chapitre 10: adieu l'empire.
George entraîna Neil pendant plus d'une semaine. Il lui apprit à canaliser ses émotions les plus violentes et à les refouler au plus profond de lui. Il avait même réussi à matérialiser une partie de son armure de légende : une longue queue reptilienne d'un blanc nacré terminé par ce qui ressemblait à une nageoire. Elle était hérissée tout du long par de gros pics bleus océan.
Après avoir observé les caractéristiques de ce morceau d'armure, le vieux Latios vint à plusieurs conclusions : si cette queue présentait quelques traits associés à Lugia, la reine des mers, elle présentait également des différences. Lugia était d'un naturel plus défensif et était de type Psy/Vol donc elle avait plus les trait d'un dragon aérien plutôt qu'aquatique. Cette queue présentait un dieu bien plus offensif et, même s'il devait probablement pouvoir voler, il n'était pas de type vol. Latios avait reconnu avec un frisson le type de la déesse de l'espace Palkia. Un dieu de type Eau/dragon, redoutable. Une seule et unique faiblesse : le type fée, sans compter le type dragon bien entendu. Et de ce George avait pu sentir lors de sa crise, la puissance de Neil était orientée sur l'offensif et que sur l'offensif, couplée à une vitesse plus qu'excellente. Si Palkia frappait également fort, elle avait aussi de bonnes défenses. Là, les écailles présentes sur le corps d'armure étaient trop peu solides et épaisses pour encaisser une attaque dont il n'avait pas de résistance. Son but était de frapper vite et fort sans se faire toucher.
Mais Neil apprenait vite et pouvait également maîtriser des capacités qui le reliait de nouveau à Lugia comme soin, Plénitude voire Mur Lumière et Protection. George le faisait alors travailler ces capacités-là. C'était facile d'attaquer. Mais se défendre était déjà plus délicat.
Le soir, le jeune garçon était tellement épuisé qu'il s'endormait avant même de toucher le sol. Il avait quand même eu droit à une journée pour se familiariser avec son nouveau compagnon. Le Riolu voulait rester avec Neil et avait accepté avec joie de rejoindre son équipe. Il avait été renommé Liam et s'entraînait en compagnie d'Enes pour devenir fort.
Mais, même si le vieux dragon était bien occupé avec les jeunes, quelque part, au fond de lui, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour Lo. Cela faisait longtemps qu'elle aurait dû les rejoindre. Et George ne pouvait pas se permettre de rester trop longtemps au même endroit. Et, s'il partait encore, Lo perdrait leur trace, il le savait. Mais il devait mettre le jeune gardien en sécurité à tout prix. Sa raison et son cœur se faisait la guerre en permanence, il n'arrivait pas à se décider sur la marche à suivre.
Le soir du neuvième jour, George dû se rendre à l'évidence : soit Lo se trouvait sur une affaire très importante qui prenait du temps, soit elle avait été capturée, soit elle était morte, bien qu'il refoula les deux dernières hypothèses au fond de lui-même du mieux qu'il put. Mais, dans tous les cas, elle ne pouvait pas les rejoindre. Il fallait que le groupe bouge de nouveau. George décida de conduire le jeune homme à l'école et ensuite, il partirait à la recherche de Lo. Il était tellement concentré qu'il n'entendit pas la première phrase de Neil.
- Hé, George ! Tu m'entends ?
« Hein ? Quoi ? »
- On fait quoi ? Répéta le jeune homme. Je pense qu'on a passé trop de temps ici. C'est pas prudent de rester trop longtemps au même endroit. Mais, sans Lo, j'ai peur d'avancer. C'est elle qui m'a entraîné dans ce voyage. Sans elle, j'ai peur de pas pouvoir avancer, de me faire prendre dès que je mettrais le pied dehors.
George réfléchit profondément avant de lui répondre. Il voulait le rassurer mais lui-même éprouvait la même crainte que ce jeune garçon qui, l'espace d'un instant, sembla refléter l'esprit du vieux dragon.
« Que Lo soit proche ou loin de nous, nous devons avancer. Tu as raison sur ce point : on a trop tardé ici. On part demain pour notre destination. Si Lo nous rejoint avant c'est cool. Sinon, on va devoir partir sans elle. »
- Attends, c'est pas risqué de la laisser derrière nous comme ça ? Risqua le jeune gardien. Comment elle pourrait nous retrouver si on part sans elle ?
« Ne t'inquiète pas pour ça. Elle sait où on va. Elle saura nous retrouver. Et, même si elle est en arrière, elle a encore Alakazoom et Lancelot. Et elle a Morphing. Elle saura se débrouiller. Il est même probable qu'elle n'avance plus vite seule qu'avec nous. »
Sans pleinement rassurer le garçon, ces mots parvinrent à calmer ses angoisses les plus fortes. Alors que le garçon dormait à poings fermés, George fixa de nouveau l'horizon, guettant le moindre signe qui pouvait trahir la présence de sa dresseuse, de son amie...
« Elo, où es-tu ? Par le créateur si tu m'entends, réponds-moi ! »
Seul le silence suivit son appel qui le laissa encore plus l'inquiétude s'emparer de son cœur. Un souvenir, insidieux se faufila jusqu'à son esprit et plongea dans une autre époque, qui sembla à la fois si proche et si lointaine. Un souvenir qui lui donna encore plus envie de rentrer et de laisser Lo sur place malgré lui.
George, sous forme humaine, regardait la fille de Lo jouer avec un autre garçon en souriant. Le garçon avait dix-huit ans et la fillette quatre ans. Le garçon, Florent, était un enfant de l'empire. Lo l'avait ramené avec elle quand elle avait perdu Paul, après la catastrophe qu'avait été leur mission. Jamais le Latios n'avait vu Lo pleurer autant. Paul s'était sacrifié lui et son équipe pour la laisser s'échapper. Elle avait parcouru une certaine distance avant de s'effondrer.
Elle était à bout. Enceinte, épuisée et après avoir perdu un de ses frères, un de ses Pokémon et son époux, elle ne voulait plus combattre. Et elle se serait fait prendre aussi si le jeune Florent, âgé de quatorze ans à l'époque n'était pas tombée sur elle. Si ce garçon avait été plus vieux ou plus lobotomisé par la propagande impériale, Lo aurait été prise et exécutée. Mais ce ne fut pas le cas. Florent a mis la gardienne à l'abri alors qu'elle accouchait. Puis, après s'être occupé d'elles, il a accepté de la suivre à Hoenn où il a été plus ou moins adopté.
Il avait reçu son tout premier partenaire Pokémon à quinze ans de la part de la gardienne et avait presque élevé la fillette. Il était comme son grand frère. La petite criait de joie et riait à gorge déployée alors que Florent la soulevait dans les airs et la faisait voler comme un avion.
Mais le garçon finit par reposer la gamine sur le sol et lui demanda d'aller faire ses devoirs. Elle obéit sans discuter. Le jeune adulte croisa le regard de George et il sut ce qu'il avait en tête.
« Tu as réfléchis à ce que ta décision implique ? « Demanda l'ancien gardien.
- J'ai trop réfléchit, répliqua calmement le garçon. J'en ai assez de réfléchir. Je ferais tout pour qu'elle ne soit pas choisie par un de ces dieux. Si l'un de nous deux doit
devenir gardien, ça doit être moi.
« Ce n'est pas à toi de décider pour les dieux » expliqua George.
- Je m'en branle de ce que veulent les dieux, s'emporta le jeune homme. Je refuse qu'elle se batte un jour. Elle ne mérite pas ce genre de vie. Je n'ai pas envie de devenir gardien non plus mais pour qu'elle ne le soit pas, je suis prêt à le devenir. C'est mon devoir de grand frère de la protéger.
« Tu n'es pas son frère Florent. Tu n'es qu'un mortel. Tu ne peux pas t'interposer entre elle et son destin. Elle l'accomplira quoi tu veuilles. »
Florent ne répondit pas mais son regard en disait long sur ce qu'il pensait de tout ça. George crut un instant qu'il allait le frapper mais il tourna les talons, prit son sac et parti à la conquête des badges d'Unys, sa deuxième ligue. Quand la petite revint un peu plus tard et qu'elle demanda où était passé son frère, George lui dit
« Il est parti pour devenir encore plus fort, pour te protéger. »
La fillette, du haut de ses quatre ans, répondit alors d'un ton incroyablement mature.
- Moi aussi je veux le protéger. Moi aussi je veux devenir forte. Il peut pas gagner tout seul.
Ce jour-là, George senti que la destinée de ses deux « enfants » venait de se mettre en place et, quel que soit ce que l'un ou l'autre ferait, rien ne pourrait changer. Les dés étaient lancés et Alea Jacta est comme on disait il y a longtemps.
A une trentaine de kilomètres au sud, il y avait un petit village gardé par quatre soldats de l'empereur. La taille de celui-ci étant plus que négligeable, le nombre de militaires affecté était relativement faible. Ils n'avaient pas vraiment d'occasion de se plaindre. Ils recevaient toutes les communications du monde extérieur, les habitants étaient calmes et ne faisaient pas vraiment d'efforts pour animer le village, celui-ci était au milieu de nulle part, les Pokémons sauvages trop faible pour constituer une menace et surtout, aucun rebelle n'aurait souhaité s'arrêter ou même traverser un village moisi perdu au milieu de nulle part. La plus grande difficulté de ces militaires était juste de trouver une occupation pour remplir chaque journée qui passait.
Les trois premiers passaient leurs journées sur leur canapé et à regarder les programmes télévisés. Le quatrième n'était pas comme eux. Il méprisait l'inaction et surtout le relâchement de ses collègues qui voyaient leur ventre dégouliner en direction du sol, une bouteille de bière dans une main, un paquet de chips dans l'autre. Il était le plus jeune du groupe et il prenait vraiment à cœur son boulot. Il passait ses journées à s'entraîner pour se préparer. Il se maintenait en forme, pour être prêt à toutes les éventualités.
Ce matin encore, en se levant, le jeune soldat croisa ses collègues toujours affalés sur leurs fauteuils. Avec une moue méprisante, il les ignora et sortit. L'un des collègues l'arrêta au moment où il allait franchir le seuil.
- Hé, Adrien, tu vas où encore ?
- Faire notre boulot, répondit Adrien d'un ton ironique.
- Arrête de te surmener, tu vas te faire du mal, déclara le vieux soldat d'un ton alcoolisé mais étonnamment clair et juste. Il ne se passe rien ici. Tu auras beau te démener, tu ne seras jamais envoyé ailleurs. T'es bon à finir ici avec nous, à te détruire avec de l'alcool comme nous.
Adrien serra les dents et les poings.
- On peut savoir pourquoi tu me dis ça ?
- Pour que tu redescendes sur terre tant que t'es au pied de la montagne. Sinon, crois-moi, quand tu descends d'aussi haut, t'auras sacrément mal au cul. On a tous été comme toi. On a tous vénéré cette tapette de Mecheva dans notre jeunesse.
Adrien voulu répliquer au blasphème que son collègue avait osé faire sortir de sa bouche mais il préféra se taire, pour deux raisons. La première, c'est que ces hommes étaient foutus à l'intérieur. Les contredire n'aurait rien changé à ce qu'ils pensaient. Et la deuxième, c'est que cet homme complètement saoul avait dit tout haut ce que le jeune soldat pensait. Sans ajouter le moindre mot, Adrien sortit et alla sur le terrain d'entraînement, à l'abri des regards. De là, il prit sa pokéball et laissa sortir son partenaire. Un petit Pandespiègle se matérialisa et alla se loger contre les jambes de son dresseur. Un soldat impérial ordinaire aurait repoussé le petit Pokémon. Mais Adrien le laissa faire, appréciant le contact de la fourrure du Pokémon.
Grâce à Pandespiègle, Adrien avait terminé deuxième de sa promo. Il avait écrasé tous ses adversaires. Son dernier duel avait même été observé par l'empereur lui-même. Le jeune soldat aurait dû être envoyé dans une grande ville, pas dans ce coin paumé. La seule raison pour laquelle il avait été recalé, c'était, il en était sûr, c'était sa façon de se comporter avec son partenaire. A l'académie militaire, on lui avait appris que les Pokémons n'étaient que des armes, incapable de réfléchir par eux-mêmes. Mais Adrien avait très vite constaté que le Pokémon qu'on lui avait confié était capable d'agir par lui-même. Esquiver des attaques, contrer, même lancer des capacités sans recevoir d'ordres. Et un jour, il eut la certitude que les Pokémons étaient des créatures intelligentes capable d'éprouver des émotions.
C'était un jour d'entraînement. Pandespiègle ne réussissait pas à maîtriser la capacité Lame de roc. Après des heures sans donner le moindre résultat, le Pokémon s'était effondré et avait éclaté en sanglot. Surpris par cette explosion de larmes et de cris, Adrien ne sut que faire. En y repensant, le jeune soldat avait pensé à un bambin. Il prit le petit Pokémon dans ses bras et le berça en le rassurant. Et à sa grande surprise, les pleurs du Pandespiègle se calmèrent. Ce jour-là, Adrien décida de changer sa méthode d'entraînement. Et sa méthode, qui prenait en compte les sentiments et les limites du Pokémon, fut bien plus payantes que toutes celles qu'il avait expérimenter pendant sa formation.
En étant envoyé dans ce village, Adrien sut qu'il avait été puni, ou réduit au silence. Donc, à partir de là, le jeune militaire commença à se poser tout un tas de questions. Si Mecheva mentait à propos des Pokémons, pourquoi il ne mentirait pas sur autre chose ? Et les rebelles ? Peut-être qu'ils n'avaient pas tort sur leurs idées. Seulement sur leur manière d'agir. C'est vrai, frapper au hasard sur des villes pour faire des victimes gratuites, c'était complètement débile. En fait, ce qui leur manquait, c'est des infos et des conseillers corrects. Mais en attendant, Adrien était du mauvais côté du filet. Son devoir était de combattre les rebelles, de défendre les citoyens de l'empire.
- Bon, pandidi, on va se promener ?
- Pandespiègle ! S'exclama le Pokémon, tout joyeux.
Ils passèrent la journée à explorer les alentours du village et à s'entraîner sur les créatures sauvages qui se risquaient sur leur chemin. Ils commencèrent à rentrer en début de soirée, sans se préoccuper de ce que les villageois pouvaient penser de son comportement. Ce n'est pas comme s'ils pouvaient émettre un jugement sur ce qu'il devait faire ou non. Il lui restait à peine quelques centaines de mètres avant d'atteindre la caserne quand un bruit assourdissant rugit tout autour de lui et la terre trembla un instant. Adrien aperçut avec horreur une colonne de fumée s'élever dans les airs à l'endroit où se trouvait la caserne.
- Pandespiègle ! Hurla le soldat.
Le petit Pokémon se précipita aux côtés de son dresseur et ils se précipitèrent vers la base. Lorsqu'ils arrivèrent sur les lieux, ils virent les flammes ronger les murs de la caserne et deux personnes se faire face, sans faire attention au brasier autour d'eux. L'une des personne était une femme qui terminait la trentaine, aux cheveux gris foncés, aux yeux vairons et avec une cicatrice à l'un de ses yeux. Elle avait des pokéballs à sa ceinture et tenait à la main un simple morceau de bois de trente centimètres.
L'autre glaça le sang d'Adrien, jeune soldat de l'empire d'à peine vingt-deux ans. Il s'agissait de l'empereur lui-même !
Avant que l'un ou l'autre ne les remarque, le soldat et son partenaire allèrent se cacher pour les observer en toute discrétion. Que faisait Mecheva ici ? Pourquoi la caserne brûlait-elle ? Qui était cette femme ? Qu'est-ce qu'il se passait bon sang ?
- Je savais que tu viendrais, commença Mecheva à l'attention de la femme. Comment aurais-tu pu résister à l'envie de sauver des personnes innocentes ? Tu n'es qu'une sentimentale, une faible !
- Une faible qui t'échappe depuis des siècles, répliqua la femme sur le même ton. Et toi, comment peux-tu sacrifier tes citoyens comme bon te semble ? Tu les abrutis déjà avec tes mensonges, ça ne te suffit pas ?
- Tous ces gens sont ma propriété. Je les traite comme bon me semble comme tu le dis si bien. S'il faut sacrifier une ville ou deux pour te trouver et t'éliminer, je suis disposé à le faire volontiers. Après tout, c'est vous qui récoltez la haine du peuple. C'est vous qui faites sauter tous ces lieux.
- Tu n'es qu'une ordure, lâcha la femme en secouant la tête d'un ton plus las que furieux.
- Mais ça tu le savais depuis longtemps très chère. Pourquoi t'être évertuée à me faire vanter de la couleur rouge si exquise de mes mains ? Serais-tu sénile depuis le temps ?
- Oh moi je m'en fiche, répondit la rebelle. Mais le soldat que tu n'as pas tué, lui, ça l'intéresse.
- Quoi ?
Mecheva remarqua enfin Adrien qui, après toutes ces révélations, se tenait droit, à ses côtés son Pandespiègle dont les yeux lançaient des éclairs. Mais la femme n'avait pas terminé son discours mais cette fois, ce fut au soldat qu'elle s'adressa.
- Si tu veux vivre, si tu veux combattre les injustices, et si tu veux rejoindre la résistance, tu y seras le bienvenu.
- Vous m'accepteriez ? Demanda Adrien. Moi, un enfant de l'empire ?
- Les gardiens se fichent des origines. La seule chose qui les lie, c'est leur volonté commune.
- Vous croyez que je vais vous laissez m'échapper ? S'écria le boucher créateur d'un charnier qui se faisait appeler empereur en se jetant sur eux.
La femme, elle, se jeta sur Adrien et sur Pandespiègle et avant que Mecheva ai pu les atteindre, ils avaient disparu, laissant le monstre hurler de rage à loisir. il était dans une telle colère qu'il pulvérisa le village d'un rayon argenté qui sortit de ses mains.
- Sale chienne, cracha-t-il au ciel. Je te retrouverais et quand tu seras à moi, je dévorerais ta cervelle de singe avant de te jeter aux Grahyenas! Puis il se calma légèrement et admira le feu qui ravageait l'endroit. Puis il senti quelque chose couler sur ses joues. Mecheva se passa la main dessus et fut surprit de constater qu'elle était mouillée. Mecheva fut tellement abasourdi qu'il resta un moment sans rien dire, à fixer les larmes qui coulaient sur son visage. Le grand Mecheva pleurait?
- Alors tu es encore là, marmonna l'empereur. Même après huit siècles tu es encore suffisamment présent pour faire réagir ton corps? Tu es pathétique et stupide. Crois-tu qu'en me faisant pleurer j'épargnerais ta chère mère et son ordre de gardien ? J'ai tant jubilé quand j'ai vu le corps de ton imbécile de père et je jouirais quand je verrais celui te ta chère maman. Peut être même que j'en profiterais un peu, pour mon plaisir personnel.
Mecheva constata avec joie que, quelque part au fond de lui-même, un cri déchirant résonna ainsi qu'un sentiment de profond désespoir.