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L'empire Mecheva: la fin des gardiens de louglaciale1



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Informations

» Auteur : louglaciale1 - Voir le profil
» Créé le 18/05/2016 à 14:05
» Dernière mise à jour le 18/05/2016 à 14:05

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Chapitre 22: Une rage incontrôllable
Neil fut aussi estomaqué que Louise. Paul faisait partie des flèches impériales ? Comment c’était possible ?
Devant une telle trahison, Neil ne sut que dire. Mais une colère sourde l’envahit.

- Qu’as-tu fait des autres ? Demanda-t-il d’une voix neutre.

- Les autres ? S’étonna Paul. Un gosse pleurnichard et égoïste tel que toi arrive à se soucier des autres finalement ? Ton cas n’est pas si désespéré alors, c’est
cool. T’inquiète-je les ai endormis. Ils dorment comme des bébés. Ils seront surpris quand ils se réveilleront, dans les geôles de la capitale !

- Tu as prévenu les gardes côtes ? S’alarma Louise.

- Non pas encore je devais pour commencer m’occuper de votre cas, déclara Paul en pointant les deux jeunes.

Neil ne savait pas où Paul voulait en venir et pour le coup, il s’en fichait comme de sa première chaussette. Il voyait que, si Louise ne ressentait étrangement pas la douleur, elle perdait trop de sang et elle avait du mal à tenir debout. Le dresseur n’était pas médecin mais il savait que si elle continuait à perdre son hémoglobine, elle n’allait pas tarder à perdre connaissance.

Il n’avait pas de temps à perdre. Il se releva et fonça dans l’intention de plaquer Paul au sol. C’était plus pour évacuer sa frustration que par espoir de réussite mais au moins il tentait quelque chose. Il se sentait terriblement impuissant et ça, plus que tout, le mettait dans un état indescriptible. Il avait envie de tout frapper, de tout détruire.

Sans surprise, Paul esquiva sans soucis la charge du jeune homme et il parvint carrément à l’arrêter d’un bras. Neil se prit alors un uppercut violent dans la poitrine qui lui coupa le souffle. Un goût métallique envahit alors sa bouche et il cracha un filet de sang avec de la salive.

- NEIL !

Louise voulu rejoindre son ami mais la perte importante de sang qu’elle avait subi la fit tourner de l’œil et elle perdit l’équilibre. Paul, pour la première fois depuis qu’il s’était révélé, cessa de sourire. Il lâcha le jeune homme et se précipita vers la jeune femme.

- Hé, toi, je t’interdis de mourir, le menaça le traitre en la giflant. Tu vas rester en vie parce que l’empereur te veux. Il va te torturer pendant des années sans te tuer. Mourir, ça t’es interdit. Le ou plutôt la bâtarde de la dernière meneuse des gardiens de Safaïa. Tu n’imagines même pas ce que tu vaux espèce de petite garce.

- Vas… te faire… foutres, haleta la dresseuse.

Paul éclata d’un rire bref. Il jeta un œil en direction de Neil et sourit comme un Sharpedo en voyant le regard haineux du garçon.

- Tu sais quoi ? Dit-il en retournant à Louise et en se passant la langue sur les lèvres. Je crois que c’est une bonne idée. Je vais me faire plaisir avant de te livrer à l’empereur. Après tout ce que tu t’es pris, un viol passera inaperçu tu penses pas ?

Ce fut trop pour Neil. Ou du moins, pour sa conscience. La colère fut trop intense pour que son esprit sache la gérer. Une porte située quelque part dans son esprit s’ouvrit en grand et quelque chose prit possession de son corps. Il n’avait plus qu’une chose en tête : détruire la personne qui voulait du mal à son amie.



Paul ressenti instantanément la menace et eut le réflexe de s’écarter. Il eut raison car s’il était resté sur place, il se serait pris un coup de griffes qui lui aurait ouvert le ventre. Paul ignorait ce à quoi il faisait face et ça le perturbait. Il n’avait pas peur mais il n’était pas loin de la ressentir. Paul se retrouvait en plein inconnu pour le coup.

Il avait toujours considéré Neil comme un petit merdeux, un mec tellement naze qu’il ne maîtrisait pas ce qu’on lui avait offert et même pire, qui était tellement médiocre qu’on lui avait retiré ses pouvoirs. Neil était pire qu’un insecte, c’était un insecte boiteux. Mais il avait quand même un semblant d’intérêt. Ayant été béni un court moment par un dieu inconnu, il pouvait se montrer intéressant comme sujet d’étude, comme cobaye.

Mais il se rendait vite compte à présent que Neil était loin d’être faible. La puissance qui se dégageait de lui était phénoménale, tellement grande que les traits du jeune homme se déformaient et qu’une aura bleu métallisé l’entourait.

Ses mains étaient recouvertes de longues griffes de métal, sa peau se zébraient de plaies laissant découvrir une sorte de roche sous son épiderme. Et ses yeux étaient devenus deux orbes rougeoyants renvoyant une fureur sans pareille. Une fureur qui fit jaillir une étincelle de peur dans la flèche impériale.

- Il semblerait que tu ne sois pas si nul que je ne le pensais, commenta tout de même Paul en souriant. J’ignore d’où tu tiens une puissance pareille mais c’est intéressant… Je vais prendre un malin plaisir à te tuer.

Neil poussa un rugissement qui fit reculer la flèche impériale à sa grande surprise. Paul se couvrit la tête avec son bras et chargea une attaque éco sphère. Il avait le jeune dresseur en pleine ligne de mire, il ne pouvait pas le rater… Mais aussitôt, le garçon disparut et Paul senti son dos se faire lacérer. Il tituba et vit que Neil s’était déplacé en un millième de seconde et avait riposté. Ses griffes de métal étaient rouges. Ce n’était pas n’importe quelle blessure qu’il avait reçu. Et il était incapable d’utiliser l’attaque soin qui l’aurait bien aidé. Il décida plutôt de prendre de la hauteur et s’envola grâce à ses pouvoirs psy. Même si Neil était rapide, s’il était incapable de voler, il ne pourrait pas faire grand-chose.

Mais il n’eut pas le temps de s’élever bien haut. Il n’eut le temps de s’éloigner de deux mètres seulement avant de ressentir une attirance extrême vers le sol. Paul eu beau lutter, il se rapprochait insatiablement du sol. En regardant de nouveau Neil, Paul senti enfin la peur l’envahir : Ce mec maîtrisait l’attaque Gravité.
La flèche vit alors son sort se décider. Alors qu’il était en train d’essayer par tous les moyens d’échapper à la force gravitationnelle accrue de la zone, Neil préparait une attaque, sa dernière. Il ouvrit la bouche et un rayon argenté surpuissant s’échappa et transperça la poitrine de la flèche impériale. La douleur incendia la poitrine de Paul un court instant avant que ses sens ne disparaissent un à un. Avant de disparaître, il eut le temps de murmurer :

- D-dragon…



Louise n’en revenait pas. Neil avait réussi à vaincre la flèche impériale ? Et sans le moindre effort qui plus est. Mais sa transformation la terrifiait. La jeune femme ignorait si Neil possédait encore suffisamment de conscience pour l’identifier. Elle avait peur de se l’avouer, mais le dresseur possédait une force incroyable et il s’était battu non pas comme un homme, mais comme un Pokémon sauvage et enragé.

Mais là, le garçon semblait s’être calmé, même si l’énergie bleue tourbillonnait toujours autour du garçon.

- N-n-neil… murmura-t-elle difficilement, l’évanouissement la guettant de ses doigts avides.

Le garçon se retourna rapidement et fixa la jeune femme de ses yeux écarlates. Un petit grognement sortit de sa gorge et il s’approcha de la jeune femme. Un grognement animal et non humain. Louise en eut la confirmation : Neil n’était pas lui-même mais il ne la considérait pas comme une ennemie. Il vit dans ces yeux non naturels un semblant d’inquiétude et il toucha son visage avec sa main griffue. Il grogna doucement.

- Je ne… me sens… pas très… bien… Neil…

La jeune femme perdit connaissance malgré les cris de plus en plus paniqués du jeune homme. La puissance qui habitait Neil ne voulait pas que la jeune femme meure. Il fallait qu’elle vive et ce, à tout prix. C’est alors que la solution s’offrit à lui. Il prit la jeune femme dans ses bras et activa son pouvoir. Celui qui le définissait. Il disparut alors du pont, ne laissant derrière lui que le corps de ce qui fut pour un temps, le meilleur ami du jeune gardien.



Dans les restes du temple de Frimapic, la méditation du grand prêtre Bronol fut interrompue par une colère qui l’envahit. La puissance de cette dernière le fit tomber à genoux, haletant sur le sol froid. Une rage tellement incontrôlable ne pouvait signifier qu’une chose : il avait enfin réveillé ses fabuleux pouvoirs. Le prêtre failli en pleurer de joie quand quelqu’un entra dans la salle de prière.

- Bronol, pardonne-moi de te déranger mais c’est l’autre. Malgré ses blessures il veut encore faire un marathon !

Le prêtre soupira. Après une bonne nouvelle, il fallait qu’une mauvaise pointe le bout de son nez. Parfois, Bronol se demandait ce qu’il avait pu faire pour rejoindre leurs rangs. En tout cas, si Bronol avait eu le choix, il se serait volontiers passé de sa présence. Il soupira avant de se raisonner. C’était la rage qui l‘avait envahi qui lui faisait penser de telles atrocités. Il appréciait beaucoup Ascuns pour son intelligence et son respect. Ce qu’il ne supportait pas, c’était qu’il prenne sans arrêt des initiatives sans en parler aux autres. Ils étaient censés travailler ensembles pas se marcher dessus.

- Euh, Bro, tu vas bien ? Demanda Ico, ayant remarqué le visage crispé du prêtre en robe bleu.

- Je vais bien ne t’inquiète pas, répondit-il d’une voix plus sèche qu’il ne l’aurait voulu. Allons plutôt voir notre collègue.

Le regard inquiet d’Ico verrouilla Bronol mais ne fit aucun commentaire. Le prêtre en robe dorée guida celui en robe bleue jusqu’à un lit où le prêtre en robe rose nacrée se débattait et criait, les poignets et les chevilles attachées. Au regard curieux que Bronol posa sur l’Ico, ce dernier haussa les épaules.

- Fallait bien que je l’empêche de partir non ?

Bronol leva les yeux au ciel et les deux hommes s’approchèrent du prêtre attaché. Ce dernier redoubla d’efforts pour se libérer et lança un regard de défi.

- Laissez-moi partir ! S’il vous plait, il faut que je la rejoigne !

- Pour quelle raison Ascuns, soupira Bronol qui sentait la colère refouler en lui ce qui le soulagea.

- Elle est en train de mourir ! s’exclama Ascuns paniqué. Sa force vitale est au plus bas, je le sais !

Il ajouta les larmes aux yeux.

- Je t’en prie Bronol, laisse moi partir…

- Dans ton état je doute que tu puisses faire quoi que ce soit, répliqua calmement Bronol. Nous ne pouvons rien faire je regrette…

Un frisson parcouru soudainement l’échine du prêtre suivi de près par un sentiment de solitude extrême. En jetant un coup d’œil, à ses collègues, il s’aperçut qu’Ascuns avait été victime du même phénomène. Le regard du prêtre attaché se fit alors vide et il cessa de se débattre…

- Je ne la sens plus, murmura-t-il. Où est-elle ?

Seul Ico ne compris pas ce qu’il se passa.

- Attendez, il se passe quoi là ?

- Il y a cinq minutes j’ai senti le garçon éveiller sa puissance, expliqua Bronol. Ainsi qu’une rage destructrice beaucoup trop importante pour son esprit actuel. Il a dû vaincre l’ennemi facilement.

- Mais elle avait été blessée, remarqua le prêtre en robe dorée. Une blessure par balle. Elle ne devait pas être en grande forme.

- En effet, acquiesça celui en robe bleue. A mon avis, il a décidé de prendre le chemin le plus court pour la faire soigner. En pleine possession de ses moyens il aurait pu la soigner sur place mais ce n’est pas le cas. Ils ont dû voyager dans le temps.

- Quoi ? S’exclama Ico, abasourdi. Il serait déjà capable d’utiliser ses pouvoirs pour ça ?

- Oui mais de façon limitée. Il ne va pouvoir emprunter que des lignes temporelles importantes. A mon avis il ne doit y avoir qu’une seule période qu’il ne puisse atteindre…

- Mais s’il découvre à peine sa puissance, protesta le prêtre en robe dorée. Il sera tout bonnement incapable de faire le trajet retour ! Et toi, tu ne pourrais pas les ramener ?

- Savoir où ils vont aller ne signifie pas que je suis capable de voyager, de les trouver, et de les ramener. Tout au mieux je peux faire voyager l’un de nous à cette même époque.

- Alors tu vas m’y emmener, déclara Ascuns d’un ton sans réplique.

Les deux prêtres se tournèrent en direction de celui attaché et le regardèrent comme s’il avait définitivement perdu la boule.

- Euh, Ascuns, je ne pense pas que ce soit… commença Bronol.

- Ecoute, le coupa le prêtre en robe rose nacrée. Tu dis que tu sais où ils vont se rendre. Est-ce que nous sommes présents dans cette période ?

- Que quoi ?

- Est-ce que nos versions futures ou passées de nous sont dans la période où ils se rendent ? Répéta Ascuns lentement.

Bronol, qui commençait à comprendre le plan de son collègue, acquiesça.

- Bien, continua le prêtre. Donc toi Bronol, tu vas me faire voyager jusqu’au moment où ils vont atterrir, je vais les guider jusqu’à ta version du passé ou du futur en espérant que toutes tes capacités soient revenues et elle va gentiment nous ramener à cette date, peinards.

Ce n’était pas un mauvais plan, en fait, il était plutôt bon en fait. Mais Bronol hésita sur la personne à envoyer.

- Ascuns, c’est un bon plan, admit le prêtre en robe bleue. Mais tu es encore blessé. Ce serait risqué de t’envoyer dans ton état. Et imagine que mon moi du temps soit incapable de vous ramener. On ne peut pas se permettre de te perdre.

- Alors envoyez moi, répondit Ico.

Cette fois, ce fut Ascuns qui jeta un regard en coin au prêtre en robe dorée. Ce dernier haussa les épaules.

- De nous tous, je suis celui qui a le moins à perdre actuellement. Je suis loin d’être indispensable. Et n’intervenez pas, c’est vrai. Tant que mon frère ne sera pas libéré je ne serais qu’un boulet. C’est à peine si mes pouvoirs me répondent. Mais j’en sais suffisamment pour guider nos protégés.

Ascuns voulu protester encore mais il fut rapidement mis au silence par ses collègues. Bronol accepta la proposition d’Ico. Après avoir fait jurer à Ascuns de ne rien tenter, il fut libéré. Ils passèrent ensuite plusieurs heures à préparer Ico afin de se fondre dans la masse. Sa robe dorée fut remplacée par une tenue de dresseur standard et il reçut une Pokéball venant du stock que la Lordiris leur avait fourni il y a des années. Ico avait sélectionné un Pokémon qu’il aimait beaucoup : un Charmina.

Une fois fin prêt, les trois prêtres se rendirent dans la salle de prière fétiche de Bronol.

Avant de lancer le processus, Bronol insista sur la règle la plus importante des voyages temporels.

- Surtout n’oublie pas : l’époque à laquelle tu vas aller est très lointaine. Et tu auras ta version du passé. Si tu veux éviter de te mettre sous les projecteurs, utilise tes capacités le moins possible. Et sache que si tu en abuse, il y a de grandes chances pour que tu y restes. Là bas, tu ne seras rattaché à personne.
Ico acquiesça et jura de ne pas utiliser ses pouvoirs. Ils se mirent alors en position.

Ils ne prononcèrent pas un mot mais se souhaitèrent bonne chance par un regard. Puis, le prêtre en robe bleue commença à se concentrer intensément. Une intense lueur bleutée entoura le prêtre ainsi que le pseudo dresseur. Puis, dans une explosion de lumière, Ico disparut, et Bronol s’écroula, vidé de toute énergie. Avant qu’Ascuns ne rattrape le prêtre en robe bleue, celui-ci murmura :

- Ico… Ramène nous… notre frère et notre sœur…



En 2016, dans la forêt se situant à proximité de Frimapic, un grand dresseur s’entraînait contre les Pokémons sauvages. Nous les connaissons tous car il avait, à lui seul, démantelé la Team Rocket. Il s’agissait bien évidemment de Red. Certes, Cela faisait 20 ans que Red était devenu le maître de la ligue de Kanto. Il avait bien entendu refusé son titre et était parti s’exiler trois années durent au Mt Argenté.

Puis, il avait décidé de partir à la rencontre des autres régions afin de se mesurer à un adversaire à sa hauteur et de satisfaire sa soif d’aventures. Il était parvenu dans cette région reculée dans le but de croiser la route de l’être légendaire du savoir.

Mais rien ne l’avait préparé à un tel spectacle. Son partenaire, son fidèle Dracaufeu, venait de vaincre un énième Pokémon glace quand une intense lumière aveugla le dresseur. Une lumière bleue métallique. Red n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait que la lumière disparut. Le dresseur vit alors devant lui un jeune adulte entouré de la même lumière qu’il avait vu auparavant mais de façon plus modérée et entourant son corps. Il tenait quelque chose dans les bras. Un corps.

Red ne savait pas quoi faire devant cette scène surréaliste. Mais il n’eut rien à faire. Le garçon se retourna dans sa direction et fit face au dresseur. Et il lui parla d’une voix non naturelle, presque mécanique.

- Sauvez-la…

Et la lumière disparut. Le garçon s’écroula alors au sol enneigé. Malgré sa surprise et ses questions, Red intervint.
Il se précipita sur les deux jeunes et pris leurs signes vitaux. Pour le garçon, tout allait bien. Il était juste épuisé. La jeune femme par contre c’était une autre histoire. Elle était si pâle, et elle portait de nombreuses traces de coups. Mais son cœur battait. Red fit appel à son partenaire pour transporter les blessés et se hâta de les conduire à Frimapic.

Mais tout le long du trajet, le grand dresseur de Kanto se posa plusieurs questions : Qui étaient ces jeunes gens ? D’où venaient-ils et surtout, comment avaient-ils fait pour atterrir ici ?