler.
La tournure des événements dépassait de loin ce que j'aurais pu imaginé. Qui aurait crut que ma timidité extrême m'aurait aidé ? Sûrement pas moi.

Je lui sourit.

- Oui bien sûr, comme tu veux.
- Super !!...

Après tout, je n'étais pas débile, c'était ma seule chance de sympathiser avec elle, je ne devais pas la rater. Vous auriez du voir ça, elle avait l'air vraiment heureuse. Sa mine joyeuse m’apaisait, je me sentais si bien avec elle.

… En faite tu viens pas souvent voir ta sœur, c'est la première fois que je te vois en deux mois ? me questionna t-elle en entortillant nerveusement une mèche de cheveux autour de son index.

Argh ! J'avais redouté ce genre de question, à laquelle je serais obligé de répondre par le pure produit de mon imagination. Non pas que je ne sache pas mentir mais je n’avais tout bonnement pas envie de lui raconter des mensonges. De plus, lui dire clairement la vérité ruinerait le début d'amitié qui semblait se créer entre nous. Je n'avais donc pas le choix.

- Oui, j'habite à Mérouville et mon boulot à la DEVON est très prenant. Là, je suis en congé.

Ce qui au passage était absolument faux puisque j'habitais à même pas cent mètres et vu que je n'avais pas de boulot, je passais la quasi totalité de mon temps au café.

Évidemment, la fille me crût.

- Ah oui ! J'en ai déjà entendu parler à la télé. Tu y fait quoi ?

J'étais surpris qu'elle s’intéresse autant à moi, elle me dévisageait, les yeux pétillants de curiosité, tout en sirotant son diabolo.

- Oh pas grand chose, tu sais ! Je trie, je range, je m'occupe des stocks. Rien de bien passionnant.
- T'es un homme de l'ombre. ironisa t-elle gentiment. Invisible aux yeux du plus grand nombre mais indispensable au bon fonctionnement de l'entreprise.

Je riait, c'est sûr que vu sous cette angle, ma vrai-fausse vie paraissait plus intéressante.

- Carrément. Mais en faite t'es pas de la région ?
- Ouais, je suis originaire de Kanto. Jadielle tu connais ?

Cette ville me rappelais vaguement quelque chose.

- C'est dans cette ville qu'une mafia a été démantelée il y a dix ans ?

Elle se mordilla la lèvre supérieure. J'avais dit une connerie ?

- Si. »

==

Nous parlâmes une bonne heure. J'appris donc plein d'informations sur elle et ça ne s'annonçait pas simple, en effet elle logeait dans un appartement presque en face de chez moi. Pour peu que je fasse attention, je pourrais la voir depuis ma fenêtre. Si cette situation venait à s'éterniser, mon mensonge ne tiendrait plus debout et je serais probablement démasqué.

« Tu aimes les combats de pokémons ? demandais-je à tout hasard.

Elle hocha la tête.

- J'adore regarder les matchs officiels à la télé mais pour ce qui est d'y participer je suis pas fan.
- Ça te dirait de voir des vrais matchs.

En faite, je voulais l'emmener là où je m'épanouissais vraiment, le vendredi soir dans le plus profond des parkings du centre-commercial, là où j'étais reconnu.

- Mais il y a pas d'arène à Nénucrique.

Au premier abord, elle semblait sceptique mais malgré tout, ses yeux trahissaient ses pensées, elle avait l'air d’avoir vraiment envie de me suivre.

Cependant je savais rester mystérieux.

- Qui t'a dit que je parlais d'une arène officielle ? Tu veux venir ?
- Oui.
- Alors on n'aura qu'à se rejoindre devant le café demain soir vers 11 h.

Elle hocha la tête, impatiente.

- OK ! Cool!...

Soudain, une alarme sonna sur son téléphone.

… Oh ! Quelle cruche, j'ai pas vu qu'il était déjà cette heure là, je vais être en retard.

Puis elle partit en me faisant une rapide bise.

Néanmoins, je ne restai pas longtemps seul. Ma sœur s'installa en face de moi, le sourire aux lèvres.

- Dit donc pour quelqu'un qui a un problème de communication, je trouve que tu t'es bien débrouillé. Et vas-y que je discute, que je rigole. Je ne t'ai pas tellement vu stressé avec elle.

Évidemment, je m’énervai.

- Arrête ! T'es pas dans ma tête à ce que je sache ! »

==

Ce fut difficile mais je réussis à attendre le lendemain pour la revoir. J'étais si impatient que j'arrivai avec une heure d'avance à notre lieu de rendez-vous. La nuit était tombée depuis un bon moment déjà et il neigeait à nouveau, j’avais sacrement froid, même avec mes gants. Mais vous savez, le simple humain que je suis peut être con parfois.

Évidemment, j'étais seul, ma sœur ignorait tout de mes sorties du vendredi soir, elle serait beaucoup trop inquiète pour moi.

Ma nouvelle amie, elle, arriva à l'heure prévu mais n'avait pas l'air de souffrir de la température, très certainement en dessous de zéro. Elle ne portait alors qu'une doudoune blanche sur sa robe à volants noire et une paire de bottines.

« Salut ! Alors on n'y va ? me demanda t-elle, toujours aussi souriante.

J’acquiesçai mais j'avais envie de l’embêter.

- T'es sûr que tu veux y aller ?

Elle sautillait, impatiente.

- Oui ! Allez ! »

==

Le centre-commercial de Nénucrique était sans conteste le plus haut bâtiment de la ville. Tandis que la journée il impressionnait par sa taille, la nuit seule l'imposante enseigne rayonnait.

Mais notre entrée ne se ferait pas par la grande porte, cette soirée étant bien entendu illégale, il serait impensable de ce faire autant remarquer, même si en cette saison, peu de monde traînait dans les rues la nuit.

Nous contournâmes donc l'immeuble dans la plus grande discrétion.
Derrière moi, je sentis ma coéquipière frissonner de peur. Il était vrai que les quais de déchargement situé à l’arrière du magasin, peu éclairés à cette heure, pouvaient effrayer les non-initiés.

Je toquais à une sortie de secours, par n’importe laquelle, celle entre les deux quais.

Un homme ouvrit, grand, musclé et habillé tout en noir, il était un des agents de sécurité du centre le jour. Il me reconnut aussitôt.

« Oh ! Mickaël, enfin de retour ! T'as eu de bonnes vacances.

Je lui fis signe discrètement de se taire, je ne voulais surtout pas qu'il parle de ça devant elle.

Il nous mena jusqu'à l’ascenseur de service qui ressemblait plus à un monte-charge miteux qu'autre chose.
Une fois tout les deux à l'intérieur, mon amie se sentit mal à l'aise.

- Où est-ce qu'on va ? me demanda t-elle, inquiète.
- Au -6.
- OK. »

==

Étage -6 atteint, des cris de spectateurs en folie se firent entendre dans notre boite de métal. Mon amie, presque collée à moi, n'en menait pas large. Moi non plus d'ailleurs, qui sais si j'avais encore ma place en ce lieu. Je pris une grande inspiration et la porte s'ouvrit dans un cliquetis rouillé.

La foule en délire ne remarqua même pas notre arrivée, trop occupée à commenter le match qui avait déjà commencé. L'alcool, le tabac et l'argent des paris coulait à flots parmi les spectateurs.

Au milieu d'eux, s'affrontait un deux hommes avec respectivement un Persian et un Machopeur.
Malgré l'avantage certain du second sur le premier, celui-ci ne déméritait pas et beaucoup misaient sur sa victoire.

Je me dirigeais vers celle que tous ici appelais : 'La croupière', une femme d'une cinquantaine d'année au visage ridé par l'abus de cigarettes qui avait la lourde charge de garder en lieu sûr les mises des parieurs, un revolver à la ceinture.

Me voyant, elle me serra dans ses bras, joyeuse.

« Le petit prince du ring est revenu. Comment tu vas, gamin ?
- Je vais bien...

Mais je n'avais qu'une envie, disputer un combat. Ça faisait trois mois que je n'avais pas touché une PokéBall.

… Vous l'avez ?

Avant d'aller en taule, je lui avais confié mon unique pokémon. Je ne voulais qu'il soit en sécurité, j'avais pleinement confiance en elle. C'était la seule personne réellement au courant de ce que j'avais fait.

La femme hocha la tête et me tendis une SuperBall.

- Tiens »

Je la rangeait dans ma poche. J'étais heureux de retrouver mon compagnon et je voulais à nouveau combattre à ses cotés.

Je remerciait la femme, elle m'assura qu'elle me laissait une place dans les prochains matchs de ce soir. Mais pour l'instant, je voulais parler à mon pokémon. Je me dirigeai donc vers un coin plutôt tranquille du parking.

Mon amie, qui m'avait jusqu'alors suivit comme mon ombre par peur, s'assit à coté de moi sur un muret en béton.

Je faisait tourner la sphère métallique entre mes doigts. En vérité, je craignais la réaction de celui qui était à l'intérieur.

« Tu ne voulais pas le faire sortir ? me demanda mon amie, soucieuse.

Je haussai les épaules.

- Si ! Mais j'ai peur... j'ai peur qu'il me fasse la gueule parce que je l'ai laissé pendant trois mois.

Cela m'étonnai d'ailleurs, ça ne l'avait pas surpris que je laisse mon pokémon pendant plusieurs mois à quelqu'un d'autre : vraiment bizarre cette fille.

- Oh ! Ça fait longtemps que tu l'as ? Je pense qu'il devrait comprendre.
- Oui ! Souris-je en me rappelant le bon vieux temps. Je l'ai eu à quatre ans, quand il n'était encore qu'un œuf.

Elle fit les yeux ronds.

- Ah quand même ! Là oui, il t'en voudras pas.

Je pris une grande inspiration et lançai la SuperBall en l'air. Elle virevolta, avant de cracher son traditionnel rayon rouge. Apparut une silhouette qui se transforma aussitôt en pokémon.
Bien campé sur ses deux jambes et la poutrelle en acier qui lui servait de canne, mon Bétochef. Je savais qu'il n'était pas comme les autres mais j'ignorais pourquoi il l'était.

Il me vit et vu sa tête, il était pas content.

- Béto ! Béto ! Bétochef !!! hurla t-il.
- Je suis désolé, ça s'est passé trop vite pour que j'ai le temps de te prévenir. Mais je te promets de tout t'expliquer.

Il baissa la tête.

- Bétooo !
- Oui je sais tu t'étais inquiété.

Mon amie s'étonna.

- Tu comprends vraiment ce qu'il raconte ?

Je haussai les épaules.

- Pas vraiment, mais bon, après quinze ans j'ai appris à décoder...

Je me tournai vers mon pokémon.

… T'es chaud pour les combats ?...

Bétochef serra le poing. C’était sûr, il n'avait pas perdu de sa combativité.
Voyant que je ne jouerai pas tout de suite, je proposai à mon amie.

… Ça te dit un petit combat ?

Ayant pourtant le teint très pâle, mon amie vira au rouge pivoine. J'étais surpris.

- Ouais... mais... mais... Je sais pas... et puis ça sert à rien, t'es sûr de gagner face à moi...

Je ne comprenais pas. Ce qui la mit encore plus dans l'embarras.

… Ben... euh... J'ai un Mangriff et on sait tous que combat s'est super-efficace sur normal... et puis... je suis nulle.

Je haussais les sourcils.

- Mais non, faut pas dire ça. C'est pour s'amuser, on n'ira pas jusqu'au K.O.

Elle sourit.

- Bon d'accord.

Ainsi, je fis quelques pas en arrière avec mon pokémon. Mon amie tira alors maladroitement une PokéBall de sa poche de blouson. En sortit, à mon humble avis, un superbe Mangriff à peine plus petit que mon Bétochef.

En bon gentleman, je laissai mon amie commencer l'affrontement.

- A vous l'honneur mademoiselle ! lui indiquai-je dans une révérence qui la fit rire.

Non, je n'étais pas totalement détendu à ses cotés, j'essayai juste de dissimuler mon stress en faisant l'imbécile. Je ne changerai probablement jamais.

- Merci. Sengo, Poing-Glace.

Aussitôt, Chat Furet se précipita sur son adversaire le patte avant couverte d'un pellicule de givre. Je pouvais clairement voir sa rage de vaincre dans ses yeux, il ne devait pas être du genre à laisser tomber facilement. Mais... moi aussi je voulais gagner. Je sommai.

- Bétochef ! Combattons la glace par le feu. Poing de Feu ! »

Mon pokémon n'attendit pas, il frappa le type normal en même temps que celui ci s’apprêtait à le toucher. Les deux poings élémentaires s'entrechoquant, la glace fondit presque instantanément. Mangriff, trempé, recula en miaulant.

Soudain, alors que j'allais ordonner la contre-attaque, quelqu'un vint me taper sur l'épaule.

La croupière, sa caisse et son revolver dans les mains, venait me prévenir que mon tour était finalement venu.