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La légendaire quête du cookie au miel d'Apireine de Lief97



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Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 25/06/2016 à 00:15
» Dernière mise à jour le 18/02/2021 à 15:33

» Mots-clés :   Amitié   Aventure   Humour   Médiéval   Région inventée

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Chapitre 9 : La Cité des Cuisiniers
« Pour ne pas devenir timbré, mangez équilibré ! »

Slogan publicitaire pour des légumes en conserve de la marque Pikachudbruxel.



***


— Est-ce une illusion due à l’éveil de mon appétit, ou serais-je en train de sentir une douce odeur de nourriture ? interrogea Insolourdo.

Ticho leva les yeux au ciel.

— Hé, limace savante. Je sais que t’es toujours affamé et que tu bouffes la moitié de nos réserves quand on a le dos tourné, mais tu pourrais éviter de le dire haut et fort, que t’as la dalle ?
— Il a raison, intervint Antoine. Je sens quelque chose aussi.

Julie renifla.

— Ouais. Ça sent super bon.

Autour d’eux, il n’y avait que quelques collines venteuses. La mer, désormais loin à leur droite, ne montrait plus de signes de sa présence.

Ticho grommela, puis sursauta.

— Je sens une odeur de… graines pour oiseau !
— J’aurais dit de la sauce tomate, lâcha Julie.
— Non, un barbecue, répliqua Antoine. Ça sent la grillade.
— Un peu de tout, n’est-ce pas ? termina Insolourdo, un grand sourire aux lèvres.
— LES ÊTRES SENSORIELS SONT SI PITOYABLES, se plaignit Jack. J’AI ACCÈS A TOUTES LES BASES DE DONNÉES DU MONDE ET ILS PRÉFÈRENT SE BATTRE POUR SAVOIR QUI A LE MEILLEUR ODORAT.

Ticho frappa la tête de Jack de son poireau :

— Chut, Jack ! T’es jaloux ? Tu peux pas comprendre, t’es qu’une boîte de conserve.
— JE M’APPELLE PROTOTYPE RX IA 5226. JE NE SUIS PAS UNE BOÎTE DE…
— Regardez ! interrompit Julie.

Au détour du chemin, la forêt disparut et leur regard se posa sur la fameuse Cité des Cuisiniers.

Ticho secoua la tête, comme en proie à un rêve.

— Merde alors. Je pensais pas que ce monde de dingues pouvait aller jusque-là.

Un gratte-ciel en chocolat s’élevait près d’une pyramide faite de pâte sucrée recouverte de carbonara. Dômes de chantilly, maisons en pain d’épice, canal artificiel de caramel, îles flottantes qui lévitaient dans le ciel, cornets de glace géants en guise de tours météorologiques, il y avait un peu de tout, y compris des toboggans de crème fouettée et des Crémy dansants dans les hauteurs.

Ticho grommela :

— C’est quoi cette ville de merde ? Les odeurs se mélangent, c’est dégueula…
— Tais-toi, répliqua Julie. Ça a l’air cool !
— Tichôôô, t’es sérieuse ? Regarde-moi ça ! Une fontaine de mayonnaise, tu trouves ça normal, toi ? C’est immonde ! Et là ! Une sculpture en viande hachée ! C’est du gâchis ! Et c’est surtout de la m…

Ticho se tut quand Insolourdo le dépassa en rampant.

— J’AI FAIM ! beugla Insolourdo comme un dégénéré avant de ramper à la vitesse de la lumière vers le gratte-ciel en chocolat.

Ticho se tourna vers Julie :

— Elle a pris de la drogue, ta limace savante ?

Julie l’ignora, avant de se ruer derrière son Pokémon :

— Moi aussi, j’ai faim !

Ticho, Antoine et Jack restèrent immobiles. Ils se jetèrent un regard, avant qu’Antoine ne soupire :

— Bon, les gars. On va trouver ce cuisinier vite fait, on fait ses épreuves à la noix, et on lui demande où se trouve vraiment la recette. Et après, on se barre d’ici !
— Totalement d’accord. Fit Ticho.
— PFFF. VILLE POURRIE, maugréa Jack.


***


Les habitants et les Pokémon se mêlaient entre les bâtiments faits de nourriture, l’air habitués aux odeurs intenses qui imprégnaient leur cité.

Antoine, Jack et Ticho cherchaient désespérément Insolourdo et Julie ; après être entrés dans la cité, ils avaient perdu de vue le gratte-ciel au chocolat entre les bâtiments.

Une foule se pressait à un coin de rue. Curieux, les trois compagnons s’y dirigèrent.

— C’est quoi ce bordel ! s’écria une voix grave. Je suis agent de police, écartez-vous ! Qui est responsable de ça ?

Ticho battit des ailes et se porta en hauteur. Il comprit pourquoi le gratte-ciel en chocolat était désormais invisible. Insolourdo et Julie, allongés dans une flaque chocolatée, semblaient repus. L’immeuble, lui, était sans doute au fond de leur estomac.

— Qu’est-ce qu'il se passe, Ticho ? demanda Antoine, qui ne voyait rien de la scène depuis le sol.
— Il se passe que Julie et Insolourdo ont dévoré le gratte-ciel !
— Quoi ? Mais c’est le symbole de la ville ! Ils vont se faire tuer !

Ticho reporta son attention sur les deux imbéciles qui baignaient dans la pataugeoire 65% pur cacao.

— JE SUIS FLIC DE CETTE VILLE, ÉCARTEZ-VOUS, AU NOM DE RATTATA !

La foule laissa passer l’agent à la voix rocailleuse ; Ticho, stupéfait, faillit s'arrêter de voler.

Un Gardevoir !

— Vous deux, intrus ! Pourquoi avoir mangé le symbole de la ville ?

Le Gardevoir semblait être un mâle. Pourtant, sa robe avait de quoi tromper. Julie hoqueta :

— Désolée, j’avais trop faim.
— Excusez notre appétit, monsieur l’agent, ajouta Insolourdo, la tête encore plus basse que d’habitude.

Gardevoir resta immobile, avant d’exploser :

— BORDEL MAIS VOUS ÊTES DES MALADES, MA PAROLE ! IL S’AGISSAIT DES BUREAUX DU MEILLEUR CUISINIER DE LA VILLE !
— Vous en faites pas, on l’a pas mangé, le cuisinier, lâcha Julie. Je l’aurais senti passer.
— ENCORE HEUREUX ! s’exclama Gardevoir, hors de lui.
— Euh… où sont mes bureaux ? lâcha une voix dans la foule.

Ticho entendit des murmures surpris, effrayés et admiratifs en contrebas. Le Pokémon qui venait de parler devait être le cuisinier qui possédait, ou plutôt qui avait possédé le gratte-ciel.

La foule s’écarta largement.

Ticho soupira :

— J’aurais dû m’en douter. Quel monde de merde !

Un Tadmorv s’avança, une poêle à la main.


***


Le commissariat était rempli de Gardevoir agents de police. Ils échangeaient en beuglant, faisaient rouler leurs muscles ou admiraient leurs tablettes de chocolat avec envie, tout en se promenant parfois avec des gros pistolets à la ceinture. Antoine, Ticho et Jack patientaient dans la queue des plaignants depuis plus de deux heures.

Ticho grommelait :

— Bordel, c’est long.
— C’est souvent comme ça, apparemment, répondit Antoine, impatient et énervé.

Jack émit un bip sonore.

— JE VIENS DE HACKER LE SYSTÈME DU COMMISSARIAT. LEUR PARE-FEU, C’ÉTAIT DE LA RIGOLADE.
— Hein ? bégayèrent les deux autres.

Ils n’avaient rien demandé à Jack, et voilà que ce dernier commettait un délit sans prévenir personne.

— LES DOSSIERS DE LA POLICE INDIQUENT QUE JULIE ET INSOLOURDO VONT SUBIR UN PROCÈS FACE A TADMORV.
— Un procès ? s’étrangla Antoine.
— Manquait plus que ça… marmonna Ticho. Quels cons, ces deux-là… Bouffer un immeuble, quelle idée !

Jack vibra pour réclamer l’attention de ses deux camarades.

— LE PROCES AURA LIEU DEMAIN A L’AUBE, DANS LE PALAIS DE JUSTICE. JULIE ET INSOLOURDO ONT LE DROIT D’ÊTRE DÉFENDUS PAR N’IMPORTE QUEL VOLONTAIRE.

Antoine râla, puis sortit du commissariat, forçant Ticho à le suivre.

— On n’a aucune chance de les faire sortir. Il faut attendre le procès.
— On va payer un avocat, tichôôô ?
— J’ai pas les moyens, tête de piaf. Je ne vois qu’un seul moyen.

Antoine posa son sac à terre et regarda tour à tour Jack et Ticho.

— L’un de nous va devoir s’improviser avocat.

Les deux autres se jetèrent un regard effrayé.

— On tire à la courte paille ? proposa Antoine.


***


Le soleil n’était pas encore levé quand les trois compères entrèrent dans le Palais de Justice, dont les murs en gaufre étaient recouverts d’épices colorées. Du vinaigre balsamique dégoulinait parfois depuis le toit, signe qu’il avait eu des pluies acides pendant la nuit.

Antoine confia son sac à dos à un Gigalithe chargé de la sécurité, et se faufila dans les larges couloirs du bâtiment, jusqu’à son objectif.

Emportant Jack dans ses bras, il entra dans une vaste salle remplie de monde. De nombreux bancs s’alignaient de part et d’autre d’une allée centrale, alors qu’au fond régnait un large bureau, ainsi que le banc des accusés.

— Tu vois, Ticho, dit-il à l’adresse de son compagnon qui le suivait en voletant. Y’a un sacré public. Au fond, c’est le juge.
— Quoi, ce ringard déguisé ?
— Oui, Lippoutou.
— Quel monde de merde…

Antoine se glissa sur un banc, toujours en gardant Jack entre ses bras, et désigna du menton l’avant de la salle.

— Tu dois t’avancer devant le juge et déclarer que tu es l’avocat de la défense, compris ?
— Ouais, tichôôô. J’ai saisi.
— On reste dans le public.
— LOL, ajouta Jack avec décontraction.

Ticho s’avança dans l’allée principale, attirant le regard du public attentif. Le procès, sur le point de commencer, semblait déjà retenir toute leur attention.

« Et moi, je vais me ridiculiser devant tous ces inconnus. » songea Ticho avec amertume.

Julie et Insolourdo étaient assis sur un banc, de profil par rapport au public. Ils étaient tous deux menottés. Enfin, Insolourdo était ligoté, vu qu’il n’avait pas de pattes.

— Je suis l’avocat de la défense, lança Ticho.

Le juge Lippoutou le jaugea des pieds à la tête.

— D’accord, Roucoul. Tu veux un bisou de bienvenue ?
— Non merci, c’est pas professionnel. Et je suis un Canarticho, compris ?

Des soupirs de stupéfaction retentirent dans le public.

— Quel manque de respect ! lança un homme dans la foule de spectateurs.

Lippoutou se leva d’un bond :

— Silence, monsieur ! Sinon, vous allez avoir droit à un bisou baveux de ma part !

L’homme rougit, se rassit et baissa la tête, terrorisé.

— Enchanté, avocat-oiseau. Veuillez-vous installer sur cette chaise.

Lippoutou acheva sa phrase d’un clin d’œil appuyé.

« C’est quoi ce juge dragueur ? » pensa Ticho en se posant sur le dossier de la chaise.

Julie et Insolourdo le regardaient avec attention. Le Pokémon Vol nota le désespoir qui brillait dans leurs yeux. Oui, ils se disaient en ce moment-même qu’avec Ticho comme avocat, c’était cuit-cuit d’avance pour eux.

Soudain, Tadmorv entra dans la salle. Tout le monde le suivit du regard alors qu’il rampait sur une chaise à son tour, à quelques mètres de Ticho.

Lippoutou sourit et parla :

— Il me semble que tout le monde est là ! Le procès qui nous occupe ce matin est celui de ces deux individus immondes, une humaine et une limace jaune !

Ticho cligna des yeux, puis leva son poireau, scandalisé :

— Hé ! Qu’est-ce que vous faites de l’impartialité d’un juge, bon sang ? Un peu de respect pour ces deux abrutis !
— Depuis quand un juge doit-il être impartial ? s’étonna Lippoutou, pris de court.

« Ah, merde. C’est vrai que tout est inversé dans ce monde pourri. »

— Bon, je reprends, dit le juge, déstabilisé. Ces deux individus écœurants ont dévoré le gratte-ciel, le symbole de notre ville ! Ils ont épuisé tout le stock de chocolat que nous avions pour les dix prochaines années, et ce en l’espace d’une dizaine de secondes ! Le propriétaire du gratte-ciel, monsieur Tadmorv, le meilleur cuisinier de l’univers, n’a pas vraiment apprécié la chose.
— Évidemment ! rétorqua Tadmorv, furieux.
— Le défense, quelque chose à ajouter ?
— Oui ! s’énerva Ticho. Ce procès est nul à chier !

Des murmures parcoururent les rangs de spectateur. Ticho, sentant qu’il approchait d’une frontière à ne pas franchir, se tut.

— Très bien, acquiesça le juge. Un avis fort constructif. Je propose que l’on condamne ces deux écœurants individus à la prison à vie.
— Objection, tichôôô !
— Parlez, avocanard.

Ticho prit une grande inspiration. Il était temps de trouver une solution, et vite. D’un côté, ils se refusait à aider ces deux imbéciles de compagnons de route… mais Antoine voulait les aider, et c’était le seul qu’il pouvait vraiment considérer comme… un ami.

L’aider était donc la seule possibilité.

— Ces deux personnes ont mangé un gratte-ciel en chocolat parce qu’elles avaient faim, votre Honneur. J’avoue, c’est pas très fin de leur part, tichôôô. Mais excusez leur ignorance, ils sont un peu stupides. On est venus dans cette ville de cuistots ensemble pour chercher le créateur de la recette du cookie au miel d’Apireine !

« Allez, dites-moi que l’honnêteté, ça paye ! » pensa le canard avec force.

Les spectateurs parurent encore plus perplexes ; Tadmorv lâcha une exclamation.

— Quoi, vous me cherchiez ?
— Ouais, tichôôô. C’est le Sage 33 qui nous envoie à vous.
— Albert ? Ce vieil ami !

Tadmorv se tourna vers Lippoutou :

— Monsieur le procureur, je demande à ce qu’on passe l’avocanard au détecteur de mensonges. S’il dit la vérité, j’accepte d’annuler ce procès.
— Très bien ! Qu’on amène Excelangue !
— Quoâ, tichôôô ?

Un Excelangue entra dans la salle. Pendant qu’il avançait dans l’allée, Ticho demanda :

— C’est qui, lui ?
— Notre détecteur de mensonges, répondit Lippoutou. Il lui suffit de vous lécher et de vous baver dessus pour analyser la justesse de vos réponses.

Ticho se figea, et Excelangue se plaça face à lui.

— Prêt ? demanda le détecteur de mensonges.
— Jamais ! hurla Ticho.
— Allez, ça ne sera pas long, lâcha Lippoutou, compatissant.

Ticho hurla de plus belle.


***


— Qu’est-ce qui vous a pris, de détruire le symbole de la ville ? explosa Antoine.

Julie et Insolourdo se trémoussèrent, mal à l’aise.

— J’ai pas pu résister, chuchota la jeune fille, honteuse.
— Mon appétit était à son paroxysme, j’en suis fort confus, renchérit Insolourdo.

Ticho grommela. Antoine le pointa du doigt.

— Et lui ? Il a joué le rôle de l’avocat pour vous aider, je vous signale ! Remerciez-le !
— En plus, tichôôô, ce foutu détecteur de mensonges fonctionnait mal. Il s’y est repris à trois fois, et à la fin j’ai vomi sur lui tellement j’en pouvais plus !

Julie et Insolourdo regardèrent leur compagnon volant, puis lâchèrent sur un ton contrit :

— Merci.

Antoine se rasséréna un peu. Ticho, gêné, détourna le regard. Le garçon, remarquant que la rue de la Cité des Cuisiniers dans laquelle ils se trouvaient était déserte, soupira :

— Bon, on a rendez-vous avec Tadmorv dans la pyramide en pâte à la carbonara dans moins d’un quart d’heure. Il va nous écouter, et on va peut-être enfin devoir passer ces épreuves dont a parlé le Sage Dodrio.

Julie acquiesça :

— D’accord… mais où est passé Jack ?

Tout le monde pivota vers le sommet du sac d’Antoine ; le robot n’était plus là.


***


Dans une grande avenue de la Cité des Cuisiniers, Jack marchait droit devant lui, l’air fier.

— ENFIN, LA LIBERTÉ ! IL ÉTAIT GRAND TEMPS DE ME DÉBARASSER DE CES IMBÉCILES.

Jack se figea quand il vit passer un Métang au-dessus de lui. Il écarquilla ses diodes de stupéfaction.

— MADAME ! cria-t-il.

Le Métang se retourna.

— Euh… oui ?
— C’EST LA PREMIÈRE FOIS DE MA VIE QUE JE RENCONTRE UN AUTRE ROBOT QUE MOI. ENCHANTÉ. JE M’APPELLE PROTOTYPE IA RX 5226. QUE DIRIEZ-VOUS D’UN DÎNER AUX CHANDELLES, RIEN QUE NOUS DEUX ?
— Euh… je suis flattée, mais je ne suis pas un robot, je suis un Pok…

Jack porta une main sur sa poitrine métallique, et se lança avec joie dans un poème improvisé.

— MA CARTE MÈRE S’AFFOLE EN VOTRE PRÉSENCE, ET MON PROCESSEUR BAT LA CHAMADE QUAND J’ADMIRE VOS JOLIS YEUX CRISTALLINS…

Le Métang rougit intérieurement, flatté et gêné.

— OH, ROBOT DE MES REVES, ACCEPTEZ-VOUS DE FUSIONNER VOTRE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AVEC MOI ?
— Je ne suis pas artificielle, malotru ! répliqua Métang.
— VOUS RESSEMBLEZ POURTANT BEL ET BIEN A CELA, CHER ROBOT DE MES REVES !
— Jack !

Le robot se retourna. Antoine courait dans sa direction. Derrière lui, en retard, se trouvaient Ticho, Julie et Insolourdo.

Jack se tourna vers le Métang et s’inclina :

— DÉSOLÉE, TRES CHÈRE. LE DEVOIR M’ATTENDS. JE REVIENDRAI !

Jack s’enfuit à toutes jambes.

Le robot, qui atteignait une vitesse de pointe de 5km/h grâce aux prodigieux talents de création du professeur Cumulo Nimbus, songea que sa victoire au sprint était assurée.

Il fit moins le malin quand Insolourdo le dépassa en rampant à vitesse très modérée.

— Hé bien, hé bien, jeune Jack. Pourquoi donc nous avoir fui ?

Les diodes de Jack s’alarmèrent. Il était fichu ; les êtres sensoriels se déplaçaient bien trop vite pour lui.

— Désolé ! disait Antoine au Métang. Il n’est vraiment pas méchant.
— Par contre, il est con, renchérissait Ticho.

Antoine attrapa Jack sans ménagement avant de le coincer au sommet de son sac à dos, seul sa tête dépassant de la fermeture éclair.

— Bon ! À partir de maintenant, et que ce soit bien clair, aucun de vous ne quitte le groupe sans prévenir ! Vous avez accepté de m’aider dans ma quête…
— NON, coupa Jack.
— … parfois contre votre gré, concéda rapidement Antoine, mais vous allez arrêter de me ralentir en allant partout par-ci par-là pour draguer ou manger des immeubles, compris ? Tadmorv nous attend. On y va, ensemble et sans foutre le bazar. Si l’un de vous s’éloigne, qu’il s’éloigne à vie ou alors j’utiliserai Keunotor pour le faire déguerpir loin de là.

Les autres acquiescèrent et suivirent le garçon vers la pyramide en pâte à la carbonara.

Le meilleur cuisinier de l’univers, Tadmorv, les y attendait de pied ferme.