Pokémon Complementary de Kitox13

Yellow, allongé sur son lit, le regard perdu dans la contemplation de ses Poké Ball posés sur son bureau, n’en pouvait plus d’attendre.
Cela faisait bientôt deux semaines qu’il attendait de pouvoir partir à l’aventure avec Grey et Purple, mais le Professeur tardait à les appeler. Il leur avait bien dit que les Pokédex seraient prêts d’ici une à deux semaines, mais Yellow n’avait jamais pensé que les deux semaines seraient si longues.

Au début, ils s’étaient entrainés ensemble afin de mieux connaître leurs Pokémon, mais rapidement, l’ennui s’était fait ressentir. Quel intérêt de combattre tout le temps les mêmes adversaires ? Alors depuis il passait son temps à rêvasser sur ce que serait ses aventures. La seule chose constructive qu’il ait faites cette dernière semaine étant de modifier la Ball spécifique à son Tarsal. En effet, Yellow trouvait beaucoup plus joli une simple Poké Ball que la Safari Ball à laquelle Chevalier était anciennement associé.

Alors que Yellow se demandait encore une fois si un Voltali ne serait pas le meilleur choix d’évolution pour son Evoli, il entendit des bruits de pas précipité dans le couloir. Or, depuis que les jumeaux étaient partis, il ne restait plus qu’une seule personne sans-gêne pour faire autant de bruit, et la porte s’ouvrit à la volée :

- Tu ne devineras jamais c’que je viens de… POUAH, toussa Grey. Ça sent le mort ici !
- Attention, tu marches sur un de mes caleçons, répondit calmement Yellow.
- T’es dégueu mec, répondit-il en envoyant un caleçon sur le lit à l’aide de son pied. Je disais donc… Tu veux pas qu’on ouvre la fenêtre ? Si je regarde, je suis sûr de trouver un Miamiasme sous ton lit.
- Bon accouche, qu’est-ce que tu veux, grommela Yellow.
- Je vois que Monsieur est de très bonne humeur. Je te l’avais dit pourtant que rester enfermé dans sa chambre n’était pas une bonne idée.
Yellow le fusilla du regard.
- Bref, tout ça pour dire que je crois que j’ai une touche. Tu vois qui c’est Chloé ? Elle est encore en Première mais…
- Quand tu veux…
- Mais je suis peut-être vraiment venu te dire ça ? s’étonna Grey.
- De un, l’anecdote est trop peu importante pour que tu viennes me la dire à cette vitesse, et de deux, les chances que tu aies une touche avec la fille la plus canon de l’orphelinat sont proches de 0.
- Bien joué Sherlock, sauf pour la fin. Non, en fait le Professeur Sorbier arrive à 11 heures pour nous remettre nos Pokédex, mais bon, puisque Monsieur ne veut rien entendre, je vais gentiment le laisser roupiller.
- Quoi ? hurla Yellow. T’es sérieux ? Mais c’est dans 10 minutes.
- Le directeur nous a envoyé un message sur le PokéNav ce matin, mais j’étais sûr que tu ne l’aurais pas vu, alors je suis venu te prévenir.
- Merde, t’aurais pas pu le dire avant ? demanda Yellow en se levant. Il va venir ici ?
- Nan, j’pense qu’on le verra en bas, donc pas besoin de ranger ta chambre si c’est ce que tu veux savoir. Par contre vaudrait mieux que tu prennes une douche, parce que si tu vas le voir avec cette odeur-là, je suis sûr qu’il va détaler comme un Sapereau.


Alors que Purple attendait depuis plus d’un quart d’heure dans le Hall de l’orphelinat, elle entendit enfin débouler ses deux amis.

- Eh bah, dit Purple, c’est pas trop tôt vous deux.
- Bah moi je suis prêt depuis longtemps, mais je l’attendais, répondit Grey.
- Mais oui c’est ça. Vous avez de la chance que le Professeur ne soit pas en avance.
- Mais j’te jure c’est vrai, demande à Yellow. Yellow dis-lui !
- Lui dire quoi, répondit-il une leur malicieuse dans le regard. Tu étais tout autant en retard que moi.
- Ah les garçons, soupira Purple, tous les mêmes…
- Mais pourquoi tu le crois lui et pas moi, s’indigna Grey.
- Parce que j’ai réussi à attraper un vrai Pokémon peut-être ? sourit Yellow en retour.
- C’est encore plus drôle que les 150 premières fois où tu m’as fait cette blague, ironisa-t-il.
- Arrêtez de vous chamailler, le Professeur arrive.

En effet, le Professeur venait d’entrer dans la propriété, et se trouvait à l’endroit même où avait eu lieu le combat clandestin entre les deux jumeaux il y a un peu plus d’une semaine. Purple, suivie de Grey et Yellow allèrent à sa rencontre.

- Vous avez un bien bel orphelinat dites-moi, dit Sorbier en observant le bâtiment.

L’orphelinat n’était en effet pas qu’un simple bâtiment. C’était un château d’une autre époque complètement rénové. Situé en bordure de la ville, le cadre était parfait pour l’épanouissement des pensionnaires grâce à la nature environnante, mais sans être coupé de la ville, notamment grâce au réseau de bus.
Même en étant le seul orphelinat de Tarastia, il était largement capable d’accueillir encore beaucoup d’enfants. Seuls trois cents orphelins résidaient à temps plein ici, soit la moitié de ce qu’on pourrait y accueillir. En plus de la beauté des lieux, on y trouvait un réfectoire assez grand pour accueillir tous les pensionnaires d’un coup, une bibliothèque, plusieurs salles de jeux, un home cinéma, une piscine, un parc, plusieurs terrains dédiés à différents sports, des terrains de combats Pokémon et surtout suffisamment de chambres. Autant dire un paradis pour la plupart des enfants. La situation financière de la ville étant au beau fixe depuis maintenant plusieurs dizaines d’années, elle avait pu se permettre d’investir continuellement beaucoup d’argent dans l’orphelinat.

- Le directeur n’en est pas peu fier, répondit Purple qui savait toujours plein de choses inutiles selon Grey. C’est lui qui est à la tête de l’orphelinat depuis la rénovation du château, et il a évidemment supervisé toutes les rénovations depuis.
- Comment s’appelle-t-il ? demanda Sorbier.
- Jacques Leroy.
- Je m’en souviendrai. Sait-on jamais, si un jour j’ai besoin de rénover mon laboratoire à Sinnoh, je saurai à qui demander conseil ! plaisanta-t-il.
- Vous voulez visiter ? proposa-t-elle poliment.
- Non merci, venons en plutôt au but de ma présence ici, dit le Professeur au plus grand bonheur de Grey et Yellow. Je ne veux pas paraître impoli, mais je dois avouer être pressé d’enfin pouvoir rentrer chez moi. Y a-t-il un endroit où l’on pourrait discuter en privé ?
- Il y a nos chambres où l’on est sûr de ne pas être dérangé. Et au vu des signes que me font les garçons je pense qu’on va opter pour la mienne, sourit Purple.



- On les a perdu, et on ne peut pas les suivre, que fait-on ?
- Ils ne craignent rien pour l’instant. Bien qu’il cache quelque chose, ses intentions ne semblent pas mauvaises. Et puis de toute façon, on les entend toujours.
- On reste ici ?
- Oui, c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour l’instant…