Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

La légendaire quête du cookie au miel d'Apireine de Lief97



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 24/03/2016 à 17:20
» Dernière mise à jour le 17/02/2021 à 15:21

» Mots-clés :   Amitié   Aventure   Humour   Médiéval   Région inventée

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 1 : Le début de la grande folie
« L’histoire que je m’apprête à vous raconter est mon histoire. Une histoire pas banale, surréaliste même... Vous ne me croirez peut-être pas, mais je m’en fous.

Je n’avais rien demandé à personne. Je vivais ma petite vie, peinard, sans soucis, voyageant au gré des vents, sans penser au lendemain. Je me contentais de paresser, de me promener, de manger, de dormir et de discuter, avec des connaissances ou bien avec des inconnus. Bien sûr, mes discussions étaient souvent limitées à de vulgaires croassements, mais c’était mieux que rien.

Je m’appelle Ticho.

Oui, je sais, c’est un nom de merde.

Pourquoi un nom pareil ?

Parce que "Canarticho", c’est long et c’est encore plus merdique que « Ticho » tout court. Donc Ticho, c’est pas si mal. Et puis on est pas là pour débattre au sujet de mon prénom, de toute façon, alors lâchez l'affaire !

Bon, j’en étais où, moi ? Ouais, je m’appelle Ticho, et j'avais rien demandé à personne.

Mais évidemment, un jour, les emmerdes sont arrivées. Ce moment restera pour toujours gravé dans ma mémoire. Certains appelleraient ça « le début d’une nouvelle aventure ».

Moi, j’appelle ça un jour de merde.

Non seulement parce que j'aurais bien batifoler avec un air innocent jusqu'à la fin de mes jours, mais aussi parce que « l’aventure » qui s’en est suivie est certainement la plus ridicule du monde. Tellement ridicule que je ne vous en voudrais pas si vous éclatez de rire.

Allez, commençons l’histoire, tichôôô. »


***


Ticho planait sereinement dans un coin perdu de Kalos, savourant les doux rayons du soleil et l’absence totale des détestés Étourmi criards, qui lui cherchaient sans cesse des noises. Le temps était clément, et il n’y avait personne dans les parages. La forêt que le Pokémon survolait était silencieuse. On entendait seulement au loin le cri des Mélokrik, ces insupportables bestioles rouges aux pattes interminables et au design discutable.

Ticho volait depuis un bon moment ; il décida de piquer en basse altitude, entre les arbres touffus. Il croiserait peut-être un Pokémon Vol qui souhaiterait taper la discussion avec lui, après tout. Croasser était une des seules choses qu’il savait faire. Et il le faisait bien ! Personne ne pouvait égaler la grâce et l'élégance de ses "crôôaah" ni l'éloquence de ses "crôôô crôôô".

Ticho s’engouffra dans un trou du feuillage et commença à slalomer entre les arbres, en poussant de temps à autre le cri caractéristique de son espèce.

— Caaaaanartichôôôô !

Ce son n’était certes pas mélodieux à l’oreille des humains comme des Pokémon, mais c’était le seul que Ticho pouvait faire sans fausses notes. Ce n’était qu’un Canarticho comme les autres ; un Pokémon mal-aimé, faible, sans évolution connue à ce jour, inutile dans les combats organisés par les humains. Un Pokémon renégat, en quelque sorte. Comme Ramoloss.

À ceci près que Ramoloss, lui, avait eu droit à un coup de projecteur près d’Écorcia, grâce à de lointaines manigances de la Team Rocket.

Ticho entendit un bruit non loin, une sorte de cri perçant. Il changea de trajectoire pour filer vers la droite, entre deux gros chênes. Il déboucha sur une petite clairière paisible. Sauf que là, il y avait un humain.

C’était un dresseur ; son Alakazam se tenait devant lui, ses cuillères tendues vers l’avant comme des armes. Le cri entendu plus tôt avait été poussé par le petit Pokémon qui leur faisait face. Une sorte de petit lutin qui volait sans ailes apparentes et qui semblait très content, étant donné son large sourire.

Ticho, intéressé, se posa sur une branche pour observer la scène, non sans avoir auparavant lâché un « Caaaaaanartichôôô » qui lui attira un regard surpris du dresseur humain. Dresseur qui l’ignora aussitôt, pour se concentrer sur son affrontement.

— Alakazam, Psyko !

Une onde violette jaillit de nulle part pour percuter violemment le lutin volant. Mais celui-ci disparut quand les ondes psychiques s’abattirent à l’endroit où il se tenait un instant plus tôt. Ticho poussa un « Tichôôôô ? » interrogateur. Le dresseur semblait effrayé.

— Alakazam, attention ! Il prépare quelque chose ! Tiens-toi prêt !

Soudain, le lutin se montra au pied de l’arbre où se tenait Ticho. Le lutin tenait dans sa main une sorte de vase étrange, qui se mit soudain à briller.

— Il passe en forme Déchaînée ! hurla le dresseur terrorisé.

Ticho gloussa bêtement en remarquant que le lutin grossissait ; il avait désormais des bras qui flottaient autour de lui, détachés de son corps, et une coiffure rose imposante. Il était si effrayant que Ticho décida de déguerpir. Il battit des ailes et s’envola vers le dresseur, dans l’intention de lui donner un coup de bec au passage, pour lui signifier qu’il n’aurait jamais dû provoquer ce lutin terrifiant.

Sauf que Ticho se plaça pile poil dans la trajectoire de l'anneau que venait tout juste de lancer le lutin ; anneau doré qui visait le dresseur et son Alakazam.

C’était la première fois dans l’histoire du Pokémon qu’un Canarticho s’interposait — certes involontairement — tel un héros.

Ticho eut le temps de voir le bijou brillant fondre sur lui, puis, soudain, la forêt disparut.

Clac !

— Tichôôô ? s’étrangla notre héros volant, choqué.

La forêt avait été remplacée par une région montagneuse. Le temps, ensoleillé, était devenu brumeux. Le dresseur, l’Alakazam, le lutin, tous avaient disparus. Même le vent, plus frais, n’était pas le même, venant du nord.

Ticho, dans l’incompréhension la plus totale, se mit à faire chauffer son cerveau pour tenter de trouver une explication rationnelle à ce changement de paysage. Il réfléchit si intensément qu’il en oublia de continuer à battre des ailes. Il s’écrasa au sol en gémissant un faible « Tichô ! » à l’impact.

Il se redressa en secouant ses plumes ébouriffées, sans jamais lâcher son poireau porte-bonheur, puis il fixa un point devant lui, béat.

— Comment c’est possible ? se demanda-t-il d’un air songeur.

Puis, soudain, il sursauta violemment.

— Qui a parlé, qui a parlé ?

Il se figea et lâcha un soupir soulagé.

— Ouf, c’est juste moi qui parle à voix haute.

Il s’apprêtait à repartir, quand soudain il se rendit compte d’une chose étonnante.

— Mais… je peux parler comme ces imbéciles d’humains ?

Ticho sentait son cerveau bouillonner dans son crâne. Même son poireau semblait trembler devant ce changement inexplicable.

— Je suis en train de rêver ! s’exclama-t-il, déboussolé.

Alors qu’il se sentait au bord de l’évanouissement, Ticho remarqua une silhouette qui avançait vers lui dans la brume. Une silhouette humaine.

— Manquait plus que ça, murmura-t-il en entrouvrant le bec.

Un jeune garçon émergea du brouillard.

De petite taille pour un être humain, il avait des cheveux noirs mal coiffés, et un visage fin à l’air innocent. Ses yeux sombres, cernés, semblaient plutôt blasés. Il était vêtu d’un jean, de baskets usées et d’un sweat gris dont la capuche était rabattue sur son visage. Un énorme sac à dos pesait sur ses épaules, et se balançait au rythme de ses pas en cliquetant légèrement.

Le garçon s’arrêta à un mètre du Canarticho, l’air mécontent.

— Hé, toi, tu pourrais parler moins fort ? Les éboulements, tu connais ?
— Euh… marmonna Ticho, abasourdi. Tu comprends ce que je dis ?
— Évidemment, tête de piaf !
— Et… tu trouves ça normal ? Qu’un Canarticho comme moi soit capable de causer ?

Le garçon lui jeta un regard mi-dégoûté, mi-méprisant.

— Quelle question stupide. Évidemment que c’est normal !

Le garçon passa près de Ticho sans lui accorder un regard de plus : mais le Pokémon, affolé, le suivit en voletant, souhaitant à tout prix en savoir plus. Il était trop perdu pour laisser passer une telle occasion.

— Je m’appelle Ticho !
— Et moi, Antoine.
— On est où, là ? À Kalos ?
— Qu’est-ce que tu baragouines, tête de piaf ? demanda le garçon avec lassitude. C’est qui, Kalos ? Ici, on est au nord de Krénios, dans les Monts Brumeux. Ne me dis pas que tu t’es paumé ?

Canarticho observa une fois de plus les environs rocheux, que des lambeaux de brume tentaient d’engloutir dans leurs bras fantomatiques. Il hocha la tête.

— Je croâ que si. C’est sûrement à cause de ce lutin maléfique… il m’a téléporté ici sans que j’ai le temps de croasser. J’aurais jamais dû m’approcher de ce dresseur. Les humains sont des grandes bêtes puantes et bruyantes qui attirent les Pokémon sauvages pour en faire leurs esclaves…

Antoine s’arrêta et fusilla du regard Ticho qui voletait près de lui :

— Te gênes pas, surtout ! Je perds gentiment mon temps à répondre à une de tes questions, et toi, tu m’insultes ? Si je pue, va-t’en !

Ticho plaça une aile devant son bec, gêné :

— Oups, désolé ! Mes pensées sortent de mon bec trop vite, je ne suis pas habitué à ce langage barbare typiquement humain !

Antoine lui jeta un regard noir et s’éloigna à grands pas, furieux.

— Attends, humain ! s’écria Ticho. Je sais pas comment je me suis retrouvé là, tu pourrais me guider jusqu’à Kalos ?
— Je le connais pas, ton Kalos de mes deux ! lâcha le garçon sans ralentir ni se retourner vers son interlocuteur. Trouve une ville où les gens t’aideront, moi, je dois trouver mon trésor ! Va faire la causette à quelqu’un d’autre, tête de piaf !
— Un trésor ?
— Ça te regarde pas, tête de piaf !
— Un trésor, du genre… Un poireau en or massif ? J’en ai toujours rêvé !

Antoine s’arrêta sur le sentier, avant de faire volte-face :

— Quoi ? T’es sérieux ? Un poireau en… or massif ? Mais c’est nul, ça.
— Évidemment que non ! s’indigna Ticho. Mais qu’est-ce que ça peut bien être d’autre, ton trésor ?

Le garçon rougit.

— C’est une sorte de… grimoire secret. Ou d’almanach, si tu préfères.
— De quel genre ?
— Gastronomique.
— Hein ?
— Gastronomique, j’te dit ! Je cherche la recette ultime du cookie au miel d’Apireine ! Mon rêve est de cuisiner et de manger ce cookie légendaire. Et ça, c’est un vrai trésor !
— Pff, n’importe quoi, grommela le Pokémon.

Antoine agita la main devant lui, agacé.

— Ouais, c’est ça, va bouffer des miettes, tête de piaf. On se reverra quand on sera morts.

Antoine disparut sur le sentier. La brume l’avala et Ticho se retrouva seul.

Il se sentit bête.

Il lui semblait que son cerveau, d’ordinaire bien peu actif, était désormais une machine incroyablement rapide et puissante. Il craignait que de la fumée ne lui sorte par le bec, tant sa cervelle semblait travailler dur.

Il ne savait pas exactement ce qui lui était arrivé, à cause de ce lutin étrange. Une chose était sûre ; il était loin de Kalos désormais. Il était à Krénios.

— Quel nom de merde, marmonna Ticho dans le vide. Pire que le mien !

Il était dans une région inconnue, avec la faculté nouvelle de réfléchir et de parler comme un humain… Étrange. Et cet humain, d’ailleurs, Antoine, semblait à la recherche d’un cookie légendaire.

— C’est quoâ, ce monde de fous ? cria Ticho vers le ciel, désespéré. Arceus, t’as eu une soirée trop arrosée ou quoâ ?

Une chose était sûre ; la seule chose qui pouvait l’aider à s’y retrouver dans cet endroit, c’était ce petit malpoli d’Antoine. Ticho prépara un discours mental — chose qu’il pensait jusque-là impossible pour un Canarticho — et se décida à rejoindre ce garçon.

Le seul moyen pour lui de s’en tirer et de retrouver Kalos, c’était de demander de l’aide, quitte à ce que cette aide provienne d’un imbécile insolent.


***


— Tu veux quoi, tête de piaf ?
— Excuse-moi d’avoir été malpoli, crasseux humain. Mes pensées dépassent encore mes mots mais je suis quelqu’un de très poli envers les sal… les gens.

Un regard suspicieux se porta sur l’oiseau.

— Hm. Permets-moi d’en douter.
— Je me suis perdu ici et je viens de découvrir que j’étais doué de parole. Pourrais-je gracieusement t’accompagner dans ta quête du brownie magique, en échange de quoi tu m’aideras à trouver quelqu’un qui connait Kalos ?

Antoine semblait sceptique. Il ne s’arrêtait pas de marcher pour autant, forçant Ticho à voler à son rythme. Sous sa capuche grise, le garçon paraissait peser le pour et le contre.

— Faut voir… Tu as des talents utiles, à part celui de raconter n’importe quoi ?
— Bien sûr, confirma Ticho en gonflant fièrement la poitrine. Je sais repérer des graines à cinquante mètres de distance, voler plus de deux heures d’affilée sans pause, faire un nid douillet avec des brindilles, lisser des plumes avec mon bec, faire taire un Etourmi trop bavard…

Le garçon se figea, et leva brusquement la main pour interrompre le volatile volubile.

— Stop ! Tu crois que c’est utile, tout ça ? En quoi lisser des plumes pourrait m’aider ?
— Oh, c’est vrai que maintenant que tu le dis, tu n’as pas l’air d’avoir beaucoup de plumes sur toi, humain.
— Antoine, j’t’ai dis. Appelle-moi par mon prénom, sinon c’est mort.

Un silence s’installa. La pluie commença à tomber doucement. Ticho s’approcha du visage d’Antoine :

— Ça veut dire qu’on peut faire un bout de route ensemble ?
— Si tu veux, mais après, tu me laisses tranquille, OK ?
— Bien entendu.
— Et contente-toi de me suivre en silence. Je veux pas t’entendre insulter les humains ou me raconter ta passionnante vie de pigeon voyageur qui chie sur la tête des gens, compris ?
— Compris ! Tichôôô !


***


— On est bientôt arrivé ? demanda Ticho en baillant.
— J’en sais rien ! Ferme-la, bon sang. Si tu reposes encore la même question dans deux minutes, je te frappe !
— D’accord, d’accord, je me tais…

Des arbres étaient apparus au bord du chemin montagneux. La brume, elle, n’était toujours pas levée. On n’y voyait pas à cinq mètres. L’ambiance était morose : cela faisait déjà une bonne demi-heure que les deux providentiels compagnons de route avançaient de front. Faisant fi de l’environnement visiblement hostile, le garçon marchait en tête, déterminé, et pas l’air le moins du monde effrayé.

Soudain, alors que Ticho tentait de comprendre pourquoi un sale gosse traînait sur les routes — quoique, à Kalos, il y en avait pas mal aussi — un Grolem surgit au milieu du chemin. Antoine et Ticho s’arrêtèrent net. Le Grolem les observa froidement, et poussa un rugissement terriblement intimidant.

Le sol en vibra même.

— Un type Roche ! hurla Ticho. Il va m’lancer un caillou, je vais mourir ! Je vais mourir !
— Ferme-la, tête de piaf, grogna Antoine en grinçant des dents.

Le garçon venait de saisir une Pokéball cachée dans une poche de son sweat à capuche. Il la lança vers l’avant, et il y eut un grand flash lumineux. Ticho plissa les yeux pour voir le Pokémon salvateur qui en sortait.

Puis il lâcha un nouveau cri de terreur.

— Un Keunotor, tu te fous de ma gueule ! s’affola-t-il. On va tous crever !

Comme si ce n’était pas assez, un Rhinastoc imposant apparut dans leur dos, les prenant en tenaille.

— Ah, c’était donc une embuscade, souffla Antoine, l’air lucide.
— Une embuscade ? s’indigna Ticho en battant furieusement des ailes. Quoâ ? Ces stupides Pokémon super dangereux sont assez malins pour ça ?
— Bien sûr, ce sont des type Roche ! Ils sont naturellement aidés par leur intelligence.

Ticho, stupéfait, regarda le profil du garçon, qui paraissait on ne peut plus sérieux.

— Quoâââ ?
— Keunotor, utilise Draco-Ascension ! ordonna vivement Antoine.

Le Keunotor acquiesça d’un hochement de tête avant de s’envoler dans le ciel, tel un météore.

Le Grolem n’eut pas le temps d’esquisser un geste que Keunotor, plus rapide qu’un Nostenfer, fondit sur lui depuis les cieux, environné d’un halo de flammes émeraude.

L’impact fut si violent qu’une onde de choc ébranla le sol, y laissant un profond cratère fumant. Grolem, sous l’apparence d’une crêpe, gisait au fond, immobile. Ticho figé, le regarda sans comprendre, et une deuxième onde de choc retentit dans son dos. Il se retourna et comprit que ce pauvre Rhinastoc avait subi le même sort. Pour le coup, il ressemblait plus à un pancake qu’à une crêpe, mais ce n’était pas ce détail morbide qui avait son importance ici.

Ticho écarquilla les yeux quand Keunotor revînt vers son maître en trottinant sereinement. Antoine sourit.

— Bien joué, partenaire.

Keunotor disparut dans sa Pokéball. Ticho se posa à terre, déconcerté. Il se prit la tête entre ses ailes.

— Un Keunotor qui vole ! J’hallucine ! Et il a tué des Pokémon super résistants en 2 secondes avec une attaque Vol !
— Ferme-la, tête de piaf. J’ai ma recette du cookie au miel d’Apireine à trouver. Quelqu’un m’a dit qu’elle se trouvait dans la Montagne Sacrée, alors on y va.

Antoine reprit sa route tranquillement, son gros sac à dos tintant toujours autant. Ticho le regarda contourner le trou où gisait Grolem, se demandant soudain si le suivre était une bonne idée.

Finalement, n’ayant pas d’autre choix disponible, il le suivit à contrecœur, sachant pertinemment qu’il allait faire des cauchemars en sachant qu’un Keunotor doté d’un tel pouvoir d’annihilation se trouvait aussi près de lui.