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La délivrance de Leopoldine



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Informations

» Auteur : Leopoldine - Voir le profil
» Créé le 08/11/2015 à 23:26
» Dernière mise à jour le 08/11/2015 à 23:26

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Dans les profondeurs
Chapitre 8

Dans les profondeurs
(thème musical suggéré : https://www.youtube.com/watch?v=k016mR9tQdI )

Leopold et Hans avaient réussi à allumer un feu qui tiendrait sans aucun doute jusqu'au petit matin. Leopold sortit de son sac les quelques baies qu'il avait promis de cueillir. Son ami le regarda d'un air amusé :

« - Ah, tu me feras toujours rire ! Tu penses vraiment qu'on va s'endormir le ventre plein avec ça ? Tiens, dit-il en sortant de son sac deux croissant soigneusement emballés dans une serviette, le boulanger m'a donné ça ce matin. Pour le remercier je lui ai acheté une bouteille de lait meuhmeuh ! Je me suis dit que comme ça, on aurait de quoi manger !
- Hans… Tu me surprendras toujours ! Bon au moins on pourra s'endormir le ventre plein ! »

Ils s'assirent ainsi près du feu et engloutirent leur dîner sans dire mot. Après quelques minutes, ils avaient tous les deux fini et se regardaient fixement.

« - Tout à l'heure j'avais l'impression que tu t'en fichais totalement de l'inconnu ! Pourtant il était vraiment bizarre avec sa cape, et puis je me demande toujours pourquoi il s'est enfuit… J'y pense depuis tout à l'heure, mais toi, tu as l'air tellement serein, comme si c'était normal. Tu crois que ça l'est et que je pars trop loin dans mes pensées ? dit enfin Hans.
- Non ce n'est pas ça. Tu as raison, ce n'est pas normal. Et moi aussi, j'y pense beaucoup. C'est juste que je me dis que ça ne doit pas être très grave. Si ce type était dangereux, il s'en serait pris à nous depuis longtemps. Or la grotte est calme, et personne vient nous déranger, pas même un pokémon sauvage.
- Tu as peut-être raison, je me fais sans doute des films. Mais en ce moment je pense beaucoup à ma mère et à ce qu'elle me disait. Que mon père est mort à cause de son obsession pour les pokémons. Parfois, je me dis qu'elle a raison, et que c'est moi qui ai eu tort de m'enfuir comme un voleur.
- Tu ne te sentais pas à ta place chez toi, je comprends totalement ton choix. Tu ne dois pas t'en vouloir. Si tu es heureux ici, avec moi, à marcher des jours seulement pour découvrir le monde pokémon, et devenir un grand dresseur, alors tu dois être fier de ton choix.
- Mais elle me manque. Elle me manque tellement…
- Ma mère à moi aussi, elle me manque. C'est elle qui est partie, pour soit-disant se protéger. Je ne l'ai pas vue depuis six bons mois. Elle me manque aussi. Alors je sais ce que tu ressens. Mais je sais aussi qu'un jour je la retrouverai et que j'aurai plein de choses à lui raconter, qu'elle m'écoutera et qu'elle sera fière de la personne que je suis devenue. Je sais aussi qu'elle pense à moi, qu'elle m'accompagne partout où je vais, comme mon père d'ailleurs. C'est ça ma force ; c'est de me dire que je vais un jour la retrouver. Et ta mère, tu le retrouveras, comme j'ai retrouvé la mienne, et elle sera fière de toi, j'en suis sûr !
- Oui, tu as peut-être raison. Je m'emballe un peu vite.
- Je suis sûr qu'elle pense tout le temps à toi, ta mère, et qu'elle regrette fort que vous vous soyez quittés en de mauvais termes. Elle sera heureuse de te retrouver, j'en suis persuadé, dit Leopold avec une grande sincérité. Bon et puis si ça peut te rassurer, demain j'irai voir ce qui se trame là-bas, reprit-il avec un léger sourire. En attendant il faudrait peut-être dormir pour être en forme demain, qu'on s'en aille d'ici de plus rapidement possible.
- Tu as raison. Puis c'est calme ici. En fait, je me sens en sécurité quand je suis à tes côtés, alors je n'aurai pas de mal à m'endormir... Puis je suis tellement fatigué que même dans le cas contraire je dormirais comme un bébé, dit Hans d'un air rassuré. Il regarda son ami quelques secondes avant de continuer. Merci Leopold.
- De rien Hans, bonne nuit. »

Et c'est ainsi que s'endormirent les deux jeunes dresseurs. Elif et Eden étaient sortis de leurs PokéBalls, ils surveillaient les alentour. Sans doute avaient-ils senti le danger qui pesait sur les deux jeunes garçons. C'était d'ailleurs peut-être grâce à eux qu'il ne leur était pas arrivé malheur. Oui, la nuit se déroula convenablement.
Au petit matin, Leopold était vif et s'étirait de tous côté pour être sûr d'être bien réveillé. Hans quant à lui somnolait encore. Son ami, qui était sorti chercher des baies pour ne pas commencer la journée le ventre vide lui en tendit une poignée.

« - Salut ! Tu as bien dormi, j'espère. Je suis réveillé depuis pas mal de temps mais je me suis dit que tu voulais peut-être m'accompagner chercher ce qu'il se passe ici, alors je t'ai attendu. Bon après si tu préfères rester là, tu peux, c'est pas un problème.
- Non non. Enfin oui j'ai bien dormi, et non je ne veux pas rester là ! Je ne vais pas te laisser t'aventurer seul au milieu e nulle part, alors que c'est moi qui ai peur ! Enfin je n'ai pas peur, rectifia Hans très rapidement, je me demande juste qui est cet homme, ça m'intrigue quoi, rien de plus. Balbutiât-il.
- Ok ! Cool alors. On ne va pas tarder, j'apprends juste force et eclatroc à Machoc, et c'est bon !
- Tu les as eus où ?!
- Ils étaient par terre, j'étais en train de cueillir des baies tout à l'heure, et je les ai vus, alors je les ai pris, puis je pense que ça peut nous servir !
- T'en as de la chance ! Soufflât Hans. Bon c'est bon là, on peut y aller histoire d'en avoir le cœur net ? Le jeune garçon commençait à s'impatienter. »

Quelques minutes plus tard, Leopold avait appris force et eclatroc à Machoc, et les deux dresseurs partaient chercher l'endroit d'où était sorti l'homme capé.
Ils tournaient en rond, sans reconnaitre le coin de la veille, pourtant, il était juste là, devant leurs yeux. C'est en faisant tomber une baie qui était restée dans sa poche qu'Hans se rendit compte qu'il y avait un escalier caché sous un gros rocher.
C'était, pour Machoc, la première occasion d'utiliser force, ce qu'il fit sans hésiter. Un sombre escalier interminable s'offrait maintenant aux jeunes garçons qui se mirent sans plus attendre à dévaler d'un pas rapide.
Il faisait froid et Leopold commençait à ressentir des mauvaises ondes. Ils se rapprochaient d'Asgard. Quelques temps plus tard, ils virent une lueur au loin, le maudit escalier touchait à sa fin. Et lorsqu'ils revirent la lumière du jour, les deux jeunes hommes furent violemment séparés. Un groupe de Sorciers d'était emparé d'Hans, et l'emmenaient dans une petite maison au lointain. Dans l'action, Leopold avait réussi à se cacher. L'envie de sauver son ami fut stoppée par sa raison. Il avait une mission, il avait promis de délivrer évoli et ses évolutions. Il se lança donc à la recherche du dit escalier qui le mènerait en dessous d'Asgard. Le jeune prodige devait faire attention à ne surtout pas se faire remarquer sous peine d'échouer. Il vit une patrouille de Sorcier, qui s'approchait dangereusement du rocher derrière lequel il était caché. Il bondit alors en entra dans la première maison qui se trouvait sur son chemin. Elle était vide. Aucun meuble ; seulement de grands rideaux rouges découpant la pièce en deux, ils étaient de la même couleur que les capes de ses ennemis. Il s'empressa de s'y camoufler.
Leopold était recroquevillé sur lui-même, il tremblait de peur à l'idée d'échouer, de laisser Hans et Noctali sans aide. Il repensait à la froideur de cette ville, jadis réputée comme accueillante. Il entendait la patrouille passer et repasser dans la rue, il avait de plus en plus peur, les pas des Sorciers devenaient pressants. Le jeune homme se doutait bien qu'à ce moment précis, ils étaient en train de questionner son ami sur sa venue, mais il était rassuré de ne lui avoir rien dit. *Comme ça, se disait-il, il ne pourra rien dire, il ne fera pas échouer ma mission, et ils le laisseront repartir puisqu'il dira sans doute qu'il s'est perdu. Quoi qu'il en soit, ils sont bien trop occupés par Hans pour se douter que je suis moi aussi ici et que je vais leur subtiliser Noctali.*
Leopold était perdu dans ses pensée et n'avait pas remarqué le petit escalier entouré de petites pierres fragiles. Et ce n'est que lorsque Machoc lança eclatroc sur l'une d'elle qu'il sortit de ses rêveries et qu'il comprit. Il ne prit pas le temps de remercier son nouvel ami et s'empressa de descendre les escaliers, s'attendant à devoir vaincre de multiples Sorciers. Il était arrivé en bas, et rien. Personne. Il y avait seulement Noctali, endormie au milieu de rochers. Les uns étaient petits, d'autres plus lourd. Machoc n'attendit pas les ordres de son dresseur et lui fraya un chemin jusqu'au pokémon. Leopold le prit et l'enfouit dans une de ses PokéBalls. Leopold avait réussi sa mission ; il ne lui manquait plus que Hans et il pouvait partir. Surtout qu'au fond de e souterrain, il avait aperçu un tunnel caché par une lourde pierre. Le jeune homme remonta alors les marches et sortit de la maison. La patrouille était de dos et finissait sa ronde. Il se décida alors à attirer leur attention vers les escaliers de l'entrée. Et lorsqu'il se mit à se concentrer et à fermer les yeux, de grosses pierres chutèrent du plafond. Et, alertés par le bruit, les gardes s'empressèrent d'aller voir ce qu'il s'y passait. Leopold en profita pour courir jusqu'à la petite maison où était enfermé Hans.
Il ouvrit la porte et s'y introduit sans faire de bruit.