Destruction !
- YAAAHAAA ! ! ! ! ! !
Galli était en train de mettre feu au bâtiment.
On avait décidé qu'il était prêt à venger sa mère, et il était en train de nous le prouver. Elect, Mentalia et moi étions assis un peu plus loin, juste assez près pour ne pas manquer le spectacle. Galli, évidemment, ne brûlais pas tout le bâtiment, mais juste la partie qui abritait les humains.Après, nous voulions délivrer les pokémons, c'était mieux de ne pas les avoir en brochettes. De jolies flammes orangées dansaient sur le toit, réchauffant sensiblement l'air.
Galli crachait des flammes gigantesques, sans interruption, depuis un quart d'heure.
Il a du coffre, ce (grand) petit !
Je m'arrachait au spectacle de destruction pour tourner la tête vers Elect et Mentalia.
Mentalia, elle, restait figée devant le spectacle des flammes dévorant tout, et elle résistait de toutes ses forces à son instinct qui lui criait d'arrêter ces flammes d'un bon Psyko.
Elect, lui, avait arrêté d'admirer le feu depuis un bon moment, et maintenant, c'était Mentalia qu'il admirait.
Non, il ne l'admirait pas, il la dévorait du regard.
Mais évidemment, chers lecteurs, on a rien vu, hein ! Ni que notre cher Elect avait cédé au charme de la renarde verte, ni que pour l'instant elle s'en fiche complètement !
Elect tourna la tête vers moi.
- Pourquoi tu m'regardes comme ça ?
Aïe, il a du voir que j'ai compris. Oh, et puis, où est le problème ? Comme ça, j'vais pouvoir l'embêter !
Je lui répond par un grand sourire ironique.
- Elle est jolie, Mentalia, hein ? Demandais-je, ravie de pouvoir l'embêter.
Evidemment, il ne comprendra rien à ce que je dis, il n'y a rien entre lui et Mentalia...
- J'comprend rien à c'que tu dis, ya rien ent'Mentalia et moi !
Tien, qu'est ce que que je vous avais dit !
- Entre Mentalia et toi, non, c'est sûr, mais entre toi et Mentalia, c'est une autre affaire.
- Qu'est-c'que tu veux dire par là ? Me demande-t-il, accusateur.
- Ne t'inquiètes pas, je n'ai rien vu ! Affirmais-je en retenant un gloussement.
Il tourne la tête, boudeur. Pour me prouver que je me fais des idées, il se retient de regarder Mentalia et il regardes ailleurs.
Mais il se retient seulement dix secondes....son regard file vers mon amie Psy.
Mon éclat de rire intrigue Mentalia, qui tourne vers moi sa belle tête.
- De quoi vous parlez, vous deux ? Demande-t-elle, curieuse.
- Oh, rien, on était juste en train de parler de...
- .... De c'qu'on allait faire après que Galli ai fini..... Interrompt le chien électrique, d'une voix froide.
- Oui, mais avant ça, on parlait de....
- Noctie, tais-toi ! Hurle-t-il d'une voix implorante.
Je lui renvoies un sourire carnassier. Ya bien un p'tit quelque chose à tirer de cette affaire...
- Combien tu me payes ?
Il me répond par un fatal-foudre bien mené.
Bref, cette petite affaire passée, renvenons-en à nos wattouats, et Galli, qui depuis un quart d'heure s'use sur cette vieille baraque.
Bon, se venger, c'est bien, mais il faudrais s'occuper des autres, aussi...
Faute de souffle, notre poulet chéri doit arrêter sa démolition, et ça ne déranges personnes car on a prévu d'autres choses, après.
Donc, complètement vidé, Galli revient vers nous, et prend appuis sur mon dos. Bien sûr, je le tolère très bien, il n'est pas du tout gênant...
- Dites, vous pouvez délivrer les pokémons sans moi ? Je suis un peu fatigué...
- Bien sûr, ne t'en fait pas ! Affirmais-je.
Il nous souria, content, mais fatigué.
- Merci...
- Mais j'en prie ! Tu peux dormir, nous reviendrons te chercher quand ce sera fini.
Avec un soupir de plaisir, Galli s'allonge par terre, et commence à ronfler. Mentalia et moi, on est penchée sur ce poulet endormis, plus ou moin attendries par cet ancien bout de chou.
- Il était quand même plus mignon en poussifeu, non ? Me souffle la renarde verte.
Je lui donnes un gentil coup de patte amusé, puis lui indique le reste du bâtiment qui n'a pas brûlé, où se trouvent les pokémons.
- Il faut aller délivrer les pokémons enfermés à l'intérieur...
- Oui, oui, bien sûr ! Dit-t-elle en donnant un dernier coup de langue sur le haut du crâne de Galli.
A pas lents pour ne pas la réveiller, elle s'éloigna et me rejoignit. Je lui souris, puis lui donnais un coup de patte amical. Elle me rendit un sourire. Joyeusement, nous nous éloignions de la clairière, Elect qui boudait à cause de moi juste derrière, pour nous approcher du bâtiment. Le feu brûlait encore, et nous avions quand même préféré le longer.... de loin !
Cette fois sur nos gardes, nous entrions dans la pièce tapissée de fourrure. Que de la fourrure, sur les meubles, sur le sol, sur les murs, jusqu'au plafond.
Et rien que de la fourrure de shiney, c'est à donner des frissons...
A ce moment, Mentalia ferma les yeux, et ne trouva rien de mieux à faire que d'entrer dans une sorte de transe. Très inquiets, nous nous arrêtons, et échangèrent des regards...
La pierre de la Mentali brillais d'un bel éclat vert, et illuminait la pièce.
Mentalia rouvrit les yeux, et nous contempla un instant. Puis elle sourit.
- Je faisait un schéma du bâtiments, ne vous en faîtes pas. Les autres sont par là.
Nous avons donc emprunté le couloir qu'elle désignais de la queue, sans être très rassurés.
Le couloir était propre, régulièrement nettoyé, même munis de climatisation. Apparemment, c'était un endroit très souvent emprunté. L'endroit où se trouvaient les autres pokémons ? Comme pour nous répondre, des hurlements de douleurs et de désespoirs parvinrent à nos oreilles, et me rappelèrent quel enfer j'avais vécu ici. La bouille qui nous servait de nourriture, les neutralisateurs, la cage...
Touts ces souvenirs me revinrent, et j compris qu'il fallait à tout prix délivrer ceux qui souffraient pendant trop longtemps.
Le bruit venait de l'autre côté de la porte. Je me levais sur mes deux pattes arrières, pour ouvrir la poignée. Et nous les virent.
Battus, blessés, tués, ils étaient là, dans un grande cage, la tête basse, les yeux fermés, attendant le jour où ils seraient tués.
Sans espoir.
Je remarque un seul regard parmi tant d'autre, un regard épris de liberté, et d'espoir. Mon coeur s'arrête de battre, comme la première fois. Une chaleur profonde m'envahit, pendant que je contemple à nouveau ce pokémon.
Cisayox.
Il me regarda, et me sourit. Comme attirée par un aimant, je m'approchais de la cage, lui, de moi. Il est plus grand que moi, et je me met sur mes pattes arrières pour le regarder dans les yeux. Lentement, sa pince saisit un barreau, et, dans un vacarme terrible, le casse.
Moi, je reste là, sidérée, pendant que les autres s'enfuient avec un espoir retrouvé vers la liberté. Les autres passent autour de nous, on les ignorent.
Il me regarde, et c'est tout ce qui compte.
- J'espérais te revoir.
Je ne suis pas sûre qu'il a murmuré ces mots, mais ma joie est bien réelle. La larme qui coule sur mon museau aussi.
- Tu n'a pas réussis à partir ?
- Ils m'ont retrouvés. Ils nous ont tous retrouvés. Chacun de ceux qui ont fuit ont étés tué. Mais pas moi.
Je me colle à lui.
- Viens.
On suit les autres, mais notre bonheur ne concerne que nous. Nous sommes heureux d'être ensemble.
Et maintenant, je regrette de ne pas avoir davantage profité de cet instant de joie et de bonheur.