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Elementary Corp. ~ Les aventures de la famille Milvard de Takie du désert



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Informations

» Auteur : Takie du désert - Voir le profil
» Créé le 29/05/2016 à 00:01
» Dernière mise à jour le 10/03/2018 à 03:12

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Présence d'armes   Région inventée

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Après le Choc
« - Hé ! Hé réveille-toi s’pèce de Ronflex baveux !

Un dresseur d’une quarantaine d’année poussait du coude la silhouette affalée d’un jeune homme au milieu de systèmes électroniques complexes et d’écrans clignotants, donnant un air de discothèque à la pièce. Puis soudainement, le jeune homme endormi bondit comme s’il s’était fait piqué par un Dardargnan.

- Hein ? Quoi ? Qu’est-ce-qui se passe ? Une éclosion ? Flash, où est Flash ? »

Le dénommé Flash -un Raichu un peu grassouillet- sauta à son tour en chargeant ses joues d’électricité pour atterrir dans les bras du jeune homme. Ce dernier était grand et mince et portait une longue chevelure rousse et parfaitement lisse. Ses lunettes électroniques étaient de travers sur son visage et les touches d’un clavier étaient à moitié imprimées sur sa joue. Le dresseur essuya la salive qui s’échappait d’un coin de sa bouche avec un air de dégoût et observa autour de lui. L’homme qui l’avait réveillé était retourné dans une salle mitoyenne et vaquait à ses occupations en sifflotant. Zarod s’étira prestement et sautilla sur place avec énergie.

« - Aaah ! J’ai tapé le plus gros somme de l’année ! J’suis à fond pour au moins une semaine sans dormir là !

Le Raichu qui avait été obligé de sauter des genoux de son dresseur quand celui-ci s’était levé approuva avec excitation et bondit autour de Zarod comme un éclair.

- Bon sang qu’ça fait du bien ! Merci d’mavoir réveillé chef !

Le chef en question émit un grognement avant de rétorquer :

- Ouai, si t’étais pas aussi bon comme Eleveur y aurait longtemps que la milice t’aurait amené faire un tour chez les No-Castes, c’est moi qui te le dit ! »

Zarod se mit à rire et se jeta sur sa chaise roulante, passant la tête par l’embrasure de la porte pour répondre d’une voix énergique :

- Ah mais je suis le meilleur, vous l’savez bien ! Vous vous souvenez de l’autre stagiaire qu’on avait eu la dernière fois ? Trash, Tratch, Trath… brej j’sais plus trop, un truc du genre ! Il s’est carrément fait mettre K.O par un p’tit Statitik à peine sorti de l’œuf ! Bon en même temps ces bestioles peuvent envoyer du lourd quand elles s’y mettent, mais quand même ! Il était vraiment pas doué celui-là, alors que moi ! Ah ah, pour les Pokémons Electriques vous ne trouverez pas mieux, c’est moi qui vous le dit ! Hier encore j’ai réussi à ... »

Les mots s’échappaient beaucoup trop rapidement de sa bouche et son débit de parole était à la limite du supportable. Mais Zarod Milvard parlait quasiment tout seul, car son supérieur, de son bureau, ne l’écoutait que d’une oreille distraite , ponctuant le récit de son employé de « Mhh, Ah ! Ah bon ? » qu’il lançait un peu au hasard. Il fallait dire que le jeune dresseur était bavard, beaucoup trop bavard et hyperactif aussi. Il était impossible de rester avec lui dans la même pièce plus d’une heure, c’était à vous rendre fou. D’ailleurs dans la salle d’à côté, Zarod ne cessait de bouger, sautiller, rouler sur sa chaise, taper sur ses écrans, se lever, parler à Flash ou chanter et ce en l'espace d'une minute. C’était une véritable pile électrique, qui semblait être un gamin dans un corps d’homme.

« - Oh ! Chef Thorno, chef Thorno !! Elle a réussi ! Ma belle Vendetta a poussé son œuf à éclore !! Il éclot ! Il éclot, CHEEFF !

- Hé ça va, ça va j’arrive ! »

Le dresseur le plus âgé se dépêcha de passer de sa salle à celle de son acolyte, manquant de s'étaler à cause des fils électriques qui jonchaient le sol. Les sourcils froncés, le directeur de l’Elevage posa ses yeux bleus sur une belle Luxray allongée dans une grande couveuse douillette et frémissante d’énergie électrique. Entre ses pattes un œuf tacheté se fissurait doucement mais sûrement. Zarod était comme une tornade autour de son Pokémon lion.

« Oh ma Vendetta c’est bien, tu vas voir ton Lixy va être en parfaite santé c’est du beau travail. Attends je vais mesurer ça et Flash, prend moi le machin là-bas, nan pas celui-là ! Oui voilà, alors voyons voir… »

Le jeune Eleveur aux cheveux rouges ne prêtait aucune attention à Thorno qui venait de passer sa porte et observait quelques peu étonné la scène :

« Mais c’est impossible… l’œuf a été découvert il n’y a même pas trois jours… »

Mais l’œuf en question semblait prouver le contraire, car une décharge électrique acheva de briser la coque fissurée. Un petit Lixy au regard vif sortit la tête, éparpillant des morceaux de coquille tout autour de lui. Zarod avait enfilé des gants clignotant, fruits de son invention- et saisit le nouveau-né entre ses mains fines, apaisant les grognements de son Pokémon d’une voix énergique :

« Doucement Vendetta ! Je vais te le rendre, il faut juste que je le pèse et que je vérifie qu’il n’ait pas de problèmes. Tu veux bien ? Voilà, c’est bien ma fille. Tu as une idée de nom peut-être, ou tu préfères attendre qu’un dresseur le nomme ? Non, ne râle pas s’il-te-plaît et puis tu sais que… »

Le jeune Eleveur continuait de parler à son Pokémon tout en ébouriffant le poil du petit Lixy. Il le mesura à l’aide d’un hologramme métrique qu’il dirigeait avec ses doigts, prit son poids et nota ses caractéristiques physiques sur l’un de ses nombreux écrans avant de le rendre à sa mère. Pendant ce temps, Thorno se grattait la tête d’un air penaud, adossé contre la porte de métal.

« Bon. Félicitations Zarod, t’es vraiment le meilleur avec le type Electrique, y a pas à dire, finit par dire le chef de l'Elevage.

Le jeune roux lui adressa un sourire éclatant :

- Hé hé, je sais bien ! Mais je vous l’avais dit, hein ! Je pressens un truc moi avec ces petites créatures surexcitées. Je dois avoir des gênes de Pichu ou de Voltali. D’ailleurs la dernière fois on m’a dit que… »

Mais son supérieur ne l’écoutait déjà plus, ayant levé les yeux au ciel avec un petit soupir, il était retourné dans son bureau. C’était lui qui était de garde cette nuit, alors il ne valait mieux pas s’épuiser à écouter le jeune à lunettes. Mais malgré tout il était content d’avoir embauché Zarod et était capable de subir l’énergie étouffante du jeune Milvard ainsi que ses bavardages incessants pour d’aussi bons résultats. Ce petit avait véritablement un don avec les Pokémons Electriques, au moins tout autant que pour ses inventions. Qui aurait cru que le second fils du Commandant Milvard se spécialiserait dans ce type alors qu’il avait grandi aux côtés de Pokémons aquatiques ?

« Bon j’vous laisse chef, il ne faut pas déranger Vendetta et l’petit. Elle va s’occuper de lui pour ce soir, il n’y aura aucun problème, j’ai tout sécurisé. De toute façon j’ai branché ma caméra sur ma tablette, en cas de soucis je serai là en moins de cinq minutes ! Ah n’oubliez pas de jeter un coup d’œil aux deux Statitik, ils ont tendance à se chamailler et à faire sauter le courant. Pensez aussi à…

Le vieux dresseur tapa du poing sur la table avec un énième soupir exaspéré :

- Au revoir Zarod ! dit-il en insistant sur les deux premiers mots.

Le jeune homme à la chevelure rousse agita frénétiquement la main en même temps que le Raichu à ses pieds :

- R’voir chef ! »

Le chef en question lui lança un regard mauvais tout en maugréant :

- Au revoir chef, au revoir chef. On se demande bien qui est le chef ici… »

Flash et Zarod disparurent de sa vue en quelques secondes. Les deux compagnons sortirent de « l’Elevage High Tech, chez Thorno » en courant. Le jeune Eleveur saisit un casque, et lança de petites lunettes jaunes à Flash, lequel les saisit au vol et les plaça sur ses yeux. Zarod enfourcha une sorte de moto sans roue. L’engin avait à la place de ces dernières des espèces de canons qui s’illuminèrent lorsque le contact fut mis. La moto s’éleva dans les airs tandis que le Raichu grimpait devant son dresseur, sur un petit siège qui semblait lui être destiné. Entre les deux bras fins de Zarod, Flash posa ses deux pattes avant sur un tableau digital et fit jaillir des éclairs de son corps. La moto fila à toute allure à quelques mètres au-dessus du sol, en direction du quartier résidentiel.



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Monsieur Milvard attira à lui une chaise roulante aux couleurs criardes et fluorescentes et s’y assit, se tenant le plus proche possible du lit. Au milieu des couvertures se tenait Vake : son visage était encore baigné de larmes et ses épaules tressaillaient de temps en temps sous l’impulsion d’un sanglot, mais la proximité de Forban avait balayé d’un seul coup la souffrance pour laisser place à un intense soulagement. Et même si son père n’avait pas assisté à ces retrouvailles, l’état de son fils était assez compréhensible pour lui laisser quelques minutes de calme. Après ces instants de silence, le Commandant de la Marine Kyogre posa une main large et calleuse sur l’épaule fine de son quatrième fils. Les yeux bleus du vieux dresseur s’enfoncèrent dans les pupilles vertes et encore larmoyantes du jeune roux :

« - Vake, commença-t-il d’une voix douce et grave, je veux que tu m’expliques précisément et avec le plus de détails possibles ce qui s’est passé. Qui t’as fait ça ?

La main du grand marin remonta de l’épaule de l’adolescent jusqu’à son œil et son front, noirs d’ecchymoses, effleurant la peau du jeune dresseur -celle-ci étant aussi brûlante que celle du marin était fraîche. Ce dernier s’imposait un calme placide et respirait lentement. Mais sa mâchoire était serrée et ses muscles contractés : une rage profonde et sourde criait vengeance à l’intérieur. Voir son fils dans cet état, autant sur le plan physique que psychologique était la pire des déchirures pour un père. Mais réagir sous l’impulsion de la colère n’était pas la solution, le militaire le savait, aussi s’efforça-t-il de paraître plus calme que l’eau d’un lac pendant que son fils retraçait avec difficulté les événements depuis qu’il était rentré de l’Académie.

Dans l’embrasure de la porte se tenait Soros. Le jeune garçon avait fait un crochet par sa chambre pour y déposer sa large pochette de dessin tandis que son père était monté directement à l’étage. Mais l’enfant ouvrit de grands yeux ronds en découvrant le visage de son frère aîné. Vake était casse-cou et cherchait souvent les ennuis... ses entraînements de boxes lui avaient déjà valu quelques yeux gonflés et lèvres fendues… mais c’était sans commune mesure avec ce qu’on lui avait fait aujourd’hui. Sentant une tension étrange monter dans sa gorge Soros voulut parler, mais le regard de Shadan l’en empêcha. Il avait peur et n’arrivait pas à comprendre pourquoi… Ou plutôt si, il savait pourquoi, parce qu’il ne comprenait pas cette situation et que la tension palpable dans la pièce l’inquiétait. Il n’avait jamais vu son père aussi sérieux et inquiet de toute sa vie. Il n’avait jamais vu Vake le visage aussi meurtri et la voix aussi tremblante, serrant entre ses bras Forban comme si ce dernier pouvait lui être arraché à tout moment. Il n’avait jamais vu non plus autant de pitié et de tristesse dans le regard de Shadan, habituellement si souriante. Sa sœur était en temps normal une bouffée de joie, elle était celle qui était capable d’arracher un sourire et même un rire à n’importe qui et dans n’importe quelle situation… mais pas dans celle-là visiblement.

C’était la vision d’un enfant qui entrait à peine dans l’adolescence et qui commençait à voir les faiblesses et l’incapacité de ses héros et de ses protecteurs. C’était comme si les masques tombaient un à un sur le sol en se fissurant violemment. C’était lui qui pleurait normalement, c’était lui qui avait peur, pas son père, pas son frère ou sa sœur. Les voir dans cet état l’inquiétait plus que toute autre chose, mais il ne dit rien. Il écoutait ce que son frère avait à dire, il écoutait les raisons de cette situation si effrayante pour le garçon. Et pendant que son grand frère parlait, le petit dresseur se blottit contre Njörd -à défaut d’avoir les bras rassurants de son père- serrant lui-même Coffee entre ses bras minces. L’Aligatueur se pressa autour de lui en protecteur pendant que toute l’attention était portée aux paroles de Vake.

Ce dernier tentait de résumer tout ce qui s’était passé, mais il était encore sous le choc et devait parfois s’arrêter pour attendre que ses bras ne tremblent plus ou que sa gorge ne soit plus serrée. Face à lui, son père faisait en sorte de se concentrer sur le récit. Il était habitué aux rapports clairs et précis de l’armée, aussi se perdait-il parfois dans des détails sans importance que mentionnait son fils ; mais ce n’était pas grave, il préférait de loin avoir trop d’informations que pas assez. Derrière eux, Shadan observait avec attention la petite carte métallique que son père avait trouvé sur la table, non sans écouter ce que Vake disait. Elementary Corporation… Elle avait l’impression d’en avoir déjà entendu parler… mais où ? Un bruit au rez-de chaussée informa le petit groupe que quelqu'un venait d'entrer dans la maison.



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« - 198, 199, 200, 201 !

Un jeune dresseur à l’uniforme rouge et jaune comptait à voix haute, criant par-dessus le boucan infernal que faisaient une quinzaine de gars -et d'une ou deux filles perdues au milieu- entre vingt et trente ans. Celui qui semblait être le plus âgé du groupe interrompit le décompte, son téléphone dernier cri à la main pour s’écrier :

- Plus que dix secondes !

Le groupe s’échauffa encore plus au milieu des rires et de l’agitation, certains encourageant et d’autres huant. L’une d’entre eux jeta un coup d’œil à l’horloge qui surgissait en hologramme du téléphone d’un de ses compagnons et se brisa la voix pour lancer :

- Allez Milvard, bouge-toi mon vieux !

- 202, 203, 204, 205, 206…

- STOP ! »

Le chronomètre était tombé à zéro et le groupe se déchaîna sur une seule et même personne à coups de « bravo », « ah ben enfin », « j’tavais dit que tu pouvais le faire ! », « félicitations mec ! ». Au centre du cercle des dresseurs, un jeune homme à bout de souffle était étalé sur le sol. Son torse nu était trempé de sueur et ses cheveux blancs ébouriffés ressortaient étrangement sur sa peau brûlée par le soleil. Malgré l’épuisement total de son corps, il avait un sourire béat sur son visage et accepta de bon cœur les poignes qu’on lui tendait pour le relever. Sa carrure imposante et ses muscles gonflés n’étaient pas sans rappeler les silhouettes des Machopeurs.

« - Alors ! Hey écoutez-moi bande de Tadmorv puants !

Le silence se fit progressivement et les regards convergèrent sur celui qui tenait auparavant le décompte et qui avait grimpé sur une table. Il reprit bientôt :

-Merci. Bon le record de pompes en trois minutes était de 202 et avait été atteint par not' sergent Barthias ! Le nouveau record est maintenant de 206 pompes grâce à notre rochiste préféré, ARKAS MILVARD ! »

Les cris reprirent bientôt pendant que des bras musclés se tendaient pour ébouriffer les cheveux blancs du nouveau champion ou lui asséner une claque sonore sur son dos nu. Arkas riait de bon cœur et renvoyait les coups d’épaules qu’on lui assénait en rigolant plus fort. Le jeune homme de dix-huit ans adorait plus que tout l’ambiance chaleureuse et l’esprit de cohésion de la caserne. C’était une deuxième famille qu’il avait trouvé dans la Sécurité, chez les Pompiers.

« Merci Martel ! »

Le Pompier saisit son tee-shirt et sa veste d’uniforme des mains de son Rhinoféros. Le lourd Pokémon s'agitait en faisant trembler le sol, ravi d’avoir vu son dresseur gagner contre ses amis de la même façon qu’Arkas était satisfait quand Martel gagnait un combat contre un autre Pokémon.

De tous ses frères et sœurs, le dresseur était celui qui ressemblait le plus au Commandant Milvard. Bien sûr, sa ressemblance troublante avec sa petite soeur Shadan était aussi à remarquer. On aurait dit qu’il était elle au masculin : la même peau bronzée, les mêmes cheveux d’un blanc cassé et ces mêmes yeux d'un bleu azur… mais la musculature impressionnante du jeune homme était un trait caractéristique de son père. Il lui ressemblait aussi beaucoup dans le caractère, quoique en étant un peu plus naïf. Ses talents de sportifs avaient vite fait la fierté du Commandant et ce dernier aurait voulu le voir s’engager dans la Marine Kyogre. Mais la spécialisation de type d’Arkas avait rendu la chose impossible. Le jeune homme ne voulait pas demander à ses Pokémons de type Roche de s’embarquer pendant des semaines et parfois des mois sur la mer -et puis essayez donc de faire monter un Onix sur un bateau !- aussi Arkas avait-il décider de devenir Pompier. Il avait reçu son uniforme il y avait moins d’un an mais excellait déjà dans ce travail épuisant. Et puis il y trouvait surtout son épanouissement personnel et celui de ses Pokémons. C’était pour lui le plus important.

« Bon j’vous laisse les gars ! Ce soir ma mère fait des gnocchis maison, j’vous raconte pas ! Hé hé ! »

Agitant la main pendant que son Rhinoféros tirait la langue à ses camarades Pokémons, le jeune homme accrocha les scratchs de sa veste d’uniforme et s’apprêta à bondir sur son hoverboard avant qu’un de leur supérieur déboule dans le couloir :

« Unité Terrakium, ordre de rejoindre l’Unité Heatran immédiatement dehors. Rassemblement d’urgence, un troupeau de Galopas sauvages s’est fait attaquer par des Grayhenas et a déclenché un incendie à l’Ouest de la ville. Les pensions pour enfants et Pokémons sont en danger. Sergent Barthias, prévenez immédiatement le poste Ouest de Ranger pour qu’ils interviennent avec nous. Les autres dehors et que ça saute ! »

La dénommé sergent Barthias était une femme colossale de deux mètres de haut qui dépassa Arkas, un Brutalibré perché sur son épaule :

« Désolé Milvard, mais je crois que les gnocchis de ta mère seront froids ! »

Puis elle disparut au pas de course tandis que le jeune Pompier suivait ses camarades en dehors de la caserne pour se rassembler au garde-à-vous. Il laissa échapper entre ses dents un « fait chier » de principe en passant une large main dans sa tignasse blanche. Mais un sourire apparut bientôt sur ses lèvres tandis que le Capitaine criait les ordres rapidement en rompant les rangs. Arkas sauta dans un fourgon volant avec Martel et prit place avec des lunettes d’observation aux côtés des Pokémons eau -lesquels se chargeaient des pompes sur le toit de l’engin. Il ne pensait déjà plus aux gnocchis… il aimait trop l'adrénaline que lui procurait son métier et la sensation d'aider les gens et les Pokémons de Megrador.