The War Of Power de Pikachuyu

Note de l'auteur :
En cette fin de vacance, le quatrième chapitre dévoile son récit. En passant, bon courage pour la rentrée ! Et pour les adultes qui ne l'a fait plus, bon courage aussi, car après tout, la vie en elle-même est une épreuve ! C'est sur ces paroles que je vous laisse découvrir ce nouveau chapitre. Bonne lecture !

Shimizu Iseko ne rentra que très tard de la cérémonie pour le repos éternel du Roi, qui fut très forte en émotion. Le souverain était initialement membre de la famille Galante, et n'était donc pas vraiment proche d'elle, mais sa façon de diriger le royaume avait réussi à impressionner chacune des familles. Sa perte semblait insurmontable, jamais un aussi bon Roi ne monterait un jour sur le trône. Il représentait la justice, et avait fait connaître la gloire dans son domaine.
Avec lui au pouvoir, son peuple ne connut plus de famine, de guerre, de rébellion, d'épidémie ou encore de persécution. Son règne resterait dans l'esprit de chacun.
Cependant, Iseko ressentait de l'amertume durant la commémoration. Elle savait très bien, qu'autour d'elle, se trouvaient, parmi les gens affligés, les auteurs du crime honteux. Elle soupçonnait en particulier la famille Victoire, mais ne voulait pas tellement y croire. Selon Shimizu, les Victoire étaient des gens d'une admirable honnêteté et n'étaient pas le genre de personne à faire les choses en douce.
Pour s'assurer de leur innocence, car, après tout, bien que les tatouages des familles étaient faites à partir d'une peinture spéciale, celle émanant de la queue d'un Queulorior, ils n'étaient pas impossible d'être contrefaits. Son agresseur aurait bien pu être un imposteur, engagé par l'une des familles, ou bien par quelqu'un de l'extérieur. L'éventualité que les familles puissent ne pas être mêlées à l'affaire fit sourire Iseko.
Elle arriva alors devant la salle des archives, où sont répertoriées toutes les informations concernant le Royaume et les familles. Elle souhaitait vérifier la liste des membres des Victoire, et ainsi voir si Masuda en faisait bien partie, en espérant qu'il lui ait donné son vrai prénom. Le cadre supérieur de la famille Galante, Ishii Ariake, et l'un de ses soldats spéciaux, Goto Chisei, étaient chargés de s'occuper de ce lieux.

Ariake était le fils du Roi défunt, avec qui, le lien paternel était incroyablement fort. Son père était à la fois son mentor, son meilleur ami, son confident et son exemple. Sa perte le toucha tellement qu'il avait fugué du palais et avait abandonné ses fonctions durant toute une journée et une nuit. Iseko était persuadé que s'il devait apprendre que le coupable pourrait être parmi eux, il retournerait le palais jusqu'à découvrir l'identité de l'assassin et jusqu'à avoir pu venger la mort de son père. Venger sa mort. Voici son objectif principal, et il serait prêt à mourir s'il le fallait. Depuis que Nobusuke, cadre supérieur de la famille céleste, avait annoncé que la mort avait été un assassinat, il s'entraînait d'arrache-pied pour devenir plus fort avec son Jungko, et ainsi pouvoir atteindre son but.
Ishii était un ami d'enfance d'Iseko, ils s'étaient rencontré durant la fête du nouvel an, et depuis, partageaient une relation amicale plutôt inhabituelle entre deux cadres de familles différentes. Mais avec les années, leur affinité s'était un peu affaiblie, mais leurs sentiments restaient les mêmes.
Physiquement, c'était un jeune homme fort charmant. Mais un cache-œil, masquant sa pupille défectueuse, enlaidissait, d'après lui, son visage. Il avait réussi à cacher la manœuvre avec une mèche de sa chevelure brune. Les gens disaient souvent que ses traits imposaient le respect, par leurs férocités. Mais, malgré ça, Iseko le trouvait sublime, plus sublime que n'importe quels hommes du Royaume, et pour lui, seulement cela suffisait pour le remplir de joie.

Le soldat qui l'accompagnait, Chisei, était un personnage très énigmatique. Il portait tout le temps un très long manteau volumineux, qui ne permettait pas de discerner précisément sa corpulence, et couvrait son visage avec un masque souriant de porcelaine, blanc aux joues rouges. Mais le plus étrange chez lui, c'était qu'il n'avait proféré aucun mot depuis son admission dans la famille, qui était plutôt récente.
Son partenaire n'était pas souvent avec lui, et manquait à l'appel depuis plusieurs jours déjà, mais était un Alakazam. Jamais personne ne l'avait déjà vu se battre, excepté le Roi lui-même qui, charmé par ses prouesses, avait décidé de le faire intégrer dans sa famille initiale sans passer d'évaluation.

Iseko se présenta à l'accueil, où était installé Ariake, travaillant durement. En remarquant la présence de la douce jeune femme, il abandonna ses dossiers et lui adressa un grand sourire.

« Puis-je avoir les raisons de ta présence ici ? demanda-t-il.
- J'aimerais pouvoir vérifier la liste des membres actuels ou non de la famille Victoire, répondit-elle, en préparant un mensonge. Suite à ma conférence à Tami, j'ai rencontré un jeune homme très sympathique à la recherche d'un ancien ami, et pense qu'il se serait rendu à la Capitale dans l'espoir de devenir soldat spécial de la famille Victoire. Tu me permets ?
- Il a dû inventer ce bobard pour pouvoir discuter avec une aussi jolie fille que toi, rétorqua-t-il, tout rouge. Et même si c'était vrai, très peu arrivent à devenir soldat spécial de cette famille, il faut savoir qu'elle ne choisit que les soldats ayant remporté leur grand tournoi, qui compte des centaines de participants. Pour un gars venant d'une ville si lointaine, impossible qu'il ait les capacités pour. »

Elle se stoppa soudainement, se remémorant de Tetsu, qui devra remporter cette victoire. Et, pour la première fois, elle se projeta dans un avenir où il ne deviendrait pas soldat spécial, et où elle devrait agir seule face à une force inconnu. Elle se sentit naïve de croire que quelqu'un comme lui puisse gagner. Et le fait de perdre son unique allié la tracassait affreusement, qu'allait-elle faire seule ? Dans sa tête, elle se surprit d'implorer les cieux de l'aider à remporter la compétition.
Ariake, remarquant son absence, lui prit la main.

« Mais si tu réagis ainsi, je veux bien te les rapporter tu sais. En espérant que c'est vraiment pour le ''jeune homme très sympathique''.
- Ah.. excuse-moi, j'étais ailleurs, ne t'inquiète pas, je ne te mens pas !
- Iseko, je te connais pas cœur, chuchota-t-il. Inutile de continuer à me mentir. »

Il cligna de son unique œil valide, aux différentes teintes de marrons. Puis, il se leva et se dirigea vers une des nombreuses étagères de l'immense salle, d'où il prit un dossier, qu'il tendit à Iseko, une fois retourné à sa place.
Elle se pressa de chercher le prénom. Masuda. C'était écrit au milieu de la liste, mais selon le registre, il aurait démissionné depuis quelques mois déjà, ce qui expliquait pourquoi son visage ne lui disait vaguement quelque chose. Et, comme pour confirmer que c'était le même Masuda, l'espèce de son pokémon y était précisée, un Brutalibré. Il n'y avait plus aucun doute lorsqu'elle vit sa photo, quelques pages après, c'était bien lui.
Mais sa démission redonnait du mystère à l'enquête, déjà bien obscure. Cependant, Ariake l'arrêta dans ses pensées.

« Alors, tu l'as trouvé ? questionna-t-il, toujours souriant.
- Oui, mais il a renoncé à son statut, il y a quelques mois déjà.
- Il a dû faire partie de la grande vague de démissionner du début d'année, à mon avis. »

Elle le fixa, comme s'il venait de parler une langue étrangère, il continua.

« C'est vrai que la famille Félicité n'a pas été touché par ce phénomène. Je t'explique, à partir du lendemain du jour de l'an, de nombreux soldats spéciaux ont abandonné leur statut, sans vraiment de raison. Ils étaient cinq, venant tous de familles différentes, sauf de la tienne. Et toutes leurs démissions se sont déroulés la même semaine, plutôt bizarre non ?
- Oui, avoua-t-elle. Mais je n'ai jamais entendu parler de ça.
- Normal, tu es constamment en dehors de la Capitale ! Et puis, j'imagine que tu ne connais pas tous les soldats spéciaux, et que, du coup, leurs absences ne t'ont pas interpellée. »

Elle acquiesça, et après avoir rendu le dossier, et l'avoir salué chaleureusement, repartit. Alors qu'elle marchait dans le palais, Asataro et Koda lui tombèrent dessus, ils l'avaient cherchés partout. Ils lui annoncèrent qu'ils étaient demandés par Shimizu Kokoro, cadre supérieur de leur famille, pour le résumé de la conférence de Tami. Elle empressa alors le pas, craignant d'avoir trop fait attendre sa grande sœur.

* * *
Cela faisait deux jours que Tetsu et Riolu s'entraînaient férocement auprès de leur nouvelle connaissance. Et le matin du troisième jour, quatrième journée avant le recrutement, après avoir digéré un petit déjeuner copieux, ils retournèrent chez Sakurai Gentaro, pour la suite.
Mais cette matinée, personne n'ouvrit la porte, même après une demi-heure d'attente. Tetsu prit initiative d'essayer d'ouvrir la porte, qui était curieusement ouverte. Ils rentrèrent dans la maison, plongée dans un calme anormal. Une bouteille d'alcool était brisé dans le salon, ainsi que la porte en verre menant au jardin. Une chose contraignante s'était passé.
Tetsu se tourna vers son Riolu, qui hochait la tête, l'air désapprobateur.

« J'y crois pas une seconde à votre histoire, vous savez, s'exclama-t-il. »

« Brouillard ! » Une épaisse fumée noire remplit aussitôt la salle, et, une fois dissipé, Gentaro et son Amphinobi apparurent devant eux, satisfaits.

« Bravo ! s'écria-t-il. Vous avez déjoué notre manège, je n'en attendais pas moins de notre cher Riolu, maîtrisant à présent suffisamment bien l'aura. Mais aujourd'hui, c'est tout autre chose que nous allons travailler, le combat. Suivez-moi à l'extérieur. »

Fiers, les deux élèves les rejoignirent dans le jardin. Gentaro leur expliqua que la puissance, comme la résistance ou la vitesse, était une chose complexe, car leur progression se mesurait en effort, il fallait donc combattre pour s'améliorer. Mais que cette progression avait une limite, propre à chacun, appelée le niveau ultime, difficilement atteignable.
Il rajouta qu'en à peine deux jours, Riolu s'était déjà considérablement bonifié, mais qu'il fallait accélérer la cadence s'ils voulaient être prêts pour le recrutement, sauf que la courbe de progression diminuait en fonction de l'avancement de l'entraînement. C'était un phénomène naturel constaté sur tous les pokémons.
C'était pourquoi, il demanda à Riolu de se vêtir d'un accessoire spécial très lourd, une petite ceinture cuivré où des poids d'une lourdeur écrasante y avaient été transplantés. Ainsi, ses capacités étaient considérablement amoindries, il pourra alors progresser plus vite. Au début, il eut du mal à rester debout avec, mais allait être forcé à s'y habituer, surtout que Gentaro précisa qu'il ne pourra l'enlever que la veille du recrutement. Ensuite, il ordonna à son Amphinobi de l'entraîner progressivement.
Pendant ce temps, il emmena Tetsu dans le salon.

« Je vais t'enseigner le second pilier de l'art du combat, la stratégie, commença-t-il. Ton Riolu, en plus d'être ton ami et ton allié, est avant tout ton arme, et tu dois savoir la manier, si tu souhaites remporter la victoire. Voici ton rôle durant la bataille, je vais t'enseigner toutes les bases de la stratégie pour que tu puisses te débrouiller. Une quelconque question avant que j'entame la première partie ?
- En gros, la puissance et la stratégie sont les deux clés de la victoire.
- Oui, mais il en existe une troisième, voire une quatrième, la persévérance et la chance, répondit-il, en dessinant un tableau sur une feuille blanche en papier. La première chose à connaître, c'est l'efficacité des attaques en fonction des types. Tu dois probablement en connaître quelques-uns, comme l'eau supérieure au feu. Mais, pour pouvoir devenir soldat spécial, tu dois tout connaître, c'est la base de la base. »
Tetsu et Riolu passèrent la journée entière à s'entraîner, l'un physiquement, l'autre intellectuellement. Alors que le jeune homme étudiait la relation entre les types et les différentes capacités des pokémons, son partenaire suait, sous le soleil, en espérant pouvoir porter un coup au pokémon ninja. Mais bien que leurs exercices n'étaient en rien similaires, leurs acharnements étaient le même. Et, une fois la nuit tombée, ils purent remarquer leur étonnant acheminement d'à peine une journée. Les efforts avaient excessivement payé. Ils venaient de faire un pas-de-géant vers leur objectif commun, intégrer la famille Victoire, et ne comptaient certainement pas s'arrêter à aussi bon chemin.
Pour eux, l'échec n'était sûrement pas acceptable, ou même possible, ils visaient la victoire, et uniquement la victoire. Il n'y avait plus de place pour la défaite.

Note de fin :
Et n'hésitez pas à donner votre avis et/ou vos attentes en commentaires, l'histoire n'est que dans son commencement, et c'est justement le moment où vos appréciations me sont le plus importants !