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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 21/06/2016 à 23:00
» Dernière mise à jour le 23/06/2016 à 14:50

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Chapitre III : La Confrérie–Partie 1 : Par simple curiosité.
Cassis

Je sortis de la chambre de Wildnis, rassurée. Une semaine entière qu'il était dans le coma, mais selon Patch, son état s'était stabilisé et son réveil ne saurait tarder, ce qui était déjà un miracle en soi. Lorsque nous avions retrouvé le corps de Wildnis, il était vraiment dans un sale état, j'avais même pensé qu'il était mort tant il était carbonisé.

A la défaite des deux légendaires, Eurasc était venu tout nous révéler, sur la victoire de Wildnis bien sûr, mais aussi sur la réel identité de Entei et Suicune. Nous avions tous été très choqués d'apprendre qu'il ne s’agissait ni plus ni moins que de Braise et Pluie.

C'était vrai que nous les avions mis à l'écart après la mort d'Orage, et leur comportement n'aidait pas vraiment leur intégration. Cependant, je m'en voulais de ne pas avoir remarquer la noirceur naissante de leur âme. Qui savait, peut-être que si nous avions tenté de rétablir le contact avec eux, ils seraient encore parmi nous ? Mais c'était inutile de se triturer l'esprit, ils étaient désormais avec Eurasc, si je les croisais à nouveau, je savais que ce serait en temps qu'ennemi.

Cependant, cet expérience était riche en enseignement. Je devais tous faire pour empêcher un cas pareil se reproduire, désormais, je verrais vraiment attention à ce que personne ne fut à l'écart du groupe ; ce serait dommage de gonfler les rangs ennemis de nos propres alliés.

De même, en parlant d'ennemis, le fait qu'Eurasc soit simplement parti après tous ces méfaits, sans donner aucune autre explication, m'avait brusquement plongé dans une colère noire. Qu'est-ce que cela signifiait ? Il venait, il faisait son bordel et il s'enfuyait comme une fleur ?! Nous n'étions vraiment que des pions sans importance pour lui ? Des pions qu'ils pouvaient déplacer comme bon lui semblait, sans ce soucier des conséquences ? Et les centaines de morts qu'il avait provoqué ? Les peuples qu'ils avaient anéantis ? Rien ?!
Et surtout, surtout, l'Orbe ! Pourquoi l'avait-il crée ?! Quel était son véritable but ?!

… non, Artichtote m'avait mise en garde, je ne devais pas me laisser détruire par toutes ses interrogations. Eurasc était notre ennemi juré, c'était clair. En tant que tel, à un moment où un autre, son chemin se dressera à nouveau devant le notre. Et à ce moment là, je le vaincrai, et j'aurais enfin mes réponses.

Pour en revenir à des choses plus ou moins calmes, bien que ce soit officiellement Wildnis qui avait reprit le siège de Maire de Wearl, c'était moi qui avait la réalité du titre entre les mains. Personne n'avait réellement émis d'opposition, les termes de notre marché avec Wildnis étant très clairs. De toute façon, personne ici n'était assez fort pour contester mon autorité.

Avec Wearl, ma région d'Utopia commençait enfin à ressembler à quelque chose. Wearl, la perle du désert ; beaucoup la convoitait, beaucoup s'était briser les os sur sa montagne. Et moi, j'étais celle qui y avait planté son drapeau à son sommet. Nul doute que l'on allait commencer à parler de moi à travers tout Iræ, j'espérais simplement que cela n'allait pas m'apporter trop d'ennemis.

C'était vrai que techniquement, j'étais en guerre contre tout Iræ, mais tant que mon armée n'était pas encore très développée, j'aimerais ne pas affronter plus d'un peuple à la fois ; il fallait rester réaliste sur les chances de réussite.

Et en parlant d'armée, ce n'était pas non plus la joie. Celle que j'avais utilisé pour conquérir Wearl était avant tout celle de Wildnis et surtout, ce n'était pas des guerriers de formation mais juste des Pokémon forcés de combattre sous le joug d'Eurasc. Je n'avais pas franchement le cœur à les séparer de leur village fraîchement reconquit après le cauchemar qu'ils venaient de traverser.

Même si j'étais obligé d'utiliser la Loi d'Or d'Iræ pour conquérir le continent, je ne devais pas oublié que c'était avant tout pour réformer en profondeur le système. Quelle crédibilité aurais-je si je me mettais à abuser d'un système que je prétendais vouloir supprimer ? Je devais avoir une armée, certes, mais je devais surtout avoir une armée libre, qui véhiculât les mêmes valeurs que moi. Et non pas des soldats opprimés souhaitant tout sauf déverser leur sang sur un champ de bataille.

Cependant, pour me consoler du manque d'effectif de mon armée, j'avais pu avoir accès aux coffres de Wearl. Il y avait beaucoup de choses sympas à l'intérieur, notamment ces fameuses Télégems que la Guilde voulait me refourguer en échange de leur allégeance ; comme quoi, j'avais bien fait de refuser leur offre. Les Télégems étant des joyaux permettant de se téléporter d'un point A à un point B lorsqu'ils rentraient en résonance, je pouvais donc désormais rejoindre Lugeni et Herz quand je le voulais, ce qui serait très pratique en cas d'urgence.

Et Wearl avait encore beaucoup à m'offrir. En une semaine, je n'avais même pas encore parcouru un tiers du château. Sans Wildnis pour me guider, j'avais l'impression de me déplacer dans un énorme complexe labyrinthique où les entrées dérobées étaient légions ; seul le plus fou des fous s'y aventurerait à l'aveugle...


____________________

Morflam

… où étais-je ? J'aurais donné bien volontiers un bon vingtième de mon petit-déjeuner pour avoir une réponse précise. J'étais juste rentrée par une porte, puis passée dans un tunnel, avant de pénétrer dans une cave au fond d'un lac souterrain, pour finir dans une cache secrète dissimulée par un puzzle où il fallait remettre des sphères colorées dans l'ordre. Bref, j'avais simplement suivi la route normale, sans trop me disperser !

Mon objectif principal était de retrouver les fameuses délicieuses baies que j'avais goulûment dégustées lors du combat contre les légendaires. Lorsque je disais que je n'avais jamais rien mangé d'aussi fabuleux, je ne mentais pas. Ce goût, cette texture, ce fumet, ce délice,... mmmh ! Rien que d'y penser, j'en tremblais d'excitation !

Et vu que j'étais une Magical Pokégirl usant exclusivement de la Stomach Energy, plus ce que je mangeais était bon et plus j'étais puissante. La Hungry Nova que j'avais invoquée par exemple, elle était phénoménale ! J'avais bien essayé de recommencer l'exploit plus tard, mais impossible de réunir de nouveau l'énergie nécessaire. Il n'y avait que ces baies mystérieuses qui pouvaient me faire atteindre un tel niveau de puissance.

C'était aussi la raison pour laquelle j'étais actuellement complètement perdue dans ce fichu souterrain. J'avais bien semé des petits gâteaux pour retrouver mon chemin, mais je n'avais pas pu résister et je les avais tous engloutis... que celui qui n'avait jamais eut de fringale me jetât la première pierre !

Mais sérieusement, j'étais où exactement, là ? J'avais l'impression d'être dans un sanctuaire super-ancien, avec des grossières peintures rupestres inscrites sur les murs. Non, ce n'était pas vraiment pas très rassurant tout ça. A tous les coups, il devait avoir une tonne de Pokémon Spectre dans mon dos, attendant impatiemment le bon moment pour voler mon énergie vitale, brrrr...

Heureusement, j'avais ma baguette avec moi pour m'éclairer ; bénis soit le type Feu ! Ma flamme était le seul point de repère qui m'évitait de pleurer à plein poumon. Je savais que j'aurais dû insister pour que Belcol-Exion m'accompagnât... ce traître m'avait envoyée sur les roses, prétextant qu'il fallait être dingue pour s'enfoncer dans les souterrains de Wearl !

Je n'arrivais pas à croire qu'il m'avait si lâchement abandonnée, tous ces moments que nous avions passés à fuir des Tsjins sanguinaires ne signifiaient donc rien pour lui ?! Ah, si cet endroit se révélait être ma tombe, il pouvait compter sur moi pour devenir un esprit frappeur qui lui dévorerait tous ses repas sous son nez, ça lui ferait les écailles, nah !

— Et je me donne faim, soupirai-je. Il n'y a rien à se mettre sous la dent ici...

Je pensais honnêtement pouvoir me repérer à l'odorat à travers tout ce bordel, comme lors du combat contre Braise et Pluie où grâce mon nez sensationnel de Magical Pokégirl, j'avais pu pister les fameuses baies que je recherchais actuellement. Je pensais qu'il suffirait que je m'enfonçasse dans le souterrain jusqu'à ce que le fumet des baies me parvînt mais non, j'avais beau humer l'air du mieux que je le pouvais, aucun parfum de délice ne s'engouffrait dans mes narines.

— ...je suis perdue...

Ce n'était plus la peine de se faire d'illusion. Ô cruelle destinée ! Était-ce donc cela le tombeau que me réservait le sort ? Était-ce donc là que mon aventure s'achevait ? Était-ce donc ainsi que le livre de ma vie se conclurait ?

Non ! Cela ne pouvait pas être, j'avais encore tellement de chose à accomplir ! Comme mon rêve le plus cher au monde, celui de goûter aux 7 délices du mondes, les mets les plus exquis jamais créés ! En tant que morfale, je ne pouvais pas mourir avant que ces merveilles n'avaient pas rencontrés mon palais. Enfin, je ne voulais pas mourir après non plus... en y réfléchissant bien, je ne voulais pas mourir tout court, en fait.

Renforcée par mon instinct de vie phénoménale, j’intensifiai la lueur de ma baguette, de façon à pouvoir voir l'intégralité de la pièce où je me trouvais. Jusqu'alors j'économisais mes forces, mais au point où j'en étais, autant donner le tout pour le tout !

Ce fut alors que je remarquai toute l'étrangeté des lieux et qu'un malaise grandissant me fit frissonner. Je l'avais dis pour plaisanter, mais... j'étais vraiment dans un tombeau ! Avec des tombes, des cryptes et tous ! J'évitais très soigneusement de regarder dans les trous, de peur d'y apercevoir quelques ossements peu sympathiques...

Cependant, malgré ma répugnance envers les sépultures mortuaires, force était de constater que l'une d'entre elle attira particulièrement mon attention. L'inverse aurait été encore plus surprenant, aussi. La sépulture en question se trouvait bien au fond, semblant être faîte d'un émeraude extrêmement pur et propre, ce qui la détachait énormément des autres tombes bien plus sales et délabrées.

Néanmoins curieuse, je m'approchais de cette bizarrerie. Pourquoi était-elle immaculée ? Est-ce que quelqu’un s'en occupait en secret ? Et si c'était cela, qui pouvait bien descendre jusqu'ici juste pour polir une tombe ? Et pourquoi celle-là et pas les autres ? Et pourquoi est-ce que je continuais à me poser des questions sans réponses ?

Quoiqu'il en soit, je devais avouer que la sépulture n'était pas dénuée de charme et à y bien y regarder, je pouvais distinguer un blason incrusté dans l'émeraude de l'édifice. On aurait dit une espèce de note de musique en diamant noir croisée avec une épée de quartz brillant.

Je ne savais pas ce qui m'avait piqué, sans doute était-ce ma maudite curiosité qui avait prit le dessus sur moi ; ma main se reprocha et toucha le blason, irrésistiblement attirée par cette beauté atypique. Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque l'emblème s'enfonça dans la sépulture, comme si je venais d'appuyer sur un bouton ! En tout cas, quelle qu'elle fut, cette surprise ne fut rien comparée à celle qui me saisit lorsque brusquement, un terrible tremblement de terre secoua le château dans un fracas indescriptible...


***

Combien de temps étais-je restée ainsi, recroquevillée sur moi-même, priant très très fort pour que le plafond ne me tombât pas sur le crâne ? Je n'en avais strictement aucune idée, mais lorsque enfin, le tremblement cessa, une joie immense m'envahit. Du moins, jusqu'à ce qu'un léger crissement me fit presque faire une crise cardiaque.

— Hiii ! m'écriai-je. U-Un fantôme ?!

Le crissement reprit, tandis que ma panique intensifiait. Dans ma terreur, je trouvais tout de même le courage de jeter un œil aux alentours. Ce fut à ce moment que je compris. Ce bruit, ce crissement... il provenait de la sépulture émeraude ! Et même pire, il était causé par le déplacement d'une pierre, de la pierre séparait l'intérieur et l’extérieur de la tombe ! Et même pire pire, la pierre bougeait comme si quelqu'un à l'intérieur tentait de sortir !

— Gyaaaah ! ne me retins-je plus. C'est vraiment un fantôme véritaaaaable !!

Je ne pouvais plus lâcher la sépulture des yeux. Je ne pouvais plus que constater, horrifiée, le couvercle émeraude de la tombe glisser petit à petit, jusqu'à tomber complètement au sol dans un bruit sourd. Je restais pétrifiée, en sueur, attendant avec impatience et appréhension que quelque chose se passât. Ah, je faisais beaucoup moins la maline à présent ! Si j'avais su, je serais restée dans mon lit ce matin...

— Aaaah...., souffla soudain une voix fluette, j'ai bien dormi...

Soudain, une petite main noire sortie de la tombe, puis, une deuxième, et à sa suite, une tête aux grands yeux bleu, affublée d'une très longue chevelure émeraude flottante qui ressemblait étrangement à une partition de musique.

— Et hop ! fit la créature en sautant de son tombeau.

Instinctivement, je reculai à toute vitesse contre le premier mur qui croisa mon dos. Le revenant avait globalement une forme frêle, féminine, assez petite – pas autant que Cassis cependant – , dont l'allure générale faisait penser à une note de musique. Cette chose n'était pas vraiment inquiétante de part son apparence, cependant, j'avais dans l'idée que quelque chose qui était dans une tombe devrait y rester et ne surtout jamais essayer d'en sortir ! Où irait le monde si les morts bravaient l'interdit ? Pensaient-ils vraiment qu'il y avait assez de nourritures ici pour nourrir à la fois les vivants et les fantômes ? Non mais !

— Alalah ? me remarqua enfin le fantôme. J'ai un invité ?

Je devais cependant avouer que pour un spectre, elle possédait une voix très chantante, presque charmante. Mais je ne devais pas me laisser avoir, le charme pouvait être une arme redoutable et trompeuse ! Et surtout, le petit détail que ni trompait pas, elle avait beau faire sa mignonne, son corps était recouvert de bandages, comme une momie !

— Qu-qui... qui êtes vous ?! parvins-je enfin à prononcer.
— Moi ? pencha t-elle a tête d'un air innocent. Bah je suis un zombiii.
— … !

Et en disant cela, elle leva les bras, mettant encore plus en valeur ses nombreux bandages, comme si je ne les avait pas déjà vu. Malgré son sourire, je manquai soudainement de m’évanouir.

— Alalah ! s'exclama t-elle. Ça ne va pas ? Vous voulez un ver ?

Elle... elle me proposait un verre ? … ah non, pas un verre, un ver. Sans aucune gène, elle plongea son bras dans son tombeau et empoigna un nombre infâmes d'asticots qui gigotaient ignoblement dans sa main.

— Vous allez voir, c'est pas très ragoûtant comme ça, mais on s'y fait très rapidement !

… comment dire non ? Je savais que c'était un sacrilège pour moi de refuser de la nourriture, mais là, c'était au dessus de mes forces ! Je ne voulais plus qu'une chose, partir d'ici le plus vite possible !

La mystérieuse créature s'avança vers moi, dégageant toujours cette aura à la fois effrayante et agréable ; cependant, sa démarche semblait fébrile, hésitante, comme un nouveau-né, et brusquement, elle trébucha sur un caillou.

Elle tomba, évidement, mais ce n'était pas ce qui me fit hurler. Dans sa chute, son corps... son corps s'était totalement disloqué ! Ses bras, ses jambes, et même sa tête était tournée dans un angle impossible !

— Alalah, mes bandages ont encore lâchééé..., ria t-elle comme si de rien n'était.
— …

Ce fut le choc de trop pour moi. Mes muscles se tendirent si brutalement que je fis sans le vouloir un bond de presque un mètre, et sans réfléchir plus d'un instant, je fis demi-tour à toute vitesse. J'étais perdu, je ne savais pas comment faire pour revenir à la surface, mais une chose était sûr : plutôt 10 ans de jeûne que de rester là avec ce zombi !

Mais à mon grand désarroi, pendant ma course, j'entendis subitement des bruits de pas derrière-moi. Effrayée, je me retournai légèrement sans m'arrêter, voyant de ce que je ne voulais absolument pas voir.

— Hiiiiii !! hurlai-je. Ne me suis paaaas !!
— Alalah, je n'avais pas fait autant d'exercices depuis des lustres ! sourit-elle sans effort malgré le fait qu'elle courrait presque aussi vite que moi.


____________________

Roberto-Michel

J'étais un soldat. Je mettais un point d'honneur à exercer mon travail dans la fierté et l'honneur. Je ne savais faire que ça, c'était mon destin, être un subordonné aux ordres d'un supérieur. Cependant, je ne m'en plaignait pas, c'était peut-être dur à croire, mais c'était ainsi que j'éprouvais la plus grande satisfaction dans ma vie, et encore plus lorsque mon supérieur avait lui aussi le sens de l'honneur.

Alors, lorsque Cassis me demanda de me poster sur la plus haute tour de surveillance de Wearl, je n'ai pas bronché une seconde, et j'accueillis l'ordre avec joie. Monter la garde était primordiale, cela pouvait sembler bardant, surtout lorsque rien ne se passait, mais c'était par une garde efficace qu'une guerre pouvait se gagner.

Sans garde, qui donnerait l'alerte lorsqu'un éventuel ennemi attaquerait ? Et sans alerte, comment protéger les populations ne sachant pas se battre de l'envahisseur ? Oui, j'avais nombre de vies entre mes mains, je ne pouvais faillir à mon devoir.

Toutefois, malgré tout mon professionnalisme, je ne savais pas comment réagir à cette situation. Je n'avais jamais vu cela. Pendant une demi-heure entière, sans interruption, le sol c'était mis à trembler, non, je ne savais même plus si on pouvait parler de tremblement de terre à ce niveau là ; c'était un cataclysme.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! hurlèrent plusieurs voix comme une seule.

Brusquement, Cassis, Affienns et Artichtote se bousculèrent à l'entrée de la tour de garde, effarés. Et je pouvais les comprendre. Tous restèrent bouche-bée devant le spectacle qui se dressait devant nous.

Une muraille, une immense muraille dépassant presque la tour que nous occupions, avait poussée du sable, comme par magie. Elle s'étendait à perte de vue, affrontant audacieusement l’horizon.

Impossible. C'était le seul mot qui me venait à l'esprit. Dans quel monde, dans quel univers, une muraille aussi... titanesque pouvait sortir du sable comme par enchantement ?!

Cependant Cassis se ressaisit rapidement et enclencha sa Danse Magnétique ; vivement, elle partit inspecter ce miracle de la nature, à moins que ce ne fut en réalité l'annonce d'un très mauvais présage...