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Rêve, Souvenirs, et Réalité de Eliii



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Informations

» Auteur : Eliii - Voir le profil
» Créé le 07/04/2016 à 17:14
» Dernière mise à jour le 07/04/2016 à 17:14

» Mots-clés :   Drame   Présence de personnages du jeu vidéo   Slice of life   Unys

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Epilogue - Tombeau onirique
Le pas lourd, la démarche lente et raffinée, il traversa rapidement le sentier, à la sortie est d'Ogoesse. Chaque dimanche, c'était la même histoire qui se répétait. Et chaque dimanche, c'était encore plus difficile que le précédent. Pourtant, douze ans avaient passé depuis la tragédie du Complexe, et plus personne n'osait l'évoquer, maintenant. Cela resterait dans les mémoires comme ayant été un regrettable accident imprévu.

Mais lui, qui était une victime directe, il n'oubliait pas. Il n'oublierait jamais, et ses cauchemars ne s'arrêteraient pas. Il était plus faible d'esprit que ses frères, et sa fragilité le perdrait, il le savait. Il poursuivit sa marche, mettant machinalement un pied devant l'autre, pour arriver sur les lieux. Les Vestiges du Rêve. On les appelait ainsi car, à l'époque où le bâtiment était encore en état, il servait de Complexe d'Etudes sur le Rêve. Malcolm et Rachel Orwell, deux brillants scientifiques, menaient une étude fascinante en compagnie d'autres curieux. Et leurs recherches les avaient conduits à leur perte, douze ans plus tôt.

Le jeune homme en costume-cravate noir s'arrêta un moment, reprenant sa respiration, tout en serrant fort contre lui le bouquet de fleurs qu'il tenait. Puis il se remit à marcher, avançant tant bien que mal à travers les décombres, qui servaient aujourd'hui de lieu d'entraînement pour les jeunes dresseurs qui venaient défier les champions d'arène locaux, donc ses frères et lui. Il n'hésita pas une seconde sur le chemin à suivre. Il avait construit, avec l'aide d'Oryse, une pierre tombale sommaire au sous-sol du complexe. Il descendit les escaliers, prudemment. On ne savait jamais, avec un bâtiment aussi vieux, quand les marches s'écrouleraient. Il y faisait sombre, mais il n'avait pas besoin de lampe torche. Il connaissait les lieux comme sa poche.

Rachid s'avança jusqu'à un coin de la pièce dévastée où il se trouvait, et s'agenouilla devant un bloc de pierre portant le nom de ses parents, ainsi que celui de Mushana. Il y déposa la gerbe de fleurs, à côté, sur un tas d'autres qui étaient toutes fanées. Il accomplissait ce rituel chaque dimanche, sans jamais faillir. De cette façon, il avait l'impression de se sentir moins seul. Il voulait croire que Mushana et ses parents étaient toujours là, à veiller sur lui. Il secoua la tête, avec un léger sourire aux lèvres. Décidément, même à vingt ans, il avait besoin de son père et de sa mère pour tout et n'importe quoi.