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Die Sechs Dämonen de Styxi



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» Auteur : Styxi - Voir le profil
» Créé le 09/09/2015 à 18:01
» Dernière mise à jour le 09/09/2015 à 18:01

» Mots-clés :   Action   Aventure   Hoenn   Policier   Présence d'armes

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S1x06 - From Myokara with love

"L'entraînement est utile, mais rien ne remplace jamais l'expérience."

Monsieur Marco observait, à travers la fenêtre de sa petite maison au bord du chenal 105, le mouvement ininterrompu des vagues qui venaient heurter la côte et éclabousser le sable fin de la plage. Bon nombre de touristes s'y trouvaient, comme la plupart des week-ends de la saison. Le vieil homme regrettait l'époque déjà lointaine où personne ne venait jamais perturber la quiétude des lieux. Il aimait vivre loin de tout, isolé dans sa modeste demeure. Mais ces années étaient loin derrière lui, aussi ne pouvait-il qu'aller de l'avant. Son fidèle et inséparable Goélise, Piko, voletait non loin du bord de mer, attendant le moment opportun pour fondre sur sa proie. L'air marin contribuait à la bonne humeur du pêcheur, qui ne se lassait pas des effluves salés de la mer.

Il sursauta presque en entendant quelques coups à sa porte. Personne ne venait lui rendre visite, d'habitude. Le vieux loup de mer avait une étrange impression, mais par souci de politesse, il se leva, enfila ses sandales et ouvrit la porte à ses visiteurs. Quatre personnes, ni plus ni moins, se tenaient sur le seuil de la porte, et ne se gênèrent pas pour pénétrer dans la petite maison, avant même que Monsieur Marco ait eu le temps de s'informer sur la raison de leur présence. Il ne le sentait pas, mais alors pas du tout.

Le jeune homme blond du quatuor, après avoir consciencieusement fermé la porte du cottage, s'inclina poliment, ce qui ne manqua pas d'étonner le vieux marin, avant de s'exprimer dans un anglais irréprochable.

- Sorry about that... Nous aurions besoin de votre bateau.

Le vieil homme cligna des yeux plusieurs fois, pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. La dernière fois qu'il avait utilisé son bateau pour quelqu'un... il avait été embarqué dans une histoire invraisemblable à propos de groupes terroristes dangereux.

Alyas Knightley, attendant la réponse du pêcheur, observait la décoration sommaire de l'habitation. Une table basse, autour de laquelle quelques coussins étaient dispersés, servait de support à des tasses de thé japonaises. L'unique fenêtre donnait sur la mer, offrant une vue imprenable sur le chenal 105. Ses trois acolytes faisaient de même, tandis que le vieil homme, de plus en plus paniqué, réceptionnait son Piko, posé sur le bord de la fenêtre.

- Et où voulez-vous aller ? Le ferry part dans une heure, vous avez encore le temps !
- Poivressel... soupira Allindra. Pourquoi refuser ? Vous ne perdez rien à nous emmener là-bas.

Le vieux marin détourna les yeux, réfléchissant à un moyen de se débarrasser d'eux sans s'attirer d'ennuis. Les deux jumeaux se regardèrent, anxieux. Si Monsieur Marco ne les emmenait pas à Poivressel, ils n'auraient aucun moyen de s'y rendre. La sécurité du ferry ayant été renforcée à cause de l'enquête de police, ils ne parviendraient jamais à s'infiltrer à l'intérieur du navire...

La tueuse paraissait plutôt nerveuse, craignant que le pêcheur ne puisse avertir la police. Le vieil homme semblait plongé dans une intense réflexion, pesant le pour et le contre. D'un côté, Allindra avait raison, il n'avait pas grand chose à perdre. Mais son intuition, qui ne le trompait que rarement, voire jamais, lui hurlait de ne pas faire confiance à ces quatre inconnus. Finalement, après plusieurs minutes ayant l'air interminables aux yeux des criminels, il secoua vivement la tête et les défia du regard.

- Je ne vous emmènerai pas à Poivressel.

Ronald serra les dents, à l'instar de sa sœur jumelle. Allindra, elle, s'apprêtait à s'énerver comme jamais, mais Alyas ne lui en laissa pas le temps : il sortit un revolver et le braqua sur la tempe du vieil homme, une lueur mauvaise dans le regard. Mais il ne tira pas. Monsieur Marco regrettait à ce moment-là de ne pas posséder de téléphone. Et au vu de la distance qui le séparait de la ville ou même de la plage, personne ne pourrait rien faire pour lui. Il était fini.

- Tu... tu vas le... tuer ? bredouilla le rouquin, apeuré.
- Si cela s'avère nécessaire... I won't hesitate.
- Pourquoi j'ai l'impression qu'on me pique mon rôle, là ? bougonna la tueuse.
- Peut-être parce que c'est exactement ce qui se passe !

Le pêcheur s'étonna de l'échange entre les quatre criminels, mais demeurait toujours aussi inquiet concernant son destin qui allait, s'il ne réagissait pas, être tragique. Alors qu'il s'apprêtait à refuser de nouveau, son regard croisa celui de son Goélise, Piko. Le Pokémon comprenait parfaitement la situation dans laquelle son maître et ami se trouvait. La tristesse se lisait dans ses yeux. Le vieil homme, incapable de se résoudre à abandonner Piko, soupira.

- C'est d'accord. Je vous emmène à Poivressel, mais mon navire est bien trop vieux pour un voyage si long... nous devrons faire une halte à Myokara.

Allindra soupira de soulagement, comme si tous ses tracas venaient de s'envoler. Ce qui était à peu près le cas. Les deux jumeaux semblaient, eux aussi, s'être déchargés d'un poids. Alyas rangea précautionneusement son arme à feu et remercia poliment Monsieur Marco, comme s'il ne s'était rien passé. Le marin, en refermant derrière lui la porte de sa petite maison, eut un pincement au cœur. Piko, comme pour le rassurer, se posa sur son épaule affectueusement.

- Tu as raison, mon bon Piko... il est vrai que les voyages en mer me manquent, à moi aussi...

Sur le ponton auquel était amarré le navire du pêcheur, les quatre criminels attendaient, non sans quelque impatience, leur départ.

- Depuis quand tu as une arme à feu sur toi ? s'énerva Allindra.
- Well... Je l'ai depuis le début. Je ne vois pas le problème ! se défendit Alyas, toujours aussi imperturbable qu'à l'accoutumée.
- J'arrive, les jeunes, nous partons sur le champ ! intervint Monsieur Marco qui les rejoignait, la larme à l'œil.

Le bateau du vieux marin était bien moins imposant que ceux visibles au port de la ville, mais il était assez grand pour accueillir cinq personnes, ce qui suffisait amplement aux fugitifs. Après tout, ils savaient pertinemment que fuite et confort allaient rarement de pair.

Une fois que tous furent installés dans le navire - certains plus à l'aise que d'autres, au vu de l'expression mortifiée d'Alyas, qui avait le mal de mer -, Monsieur Marco démarra le moteur et, Piko sur l'épaule, déclara d'un ton étonnamment enjoué :

- C'est parti, on met le cap sur Myokara !

Une phrase que le vieil homme n'avait pas dite depuis bien longtemps...


- - -


L'odeur de plastique qui se dégageait des bâches recouvrant les meubles était insoutenable. C'était à se demander comment deux personnes pouvaient survivre à l'intérieur de la remorque de ce camion. Vraiment. En plus de la senteur désagréable, une chaleur atroce subsistait, et ce depuis le départ du véhicule, à Clémenti-Ville. Et en supplément, ils avaient droit à des secousses parfois assez violentes, à mesure que le camion avançait vers Mérouville.

- Sympa ton idée de monter dans ce camion, Machfield... grommela Warren.
- T'as fini de râler, oui ? Je te rappelle qu'on avait pas le choix ! souffla son acolyte, pas plus enthousiasmé par cette virée en camion.
- Hmmmm... en attendant, je me demande où il va, ce six tonnes...

Horace haussa les épaules. A vrai dire, il s'en fichait pas mal. Du moment qu'il n'avait pas à se débarrasser de la police, il ne pensait pas avoir de problème majeur. Son compagnon de route, lui, craignait de se retrouver de nouveau à Mérouville. Après tout, il s'agissait de la capitale de Hoenn, et donc de la première destination de la région. Aussi bien pour les livreurs que pour les touristes. Raison pour laquelle il n'arrivait pas à se détendre, ne serait-ce qu'un peu.

- On dirait que t'as un balai dans le cul, ce serait presque drôle dans d'autres circonstances ! observa le mafieux, un sourire en coin sur le visage.
- Ferme-la un peu, sale bouffeur de burgers... maugréa le chirurgien, pas vraiment d'humeur à plaisanter.

Le brun en costume rouge allait répliquer, mais une secousse, plus violente que les autres, le fit tomber sur le côté. Les deux hommes comprirent immédiatement que le camion avait atteint sa destination. Le soulagement était bien visible sur leurs visages, étant tous deux ravis de quitter cette remorque nauséabonde.

Les portes s'ouvrirent sur un homme rondouillard à l'air fatigué. Il ne remarqua pas tout de suite les deux criminels assis dans la remorque, mais une fois cela fait, il ne put retenir un petit cri de surprise. Horace grimaça. S'il allait les dénoncer à quelqu'un, cette histoire finirait très, très mal. Warren observait calmement, cherchant une solution à leur problème. Son cerveau bouillonnait tant il réfléchissait. Même pendant une opération médicale, il ne stressait pas autant.

- Qu-qu-qui êtes-vous ? parvint à articuler, non sans mal, le conducteur du camion.

L'américain ne répondit pas et sortit de la remorque puis, sans plus de cérémonie, tordit rapidement le cou du pauvre homme qui s'écroula au sol, raide mort. Le craquement sinistre des os avait fait trembler le médecin qui pourtant, était habitué à ce genre de bruit.

- Tu es certain que c'était la meilleure solution ? demanda-t-il finalement en rejoignant le mafieux.

Horace regarda le cadavre immobile du routier, à ses pieds, puis répondit, d'une voix blanche :

- J'aurais préféré ne pas en arriver là, tu peux me croire... Mais on fait avec les moyens du bord. Et puis on ne change pas une habitude.

Warren s'étonna un instant de l'air peiné de son acolyte, puis haussa les épaules. Il avait raison, après tout. Du moment que ça servait son intérêt, lui non plus n'hésiterait pas à commettre des actes aussi répréhensibles que le meurtre. A l'image de bon nombre de ses semblables, il avait un côté égoïste qu'il ne pouvait pas refouler. C'était tout simplement impossible.

Ils observèrent un moment le hangar dans lequel le camion s'était arrêté. Un bâtiment plutôt imposant, étant donné qu'il pouvait accueillir plusieurs des énormes véhicules. Les murs étaient peints dans un gris terne qui donnait une atmosphère lugubre et froide aux lieux. Heureusement pour eux, personne ne se trouvait dans les environs. Ils pourraient sortir tranquillement. Du moins, ils l'espéraient.

Une fois à l'extérieur de l'entrepôt, Warren reconnut immédiatement les lieux : ils se trouvaient juste à côté de l'entrée du Tunnel Merazon, reliant, comme l'indiquait son nom, Mérouville et Vergazon. Finalement, ils n'étaient peut-être pas si mal tombés que ça...


- - -


Kyle Shore observait nerveusement le chenal 105, absorbé par ses mauvaises pensées. La mission de la veille avait été un échec. Soit. Le plus étrange dans cette histoire, c'est que Pierre ne les avait même pas houspillés - non pas qu'il ait l'habitude de le faire, mais le blond avait trouvé cela inattendu. Ses yeux verts se baladaient d'un bout à l'autre de la plage, s'attardant par moments sur le ferry qui s'apprêtait à partir pour Poivressel. Malgré le masque de désinvolture qu'il affichait presque constamment, il s'en voulait de ne pas avoir réussi à capturer deux criminels. Il était persuadé que par la faute de son manque de compétence, ils commettraient d'ici peu d'autres crimes.

Jill, quant à elle, était adossée à un arbre, les bras croisés sur sa poitrine. Elle avait eu beau tenter de rassurer son collègue par des moyens détournés - elle qui détestait par-dessus tout mêler personnel et professionel -, Kyle n'en démordait pas. Il était en colère contre lui-même, point. Et ça, malgré la force de caractère impressionnante de la jeune femme, qui d'habitude obtenait toujours ce qu'elle voulait. Il fallait dire que le cœur n'y était pas non plus, de son côté. Quoi qu'elle puisse en dire... Jill n'était pas satisfaite du tout par son travail de la matinée.

- Bon...

Ce seul mot surprit tellement le blond, qui s'était muré dans le silence le plus total, qu'il sursauta. Il se gratta la tête, mal à l'aise, et regarda sa partenaire de travail.

- Tu as un plan pour la suite des opérations ? s'enquit-il, curieux de savoir ce qu'elle avait derrière la tête en l'effrayant de la sorte.
- Plus ou moins... souffla-t-elle.

Kyle secoua la tête et s'autorisa un sourire en coin. Vraiment, il n'y avait pas de réponse plus évasive que celle-ci. Enfin. Il avait l'habitude, avec une partenaire aussi peu loquace que Jill Reddington.

- Dans ce cas... je serai ravi de connaître les réjouissances qui nous attendent !
- Ne parle surtout pas de réjouissances, Kyle. C'est très sérieux. Beaucoup plus que nous l'imaginions, s'empressa de répondre la brune.
- Oui... je sais bien. Seulement, comme je le dis toujours, trop de sérieux tue le sérieux !

Jill soupira. Vraiment, il suffisait simplement de se montrer patient pour que son collègue retrouve toute sa bonne humeur - qui faisait sa renommée au sein du gouvernement de Hoenn. Elle afficha, sur son Pokénav, la carte de sa prochaine destination.

- Myokara ? Qu'est-ce que tu veux faire là-bas ?
- Réfléchis deux secondes ! Premièrement, les six criminels que nous traquons ont disparu. Ils n'ont pas pu retourner dans le Bois Clémenti, ce serait complètement idiot de leur part. De plus, le ferry leur est inaccessible, au vu de la sécurité renforcée. Ce qui fait que, logiquement...
- Ah ! Je vois où tu veux en venir. Tu penses qu'ils ont pris le bateau de Marco le pêcheur ?

La brune hocha la tête, pour confirmer les suppositions de son partenaire.

- C'est exactement ça. Rends-toi à Poivressel, par prudence. Même si je suis quasiment certaine de leur présence à Myokara...
- T'es bien sûre de toi... observa Kyle, songeur.
- Il faut bien commencer à chercher quelque part, de toute façon.

Sur ces bonnes paroles, ils se séparèrent, prêts à remplir leur dangereuse et difficile mission.


- - -


Lucyndia Keats, assise nonchalamment sur le pont du bateau de Monsieur Marco, regardait le village de l'île Myokara. Rien de vraiment impressionant, mais pour elle, découvrir le monde extérieur était une source d'émerveillement. Les petites maisons construites directement sur le sable fin de la plage étaient simplistes dans leur architecture mais néanmoins plutôt coquettes. L'arène de l'île était bien visible, étant le plus grand bâtiment de l'île, et était très similaire à celles des autres villes.

L'air frais venant de la mer plaisait beaucoup à la rousse, pour qui cette sensation était nouvelle. Son frère jumeau ne partageait pas franchement son enthousiasme, trop inquiet de la menace qui planait perpétuellement au-dessus de leurs têtes de hors-la-loi. Monsieur Marco, quant à lui, avait les yeux dirigés vers la mer, se délectant de l'air marin et du mouvement paisible des vagues.

Allindra et Alyas, las de patienter, avaient choisi de faire le tour de l'île. Il y régnait une chaleur oppressante - surtout pour eux qui ne possédaient pas d'habits d'été - et marcher sur du sable les fatiguait bien trop vite à leur goût.

- Je ne savais pas que tu avais le mal de mer... souffla la tueuse.
- J'imagine que tu n'as pas fini d'apprendre des trucs sur moi. On se connaît à peine, répondit le blond en haussant les épaules.
- Ouais... et dis, tu crois qu'ils sont où, les autres ?

Le jeune homme s'arrêta, comme pour réfléchir à la question. C'est vrai, ça, où pouvaient-ils être ? Mais après tout, une part de lui s'en fichait un peu. Tout ce qui l'importait maintenant était de regagner son Angleterre natale. Ce qui allait s'avérer difficile au vu de toutes les mesures prises par la police et le gouvernement. Finalement, il ne répondit pas et reprit sa marche, sous le regard interrogateur de sa compagne. Décidément, ce type était bien trop énigmatique pour elle. Ouais.

- Oh ! Une grotte...

L'étonnement de la blonde laissa bientôt place à une curiosité bien trop communicative aux yeux du britannique. Certes, lui aussi aimerait bien savoir ce que renfermait cette caverne, mais les lieux sombres et peu raffinés comme celui-ci avaient tendance à le rebutter. L'âme d'aventurière d'Allindra prit le pas sur son bon sens - encore faut-il qu'elle en ait, du bon sens - et, sans crier gare, la tueuse attrapa le bras d'Alyas, l'entraînant à sa suite. Ce n'est pas tous les jours qu'elle avait l'occasion de visiter une caverne. Susceptible de renfermer des secrets, qui plus est. Oui, les secrets, elle aimait beaucoup ça. Cette grotte n'en aurait bientôt plus aucun pour elle.

- Nan mais attends, je veux pas aller là-baaaaaaaas ! protesta le plus jeune des deux, traîné par la femme.
- Ecoute maman et sois sage ! répliqua-t-elle, amusée par la situation.

Alyas soupira. Bon, ils avaient le temps. Enfin, pas vraiment. Mais c'était tout comme, alors de toute façon, il n'avait pas trop le choix. Et puis qui sait, avec un peu de chance, ils trouveraient des choses intéressantes dans cette caverne. Peut-être.

En entrant, la première chose qui les marqua fut la différence de température. Elle était impressionnante. Chaleur étouffante à l'extérieur, froid hivernal à l'intérieur. Eh bien. Ils ne s'y attendaient pas vraiment. Autre contraste saisissant, la lumière. Ils ne voyaient absolument rien, sinon le noir complet. Seule la lumière de l'extérieur subsistait, et encore, ce n'était que l'entrée.

- Putain, on gèle ! grommela la tueuse.
- Thanks, I've noticed... soupira son acolyte en sortant une Pokéball de sa poche.

Un Pokémon que tous les deux ne parvenaient pas à voir en sortit et, sans même que le britannique ait formulé le moindre ordre, exécuta une attaque Flash éblouissante. Les yeux des deux criminels mirent un bon moment à s'habituer à la lumière et Allindra reconnut un Noctali.

- Décidément, je suis ravie de t'avoir traîné dans la grotte ! se réjouit-elle, alors qu'elle recommençait à marcher d'un pas rapide et assuré.
- ...is that so...

Sur ces paroles, il la suivit à travers les galeries sombres et froides de la Grotte Granite. Leurs pas résonnaient et se répercutaient en un écho assourdissant. De temps en temps, des bruissements d'ailes caractéristiques des Nosférapti faisaient sursauter la tueuse, qui reprenait bien vite son attitude enjouée. Rien ne la dissuadait de continuer. Elle était bien trop têtue pour oser écouter qui que ce soit. Oui, c'était le mot. Têtue. Bornée, même.

- Je crois que cela fait plus d'une demi-heure. Il serait temps de rebrousser chemin... conseilla Alyas, qui souhaitait surtout revoir la lumière du jour.
- Mais non, je suis absolument certaine qu'un truc intéressant se trouve ici ! Allez, ne me fais-tu pas confiance ? supplia presque Allindra.
- Te faire confiance ? Tu vas un peu vite en besogne, je ne te connais que depuis peu...

La blonde sulfureuse haussa les épaules et se mura dans le silence, à l'instar de son compagnon. Seul l'écho perturbant de leur progression dans la caverne était audible. Noctali marchait à pas feutrés devant eux, illuminant les lieux. Le froid fit trembler plus d'une fois les deux criminels, qui marchaient sans interruption.

Au bout d'un moment qui leur sembla durer une éternité, ils purent entendre des sons s'apparentant à des éclats de voix. Et c'était le cas. Ils les voyaient, maintenant. A une vingtaine de mètres d'eux, une femme et un homme vêtus de rouge leur faisaient dos, des Pokémon illuminant la grotte avec Flash. Leurs tenues étaient plutôt singulières : en effet, une capuche rouge ornée de ce qui semblait être des cornes recouvrait leurs têtes, ce qui donnait une allure plutôt comique au duo...

- Sérieusement, c'est quoi, des clowns ? pouffa Allindra.
- Moins de bruit. Ils pourraient nous repérer, et je ne sais pas du tout ce qui nous attendrait si tel était le cas... souffla Alyas, atterré.
- Ah... je suppose que c'est une troupe de théâtre qui s'entraîne, vu les costumes.
- Et dis moi, je te prie, ce qu'une troupe de théâtre ferait dans une fichue grotte ?!

La tueuse se gratta la tête. Bon, elle n'avait pas réfléchi à la question, certes. Mais ça n'empêchait pas son hypothèse d'être vérifiée. Enfin, elle y penserait plus tard. Reposant les yeux sur ces deux étranges personnes, elle remarqua qu'ils étaient pourvus de pioches. Ah. Ce n'était pas des comédiens, alors. Peut-être des spéléologues ou des scientifiques venus analyser le terrain... elle n'aurait sans doute pas de réponse, étant donné qu'Alyas, lassé, repartait déjà en sens inverse avec Noctali. Si elle ne le suivait pas, elle ne regagnerait jamais la sortie, dépourvue de lumière. Alors elle se remit en route, marchant à un rythme rapide.


- - -


- J'déteste ce tunnel, on voit que dalle en plus ! grommela Horace en trébuchant sur une pierre, au moins la dixième depuis le début.
- Ferme-là et bon sang, avance ! soupira Warren.

Le Tunnel Merazon était particulièrement étrange. Oui, étrange, c'était le mot. Une sorte de brume s'élevait dans l'air, empêchant quiconque de voir plus loin que le bout de son nez. Ce qui n'était évidemment pas un avantage. Les deux hommes n'étaient entrés que depuis une petite demi-heure, et pourtant ils revenaient systématiquement à l'entrée, ne parvenant pas à se repérer convenablement dans cet enfer brumeux. Ils étaient en cavale, et il fallait que la seule option soit d'emprunter ce tunnel labyrinthique qui leur faisait perdre un temps précieux ! Eh bien, on pouvait rêver mieux comme situation...

En ajoutant à ce contexte déjà chaotique la chaleur infernale qui régnait dans la grotte... on aurait aisément envie de se suicider avant d'atteindre la fin. Ce qui était à peu près le désir des deux criminels qui s'évertuaient à marcher malgré la brume omniprésente qui les assaillaient de toutes parts.

- Dis, Skye...
- Hm ? s'étonna le médecin, déjà habitué au silence pesant.
- Je me demandais... t'aurais pas du feu ?
- Qu... mais qu'est-ce que...

Warren était abasourdi. Ils peinaient à quitter une caverne, et son acolyte n'avait qu'une idée en tête : fumer. Il en avait vu, des tarés, dans sa vie. Mais lui, il battait aisément le record de l'hurluberlu le plus cinglé du coin. Vraiment. C'est tout ce qui l'inquiétait...

Horace ne regardait pas vraiment où il mettait les pieds - de toute façon, il ne pouvait pas vraiment voir - et percuta quelque chose. Ce n'était pas une pierre, c'était plus... mou. Plus gélatineux, même. Avant qu'il ne puisse tenter de distinguer la chose en question, un bruit sourd s'attaqua à ses oreilles. Le chirurgien le ressentait fortement lui aussi, et plaça ses mains sur ses oreilles pour tenter d'atténuer le bruit. Mais rien n'y fit, le son agressif résonnait toujours autant.

- C'est quoi, ça ?!! hurla le mafieux pour se faire entendre.
- Argh... je crois que c'est... un Chuchmur sauvage !
- Un quoi ?
- Un Chuchmur sauvage !! Un Pokémon extrêmement bruyant ! expliqua Warren.
- Ah ben on est pas sortis de l'auberge avec ça... si je sors pas d'ici sourd, je me prosterne devant une statue d'Arceus... maugréa l'américain.

Malheureusement pour eux, ils n'étaient pas au bout de leurs peines : une attaque Mégaphone puissante dissipa le brouillard et les propulsa tous deux contre un mur. Horace sentit son bras craquer dans un bruit inquiétant. Une douleur sans nom l'envahit, l'empêchant de tenter quoi que ce soit pour se relever. Warren quant à lui, avait eu un peu plus de chance, ne gardant qu'une entaille sévère à la jambe. En ouvrant les yeux, il reconnut immédiatement un énorme Brouhabam sauvage qui se tenait, l'air menaçant, devant eux, protégeant le petit Chuchmur.

- Merde, il a dû croire qu'on en voulait à son petit... marmonna le médecin. Oh merde Machfield ! Ca va ?

Pour toute réponse, l'américain grommela quelques mots incompréhensibles puis sombra dans l'inconscience. Warren déglutit. Il allait devoir gérer ce... monstre ? Tout seul ? Au vu de la situation, la meilleure chose serait de s'enfuir : la disparition de la brume le lui permettrait. Mais laisser un blessé agoniser dans cette grotte serait trop difficile pour lui, qui avait du mal à abandonner quelqu'un qu'il pouvait aider. Brouhabam ne bougeait pas, occupé à réconforter le Chuchmur qui pleurait encore. C'était le moment. Le chirurgien se leva, les oreilles bourdonnantes et la jambe gauche endolorie, pour avancer jusqu'à son acolyte, écroulé au sol, le bras visiblement cassé.

"Il a carrément le bras cassé... ça va pas être une partie de plaisir, mais j'ai pas trop le choix..."

Pas le temps d'attendre. Il passa le bras valide du mafieux sur son épaule pour le soutenir, et commença sa progression pénible en direction de la sortie. Brouhabam ne prêtait toujours pas attention aux deux hommes, jusqu'à ce que Warren envoie un caillou percuter un mur, par inadvertance. Le Pokémon très sensible aux sons lui lança un regard noir et entreprit de le courser.

- Putain, tout mais pas ça... geignit le médecin, désemparé.

Une seconde attaque Mégaphone se préparait, au vu de la gueule grande ouverte de Brouhabam. Bon. Pas le temps de tergiverser. Warren ignora copieusement la blessure qu'il avait à la jambe et commença à courir, aussi rapidement qu'il le pouvait, soutenant son camarade inconscient. L'attaque n'eut pour seul effet que de lui vriller un peu plus les oreilles. Il se trouvait trop loin pour subir la pleine puissance de l'attaque. C'était déjà ça. Ne s'arrêtant pas, il continua à avancer, ignorant la douleur qui le tiraillait. Il ne pouvait pas abandonner. Il ne devait pas. Pas seulement pour Machfield, mais aussi pour lui-même. Le médecin savait pertinemment qu'à la moindre erreur, il en paierait les conséquences. Comme par le passé.

- Baaaaaaam !

Le cri puissant du Pokémon rassura le trentenaire : il était bien moins puissant que tout à l'heure, ce qui signifiait probablement que le Pokémon se trouvait déjà à une distance assez importante. Bon. Rassemblant toutes ses forces, il piqua un sprint vers la sortie, grognant de douleur à chaque fois que son pied gauche touchait le sol. Presque. Il y était presque.

Warren s'écroula dans l'herbe, détruit par l'effort considérable qu'il avait dû accomplir en échappant au Pokémon sauvage. La dernière chose qu'il sentit avant de sombrer à son tour dans l'inconscience fut l'odeur rassurante des fleurs qui envahissait Vergazon. Il avait réussi.


- - -


Les embruns lui caressaient le visage et le vent marin ébourrifait ses cheveux blonds. Kyle Shore, face à la mer, profitait de son retour dans sa ville natale. Ces sensations lui avaient manqué. Avec son travail prenant, il ne trouvait jamais le temps pour faire un saut à Poivressel, aussi ces visites étaient-elles si importantes à ces yeux. La plage était bien silencieuse lorsqu'on la comparait à celle de Clémenti-Ville. Le trentenaire ne comprenait pas la raison de cette désertion soudaine, d'autant plus que la plage de Poivressel était bien plus grande.

Un cri le tira de sa torpeur. Puis un autre. Et encore un. Que se passait-il ? Il n'en savait rien, mais il ne tarderait pas à le découvrir. Personne ne mettrait le chaos dans cette ville qu'il aimait tant. Personne. Kyle ne l'accepterait pas. Le cœur battant, il délaissa la plage pour se rendre dans la grand-rue principale, où se tenait le très réputé marché de Poivressel. La plupart des stands étaient déserts, les étals à demi pillés, et bon nombre d'articles destinés à la vente jonchaient le sol. Des passants hystériques circulaient dans tous les sens, désireux de mettre les voiles le plus tôt possible.

Quoi qu'il puisse se passer, la situation était vraisemblablement critique. C'était bien la première fois depuis trois... non, quatre ans, que la métropole portuaire connaissait cela. L'agent fédéral eut un pincement au cœur. Et s'il s'agissait d'eux ? S'ils étaient de retour, après quatre ans ? Non. Non, impensable, ils avaient été défaits par deux gamins, ils ne pouvaient pas revenir... si ?

- Je dois en avoir le cœur net...

Sur ces mots, il se dirigea vers le seul endroit où ils étaient susceptibles de se trouver. Du moins, s'il s'agissait bien d'eux. Marchant à une allure rapide, courant presque, il atteignit rapidement le chantier naval de la ville. La double-porte d'entrée était ouverte. C'étaient déjà quelques secondes de gagnées. A peine entré, il se figea d'effroi : il avait eu raison. Ils étaient de retour.

Plusieurs hommes et femmes vêtus de bleu, des bandeaux de pirates sur la tête, tenaient en joue, fusil à la main, les membres du personnel travaillant au chantier. Ah. Une prise d'otages, rien que ça ? Ainsi, ils seraient prêts à redonner vie à leurs ambitions démesurées ? Ces quatre dernières années, ils les avaient donc passées à échafauder des plans machiavéliques et insensés ? Visiblement, les erreurs de la dernière fois ne leur avaient pas suffi.

- J'ignore ce que vous avez derrière la tête... mais je vous garantis que ça ne se passera pas comme ça !

L'une des femmes habillées comme une pirate leva les yeux vers Kyle. Un rictus dédaigneux vint déformer son beau visage, et elle passa une main dans ses boucles rousses.

- J'sais pas qui tu es, mais notre chef n'aime pas les fouineurs ! Laisse-nous tranquille et va jouer ailleurs, tu veux ? railla-t-elle.

Kyle serra les dents. Elle voulait jouer ? Très bien. Il envoya son Laggron au combat, prêt à ridiculiser les malfrats.

- Un Laggron, voyez-vous ça ! Bah ! Nostenfer !

La rousse envoya la chauve-souris et donna un violent coup de pied à l'homme ligoté qui se débattait, juste à côté d'elle. Le blond reconnut immédiatement le maire de Poivressel.

- Monsieur le maire... relâchez-le !
- Ah ! Parce que tu crois qu'on va écouter un imbécile comme toi ? Ultrason !

Le bruit désagréable provoqué par la créature volante arracha une grimace à l'agent fédéral. Il se ressaisit rapidement et ordonna à son Pokémon de contre attaquer avec Vibraqua, qui contre toute attente toucha Nostenfer.

- Hmpf. Tu vas voir, ce n'est que l'échauffement ! sourit la rousse.
- Ne me faites pas rire, madame... relâchez-le et vous pourrez peut-être éviter la prison !
- Voyons... t'es gentil mais j'ai pas peur de toi, blondinet !

Kyle allait répliquer, mais un violent coup porté à l'arrière de son crâne le fit vaciller, entraînant sa chute. Il tomba, assommé, sur le carrelage froid du chantier naval. Le responsable de cette agression, qui venait d'arriver, sourit de toutes ses dents.

- Je crois que la première partie du plan va bientôt aboutir à une réussite totale.
- Je n'en doute pas, chef ! assura la rousse avec un sourire triomphant.


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Le sable fin, sous ses pieds, la déstabilisaient un peu. Ne venant que rarement à Myokara, Jill n'était pas habituée à fouler ce genre de sol quelque peu inconsistant. Les yeux dirigés vers la mer, elle marchait, ne regardant pas vraiment où elle allait. Déjà que l'échec de Clémenti-Ville lui pesait énormément, maintenant, elle s'en voulait de ne pas avoir trouvé le bateau de Monsieur Marco. Les criminels l'avaient peut-être déplacé par précaution. Elle n'en savait rien, et ça ne lui plaisait pas. Pas du tout.

Ne souhaitant pas revenir bredouille de sa petite escapade sur l'île, elle choisit la dernière option qui s'offrait à elle : la Grotte Granite. Après tout, une caverne était l'endroit idéal pour se cacher. Et puis, se montrer à Poivressel en l'état actuel des choses ne serait pas très judicieux. Quel genre de criminel recherché irait dans une métropole pleine de policiers ?

Des voix la firent sursauter. Elle observa les alentours, à l'affût du moindre mouvement. Personne. Enfin, c'est ce qu'elle pensait au début. Deux silhouettes se découpaient à une centaine de mètres, marchant côte à côté. Se pourrait-il que... Elle s'avança vers eux en courant laborieusement sur le sol sablonneux.

- Cours, c'est une fédérale !

En entendant ça, Jill ne put que se conforter dans l'idée qu'il s'agissait de l'un des criminels. Quelqu'un qui n'a rien à se reprocher ne dirait pas ce genre de choses. Elle réussit, in extremis, à attraper la manche de l'une des deux personnes, l'autre étant trop éloignée.

- Eh bien, où courez-vous comme ça ?

L'autre personne ne répondit pas. En l'observant de plus près, la jeune femme grimaça. Une tenue étrange entièrement rouge, un visage inconnu... Non, ce n'était pas l'une des six personnes qu'elle cherchait. Mais elle reconnaissait cet uniforme voyant orné d'un "M" sur le devant. Elle n'en croyait pas ses yeux. Ils ne pouvaient pas être de retour...


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- Je ne sais pas comment ils ont fait...

Alyas regarda la tueuse, un sourire énigmatique aux lèvres, comme à son habitude. Ils venaient d'assister à la scène opposant Jill aux deux personnes vêtues de rouge, et Allindra trouvait la situation étrange. Effectivement, ils avaient quitté la caverne avant les inconnus... peut-être existait-il un chemin plus rapide. Sans doute, même. Mais la blonde ne voulait rien savoir. Ca la turlupinait un peu trop, voilà tout.

Le village était en vue. La tueuse soupira de soulagement, fatiguée d'avoir autant marché en à peine quelques heures. Mais bon. C'était son idée, alors elle n'allait pas se plaindre. Ce serait un peu idiot, après avoir tant insisté pour visiter cette satanée grotte.

- On retourne directement au bateau ? demanda le britannique en grimaçant, peu pressé.
- Oui, si cette folle furieuse du gouvernement est encore dans le coin, on a intérêt à se tirer vite fait ! admit Allindra.
- Yes. Je comprends...
- Oh, c'est mignon, t'as le mal de mer !

Le jeune homme leva les yeux au ciel, excédé. D'accord, cette femme était vraiment tarée. Elle pouvait passer d'un comportement à un autre en une fraction de seconde. Flippant. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur ces pensées négatives et suivit la blonde boute-en-train qui lui faisait des signes de la main, visiblement pressée de quitter cette île presque déserte. Elle avait sûrement envie de voir du monde. Oui, c'était sûrement ça.

- Oh, vous revoilà, constata Monsieur Marco alors qu'en effet, les deux blonds revenaient sur le bateau.
- I'm already feeling sick...
- Pauvre chou, va ! sourit Allindra.
- Je sais pas vous, mais moi j'ai bien envie de me tirer d'ici ! souffla Lucyndia. Il fait trop chaud !
- T'étais contente tout à l'heure... marmonna Ronald, atterré.

Monsieur Marco les regarda, une lueur d'amusement dans le regard. Certes, ces gens l'avaient menacé de mort, mais il les sentait étrangement... inoffensifs. Peut-être était-ce dû au fait qu'après avoir traversé toutes les mers déchaînées de Hoenn, la peur n'avait plus grande emprise sur lui. Peut-être pas. Il n'en savait rien.


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- Je ne sais pas... ça me paraît vraiment insensé !

Pierre hocha la tête, devant un Jay Waters plus attentif que jamais. Il venait tout juste de recevoir le rapport de Jill, qui disait que Kyle était injoignable depuis plusieurs heures. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait un étrange pressentiment. Très étrange, même.

- Monsieur Rochard, vous êtes absolument certain que...
- Je vous l'ai déjà dit. Uniformes rouges estampillés d'un "M" noir sur le devant. Pas de doute possible, je suis catégorique. Ce sont bien ceux d'il y a quatre ans ! J'ignore pourquoi ils sont de retour et ce que cela signifie, mais je sais une chose.
- Et... qu'est-ce donc ? demanda l'inspecteur en chef, curieux.

Le jeune homme repoussa une mèche rebelle qui retombait constamment sur son visage et termina son café brûlant. Après quoi il regarda l'enquêteur, plus sérieux que jamais. Il serra les poings et marmonna, d'une voix éteinte :

- Cela ne présage rien de bon pour Hoenn...


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IDENTIFIANT HG-501
NOM : ROCHARD
PRENOM : PIERRE
DATE DE NAISSANCE : 11/12/1988
LIEU DE NAISSANCE : ALGATIA, HOENN
PROFESSION : MAITRE DE LA LIGUE POKEMON ET DIRIGEANT DE HOENN

- POKEMON -
GALEKING ; KAORINE ; ARMALDO ; AIRMURE ; METALOSSE ; VACILYS
Pokémon #306Pokémon #344Pokémon #348Pokémon #227Pokémon #376Pokémon #346