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L'empire Mecheva: la fin des gardiens de louglaciale1



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Informations

» Auteur : louglaciale1 - Voir le profil
» Créé le 14/05/2016 à 12:39
» Dernière mise à jour le 14/05/2016 à 12:39

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Chapitre 21: Des excuses et une amitié
Neil chercha Louise toute la journée sans succès. Il demanda à chaque membre du groupe s’ils avaient vu la jeune femme mais personne ne l’avait croisé. Même au repas du soir la dresseuse ne se montra pas.

Neil allait laisser tomber quand il se rappela du seul endroit qu’il n’avait pas encore fouillé : le pont. Il se dirigea alors vers cette partie du bateau qu’il n’avait que brièvement visité. Il l’aperçut finalement. Elle lui tournait le dos, en faisant face à l’immense étendue d’eau que le bateau fendait silencieusement, les cheveux balayés par le vent marin. Et elle chantait. Neil n’avait jamais entendu chanter et il ne comprit d’abord pas ce que signifiait la mélodie et la sonorité que dégageait ses paroles. Transporté par sa voix douce, il ne put s’empêcher de l’écouter fredonner.

- Voilà donc quelqu’un qui a de la force
Sa main ferme pourrait déplacer une montagne
Expert au lit mais allez viens
Il doit y avoir quelque chose qui manque
Cette porte en or mène à une double vie

Tu verras
Raconte-moi, j’ignore où tu vas
Vas-tu dans l’espace ?
Rejoindre le monde où tu vis ?
Le monde ou tu vis ?

Eh bien nous voici allongés l’un contre l’autre
Nous ne tiendrons jamais en ces quatre murs
Nous rêvons de grands espaces
Surplombant la cuisine
Et nous sommes des étrangers ici
En route vers un autre lieu

Raconte-moi, j’ignore où tu vas
Vas-tu dans l’espace ?
Rejoindre le monde où tu vis ?
Le monde où tu vis

Quand nos amis passent
Tu dois te souvenir et éprouver de la tristesse
Leurs pensées sont tellement étrangères

Vas-tu dans l’espace ?
Rejoindre le monde où tu vis ?
Le monde où tu vis…

Louise cessa de chanter et tourna légèrement la tête. Neil s’aperçut alors qu’il était en train de pleurer sans en connaître la raison. Il crut que la dresseuse allait lui demander de partir mais elle refit face à l’océan.

- George me chantait souvent cette chanson. Il disait que c’était la clé de ce que j’étais. Il a fait en sorte que je n’oublie jamais ces paroles. Je n’ai jamais compris pourquoi et j’ignore ce que ces mots signifient mais il m’avait assuré qu’un jour je saurais.

- Louise je, commença Neil.

La jeune femme se tourna et Neil vit que les coups qu’il lui avait infligés étaient toujours là. Il en déduit que la côte qu’il avait cassée l’était toujours. Le jeune homme serra les dents. Elle devait vraiment avoir mal.

Le jeune homme baissa la tête avant de déclarer d’une voix tremblante.

- Je suis tellement désolé, tu peux pas savoir à quel point je m’en veux. Je je n’ai aucune excuse pour les coups. Tu dois avoir mal non ? Assieds-toi tu iras mieux je pense.

Louise sourit légèrement.

- C’est gentil mais je ne sens rien, ne t’inquiètes pas. Je n’ai pas mal du tout.

- Tu as une côte cassée, protesta le dresseur. Même si tu ne sens rien tu vas avoir besoin de soin urgents. Si tu ne t’assois pas je vais chercher Nick pour que tu reçoives des soins.

Elle lui jeta un regard curieux, mais obtempéra. Elle s’assis sur un banc présent sur le côté. Neil s’assit à ses côtés et continua ses excuses.

- J’ai été égoïste et cruel envers toi. Je t’ai toujours mal jugée, mal considérée alors que tu es une fille bien. Et ça t’es retombé dessus.

- Neil, commença Louise. Tu n’es pas égoïste. Ce que tu as subit hier soir est horrible. Tu as été trahi par le dieu qui avait fait de toi un gardien. Et tu en as énormément souffert. Mais tu sais, tu n’as pas été le seul à souffrir.

- Comment ça ? S’étonna le jeune dresseur.

- George m’a abandonné hier, répondit la jeune femme d’une voix sombre. Il a détruit sa Pokéball et s’est enfuit après m’avoir confirmé la mort de ma mère.

Neil ressenti encore plus de tristesse. Louise avait subi un grand choc. Et malgré tout, elle était intervenue pour l’aider en oubliant sa propre douleur. Elle avait été abandonnée elle aussi.

- Et tu veux savoir le pire ? Ajouta la jeune femme. Je n’ai rien ressenti.

Neil jeta un œil surpris sur le visage de Louise.

- Le départ de George m’a labouré les entrailles mais apprendre la mort de ma mère ne m’a rien fait. Ai-je passé si peu de temps avec ma mère pour que sa mort ne me fasse rien ?

Le dresseur ne put trouver de réponses satisfaisantes pour la rassurer. Alors il prit la jeune femme dans ses bras et la serra contre lui. Il la serra un long moment avant de savoir quoi dire.

- Ne pas savoir ce que tu ressens, ça veut pas dire que tu ressens rien.

Louise ne dit rien mais se colla au jeune dresseur. Ils restèrent ainsi un moment avant de se séparer. Neil constata avec soulagement que la jeune femme souriait. Il se surprit à penser qu’elle était belle quand elle souriait.
Il secoua la tête pour chasser cette pensée pour le moins étrange.

- En tout cas, déclara Louise. J’accepte tes excuses. Et pour les coups, ça disparaîtra un jour ou l’autre. On repart à zéro alors ?

- Si tu me laisses t’appeler mon amie oui je veux bien, répondit Neil.

Louise rit de bon cœur.

- Ok, j’accepte avec joie mon ami.

Elle toussa légèrement avant d’ajouter.

- Maintenant je vais accepter de voir si on peut arranger ma côte.

- Tu es sûr que tu n’as pas mal ? Une côte cassée ça doit faire souffrir, commenta le dresseur en accompagnant la jeune femme à l’infirmerie du bateau.

- Bin, à ma grande surprise je ne ressens rien. C’est après avoir piqué ma grosse colère je, j’ai ressenti comme une poussée d’adrénaline ou un truc semblable et après ce pic n’est pas redescendu. J’ai l’impression d’être en train de courir un marathon mais je ne sens aucune douleur.

- Dans ce cas tu ne sentiras pas ça, déclara quelqu’un.

Une détonation explosa aux oreilles des jeunes adultes et il vit Louise être repoussée par une onde de choc et elle se cogna contre le mur du pont. Sur son ventre il y avait un impact de balle. Neil n’eut pas le temps de réagir qu’il fut également repoussé par un pouvoir inconnu. Le jeune homme voulu se relever mais le trou noir d’un canon se posa à quelques centimètres de son visage.

- A ta place je ne bougerai pas, ajouta Paul sur un ton conseiller.


Au même instant, dans les ruines du temple de Frimapic, un cri de douleur troubla le silence instauré dans cette partie de la région. Un cri qui troubla la prière de l’homme vêtu de la robe bleue sombre. Ce ne fut pas le cri en lui-même qui inquiéta l’homme mais sa provenance. Il se releva, interrompant sa prière et croisa le regard de l’homme en robe dorée. Il y lut la même inquiétude.

Ils se précipitèrent dans une salle un peu à part et trouvèrent l’homme à la robe rose nacrée sur le sol, dos contre un reste de mur, la main sur son ventre, haletant. Les deux hommes se hâtèrent et vinrent aux côtés de l’homme au sol.

- Qu’y a-t-il ? Qu’est-ce que tu as ?

- C’est… elle… haleta l’homme. On lui a fait du mal et je… je l’ai protégé de la douleur jusqu’ici mais…

- Quoi ? Demanda l’homme en robe bleue.

Celui à la robe dorée retira doucement la main sur le ventre et vit une tâche rouge sombre s’épanouir comme une rose sur la robe.

- Elle s’est pris une balle, murmura l’homme en robe dorée.

L’homme blessé regarda l’homme en robe bleue de ses yeux gris verts.

- Bronol je suis navré mais… Je ne pouvais pas la laisser souffrir… Tu sais que j’en suis incapable…

L’homme à la robe bleue soupira.

- Je connais le lien qui te lie à elle, répondit-il. Mais te laisser dépérir à sa place n’arrangera pas nos affaires. Ico, fais-en sorte que notre imbécile de camarade survive.

- Compte sur moi, répliqua l’homme en robe dorée.

- Attends, s’écria l’homme blessé.

Le prêtre à la robe bleue s’arrêta.

- Je t’en prie, ne la laisse pas mourir ! Elle est tout pour moi…

- Elle ne mourra pas espèce d’idiot ! Rétorqua l’homme en bleu. Il est avec elle et ils ont commencé à s’éveiller ! Crois-tu qu’une vulgaire balle puisse la
vaincre ?

L’homme au sol se tut et serra les poings.

- Elle est déjà morte une fois, murmura-t-il. Comment peux-tu être si sûr de sa survie ?

- J’ai vu ce qui va arriver il y a longtemps et ils ne mourront pas. Cesse donc de t’agiter et laisse Ico te soigner. Si tu persiste à troubler nos prières je t’assommerais moi-même.

L’homme en robe bleue retourna prier sur ces mots, laissant le blessé aux soins de celui en robe dorée. Ce dernier ne cacha pas sa frustration.

- Pauvre crétin ! Faut vraiment que tu fasses toujours les pires conneries pour te faire remarquer.

- Tu ne peux pas comprendre, rétorqua difficilement l’homme en robe rose.

Le regard douloureux du dénommé Ico fit taire le blessé.

- J’ai vu la personne à laquelle je tiens le plus sombrer dans les ténèbres, mourir et sombrer de nouveau dans l’ombre. Dans l’histoire je pense que t’es loin d’avoir le droit de chialer le plus. Alors fais-moi plaisir, ferme-là.


Bronol était inquiet. Il avait été sec avec son frère de profession et il lui avait dit ce qu’il voulait entendre pour qu’il se taise. Il avait essayé de paraître sûr de lui alors que ce n’était pas le cas. Il n’était pas certain de la survie de leurs protégés. Il l’espérait tout au plus.

Et le plus frustrant dans l’histoire, c’est qu’ils étaient coincés ici. En se laissant dépérir et en gardant tout pour lui, cet abruti avait laissé s’échapper le seul et unique moyen de rejoindre rapidement le lieu de l’attaque et leur venir en aide. Et il était incapable d’en vouloir à son frère de profession. Il connaissait son tempérament. Il ne s’était jamais vraiment remis de sa première mort. Elle avait été tout pour lui, son lien avait été dix fois plus fort avec elle que le sien avec lui.
Mais dans les faits, ils étaient incapables d’agir et condamnés à prier sur la clémence du destin. Bronol serra les poings et se permis quand même d’évacuer sa frustration.

- Ascuns… espèce d’abruti !


Neil fut estomaqué devant cette vision surréaliste. Paul, son meilleur ami, celui qui l’avait guidé et aidé à prendre ses repaires lors de son arrivée à Hoenn se tenait à présent face à lui, armé d’un vieux flingue tout droit sorti du passé. Louise quant à elle, gisait inanimée sur le sol, une tâche sanglante au bas ventre.

- Qu’est-ce que ça signifie ? Paul, pourquoi as-tu ?

- Oh s’il te plait ferme-là, répliqua Paul.

- Pourquoi ? Tu vas me tuer ? Le défia Neil.

- Oh je vais pas tarder à le faire si tu ne fermes pas ta grande gueule, déclara Paul en giflant le jeune dresseur.

- Tu es… un membre de l’empire… n’est-ce pas ?

Neil et Paul se retournèrent. Louise était consciente et tenait une de ses Pokéballs en joue, prête à la lancer. Son visage ne portait aucun signe de douleur malgré le sang qui coulait de sa blessure. Paul en fut surpris.

- Quand as-tu découvert ça ?

- Depuis un moment, répondit Louise.

- Ai-je été imprudent ? Demanda le traitre en souriant. Dis-moi ce qui a cloché, histoire que je ne fasse plus d’erreur dans l’avenir.

- Tsss, on peut savoir où tu te crois ? Dans un manga ? Comme si j’allais te répondre. Tu vas juste payer pour ce que tu as fait.
Elle libéra son Togetic aussitôt.

- Toge utilise Cage éclair ! On va t’attraper et tu répondras de tes actes sale chien de l’empire !

Le Togetic s’élança, le corps parcouru de courant électrique. Paul se contenta de sourire. Il esquiva le Pokémon fée avec facilité et le frappa de son poing. Le Pokémon s’effondra, le corps parsemé de chocs. La dresseuse vit que le poing de Paul était chargé d’énergie électrique.

Une attaque poing éclair… Comment cela était-il possible ? Un homme ordinaire ne pouvait maîtriser ainsi des capacités issues de Pokémon.
Paul sourit en voyant l’air déconfit de la jeune femme.

- Oh, c’est vrai, je ne me suis pas présenté. Mon nom est Paul Hester, le troisième et plus puissant membre des flèches impériales, au service de mon bien aimé empereur Mecheva. J’ai reçu les pouvoirs du divin Créfadet. Je symbolise la mort et je vais vous l’apporter ce soir.