Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Stalhblume de Clafoutis



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 17/06/2016 à 18:49
» Dernière mise à jour le 30/07/2016 à 07:52

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Partie 10 : Château de sable.

Belcol-Exion

 Analyse de la situation ; devant, ennemis à foison, derrière mur. Conclusion : pourquoi étais-je sorti de mon lit ce matin ?

— Allez Belcolinou ! Tu peux le faire ! On croit en toi !

Ah, et il y avait aussi Morflam, affalée au pied du mur. Comment l'oublier ? Apparemment, elle avait utilisé toute son énergie dans ces histoires de transformation en Magical Pokégirl et du coup, ne pouvait plus bouger le moindre muscle. Sauf ceux de la bouche, malheureusement.

— Qu'est-ce que tu fous encore  ?! protestai-je en repoussant un Tsjin-Grahyèna.
— Bah vu que je ne peux rien faire et que tu es le seule à te battre, j'ai décidé de me recycler en pom pom Pokégirl !

Cool, vraiment, il ne manquait plus que ça. Comme si je n'avais pas déjà assez à faire, à tenter de contenir des dizaines de Tsjins en tout genre. Heureusement, la ruelle dans laquelle nous étions était si étroite que les Tsjins étaient obligés de venir m'attaquer par trois maximum.

Je parvenais à les retenir pour l'instant, les Tsjins n'étaient finalement pas très puissants, seul leur nombre était vraiment handicapant, ou épuisant, au choix. Ou les deux. Bah après tout, qui s'en souciait ? On était dans la mouise, point.

J'usais principalement de mes Draco-Rage pour les maintenir à distance, tellement que ma gorge commençait sérieusement à me brûler. En dernier recours, si un Tsjin s'approchait de trop près, je le punissais d'un bon coup de Dracogriffes, mais c'était la même galère, à force de combattre encore et encore, le moindre mouvement faisait hurler mes articulations.

— Morflam, geignis-je, tu vas rester combien de temps dans ton état végétatif ? J'avoue qu'un petit coup de main ne me ferait pas du mal !
— ...mmmh..., en fait, il faudrait que je mange quelque chose ! Je fonctionne à la Stomach Energy moi, par la force de la nourriture !
— Et bien sûr, il n'y a rien à manger ici, sauf peut-être du sable. Tu peux manger du sable ?
— J-Je n'ai rien contre les sablés, mais le sable... euh...
— Hahaha...

J'en étais arrivé à rire des idioties de Morflam, si ça c'était pas le début de la fin. Pendant une seconde, je me demandais si ma dernière heure était venue. Si c'était le cas et bien..., j'en aurai eu, une vie misérable. Finalement, je n'avais rien fait d'extraordinaire, toujours dans l'ombre de quelqu'un. De mon frère au début, puis de l'odieux Carchacrok. Maintenant que j'y pensais, je n'avais jamais réussi à m'imposer, et j'avais fini par sombrer dans la paresse et l'inactivité.
Après tout, à quoi bon faire des efforts, si personne ne nous regardait ? Si quelqu'un faisait toujours mieux que nous ?

— Allez Belcolinou ! cria de nouveau Morflam. Montre leur qui est le dragon ! Tu peux le faire !
— …

… tiens ? Étrangement, après avoir trituré mon esprit, les élucubrations de Morflam ne m'énervaient plus. Et même, ces « encouragements » me donnaient presque du baume au cœur. « Tu peux le faire ». On ne me l'avait jamais dis, ça.

— Yosh ! me décidai-je de jouer le jeu. Je ne suis peut-être pas aussi fort que mon frère, mais je suis seul sur le coup ! Et je ne peux pas décevoir mon public !
— Ouaiis ! hurla Morflam. Vas-y, c'est toi l'patron !!

Je ne savais pas pourquoi, mais mon corps me paraissait beaucoup plus léger désormais. Peut-être parce que j'avais décidé de ne plus prendre la situation au sérieux, malgré sa gravité. C'était dingue ça, en se laissant totalement aller à insouciance, tout semblait tellement... cool !

Alors c'était ça le monde de Morflam ? Ne rien prendre au sérieux, rire absolument de tout, même devant les situations les plus désespérées.... c'était bien plus amusant que je le croyais ! Haha, ils pouvaient venir ces Tsjins , ils allaient voir ce qu'ils allaient voir !

Enivré par ma nouvelle attitude, je me préparais à délivrer une Draco-Rage comme jamais j'en avais lancé... jusqu'à ce que de soudains et terribles hurlements de douleur ne m'interrompissent ; du sang encore chaud gicla brusquement sur mon crâne.

— … je savais que vous étiez là.
— Cassis ?! s'étonna Morflam.
— Vous m'avez fait faire un sacrée détour, s'amusa la Mysdibule. Mais heureusement, les stupides cris de Morflam m'ont bien aidée à vous retrouver !

… euh... oui, d'accord. Mais...

— S-Stalhblume, hésitai-je. Vous... vous êtes recouverte de sang !
— Oui, malheureusement, soupira-t-elle. Mais pas d’inquiétude, ce n'est pas le mien. J'ai dû me débarrasser d'une quantité astronomique de Tsjins pour arriver jusqu'ici...
— Vous... vous avez brisé leur pierre rouge ?!
— Oh ? s'étonna t-elle. Vous saviez comment se débarrasser des Tsjins ? Pourquoi vous vous êtes retrouvez dans cette situation alors ?
— Mais enfin Cassis ! intervint Morflam. Les Tsjins... c'étaient des Pokémon avant ! Ils sont manipulés par Eurasc, on ne peut pas les tuer comme ça !

Bon, Morflam n'était pas très crédible à protester comme ça, clouée au sol ; mais elle avait raison. J'avais moi-même tué un Tsjin, sans le faire exprès. Je me souvenais encore de cette vision de cauchemar. Jamais je ne pourrais l'oublier, jamais je ne recommencerais.

Et Stalhblume... Je regardais derrière-elle. Tous les Tsjins qui nous poursuivaient... tous, absolument tous, réduits à l'état de cadavre. Soudain, je me sentis extrêmement mal à l'aise, et même si Morflam souriait bêtement, je voyais bien qu'elle s'efforçait de faire bonne figure.

— … sinon, qu'est-ce que tu fais par terre, Morflam ? plissa Stalhblume des yeux.
— J'ai utilisé trop de Stomach Energy, désolée.. j'peux plus bouger... hihihi...

Oh ! Un changement de sujet sauvage apparaissait ! C'était le moment où jamais de se sortir de cette situation délicate...

— Alalah Morflam ! soupirai-je exagérément. Tu aurais pu faire attention, franchement !
— Hihihi ! ricana t-elle avec son idiotie habituelle. Je t'ai déjà dis que je n'étais pas très intelligente...
— … vous avez l'air de bien vous entendre, commenta une Stalhblume septique. Donc, Morflam, tu ne peux plus combattre, c'est ça ?
— Si je pouvais manger quelque chose, je serais sur pattes en moins de deux !
— … très bien, conclut notre Présidente. Normalement, je te demanderais de retourner te reposer au camp, mais contre Eurasc, nous aurions besoin de toutes les forces disponibles. Je vais voir si je peux faire quelque chose en route... et en parlant de route, c'est le moment de la prendre.

Sur ses sages paroles, Stalhblume nous tourna le dos et nous demanda de la suivre. Elle... elle marchait entre les cadavres des Tsjins, dans les flaques de sang, sans sourciller. Comment faisait-elle ? Est-ce qu'elle réprimait tous sentiments de dégoût pour ne pas se montrer faible devant nous ? Ou est-ce qu'elle ne ressentait vraiment rien devant ce spectacle morbide ? Je ne pouvais pas le deviner et franchement, ça me faisait très peur.


____________________

Wildnis

 Mon château. Je le revoyais enfin. Situé au centre de Wearl, entre les deux zones résidentielles, encore plus haut que les plus hautes montagnes, encore plus ancien que le désert lui-même. Il était notre fierté à tous, un château comme cela, peu de villages – voire même de villes – pouvaient se targuer d'avoir une telle merveille en leur possession.

Ce château était la véritable perle du désert, notre château. Un château que je comptais bien reprendre, à la sueur de mon front.

— Vous ne comptiez quand même pas y rentrer sans nous, n'est-ce pas ?

La voix de Cassis résonna soudainement. Elle était donc là ? Comme elle n'était pas revenue après avoir réglé l'affaire des Rocs-Boulets, nous avions continuer notre avancée sans elle. Toutefois...

— C-Cassis ?! m'écriai-je. T-Tu es recouverte de sang !
— Vous allez tous me sortir le même refrain ? Oui, c'est du sang, mais ce n'est pas le mien. Mais nous ne sommes pas là pour parler de moi. Désolée de changer de sujet mais personne n'a quelque chose à manger ? C'est pour notre amie Morflam qui en a apparemment besoin pour pouvoir bouger à nouveau...

… comment pouvait-elle rester aussi impassible dans son état ? Visiblement, je n'étais pas le seul à me poser la question ; Affienns, Patch, Artichtote... tous avaient le même regard interloqué que moi. Mais aucun de nous ne semblait vouloir poursuivre sur le sujet, et je le comprenais parfaitement.

— .. tu n'as pas de baies sur toi Patch ? continua Cassis.
— J-J'en ai plus, hésita le Pachirisu. Beaucoup d'entre nous ont été blessé alors...
— Je comprend, la coupa Cassis. Tu as bien fait.
— A manger tu dis ? réfléchis-je. Si ce Eurasc n'a pas trop toucher au château, on doit encore avoir des réserves de nourritures au sous-sol...
— Compris, Morflam y fera un petit détour.

L'odeur de sang qu'émanait Cassis me répugnait franchement, mais d'un autre côté, sans elle, nous serions encore bloqués à l'entrée du village...

— Avant de pénétrer le château, repris Cassis d'un ton plus grave, je dois vous prévenir d'une chose. Eurasc est venu me voir, il veut nous défier. Je ne sais pas en quoi consistera ce défi, mais prévoyez-vous au pire.

Un défi ? Eurasc voulait parier le destin de mon village natal sur un simple défi ? C'était donc tout ce que cela représentait pour lui ? Un jeu ? Tout d'un coup, l'état de Cassis me sortit complètement de l'esprit, au profit de la flamme de la colère. Eurasc se fichait de nous, c'était une évidence.

Toutes ces morts... ces morts... ces morts ! Juste pour un défi ? Sérieusement ?!

— Eurasc..., me retins-je difficilement. Il est à l'intérieur, n'est-ce pas ?
— Sûrement, acquiesça Cassis.
— Dans ce cas, il est temps de reprendre ce qui nous appartient.


***

 Dès que je pénétrai la porte du château, un puissant sentiment de nostalgie m'envahit. Rien n'avait changé. Je reconnaissais cette grande salle de marbre immaculé, ces immenses colonnes imposantes menant à un large escalier central. Mais le plus merveilleux restait ce mystérieux phénomène au centre exact de la pièce. Il y coulait une étonnante cascade dorée, elle semblait sortir du plafond comme par magie, et disparaissait dès qu'elle touchait le sol. J'avais beau vivre ici, je n'avais jamais su percer le secret de cette anomalie de la nature, mais après tout, le mystère avait aussi son charme.

— Félicitations d'être arrivés aussi loin.

Cette voix. Instinctivement, tous mes muscles se tendirent fermement. Cette voix qui provenait de l'être qui m'avait tout pris. Instinctivement, ma colère gronda comme jamais. Cette voix, la voix d'Eurasc.

— Stalhblume vous a déjà parlé de notre marché, mais par convention, je vais l'expliquer à nouveau. Je vais désormais vous proposer un défi, si vous le réussissez, je partirais de ce village, à l'inverse, si vous perdez, votre vie sera perdue.
— … avant toute chose, haussais-je la voix. Je veux savoir... pourquoi... pourquoi vous nous avez tout pris ? Pourquoi nous avoir forcer à détruire des villages entiers ?! Pourquoi nous avoir fait subir à tel calvaire ?! Et surtout... où sont les villageois que vous aviez pris en otage ?! Où sont ma femme et mon enfant ?!

Silence pesant. Je toisais mon adversaire. J'avais honte de me l'avouer, mais il me faisait peur. Une terrible masse de ténèbres et de lumières, une abomination. Je ne pouvais que trembler devant lui. Cependant, ma colère surpassait cette peur, ma rage me donnait la force de supporter sa présence. Peut-être qu'avant, je m'étais écrasé devant lui, mais cette époque était révolue.

— Pourquoi ? souffla profondément Eurasc. C'est simple. Pour toi, Wildnis, roi du désert. Tu es le Maire de Wearl, un village très convoité. Vous êtes puissant, c'est indéniable. Si vous le vouliez, vous auriez déjà conquis le désert dans son intégralité. Avec votre influence, la Loi d'Or aurait pu briller comme jamais. Cependant, vous aviez choisi un chemin bien différent. Au lieu de conquérir, vous vous êtes contenté de votre village, vous vous êtes ramollie, vous avez perdu votre éclat de dirigeant. Cela me peinait énormément de voir un pareil potentiel avachi sur son trône, à passer tout son temps à jouer les gentils maires avec son peuple. Non, il fallait que je change cela, il fallait que je réveille le puissant qui dormait en vous.

J-Je n'étais pas fou, j'entendais bien ce qu'il disait, là ? C'était juste pour ça ?

— Vous pouvez me remerciez, Wildnis. Regardez vous, maintenant. Le regard brillant, conquérant. Je suis fier de voir ce que vous êtes devenu, grâce à moi.

Grâ….

— Grâce à vous ?! hurlais-je. Vous pensez sérieusement ce que vous dîtes ? Grâce à vous ?! Parce que vous pensez vraiment que je vais vous remercier de nous avoir détruits ?! Vous nous aviez forcé à commettre des massacres horribles, infâmes ! Des centaines de Pokémon... morts... par votre faute ! Des suicides... en masse... toujours et encore par votre faute ! Et tout ceux qui sont tombés au combat aujourd'hui... ceux que je n'avais pas pu protéger... tout... tout est de votre faute !
— Wildnis..., tenta de tempérer Affienns.
— … je sais, Affienns. Ce type ne mérite même pas que je m'énerve contre lui. Mais quand je pense que tous ces désastres sont de la faute de ce fou ! Il avait fait tout ça juste parce que mon comportement ne lui convenait pas ?! Mais qui est-il pour se permettre de juger ma vie ?! Oui, j'avais décidé de me contenter de mon village et de ne pas étendre mon influence. Oui, avec ma puissance, j'aurais largement pu conquérir tout le désert et même plus. Mais j'ai encore le droit de décider ce que je veux ! Et ce que je veux, c'est vivre simplement, avec mon peuple, ma famille, en paix  ! Cela ne vous plaît pas ? Et bien tant pis, car vous n'avez absolument aucun droit sur moi !

Eurasc secoua lentement ce qui paraissait être sa tête.

— Je savais que vous alliez réagir comme cela, c'est normal. Mes actions ont réveillé des choses en vous, des choses dont vous n'aviez pas encore conscience. Pour l'instant, vous ne comprenez pas, mais plus tard, vous saisirez le sens de mes actes.
— Arrêtez de prendre cet air supérieur..., grognai-je.
— Cela suffit, s'avança Cassis. On a tous compris que ce type avait un problème, je propose d'arrêter là notre discussion. Eurasc ! s'écria t-elle. Finissons-en. Nous attendons votre défi.
— Oui, acquiesça Eurasc. Finissons-en.

La château se mit subitement à trembler dans son ensemble et, à notre surprise générale, deux étranges vortex – comme des trous noirs – se mirent à tourbillonner énergétiquement devant nous. Nous retînmes tous notre souffle. Et enfin, après une longue minute d'attente insoutenable, deux créatures firent leur apparition, sortant chacune de leur vortex respectif.

La première créature avait tout du félin, ou plus précisément, tout d'un puissant lion.
Son pelage brun brillant nous aveuglait de majesté, et que dire de son visage, semblable à une victorieuse étoile écarlate, qui nous regardait sans cesse de haut ?

J'avais dû mal à clairement identifier la deuxième créature. Comme son congénère, elle se portait sur quatre pattes, et possédait un svelte corps bleu, avec des tâches blanches semblables à des diamants sur son corps. Sur son dos, une épaisse crinière rappelant l'aurore boréale se mouvait vers l'avant. Et sur son front, trônait une grande crête hexagonale bleue.

Toutefois, ces deux créatures possédaient une chose en commun. Au milieu de leur torse se trouvait un objet. Une espèce d'orbe rouge sang qui semblait contenir une terrible explosion sans fin.

— L-L'Orbe !! réagit vivement Cassis.
— L'Orbe à son paroxysme, compléta Eurasc. Voyez son éclat sanguin, c'est la preuve qu'il a totalement fusionné avecle liquide vitale de son hôte, ce qui est un cas très rare. Il me semble que vous étiez en contact avec un certain Carchacrok qui usait lui aussi de l'Orbe. Ce Pokémon n'avait pas su maîtriser pleinement l'Orbe, c'est pourquoi il n'a pas pu attendre la force qu'il désirait. Mais c'était logique et prévisible, ce Carchacrok ne faisait pas parti de la race des dirigeants, il n'avait aucune chance de contrôler un pouvoir aussi noble que l'Orbe.
— … hé... ôtez-moi d'un doute, se crispa Cassis. Dans une précédente discussion, vous m'avez avoué avoir un lien avec l'Orbe. Mais c'est bien plus que ça, n'est-ce pas ? Vous... vous êtes le créateur de l'Orbe !
— C'est exact.

Réponse immédiate. Cassis se crispait de plus en plus, à un tel point que sa rage semblait surpasser la mienne, déjà intense.

— Ha...Hahaha ! ricana fortement Cassis. Vous vous êtes bien fichu de moi, hein ?! Alors c'est vous... c'est à cause de vous que l'école du Roi d'Argent à été détruite ! C'est à cause de vous que j'ai tout perdu !
— Je suis le créateur de l'Orbe, mais je ne suis pas celui qui la partage. Je suis très peiné de voir que ma création tombe aujourd'hui dans les mains de n'importe qui, comme ce Carchacrok. C'est rare, mais lorsque j'ai confié mes Orbes à ce groupe de Pokémon, j'ai fait une erreur.
— … une erreur.. et tu penses pouvoir te dédouaner de ta responsabilité aussi facilement ?!

Deux grondements incroyablement puissants répondirent à Cassis. Visiblement, les deux créatures invoquées par Eurasc n'avaient que faire de nos discours.

— Je n'ai pas à m'expliquer, éluda Eurasc. Concentrez-vous plutôt sur votre défi. Je vous présente Suicune le Pokémon Aurore, et Entei le Pokémon Volcan. Ils seront vos adversaires. Ne les sous-estimez pas, leur puissance dépasse de loin celle de mes Tsjins.
— Ce sont... des Pokémon ? s'étonna Artichtote. Je... je n'en ai jamais entendu parlé !
— Des Pokémon légendaires, reprit Eurasc, bien que ceux-ci possèdent un rang mineur.
— Qu'importe qui ils sont, m'avançai-je. S'ils se dressent entre moi et mon peuple, je les vaincrai !
— Voilà ce que j'aime entendre, sembla sourire Eurasc. Et bien, que votre défi, commence !

Et dans un aveuglant éclat irisé, l'abomination qui nous servait d'interlocuteur disparut sans laisser de trace. Les deux Pokémon, Suicune et Entei s’avancèrent lentement. Leur énergie élémentaire respectif se manifestait royalement à chacun de leur mouvement.
D'énormes trombes d'eaux perforantes tourbillonnaient autour de Suicune, tandis que de violentes éruptions volcaniques détonnaient aléatoirement au travers de la grande salle.

Mon expérience fit hurler mon instinct de survie, ces deux-là étaient véritablement des adversaires redoutables. La moindre erreur serait sans doute fatale. Toutefois, en même temps, il s'agissait également des deux derniers obstacles à notre victoire.

Enivré de cette pensée, toute ma fatigue s'évapora. Je déployais mes ailes, vigoureuses, imposantes. Je préparais mes griffes, tranchantes, impitoyables. C'était l'heure. Tous ceux qui avaient été sacrifiés, tous ceux qui étaient tombés, c'était pour vous aujourd'hui, que je me battais. Moi, Wildnis, le roi du désert, ferais raisonner le glas de la vengeance !