Partie 8 : Wearl, perle de sang.
Brazoro
Enfin un peu d'action ! Alors oui, pour certain, cette bataille signifiait énormément de choses, la lutte pour sa liberté et patati et patata... mais moi, je n'étais pas un natif de Wearl ! Je les comprenais certes, cependant, quelque fut mon niveau de compréhension, je ne pouvais pas partager leur sentiment.
Et en plus dans tout cela, j'avais genre un très très mauvais pressentiment. Ce n'était pas un secret, nous partions ultra-désavantagés et inutiles que je refisse le topo sur notre situation, la saqueuse de morale professionnelle, alias Artichtote, s'en occupait très bien pour nous tous.
— C-C'est de la folie... continuait elle de répéter, o-on est si peu nombreux... et Wearl est si grand... une attaque frontale... zéro chance de réussite... se serait déjà un miracle si on parvient à passer la porte... et encore...
— On a comprit, grognai-je. Mais qu'est-ce qu'on y peut ? Et ce n'est pas toi qui disais que partir perdant c'était déjà perdu ?
— C-Certes, mais il y a une limite à tout...
— … pas à ton pessimiste visiblement..., maugréai-je.
Je savais qu'Artichtote s'inquiétait pour notre bien, mais à quoi bon se morfondre maintenant ? Il était bien trop tard, surtout que la porte principale de Wearl était déjà en vue. Vue qui provoqua d'ailleurs chez Artichtote une espèce de mini-crise cardiaque, heureusement, je reculai à temps afin d'éviter qu'elle ne s’évanouît sur moi.
Le seul point positif dans tout ça, c'était que l'armée de Wildnis était sur-motivée, entre eux et Artichtote, c'était le jour et la nuit. Je voyais bien dans leur regard qu'ils seraient prêt à se battre jusqu'au dernier souffle. … en y repensant, j'étais un peu comme ça à l'époque contre Carchacrok ; me battre, toujours et encore, malgré ma faiblesse. Comment pourrais-je blâmer ces Pokémon de ressentir les même sentiments que moi jadis ?
Mais étrangement, je n'arrivais pas à retrouver le même état d'esprit que contre Carchacrok actuellement. Peut-être que je ne me sentais pas suffisamment concentré par l'enjeu du combat ? Peut-être que le pessimisme d'Artichtote avait déteint sur moi ? … mouais. En espérant que lorsque je me retrouverais dans le feu de l'action, mon instinct de guerrier aurait refait surface.
— C-C'est trop calme, geignit Artichtote qui venait de se reprendre connaissance. Ce n'est pas normal d'être arriver aussi loin sans avoir rencontrer le moindre ennemi ! Olalah, ça sens le coup fourré... mais personne ne m'écoute...
Cette fois-ci, sa remarque éveilla mes sens. Elle avait raison, nous étions juste devant l'énorme porte en bois de Wearl, si haute qu'elle dépassait même la montagne. Plusieurs de nos Pokémon tentaient déjà de la forcer à l'aide de leur capacité les plus puissantes. Mais soyons honnête, qui laisserait sa porte sans défense ? Même un novice en stratégie comme moi savait que c'était impossible. Sauf si...
— … ?
Soudain, quelque chose me choqua : je commençais à voir les choses étrangement en rouge, sans aucune métaphore, je voyais vraiment les choses en rouge. Curieux, je levais par réflexe les yeux au ciel et là...
— … !! A-Artichtote ! T-Tu vois ce que je vois ?!
Aucune réponse. Ah je crois qu'elle l'avait vu, elle aussi, ce qui expliquait pourquoi elle avait refait une mini-crise cardiaque. Et cette fois, je comprenais pourquoi.
Une énorme boule de feu, le genre qu'on espérait jamais voir de son vivant – et dans sa mort aussi j'imagine – qui surplombait totalement notre armé entière. Ce n'était même pas la peine de penser à fuir, l'explosion à l'impact nous rattraperait à coup sûr...
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Wildnis
Foncer tête baissée n'était pas une bonne idée ; à froid, c'était l'évidence même. Et nous payions déjà les conséquences, cette gigantesque boule de feu venue du ciel s'apprêtait à décimer notre armée entière ! Nous nous étions fait avoir comme des bleus, comment avions-nous tomber dans un piège aussi évident ?
Ce Eurasc avait su cultiver la panique chez Cassis, la forçant ainsi à agir sans réfléchir, pour mieux la piéger, stratégie de base, mais qui avait porté ses fruits. Cependant, s'il pensait nous annihiler avec ceci, il se trompait lourdement !
— World of Sand !
D'un coup d'un seul, je pris le contrôle de tout le sable à proximité, autant dire que dans un désert, ce n'était pas cela qui manquait ! Je dirigeais ensuite cette gargantuesque masse dorée vers le ciel, tel un bouclier, entre nous et la fulminante sphère de feu.
Le contact entre les deux forces de la nature fut rude, bien plus de ce que je ne l'imaginais, mais mon bouclier de sable tint bon ; les vibrations provoqués furent tomber plusieurs de nos Pokémon, mais ce n'était que superficiel, bientôt, ils se remirent sur leur pattes, bien décidé à se venger.
— Alors ton Zehnte peut aussi servir à ça, souffla Cassis.
— The World of Sand me permet d'avoir le plein contrôle du sable, souris-je. L'on ne me surnomme pas le roi du désert pour rien !
Certes, ce titre était mis à mal à cause de ce Eurasc, mais si par miracle... non, je ne devais pas déjà faire appel au miracle. Je vaincrai Eurasc, je devais le croire.
— En tout cas, sourit à son tour Cassis, ce qui ne tue pas rend plus fort...
Je plissai les yeux, interloqué. Que voulait-elle dire par là ? Cassis tourna alors simplement la tête, vers la porte ; je pouffai. L'énorme porte de Wearl... était en feu. Je vois, la sphère enflammée qui avait été censée nous détruire nous avait en fait aidé.
— En avant, s'avança Cassis. Nous avons tous les deux une revanche à prendre !
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Belcol-Exion
Non, décidément, quelque chose n'allait pas. Haha, il ne fallait pas être un génie pour deviner ça, qu'est-ce qui allait dans cette situation où des dizaines de Poké-zombies – ou Tsjins de leur petit nom – enrobés d'une aura mêlant ténèbres et lumières nous agressaient sans discontinuer ?
Mais parmi la folie ambiante, c'était le comportement de Morflam qui me gênait le plus. A chaque fois que je m'apprêtais à viser le pierre rouge d'un Tsjin, l'une de ses flammes me heurtait « par incident ». Une fois, ça allait, mais neuf fois de suite, ça commençait à faire beaucoup. Je commençais sérieusement à croire qu'elle m'entravait volontairement...
Morflam... ce n'était pas vraiment l'un des nôtres en fait. Elle était là pour la Guilde, dans le but à semi-avoué d'espionner Stalhblume. Qui savait ce qu'elle avait derrière la tête ? Peut-être avait-elle reçu des ordres de ses supérieurs afin de gêner notre progression ?
Mais je n'avais pas le temps de réfléchir à ces trucs politiques ; ma vie était en jeu, là ! Les coups de griffes, les boulet rocheux, les crocs assassins, tout cela tournoyait autour de moi avec la volonté non-dissimulé de me réduire en bouillie ! Tant pis, je réglerais mes comptes avec Morflam plus tard, mais maintenant que je savais qu'elle était louche, je n'allais plus la laisser m'embarrasser !
Je le sentais, son regard fixé sur moi, surveillant chacun de mes mouvements. Je souris. J'espère qu'elle avait une bonne vue pour ce qui allait suivre !
Je verrouillai mon attention sur un Tsjin-Grahyèna – qui au passage commençait énormément à m'énerver à force de ma harceler de sa Mâchouille. Vélocement, je fonçais sur lui, la griffe à l’affût ; comme je le prévoyais, Morflam réagit vivement. Brusquement, je m'arrêtais en pleine course, tournoyai sur moi même en crachant un camouflage de Draco-Rage, et sans attendre, je m'enterrai vivement d'un Tunnel furtif, et je ressortis vivement derrière ma proie.
Pour sûr, Morflam n'avait rien vu venir, ni même ce Tsjin-Grahyèna en fait. La pierre rouge du Tsjin était en face de moi, et cette fois-ci, rien n'y personne ne pourrait m'empêcher de l'anéantir ! Avec le sentiment du devoir accomplie, ma griffe de dragon transperça allégrement la pierre écarlate, qui explosa dans un éclat proportionnel à ma joie.
— Enfin ! m'écriai-je.
Mais la réalité me rattrapa subitement. Tout d'un coup, la masse mêlant ténèbres et lumières du Tsjin fut comme aspirée par les restes de la pierre rouge avant d'exploser brusquement. Heureusement j'avais reculé à temps ! L'explosion était certes petite, mais à en juger par le cratère tout propre qu'elle avait creusé, elle cachait bien son jeu...
— …. que... ?
Et je n'étais pas au bout de mes surprises. Dans la foulée, le Tsjin-Grahyèna – qui était visiblement redevenu un simple Grahyèna – se mit à parler, alors que la totalité des autres Tsjins restait fermement silencieux.
— … où... où suis-je ?!
… devais-je répondre ? … euh... peut-être, sûrement même, mais la situation me dépassait tellement que rien ne sortait de ma bouche. Par miracle, les autres Tsjins avait reculé et restaient immobiles depuis que j'avais explosé la pierre rouge, me laissant un peu de répit, mais je n'étais pas totalement rassuré pour autant.
— Gnn !!
Tout d'un coup, le Grahyèna se figea dans une expression d'incompréhension et de douleur intense. Il commença par trembler légèrement, avant de tomber au sol, pour finir assailli par de violents spasmes.
— Q-Qu'est-ce qu'il m'arrive ?! réussit-il difficilement à prononcer.
Ma patte recula d'elle-même, instinctivement. Le Grahyèna se mit à hurler, un cri terrible qui résonna dans tout Wearl et qui, surtout, saisit violemment mon cœur. Pendant cette plainte affreuse, le corps du Grahyèna se mit littéralement à se décomposer sur place. Ses poils noirs ébène perdirent de leur éclat, avant de lamentablement s'échouer au sol. Sa peau prit une teinte de plus en plus obscure, avant de tomber par petits bouts, dévoilant les organes encore à vifs de la hyène, organes qui, désormais sans accroche, s'écrasèrent au sol, encore reliés par des artères. Son corps devint progressivement rachitique, tel un squelette, et se rapetissa, comme si on propre poids semblait mille fois trop lourd pour ses os.
Le pire dans tout cela, c'était que le Grahyèna était encore vivant. Il hurlait, hurlait, hurlait. Il ne pouvait que constater sa fin imminente. Il voyait son corps pourrir, il voyait ses organes tomber, il le voyait. Mais il ne pouvait rien à faire.
Et enfin, après une agonie qui sembla interminable, la hyène poussa sa dernière lamentation, comme une délivrance.
Je ne pouvais que me retenir de vomir devant un spectacle pareil. C'était... C'était moi qui avait fait ça ? Ohé, c'était une blague, hein ? Oui, je voulais me débarrasser de ce Grahyèna, c'était un ennemi qui en voulait à ma vie ! Oui, je voulais m'en débarrasser mais... pas comme ça ! C'était juste... trop cruel !
— … !
Soudain, je reçu comme une illumination. Morflam. Elle m'empêchait de détruire la pierre des Tsjins jusqu'à présent. Et si c'était simplement pour... m'éviter ce spectacle ?
— … il... il avait raison..., marmonna justement la Roussil. Si on détruit la gemme... les Tsjins meurt de façon horrible...
— … tu le savais ? lui demandai-je en sachant très bien la réponse.
Elle hocha la tête.
— L-Les Tsjins... se sont d'anciens Pokémon, expliqua t-elle. Tu as entendu ce Eurasc, n'est-ce pas ? Des Pokémon qu'il a « amélioré » selon ses propres dires. Des Pokémon qui n'avaient rien demandé...
— … comme ce Grahyèna...
— … oui. D-Désolée, je ne voulais pas que tu détruises les gemmes alors je t'ai volontairement gêné et...
— J'avais deviné, soupirai-je. Mais pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ? Si tu me l'avais dis je n'aurais jamais... fait ça !
Morflam pinça ses lèvres, très embarrassée. Elle savait des choses, c'était certain. Toutefois, la pause était finie. Comme un seul Pokémon, les autres Tsjins se remirent à l'assaut, toujours aussi violents qu'au début.
Cependant, je ne pouvais plus me concentrer sur le combat. Le seul moyen de tuer ces créatures étaient de briser leur pierre rouge. Mais si l'on brisait la pierre, ces créatures, ces Pokémon innocents transformés en monstre, mourraient d'une façon infâme.
Ce spectacle atroce, la mort de ce Grahyèna, son râle de détresse impuissante, je ne voulais plus jamais le revoir. Tout d'un coup, ma volonté de me battre se retrouva anéanti. Les dizaines et les dizaines de Tsjins se bousculaient pour être le premier à me déchiqueter ; je me défendais du mieux que je le pouvais. Mais je ne faisais que ça. Me défendre, me défendre. Bientôt, mes écailles s’épuiseraient, ma garde éclaterait, et je serais sans défense. Mais même, jamais je ne pourrais me résoudre à reprendre l'attaque, sachant ce qui allait arriver à mes victimes.
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Cassis
Un massacre, un véritable massacre. La porte que nous avions franchie ne menait pas simplement à Wearl, mais à une armée de Tsjins qui n'attendait plus que nous ; une armée diablement organisée, contrairement à la notre. En avant garde, un véritable mur de Tsjins-Gravalanch qui non seulement bloquait notre progression, mais protégeait également toutes une rangée d'attaquant à distance qui se faisait bien plaisir de nous mitrailler de diverses projectiles – rocheux principalement – sans discontinuer. Et mitrailler était un faible mot, il y avait tellement de rochers meurtriers qui nous pleuvaient dessus que le ciel nocturne étaient presque invisible.
Avec Wildnis, nous faisions de notre mieux pour limiter les dégâts, mais nous n'étions que deux à protéger plus de 250 Pokémon complètement désorganisés qui fonçaient dans le tas sans réfléchir, parfois même en se gênant entre eux. Je ne savais combien des nôtres étaient déjà tombés, mais je n'en doutais pas une seconde que le nombre était terrifiant.
Finalement, voyant bien que la situation était désespérée, je décidais de jouer la carte du tout pour le tout. Ces Tsjins-Gravalanch ne constituaient pas une défense insurmontable pour moi et ma mâchoire d'acier, je pourrais foncer dedans et créer une petite brèche rien que pour moi. L'avantage, c'était que je pourrais avancer dans Wearl, l’inconvénient, c'était que je serais seule ; et avancer seule dans cette ruche d'ennemis était tout simplement de la folie. Mais après tout, on disait que j'étais folle, n'est-ce pas ?
— Wildnis ! le prévins-je. On ne gagnera rien à rester ici, je vais faire une percée et tenter de régler le problème de l'intérieur. Pendant ce temps, protège nos troupes du mieux que tu le peux !
Je l'entendis protester, évidemment, mais j'avais déjà pris ma décision. Après un appui ferme sur le sol, je fusais telle une missile vers les Tsjins-Gravalanch. Ils avaient beau augmenter leur défense du mieux qu'ils le pouvaient, ma Tête de Fer les transperça comme du beurre, et en un instant je me trouvais derrière l'épaisse ligne défensive.
Un sourire m'échappa. Derrière les dizaines de Gravalanch se trouvait... encore plus de Tsjins-Rhinastoc concentrer à produire le maximum de Roc-Boulet qu'il le pouvait, avant de les envoyer sur mes camarades à l'entrée. Bon, si je parvenais à tous les mettre K-O, la pluie rocheuse que subissait mon armée serait de l'histoire ancienne.
Cependant, c'était plus facile à dire qu'à faire. Les Tsjins-Rhinastoc en eux-même ne présentaient aucune difficulté majeur – mise à part leur carapace naturellement résistante –, cependant, Eurasc avait tout prévu. Dès que j'avais transpercé le mur de Gravalanch, une armada de Tsjins-Sablaireau posa leur regard sur moi. Il devait en avoir presque une centaine.
… à bien y réfléchir, je me demandais sérieusement combien de Pokémon possédait Eurasc. Des dizaines de Gravalanch, encore plus de Rhinastoc, et maintenant une centaine de Sablaireau ; c'était beaucoup. Et nous n'étions qu'à l'entrée de Wearl.
Enfin, je n'étais pas douée pour réfléchir sur les chiffres et les statistiques, je préférais laisser ça à Artichtote. Si je voyais des ennemis, je les anéantissais, point. Qu'ils furent seuls, dix ou mille, je n'en avais cure.
Ma mâchoire s'en donna à cœur joie. Je m'en était rapidement rendu compte, les Tsjins ne possédaient aucun jugement, ils étaient programmés pour attaquer d'une façon bien précise et ils suivaient toujours le même schéma offensif s'en jamais s'en écarter. Pour quelqu'un d'expérimentée comme moi, éviter les assauts étaient d'une facilité effarante.
Il y avait juste deux problèmes. Premièrement, leur surnombre évident et deuxièmement, j'avais beau les mordre à la tête, éclater ma mâchoire sur le dos ou briser leurs articulations, ils se relevaient toujours, comme des morts-vivants.
Tout cela me faisait perdre du temps ; un temps précieux car pendant que je faisais mumuse avec ces blaireaux, mes camarades se faisaient mitrailler de Roc-Boulets surpuissants. Je devais rapidement trouver une solution. Ces trucs devaient certainement avoir un point faible, assurément, rien dans ce monde n'était indestructible ! Je me mis alors à analyser chacun de mes adversaires, leur peau, leur épine, leur visage, leur ventre...
— …
Tiens ? Sur leur vendre justement, il y avait une espèce de gemme écarlate, bien dissimulé sous le nuage de ténèbres et lumières propre aux Tsjins. Je me maudissais de ne pas l'avoir vu plus tôt, sans attendre une seconde je la brisais d'un violent coup de mâchoire.
Tout d'un coup, le nuage de ténèbres et lumières fut comme aspiré par les fragments de la gemme, avant d'exploser, purement et simplement.
— Bonne pioche, souriais-je.
— … hein... ?
Je plissais automatiquement les sourcils. Je rêvais où ce Sablaireau venait de parler ?
— … tu as dis quelque chose ? lâchai-je.
— … où suis... AAH !
Subitement, le Sablaireau se mit à hurler d'une voix tonitruante. Sans que je ne le compris pourquoi, son corps se mit à pourrir sous mes yeux, du sang giclait hors de ses orbites, sa peau tombait d'elle-même, ses organes se rependaient au sol... et il mourut.
C'était donc cela qui se passait lorsque l'on brisait la gemme d'un Tsjin ? Il mourrait sur le coup ? Intéressant. Soudain je me rappelais d'une phrase d'Eurasc, il avait dit que ses Tsjins étaient des Pokémon normaux avant, non ? Donc, ce Sablaireau était aussi une victime de Eurasc.
… et alors ? C'était peut-être une victime, il agissait peut-être sans le savoir, en étant manipulé par Eurasc, mais en l'état des choses, il était mon ennemi. Je ne devais pas montrer de la pitié pour des ennemis, surtout si la vie de mes alliés étaient en jeu.
Un sourire s'étira de nouveau sur mes lèvres. Maintenant, je connaissais le point faible des Tsjins. Sans tarder, je fusais, une, puis trois, puis dix... de plus en plus de gemmes furent anéantie par ma mâchoire. A chaque fois, un cri épouvantable résonnait, à chaque fois, l'ancien Tsjin connut une atroce fin sanglante. J'en avait tellement tué que le sang de mes ennemis me recouvrait totalement.
Mais je ne m'arrêtais pas, je ne devais pas m'arrêter. Le cœur d'acier, j'ignorai totalement les plaintes et continuai mon massacre.