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Secrets en Pagaille de Ice-Kagen



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» Auteur : Ice-Kagen - Voir le profil
» Créé le 08/04/2016 à 17:05
» Dernière mise à jour le 02/03/2017 à 17:40

» Mots-clés :   Absence d'humains   Absence de poké balls   Action   Humour   Suspense

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Chapitre 6: Les amis de mes amis sont mes ennemis
Blitzarada était seule dans sa chambre, enfermée à double tour.
Elle était assise sur son lit et avait un crayon à la main ainsi qu’un petit cahier dont la couleur était semblable à celle de ses yeux, posé sur les genoux.
Elle l’ouvrit et commença à écrire :
« Il se passe de plus en plus de choses étranges ici. J’ai l’impression que tous mes colocataires cachent quelque chose. On avait déjà l’habitude que Shikanisu s’en aille on ne sait où tous les soirs et puis il a fallu que ce soit au tour de Victor. Au restaurant, Ghosty nous a annoncé qu’il était humain dans le passé et ça l’a mis mal à l’aise. Je me demande pourquoi.
Et maintenant, c’est Escudo Verde qui s’y met. Je commence à en avoir assez !
Est-ce que leurs secrets ont un lien ? Je pense que c’est fort probable, mais je suis incapable de dire ce qu’ils cachent.
Les seuls qui ont l’air d’être droits sont Fairy, Claw et Fornacis.
Je sais que Fairy pleure tous les jours car elle pense que son mari la trompe. Au départ, ça ne m’aurait pas étonnée, mais maintenant, vu le monde impliqué dans cette affaire, je doute qu’il s’agisse d’une histoire d’adultère. Quoi qu’il en soit, je suis quand même convaincue que ce n’est pas quelque chose de bien. En effet, s’ils veulent que ça reste secret, il doit bien y avoir une raison.
En parlant de ce que ressent Fairy, je m’en veux de lui avoir mis ça en tête sans avoir de preuves.
Elle me fait de la peine. Elle est tellement émotive. Mon exact opposé !
D’ailleurs, il faudrait que je lui fasse part de mes nouvelles impressions. Ca pourrait la rassurer.
Et en ce qui concerne les deux autres, je trouve le cas de Fornacis assez affligeant.
La situation n’a pas l’air de beaucoup l’intéresser : il ne pense qu’à manger et à dormir.
Tout à l’heure, au restaurant, les révélations de Ghosty ne lui ont fait ni chaud ni froid. Il est incroyable quand même !
Et puis, il y a Claw aussi. Il n’en parle pas beaucoup, pourtant, je le sens quand même affecté par la situation actuelle. Je me demande ce qu’il en pense vraiment.
Et puisque j’en viens à lui, je dois avouer qu’il me fait assez rire. Il ne cesse de me coller, et d’approuver tous mes dires. On voit bien qu’il m’aime et qu’il essaye de me séduire mais ses techniques de drague sont assez… Comment dire ? Foireuses.
Pourtant, je pense que ça marche. Je ne saurais dire pourquoi, mais son côté maladroit me fait craquer et depuis quelques temps, je pense assez souvent à lui. Je crois bien que je ressens les mêmes sentiments pour lui. Mais bon, inutile de se précipiter ! Hors de question que je lui dise tout de suite ! »

L’Iguolta relut son texte et fut étonné de voir que ce qu’elle avait écrit ne lui correspondait pas le moins du monde.
Son journal intime, n’était pas un journal comme les autres.
Ce n’était pas le journal d’une adolescente râleuse qui trouvait à ses parents tous les défauts du monde et qui consacrait la moitié de ses textes à un mâle qui l’obsédait mais qu’elle n’avait pas le courage d’aborder et par-dessus tout, ce n’était pas le journal d’une adolescente qui s’adressait à lui comme s’il était vivant. Blitzarda trouvait tout cela tellement niais.
Si elle tenait un journal intime, c’était uniquement car elle adorait écrire et elle n’y avait encore jamais évoqué l’amour car ça l’intéressait peu. Elle s’imaginait bien célibataire à vie. Pourtant, elle venait de se rendre compte que son cœur ne battait que pour Claw.

Comme chaque jour, elle se leva et alla chercher une gomme pour effacer ce qu’elle avait écrit.
Elle pouvait écrire des choses anodines comme des choses très personnelles et elle voulait que personne ne pût connaître le moindre petit détail de son intimité. C'est pourquoi elle estimait nécessaire d'effacer toute trace.
Elle referma son cahier et rangea tout son matériel sur sa table de nuit avant de se coucher.





***




Shikanisu et Escudo Verde arrivèrent devant la demeure de Lucas.
« Shikanisu, j’étais d’accord pour qu’on vienne mais finalement, je ne crois pas que c’était une bonne idée. Enfin, il est presque une heure du matin. Ca ne se fait pas de déranger les gens à des heures pareilles ! » S’exclama le Blindépique.
Le ninja soupira :
« On s’en moque Escudo. Tu te rends compte qu’on tient peut-être le Grand Maître ? Tu te rends compte que si on réussit à le stopper, la paix reviendra à Hidden City ? C’est très important !
Peu importe si nous le dérangeons, nous devons agir au plus vite. La justice ne peut pas attendre ! »
Le hérisson en armure leva les yeux au ciel et eut envie de contester mais savait que c’était inutile.
Il ne répondit donc pas et se contenta de sonner à la porte de son ami.

A l’intérieur de la maison, toutes les lumières étaient éteintes et seule la télévision éclairait faiblement le salon. Le canidé était en train de la regarder, assis dans son fauteuil et déjà, le sommeil commençait à le gagner. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’il entendit la sonnette retentir.
Il se leva doucement et se dirigea vers la porte avant de demander :
« Qui est-ce ? »
« C’est Escudo Verde. Je suis avec Shikanisu, il a quelque chose à te dire. »
« Bien. Je vous ouvre. »
Après avoir dit ces mots, il éteignit la télévision, ralluma la lumière et ouvrit la porte. Tout cela en un temps record.
Shikanisu poussa Escudo Verde et entra en lançant un regard haineux à Lucas.
« Du calme Shikanisu ! » Dit Escudo Verde
« Bonsoir ! Qu’avez-vous de si important à me dire pour me déranger à cette heure-ci sans même prendre la peine de me saluer ? » Soupira le Lucario, étonné devant un tel manque de politesse.
«Je suis là pour vous dire que plus jamais vous ne ferez de mal autour de vous. Espèce de monstre ! Vous allez payer pour tous vos méfaits. »
«Pardon ? »
« Ne faites pas semblant de ne pas savoir. Je sais que c’est vous qui êtes derrière tout ça. »
« Enfin… Je ne vois vraiment pas à quoi vous faites allusion. »
« Que vous êtes tenace. Bon, je vais vous le redire… »

Le hérisson en armure l’interrompit sèchement :
« Il t’a dit qu’il ne savait pas. Tu es bouché ou quoi ? »
Lucas qui commençait à perdre patience hurla de toute sa voix :
« VOUS ALLEZ ME DIRE DE QUOI VOUS PARLEZ A LA FIN ? »
Shikanisu et Escudo Verde sursautèrent, mais se reprirent vite.
« Shikanisu prétend que tu es le Grand Maître. Tu sais, celui qui a engagé les Pokémon que nous avons combattus la dernière fois » l’informa le Pokémon de type Plante.
Le Lucario regarda Shikanisu, l’air perplexe avant de répondre :
« Vous parlez sérieusement ? Je vous rappelle que je vous ai aidés à les combattre. Si j’étais vraiment le Grand Maître comme vous le prétendez, je ne vois pas pourquoi je m’en serais pris à mes alliés. »
« C’était peut-être une ruse pour nous faire croire que vous étiez de notre côté. De sorte à ne pas éveiller de soupçons. Je suis désolé, mais c’est raté. »

Lucas afficha un petit sourire moqueur avant de renchérir :
« Vous avez beaucoup d’imagination. Vous n’avez pas envie de réaliser un film ? Enfin, donnez-moi au moins un argument valable qui justifie vos accusations ! »
« Oh ! Mais j’en ai un, ne vous en faites pas ! Tout à l’heure, nous avons surpris une discussion entre un Luxray et un Typhlosion qui étaient sous les ordres du Grand Maître et justement, ils parlaient de moi. Ils disaient que je m’étais fait un allié. Cette information, ils ne la tenaient pas de nulle part.
Alors, je me suis dit qu’il y avait deux possibilités : soit le Grand Maître était un espion, soit il nous avait vu nous allier de ses propres yeux. Naturellement, ça m’a directement fait penser à vous.
Non seulement vous étiez le seul à avoir assisté à la scène, mais en plus, vous ne m’inspirez pas confiance. C’est vrai quoi ! Quelqu’un qui a pour métier de s’immiscer dans la vie privée des gens ne peut pas être net. »

Le canidé soupira :
« En fait, votre problème c’est que vous êtes frustré. Vous m’en voulez uniquement parce que j’ai découvert votre secret si bien caché et donc, vous m’accusez de tous les maux du monde.
Pourtant vous n’avez pas à vous plaindre. Non seulement, j’ai tout gardé pour moi par respect pour vous; respect que vous ne méritiez d’ailleurs peut-être même pas, mais en plus je vous ai permis de vous faire un allié. Où est le problème ? Votre fierté en a pris un coup ? Vous vous croyiez invincible et vous vous êtes rendu compte que ce n’était pas le cas ? Croyez-moi : ça va vous faire un bien fou de remettre les pieds sur Terre ! Et puis, sachez que je ne suis pas quelqu’un de mauvais comme vous le prétendez. Au contraire, mes intentions sont aussi louables que les vôtres.
Même si espionner les gens est ma profession, je ne suis pas du genre à crier leurs secrets sur tous les toits. D’ailleurs j’espionne pour la bonne cause. En espionnant certains Pokémon, on peut découvrir qu’ils font des choses abominables dont on ne les imaginait même pas capables et y mettre un terme.
A l’inverse, l’espionnage permet aussi de prouver l’innocence de Pokémon accusés à tort.
Un peu comme vous d’ailleurs ! Escudo pensait que vous trompiez votre femme et en vous espionnant, nous avons pu rétablir la vérité. Vous devriez me remercier plutôt que de m’en vouloir. Apprenez à calmer votre orgueil ! »

Un silence pesant s’installa soudain dans la pièce. Shikanisu réfléchissait aux propos du Lucario et plus il en pensait, plus sa haine s’intensifiait.
Escudo Verde fixait ses deux amis d’un regard inquiet, craignant la suite de la discussion.
« De quel droit me prenez-vous de haut ? Vous vous pensez plus fort que moi juste parce que vous avez découvert mon secret ? Je vais vous prouver que vous vous trompez. »
« Vous me défiez ? J’accepte, mais avant de commencer, j’aimerais vous rappeler qu’à force d’être trop sûr de soi on finit par échouer. Retenez-le ! Ca vous sera utile. »

L’Amphinobi ouvrit la gueule et se prépara à expulser un puissant jet d’eau, tandis que le Lucario chargea son poing d’électricité et s’apprêta à foncer sur lui.
L’attaque qui atteignit sa cible en premier était celle de Shikanisu. Le jet d’eau qui avait touché Lucas le propulsa jusqu’au mur qu’il heurta avant de tomber au sol. Le choc était violent, mais le Pokémon était toujours en état de se battre. Son poing toujours chargé d’électricité, il courut à toute vitesse vers Shikanisu qu’il frappa à la joue, le faisant choir sur le coup.
Le batracien se sentait très faible, mais était déterminé à se battre. Il se leva avec difficulté, pendant que son opposant ferma les yeux et avança sa main dont une lueur bleue s’échappait de la paume, en sa direction.

« Arrêtez ! » Ordonna Escudo Verde, presque les larmes aux yeux.

Le Lucario fit disparaître la lueur qui émanait de la paume de sa main, baissa la patte et se retourna vers son ami, prêt à l’écouter.

« Vous vous rendez compte que vous êtes presque en train de vous entretuer pour des
enfantillages ? Vous m’énervez à la fin ! Je déteste quand mes amis se disputent. Et puis, vous gâchez votre énergie à vous chamailler alors que vous pourriez l’utiliser pour des choses bien plus utiles. Comme par exemple, lutter ensemble contre le véritable ennemi » dit le hérisson.
« Mais le «véritable ennemi » comme tu dis, c’est lui. Et puis, c’est normal que je m’énerve. Tu as entendu comment il s’est permis de me parler ? Et de toute façon, même s’il n’avait rien à se reprocher, je ne m’allierais pas avec un Pokémon qui a un caractère aussi imbuvable que le sien ! » S’indigna Shikanisu.
« Combien de fois devrais-je vous répéter que je n’ai rien à voir dans cette histoire ? »
« Que je sache, même si depuis toute à l’heure vous clamez votre innocence, vous n’avez toujours pas sorti d’argument efficace pour vous disculper. Quant à moi, j’ai les preuves nécessaires pour dire que c’était vous. Et Escudo, qu’est-ce qui te fait penser qu’on devrait collaborer lui et moi ? »
« Ben, vous êtes tous les deux des Pokémon forts, rapides et rusés. On formerait une équipe de choc si vous vous alliiez. Je suis sûr qu’on coincerait le Grand Maître en un rien de temps et qu’on lui ferait mordre la poussière. »
« Tu as sans doute raison Escudo. J’accepte de traquer le Grand Maître. Cependant, je refuse de collaborer avec ton ami dont l’attitude m’énerve au plus haut point. Il se permet de me déranger à presque une heure du matin, sans même s’excuser, pour m’accuser à tort d’être le Grand Maître et il ose se plaindre que je lui parle mal. J’agirai de mon côté et quand je l’aurai trouvé et que vous aurez compris que ce n’est pas moi, j’espère que vous admettrez enfin d’avoir tort. Par contre, toi Escudo, si tu veux laisser cette grenouille orgueilleuse pour rejoindre ton vieil ami, tu es le bienvenu. Il n’en vaut pas la peine de toute façon.»

Le Blindépique soupira :
« Et voilà, je savais qu’on allait en arriver là. Rentrez-vous bien ça dans la tête : vous êtes tous les deux d'excellents amis à mes yeux et je refuse de prendre parti. Moi, tout ce que je veux, c’est que vous repartiez sur des bonnes bases. Je n’aurais jamais cru prononcer ces mots une fois dans ma vie, mais : mûrissez un peu. »

Lucas se calma, baissa les yeux et chuchota qu’il était désolé. Shikanisu quant à lui, resta tout aussi énervé.
« Bon, maintenant, on sait que ce n’est pas lui le Grand maître donc, on a plus rien à faire ici. Viens Escudo Verde, on s’en va ! Et vous, n’imaginez pas que parce que je vous sais innocent, je vais m’excuser et devenir doux comme un Wattouat avec vous. Vous ne le méritez pas ! » Annonça-t-il avant d’ouvrir la porte si violemment qu’elle cogna le mur et de sortir, comme à son arrivé sans saluer le propriétaire des lieux.
« A plus et excuse-nous pour tout ça. » Lui dit Escudo Verde avant d’aller rejoindre le batracien.
« A plus ! » Répondit le Lucario, si calmement qu’on eut l’impression que les propos que Shikanisu venait de lui adresser ne l’atteignaient même pas.
***
Sur le chemin du retour, les deux Pokémon avançaient d’un pas nerveux.

« Comment tu peux être ami avec des gens pareils ? Tu as vu comment il se foutait de ma gueule ? Tu as vu comment il a fait son fier et m’a pris de haut ? Je le hais ! Sérieusement, tu en connais beaucoup des gens comme lui ? » Demanda Shikanisu.
« Ben… Je connais au moins une personne» répondit Escudo Verde.
Shikanisu le regarda, étonné :
« Qui ? »
« Ben, toi par exemple. »



L’Amphinobi faillit s’étrangler avec sa propre salive :
« Qu’est-ce qui te fait dire ça ? » Interrogea-t-il.
«Ben, vous avez beaucoup de points communs tous les deux. Par exemple, votre force, votre rapidité, votre goût pour le sarcasme, votre ruse, votre envie d’agir pour la bonne cause et des tas d’autres choses. En fait, je pense que vous faites de très bons rivaux tous les deux. »
« Arrête de dire des conneries ! » lança sèchement Shikanisu.

Au fond de lui, le batracien se rendait bien compte que son ami avait raison, que sa haine envers Lucas n’était qu’une rivalité qu’il prenait trop à cœur. Cependant, il avait du mal à l’admettre.
Ils se turent tous les deux lorsqu’ils arrivèrent face à la résidence. Ils hésitèrent avant de toquer.
Il était tard et les autres étaient sans doute tous déjà couchés, même Victor qui rentrait toujours en dernier.
N’ayant pas la moindre envie de dormir dehors, Escudo Verde se décida à frapper doucement à la porte en ayant l’espoir que quelqu’un ouvre. Et là, par miracle, Fairy qui était encore debout mais tombante de fatigue, vint ouvrir aux deux amis.

« Tu est restée ici pour nous attendre et nous ouvrir à notre retour ? Comme c’est gentil de ta part, ma petite femme » la remercia Shikanisu avant de se pencher vers elle pour l’embrasser.
La Florges repoussa son mari.
« Ne m’embrasse pas ! » Lui dit-elle sèchement mais doucement pour ne pas réveiller les autres.
« Mais… »
« Il n’y a pas de mais qui tienne ! Tu ne penses pas que tu commences à exagérer Shikanisu ? Tu te rends compte de l’heure qu’il est ? Et puis, ça fait deux fois que tu rentres avec Escudo Verde. Pourquoi ? Tu lui as trouvé une copine ? Vous êtes devenus gays ? Vous avez fait des choses à trois, lui, ta maîtresse et toi ? »
« Tu délires complètement Fairy ! Shikanisu ne te trompe pas. Et puis, arrête de t’imaginer n’importe quoi, tu veux ? Est-ce que j’ai une tête à faire ce genre de trucs ? » Intervint Escudo Verde.
« Toi Escudo, je t’ai pas sonné. Ne te mêle pas de nos disputes de couple !»

Le Blindépique s’exécuta, comprenant qu’il devait laisser un peu d’intimité au jeune couple. Il regagna sa chambre en soupirant, n’ayant même pas le cœur à espionner la dispute. Il en avait déjà assez entendu ce jour-là.

« Mais il te dit la vérité, chérie. Tu t’imagines n’importe quoi. Je t’aime trop pour te faire du mal. »
« Ah et si tu ne me trompes pas, tu fais quoi ? Et ne me dis pas que tu vas boire un verre. J’en ai assez de cette excuse bidon ! »
« Fairy, ce que je fais ne te regarde pas ! Et ça suffit ! Allons-nous coucher maintenant ! »
« Je finirai bien par savoir ce que tu me caches. Ah, et va dans la chambre si tu veux, mais moi je dors ici, dans le salon ! Je refuse de partager le même lit que toi aujourd’hui. »

L’Amphinobi ne répondit pas car il n’en trouvait pas la force. Depuis qu’ils étaient ensemble, c’était la première fois que Fairy et lui se disputaient autant. Pourtant, il n’avait rien fait de mal.
Il regagna sa chambre mais n’arriva pas à dormir car il pensa à sa femme toute la nuit.
Elle de son côté, couchée sur le fauteuil du salon, la passa en pleurant à chaudes larmes.
***


Le lendemain aux aurores, Claw vint toquer à la porte de la chambre de Blitzarda. Elle lui ouvrit et ne semblait même pas fâchée d’être dérangée aussi tôt.

« Salut Claw ! Que fais-tu ici de si bonne heure ? » Lui demanda-t-elle.
« Euh… en fait je v… viens pour te dire que… que…»

Le Gamblast avala sa salive. Il ne trouvait pas le courage d’achever sa phrase.

« Que tu m’aimes » compléta Blitzarda sans montrer la moindre émotion, ni au niveau de la voix, ni au niveau du visage.
« C’est ça ! Comment t’as su ? »
« Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, tu ne cesses de me tourner autour. »

Le Pokémon de type Eau baissa les yeux et faillit verser une larme en voyant que son aveu ne faisait ni chaud ni froid à l’élue de son cœur. Il se risqua quand même à lui demander :
« Et toi, est-ce que tu m’aimes ? »
« Bien sûr que je t’aime, mon petit crustacé d’amour. » répondit l’Iguolta avant d’enfin afficher un sourire et d’embrasser Claw.

Le teint du crustacé, vira au rouge et sans le faire exprès, il se propulsa, comme il en avait l’habitude, au plafond à l’aide d’un jet d’eau et retomba lamentablement au sol, ce qui fit rire Blitzarda.