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Le destin des Primordiaux de Malak



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» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 24/04/2016 à 09:33
» Dernière mise à jour le 21/08/2019 à 23:37

» Mots-clés :   Action   Aventure   Cross over   Présence de Pokémon inventés   Science fiction

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Chapitre 16 : Le swag part en guerre
La cité d’Atlantis avait quitté la Terre bien avant ma naissance. À cause des atrocités que mon mentor a commises avec elle, la Fédération des Alliances Libres a décidé de la remettre aux Primordiaux, qui l’ont amenée loin de ce monde. Et cela m’arrangea, quand l’heure fut venue pour moi de débuter ma révolution.



*****



Avec son conseil militaire, Lady Venamia regardait les images espionnes d’un de leur satellite, en ce moment même braqué sur Bakan, et plus précisément sur le Glacier Infini, là où était en train de se jouer une grande bataille aérienne.

- Il semble que toutes ces créatures de métal non-identifiées aient été détruites, déclara Vilius. La flotte de la Confédération Libre est en train de s’approprier cette cité volante.

Il y eut plusieurs murmures de consternation. Venamia elle-même agrippait fortement le rebord de sa table, à tel point que ses phalanges blanchirent. Maudit Igeus ! Il avait agi trop vite. Alors qu’une grande partie de sa flotte était occupée contre les Akyr, Venamia aurait pu envoyer la sienne anéantir copieusement Bakan. Mais elle n’avait pas eu le temps. Dès que la cité d’Atlantis avait surgi de la glace, Igeus avait rassemblé ses troupes pour attaquer rapidement. Quand Venamia avait été informée par Velca, il était déjà trop tard.

- Ah la la, c’est embêtant ça, renchérit Silas Brenwark avec son sourire ironique habituel. Cette cité de haute technologie pourrait devenir une arme de poids pour notre ennemi, n’est-ce pas, Dirigeante Suprême ?

Venamia se retint de lancer une remarque acerbe. Silas la provoquait à dessein, comme toujours. Il était le seul ici qui ne risquait rien d’elle, à la fois à cause de ses pouvoirs, mais aussi à cause de son statut de représentant du Marquis des Ombres.

- Selon ce qu’on sait, intervint D-Zoroark sous les traits de Bornet, les Akyr présents sur Atlantis ne représentaient qu’une très faible partie des forces réelles du Grand Forgeron. Quand ce dernier arrivera sur Terre, la première chose qu’il devrait faire serait de reprendre Atlantis ou d’attaquer ceux qui l’ont volée. Donc ce n’est pas bien grave qu’Igeus s’en empare temporairement. Avec de la chance, le Grand Forgeron s’occupera de lui pour nous.

- Mais que découlera-t-il de l’arrivée de cet alien sur notre monde ?! S’inquiéta l’un des généraux. Je doute qu’il ne s’arrête à Bakan.

- Naturellement, c’est la planète entière qu’il veut, acquiesça D-Zoroark. Mais en nous alliant avec lui et en l’aidant, il pourrait faire preuve de générosité et autoriser Lady Venamia à conserver un territoire bien à elle.

- C’est de la folie, intervint Ian Gallad, le commandant en chef de l’ex-GSR, aujourd’hui devenue la garde rapprochée de Venamia. Nous ne pouvons pas agir sur la base de cette possibilité, qui est en soi guère appréciable. S’il veut conquérir le monde, ce Grand Forgeron est notre ennemi !

- J’approuve, dit Vilius. La planète Terre est aux terriens, humains comme Pokemon, et pas à d’obscurs aliens qui se sont jadis amusés à nous transformer en robots esclaves.

- Que suggérez-vous alors, Vilius ? Demanda Silas.

- Une chose très simple et très logique : on s’allie à la Confédération pour abattre ce Grand Forgeron et ses Akyr quand ils arriveront. Une fois cela fait, nous pourrons joyeusement continuer à nous faire la guerre entre nous.

La moitié de la salle approuva Vilius, et l’autre moitié le traita de traître. Les voix commencèrent à monter d’un cran, et les personnes à s’échauffer. Pour sa part, Venamia réfléchissait encore. Elle désirait plus que tout au monde anéantir Igeus, son ennemi de toujours. Mais elle ne voulait pas le faire au prix de la perte du monde. Ça servait à quoi, que la Confédération soit détruite, si ensuite ce Grand Forgeron s’emparait du monde à sa place, ne lui laissant avec de la chance que quelques miettes ? Venamia refusait cela. Elle s’était battue pour elle-même, pour s’emparer du monde et en forger un nouveau. Ça n’avait aucun sens de le laisser à un autre sous prétexte qu’il avait des vaisseaux, des robots tueurs et Arceus savait quoi d’autre. Ceci dit, s’allier à Erend… c’était pour elle impensable.

- Si je puis me permettre… fit une voix hésitante.

C’était Esliard, un ancien journaliste devenu le pivot de la communication et de la propagande de Venamia au sein de la GSR. Il n’était pas à proprement parler un militaire, mais Venamia faisait grand cas de ses avis, toujours très résonnés et pragmatiques. Elle lui fit signe de parler.

- Je ne pense pas qu’il faille envisager les choses tout en noir ou tout en blanc. S’allier à Igeus pour détruire le Grand Forgeron, ou s’allier au Grand Forgeron pour détruire Igeus ? Il y a une troisième option.

- Et qui est ? Demanda Venamia.

- La prudence, répondit Esliard avec un sourire. Nous n’avons pas à choisir un camp dès à présent. Il convient je pense d’attendre pour voir où iront les choses. Est-on sûr que le Grand Forgeron aura les moyens de vaincre la Confédération Libre, quand on sait qu’elle a le soutien de Mélénis et autres phénomènes de foire ? À ce que je vois, Igeus n’a pas eu trop de mal à s’emparer d’Atlantis. Notre aide pourrait être déterminante pour l’un ou l’autre des deux camps, alors ne la donnons pas sans réfléchir. Procédons avec prudence.

- Qu’est-ce que vous suggérez, Esliard ? Demanda Vilius.

- D’après ce que Lady Venamia et Bornet nous ont dit, ce Grand Forgeron recherchait des espèces d’artefacts sur Terre. Des objets qui lui donneront un pouvoir certain. On peut raisonnablement penser qu’avec ces Solerios, il sera en mesure de vaincre ses ennemis facilement. N’avez-vous pas dit qu’il lui en manquait un ?

- C’est exact, acquiesça D-Zoroark. Le Solerios des Plante, comme l’a précisé cet Akyr de Plomb.

- La meilleure des choses à faire serait de trouver ce Solerios en premier, poursuivit Esliard. Il nous servira d’assurance face au Grand Forgeron, et sera un outil de négociation important. Et si jamais malgré cela le Grand Forgeron ne convient pas à nos attentes, il ne nous restera plus qu’à ne pas lui donner le Solerios et assister la Confédération. Peut-être pourrons-nous même tirer parti de cet artefact si nous réussissions à voler les quatre autres au Grand Forgeron. Après tout, il n’y a aucune raison qu’Igeus et sa bande soient au courant pour ces objets.

Venamia soupesa sa proposition. Une idée digne de l’intriguant qu’il était. Jouer sur les deux tableaux à la fois, et en tirer le maximum de profit. Cet Akyr de Plomb avait bien dit que le Grand Forgeron accorderait à Venamia le Revêtarme si jamais elle lui livrait le Solerios manquant. Grâce aux informations de Velca, son espionne auprès d’Igeus, elle savait ce que c’était : une espèce de forme ultime propre aux Dieux Guerriers. Ils devenaient une armure qui protégeait leur dresseur en le rendant surpuissant. Igeus avait aussi un Dieu Guerrier, donc si Venamia parvenait à avoir à contrôler ce Revêtarme, sa victoire contre lui était assurée.

Mais serait-elle capable, même avec cette forme ultime d’Ecleus, à vaincre le Grand Forgeron, lui qui avait carrément créé les Dieux Guerriers ? Là, c’était moins sûr… Ceci dit, ça ne pourrait que l’aider. Si jamais elle décidait de lui donner quand même le Solerios contre le Revêtarme, elle pourrait ensuite compter sur son alliance avec le Marquis des Ombres pour en venir à bout. Enfin, tout cela était hypothétique. Le plus important pour le moment était, comme l’avait dit Esliard, de dénicher ce Solerios de Plante.

- Très bien, approuva-t-elle. Nous allons nous tenir à l’écart pour le moment, tout en recherchant cet artefact.

- Soit, dit Vilius, mais que savons-nous de ces choses au juste ? Qu’est-ce que c’est, et pourquoi le Grand Forgeron les veut ?

- Nous le saurons si on en étudie un, d’où l’intérêt de trouver le dernier qui reste, éluda Venamia. Bornet, je suis sûre que vous avez… des pistes à ce sujet.

La Dirigeante Suprême coula un regard insistant sur le Pokemon Méchas transformé en humain. Après tout, c’était lui qui avait débuté tout ça, en lui amenant ici même cet Akyr de Plomb.

- Eh bien, répondit-il, l’Akyr de Plomb n’a pas précisé grand-chose à leur sujet, si ce n’est que ça aidera grandement le Grand Forgeron à conquérir l’univers entier. Je pense qu’il s’agit d’objets renfermant une source de puissance élémentaire conséquente. J’ai pu ressentir la puissance que détenait le Solerios des Ténèbres qu’il avait volé à ses mafieux de Fubrica.

D-Zoroark ne précisa pas comment il avait fait pour sentir cette puissance, mais Venamia n’était pas idiote. D-Zoroark utilisait des attaques de type Ténèbres principalement, comme le Pokemon dont il été inspiré, Zoroark. Evidement donc qu’il pouvait ressentir une puissance ayant trait à ce type en particulier. Par contre, il n’y aurait pas moyen qu’il puisse ressentir une puissance de type Plante, et Venamia n’avait pas d’autre Pokemon Méchas à disposition. Mais heureusement, en tant que dirigeante d’une énorme région comme Johkan, ce n’était pas les Pokemon qui manquaient.

- Donc, on met des Pokemon Plante sur le coup ? Demanda Vilius qui était arrivé à la même conclusion. Si cet objet qui renferme cette puissance phénoménale de type Plante est bien sur Terre, ils devront la sentir ?

- C’est vaste, la Terre, maugréa le capitaine Naulos. Ce truc peut-être n’importe où.

- Alors ne perdez pas de temps, ordonna Venamia. Lancez un appel à tous les dresseurs de la région qui ont un Pokemon Plante, et même ceux de l’étranger. J’offre dix millions de Pokedollars à celui qui me livrera cet artefact. Il va sans dire que je les donnerai également si celui qui le trouve est l’un d’entre vous, voir même un simple sbire ou soldat. Voilà qui devrait vous motiver.

Et en effet, une minute plus tard, il n’y avait plus grand monde dans la pièce. Il ne restait que Silas, qui n’avait pas bougé comme les autres aux ordres de Venamia. Il avait beau officiellement faire partie de la Team Rocket et être, avec Vilius et Venamia, l’un de ses nouveaux dirigeants, il n’était rien d’autre que les yeux et la voix du Marquis des Ombres. Venamia et lui avaient fait équipe autrefois, à l’époque de la GSR. En fait, c’était Silas lui-même qui l’avait poussé à former cette unité. Venamia n’en serait pas là sans lui. Elle le respectait, mais s’il y avait bien quelqu’un dont elle avait des raisons de douter de la loyauté, c’était lui.

- Vous n’avez pas énoncé votre opinion, remarqua Venamia.

- Sur quel sujet ?

- Doit-on s’allier au Grand Forgeron, ou à Igeus ? Qu’est-ce que vous en pensez, vous autres les Agents de la Corruption ?

- Eh bien, d’un point de vue pratique, ça ne nous arrangerait pas que des robots zombies gouvernent notre monde. La corruption se tire uniquement des humains, avec leurs désirs et leur désespoir. Des robots parfaitement loyaux à leur créateur ne sont pas corruptibles.

- Donc, le Marquis serait prêt à m’aider si jamais je devais me battre contre le Grand Forgeron ?

- Le Marquis vous aidera, qu’importe contre qui vous vous battrez. Vous êtes liés, tous les deux, par l’âme du Seigneur Horrorscor. Ceci dit, j’ignore si même les Démons Majeurs seront efficaces face à ce Primordial déchu et son armée robotisée.

Fatiguée, Venamia se laissa tomber sur son fauteuil de commandement.

- Pourquoi est-ce que ce gars a choisi ce moment pour revenir sur Terre après des milliers d’années ? Je n’avais pas besoin de ça. Conquérir le monde est déjà bien assez difficile rien qu’avec des terriens comme ennemis.

- Voyez cela comme un défi de plus qui vous mènera vers les sentiers de la gloire, répondit Silas. Plus grande sera l’épreuve, plus belle sera la victoire.

- Je me fiche que la victoire soit belle. Je veux juste qu’elle soit absolue !


***


Bertsbrand ne s’était toujours pas remis de l’agression qu’il avait subie dans son propre jet privé par ce robot détraqué. Il en faisait des cauchemars chaque nuit depuis, et les cauchemars, ce n’était pas swag du tout. Il avait engagé une armée de psychologues, mais rien n’y faisait. En plus, il avait dû remplacer Brian, son premier collaborateur, qui avait péri lors de l’attaque. Brian avait fini par tout savoir de ses désirs et de ses habitudes, et voilà que Bertsbrand devait recommencer avec un autre. Et surtout, la destruction de son T-shirt collector de lui-même lui pesait encore beaucoup sur le cœur. Bertsbrand était un homme brisé, mais il le supportait en silence, car il était Bertsbrand après tout.

Suite à cet incident dramatique, le commandant suprême de la Confédération Libre qui dirigeait Bakan à présent, Erend Igeus, s’était entretenu avec lui. Il avait voulu tout savoir sur ce soi-disant Akyr et tout ce qu’il avait dit. Bertsbrand avait obtempéré bien sûr, mais il avait trouvé que ce jeune dirigeant se désintéressait un peu trop de son sort. Il ne l’avait même pas remboursé pour son T-shirt collector d’une valeur inestimable. Pourtant, l’attaque avait eu lieu dans l’espace aérien de Bakan. C’était donc à cet Igeus qu’il revenait de prendre garde à ce qu’un robot tueur n’attaque pas les avions qui passaient.

Outre la perte de son équipage et de son T-shirt, Bertsbrand avait également été odieusement dépouillé de sa Perle des Océans, ce saphir qu’il portait constamment autour du cou et qui accroit son niveau de swagitude. Cet Akyr Argousin l’avait appelé Solerios. Mais qu’importe son nom ou pourquoi ce robot le voulait. Dorénavant, Bertsbrand allait devoir changer de parure, et c’était une épreuve pour lui, alors qu’il s’était tant appliqué à se forger une image.

Avec dans le cœur la volonté de poursuivre son œuvre de bienfaisance en vendant autant de ses romans qu’il le pouvait à ses lecteurs à travers le monde, il s’était quand même rendu à Kalos comme prévu. Il ne pouvait pas négliger ses fans, même pour une tentative de meurtre par un robot alien. Son swag en dépendait. Mais durant ces heures passées à Illumis à signer ses propres ouvrages, il se disait aussi que cette traumatisante expérience pourrait lui être bénéfique. Comme si, par exemple, il écrivait un livre le dépeignant en un héros ayant survécu à cette rencontre d’un autre type. Oui oui… son niveau de swag augmenterait considérablement après un tel récit. Igeus lui avait bien demandé de garder tout ça secret, mais il pouvait bien aller au diable, ce gamin. Il ne lisait pas ses livres, et tous ceux qui ne lisaient pas les livres de Bertsbrand n’étaient pas dignes de son intérêt.

Après sa séance de dédicace et de serrage de mains au grand salon littéraire d’Illumis ( qui lui avait fait gagner pas moins de cinquante-mille Pokedollars ), Bertsbrand prit un peu de son temps pour aller à la rencontre des dresseurs Pokemon de la ville, qui étaient endeuillés depuis la destruction de la Tour Primastique, qui servait également d’arène. C’est dans la nouvelle arène provisoire que Bertsbrand les rencontra. Il se joignit à eux comme un des leurs, sans chercher à leur faire payer les mains serrées ou les caresses à Marie-Eglantine. Parce qu’il était Bertsbrand, et qu’en plus d’être swag, il était cool. Il se joignit aux conversations, et c’est alors qu’il entendit une rumeur bizarre.

- Eh, vous êtes au courant ? Demanda l’un des dresseurs aux autres. Parait que Lady Venamia, la dictatrice de Johkan, va payer 10 millions à celui qui lui trouverai une espèce d’artefact de type Plante !

La mention des dix millions suffit à retenir l’attention de tout le monde.

- Ouais, j’ai entendu parler de ça, répondit un autre. Un objet caché dans le monde, qui ne serait repérable que par des Pokemon Plante. Comment elle a appelé ça ?

- Un Solerios, répondit le champion Lem. Aucune idée de ce que ça peut-être, mais une chose est sûre : si je le trouve, je ne le donnerais certainement pas à Venamia, même pour dix millions. Cette femme est un démon. Ceux qui ont détruit la Tour Prismatique, ces Agents de la Corruption, sont ses alliés.

Plusieurs dresseurs approuvèrent les propos de leur champion, d’autres étaient plus ouverts au fait de gagner dix millions. Mais Bertsbrand, lui, n’avait retenu que le nom de l’objet Plante. Un Solerios… La même chose que l’Akyr Argousin lui avait volé ! Bertsbrand recommença à trembler, songeant que cette histoire n’allait décidemment pas le lâcher.

- U-un Solerios, vous d-dites ? Balbutia-t-il. Et… Venamia a dit à quoi ça ressemblait ?

- À une espèce de perle, sans doute de couleur verte, selon le communiqué, répondit Clem, la jeune sœur du champion.

Bertsbrand déglutit difficilement. Pourquoi la patronne de Johkan voudrait-elle mettre la main sur ces Solerios que ces robots sadiques recherchaient ? Se pourrait-il que Venamia… soit elle-même un Akyr ?! Ça expliquerait alors pourquoi elle n’était pas fan de Bertsbrand. Pour qu’une seule femme de la planète ne soit pas fan de Bertsbrand, il lui aurait fallu être un robot lobotomisé. Oui, ça coulait sous le sens. Fier de sa déduction, Bertsbrand ricana triomphalement. Les autres dresseurs le regardèrent avec des yeux ronds.

- M’sieur Bertsbrand… ?

- Tout est clair à présent ! S’exclama la star. La lumière de la vérité vient juste de m’éclairer de son halo céleste ! Grâce à ma vivacité d’esprit hors du commun, j’ai enfin cerné le pourquoi du comment de tout cela !

Il avait déclaré ça sur un ton tellement théâtral que les autres dresseurs ne purent s’empêcher d’être impressionnés, comme si Bertsbrand venait de découvrir le secret de la naissance de l’univers.

- Ohhhhh ! Et qu’avez-vous découvert, monsieur Bertsbrand ?! Demanda une jeune dresseuse qui lui faisait les yeux doux.

- C’est pourtant évident ! Lady Venamia est un de ces robots tueurs qui se disent des Akyr et qui travaillent pour ce Grand Forgeron. Tout ce qu’elle veut, c’est trouver ces Solerios pour son maître et détruire tous mes T-shirt collectors de moi-même !

La majorité des dresseurs se rependirent en exclamation étonnées ou admiratives devant cette conclusion. Seuls Lem et quelques autres froncèrent les sourcils, perplexes.

- Euh… Des Akyr ? Un Grand Forgeron ? Des T-shirt collectors ? Que voulez-vous dire exactement, Monsieur Bertsbrand ?

- J’ai déjà été attaqué par un de ces robots, expliqua Bertsbrand. Je n’ai survécu que grâce à mon swag légendaire. Cet Akyr m’a volé une perle bleue qui se trouvait être un de ces Solerios qu’ils cherchaient. Donc, si Venamia les recherche aussi, c’est forcément une Akyr. Ou alors…

Bertsbrand réfléchit, et parvint à une autre conclusion, encore plus terrible. Il leva les bras de stupeur.

- Alors… elle est peut-être elle-même ce Grand Forgeron qui commande les Akyr ! Ça tombe sous le sens ! Je savais bien qu’elle était louche, cette femme… Il n’y a pas un dirigeant international qui ne m’ait pas encore invité, tellement je suis classe, tellement je suis beau, tellement je suis swag, tellement j’aurai jamais assez de tellement pour qualifier tout ce que je suis !

Des « Ohhhhhhhh » et des « Ahhhhhhhh » retentirent un peu partout dans l’assemblée.

- Mais m’sieur Bertsbrand, demanda quelqu’un, qu’est-ce que Venamia compte faire avec ces artefacts ? À quoi servent-ils ?

- Le swag seul le sait ! Mais en tout cas, si elle s’en empare, ce sera mauvais. Selon l’Akyr qui m’a attaqué, ces objets contiendraient une puissance phénoménale. Et une telle puissance ne doit pas tomber entre les mains d’une personne comme Lady Venamia. Elle ne m’a jamais demandé de lui dédicacer mes livres, rendez-vous compte ?! Si elle ose commettre de telles horreurs, elle pourrait mener le monde à sa perte !

Bien que pas grand monde ne soit parvenu à suivre le cheminement de la pensée de Bertsbrand, bon nombre de dresseurs l’acclamèrent. Il y avait peu de monde à Illumis qui soit fan de Lady Venamia.

- Mes amis, reprit Bertsbrand. Mes camarades dresseurs. En réalité, je vous le dis. Par la grâce du swag tout-puissant, nous devons propager la vérité autour de nous. Il faut que les gens sachent que Lady Venamia est en réalité un être mécanique qui forge des robots malfaisants dans le but de me détruire, moi, le futur sauveur de ce monde. Car cela est clair, compagnons ! Moi seul suis capable de stopper la tyrannie meurtrière de Venamia !

Encouragé par les acclamations des dresseurs, Bertsbrand oublia toute prudence et alla plus loin. Maintenant qu’il était lancé, autant aller jusqu’au bout. Il allait prendre ce rôle de sauveur qu’il s’était attribué, même si pour cela il devait recroiser la route de ces robots. Parce qu’il était Bertsbrand, parce qu’il était swag, et parce que la publicité était 80% de ses recettes. Il leva à nouveau les bras, et tel un dirigeant politique adulé, donna les ordres à ses troupes.

- Il nous faut retrouver ce Solerios des Plantes avant Venamia ou ses sbires ! Il en va de la sécurité du monde ! Je veux qu’on marche à travers tout Kalos, pour rependre la vérité et recruter le plus de dresseurs possibles. Tous ceux ayant un Pokemon Plante devront le mettre à disposition pour trouver ce Solerios. Mes amis ! C’est le commencement de la plus grande alliance de dresseurs Pokemon de tous les temps ! Ensemble, nous réaliserons l’impossible ! Ensemble, nous transcenderons le swag !

- OUAAAAAAIIIIIIS !

- Vive Bertsbrand !

- À mort les robots ! À mort Venamia !

- BERTSBRAND ! BERTSBRAND !

Bertsbrand ne s’étonna pas outre mesure de son pouvoir de persuasion. Il était Bertsbrand après tout. Son charisme n’était égal à nul autre. Sur son épaule, Marie-Eglantine, qui ne comprenait rien à ce qui était en train de se passer, bailla profondément.

- En avant, mes frères dresseurs ! Conclut Bertsbrand. Le sort du monde est entre nos mains à présent. Soyons fort ! Soyons swag !

Et Bertsbrand partit mener sa guerre. Car si le monde entrait dans une nouvelle guerre mondiale, il ne pouvait pas être en reste. Les nations pouvaient bien s’affronter entre elles, ou des robots se mettre à combattre les humains, Bertsbrand devait tirer profit de tout ça. Venamia, Igeus… Ce n’étaient pas ces incultes-là qui devaient l’emporter, mais lui seul, le grand Bertsbrand. Le monde serait alors à lui, et le swag régnera à jamais.