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Le mousquetaire divin : L'éclat de l'or causera la mort de ShiroiRyu



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Informations

» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 17/07/2015 à 04:45
» Dernière mise à jour le 17/07/2015 à 04:45

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Chapitre 15 : Monarque occupé
Second axe : Des liens les réunissant

Chapitre 15 : Monarque occupé

« Vous n'avez toujours pas réussi à lui mettre la main dessus ? Est-ce vrai ? »

Une salle monumentale et magnifique. Des colonnes de marbre, des statues et de nombreux gardes un peu partout. Le plus important restait le trône qui était installé au sommet de quelques escaliers, escaliers sur lesquels reposait un long tapis rouge qui traversait toute la pièce jusqu'à une entrée qui était une double porte.

« Nullement, ils restent insaisissables. Il faut dire que la personne qui l'accompagne, ce n'est pas n'importe qui, loin de là. Nous ne pouvons pas ignorer sa force. »

« Nul besoin de m'en rappeler. Cela fait si longtemps … Tellement longtemps. »

L'homme assis sur le trône semblait exténué et fatigué. Des cheveux gris, preuve d'un âge quand même avancé, un bouc sur le menton. Comme s'il avait vécu plusieurs siècles où les événements se déroulaient de telle façon qu'il n'allait jamais s'en sortir. L'être en face de lui était beaucoup plus jeune, comme s'il n'avait que la vingtaine d'années, peut-être vingt-cinq ans au maximum. Il était un genou au sol, tête baissée en reprenant :

« Je m'en excuse, monarque Ralsion, vous devez comprendre que cela n'est pas aussi simple que prévu, malheureusement. »

« Je l'avais compris la première fois. Que comptez-vous faire pour que le porteur arrive jusqu'à moi ? N'abusez pas de la violence, néanmoins. »

« Comme vous le voudrez, roi Ralsion. Je vais dire aux mousquetaires de se mettre à l'action le plus tôt possible. »

« Ne faites pas de zèle qui pourrait vous causer plus de tort qu'autre chose, compris ? »

« Bien entendu, roi Ralsion. Je vais de ce pas aller les prévenir. »

L'homme aux cheveux blancs finit par se relever, une main sur le coeur tout en s'inclinant respectueusement devant le roi. Quelques secondes plus tard, les gardes lui ouvraient la double porte pour le laisser passer.

« Pourquoi n'acceptes t-il pas mon aide ? Ma présence ? Avec moi, il pourrait normalement se développer tellement plus vite, je ne comprends pas. »

Malgré que les soldats étaient présents, aucun n'osait prendre la parole devant le roi. Celui-ci ruminait ses pensées, trop plongé dans celles-ci. Néanmoins, après quelques minutes, il finit par se relever, quelques gardes s'apprêtant à se déplacer mais il les arrêta d'un mouvement de la main, disant d'une voix qui se voulait neutre :

« Je préfère être seul et tranquille. Veuille ne pas me déranger, je vous en remercies. »

« Comme vous le désirez, roi Ralsion. Nous vous laissons tranquille. »

L'homme d'un âge avancé fit quelques pas dans les couloirs, regardant autour de lui. Oui, il n'y avait personne … et il était songeur par rapport au porteur de la marque d'Arceus. Comme il s'en était douté, la personne qui l'accompagnait n'était pas n'importe qui : Melgana. Comment oublier ce nom et cet enfant ?

« Cela doit déjà faire presque une dizaine d'années maintenant. Le temps passe … mais rien pourtant, n'est oublié. Pourquoi ne peut-on pas pourtant tirer un trait sur le passé ? »

Il pouvait lui pardonner, cela serait très simple. Surtout en vue de la relation qu'il avait avec les porteurs des marques d'Arceus. Mais cela était le passé. Depuis l'avant-dernière porteuse de la marque, tout avait dégénéré ou presque, créant beaucoup trop de conflits.

« Père, vous êtes enfin seul ? Est-ce que je peux vous parler ? »

« Oh … Tu es là … toi aussi. Est-ce que tu m'attendais ? » questionna calmement le vieil homme avant de se retourner vers la personne qui se présentait à lui.

« Bien entendu, père. Mère espérait pouvoir avoir un peu de votre temps aujourd'hui. Pouvez-vous lui accorder alors au moins une demie-heure ? Cela lui ferait le plus grand bien. »

La princesse. Il ne l'appelait que rarement par son prénom mais avec son titre, une beauté irréelle émanait de sa personne. Elle n'était pas n'importe qui. Elle était le joyau du royaume, le pur diamant du monarque, la pierre la plus précieuse dans ce monde. Et pourtant, le roi Ralsion ne semblait plus le remarquer depuis des mois.

« Père ? Que se passes t-il, je vous prie ? »

« Cela ne regarde pas une jeune princesse comme toi. Il vaut mieux que tu ne te préoccupes pas de cela. Ce n'est pas important à tes yeux. »

« Les affaires du royaume, peut-être, à vos yeux. Mais aux miens, ce qui est important, c'est de savoir comme mon propre père va. Je ne peux pas le regarder dépérir de jour en jour sans pouvoir agir en conséquence. Répondez-moi, je vous prie. »

« Ma fille, je vais aller voir ta mère, comme elle le désire mais toi … il vaut mieux que tu retournes avec tes dames de compagnie. Elles seront d'une meilleure influence que moi. »

« Ne dites pas de sottises, père ! Elles ne pourront jamais vous remplacer ! »

« Je n'ai pas parler de me remplacer, ma fille. Juste d'être présentes quand je ne le suis pas, ce qui est bien plus fréquent depuis quelques mois. »

« Vous savez vous-même l'origine de ce problème ! Abandonnez cette idée ! Pourquoi devriez-vous perdre votre famille pour des personnes qui ne veulent pas de vous ?! »

« ASSEZ ! Ne m'adresse plus la parole de la sorte ! N'oublie pas qui je suis ! GARDES ! Veuillez raccompagner ma fille dans sa chambrée et veuillez à ce qu'elle n'en sorte plus jusqu'à l'heure du souper. » s'exclama l'homme à la barbe entre le gris et le blanc, accusant le coup du regard rose colérique que lui lançait sa fille, la princesse de ce royaume.

Ah … Et le regard que sa femme lui lança ne valait guère mieux malheureusement. La raison était simple, très simple : elle était autant en colère que sa fille par rapport au roi. Les bras croisés, elle attendait que celui-ci lui fasse face avant de prendre la parole :

« Mon cher époux, vous daigniez enfin m'accorder un peu de votre temps ? »

« S'il vous plaît, ma chère. Je pense que nous sommes passés au-dessus de tout cela depuis des années, n'est-ce pas ? Vous savez que je ne peux pas reculer et abandonner mes fonctions, non ? Alors pourquoi ce visage si délicat tiré par la colère. »

« Car même vos fonctions passent après ce que vous faites actuellement. »

« Qu'insinuez-vous par là ? Qu'est-ce qui est plus important que le royaume ? »

« La présence du porteur de la marque d'Arceus à vos côtés. Je sais parfaitement que depuis des décennies, vous avez toujours eut une parfaite relation avec ces derniers mais il est temps de ne plus se raccrocher à cette histoire et de passer à autre chose. »

« Vous … savez pertinemment que ce n'est pas possible. Un abandon serait alors comme si le royaume lui-même ne voudrait plus de moi. Je ne peux pas accepter une telle chose. Cela ne se passera pas ainsi, pas de mon vivant. »

« Alors veuillez ne plus nous adresser la parole, à moi-même et à notre fille. Bien que cela ne doit pas vous changer de ce que vous faites actuellement. Cette conversation est terminée. »

Il avait voulu prendre le contrôle de cette conversation mais rien n'y faisait. S'il avait épousé cette femme, c'était pour sa forte personnalité. Ce n'était ni l'heure, ni le moment de regretter ce choix. Il quitta la chambre royale, retournant auprès de son trône. Voilà que l'homme aux cheveux blancs était revenu lui aussi, mettant un genou au sol à son approche.

« Mon roi … j'ai pris les dispositions nécessaires au sujet de l'élu. »

« Soit, tant mieux. Et cette fois-ci, évitez d'échouer. Je ne pourrais bientôt plus tolérer d'échecs. Il ne s'agit là que d'un adolescent et d'une femme. Si cela devient nécessaire, je ferais intervenir l'armée elle-même. »

« Sauf votre respect, mon roi, vous devriez savoir que votre armée sera inefficace face à ces deux personnes. Le porteur de la marque d'Arceus vaut déjà une armée à lui seul. »

« Je le sais très bien mais … même le porteur de la marque d'Arceus a ses limites. Il ne pourra jamais combattre une infinité d'hommes sans pouvoir se reposer. »

« N'oubliez pas qu'ils sont deux … et que la seconde personne porte cette marque depuis des années … et donc a de l'expérience. »

« Elle-même … si vous pouvez l'assommer, je ne veux pas qu'elle meure. Qu'aucun des deux porteurs ne meure à cause de nos actions. Nous devons les avoir en vie. »

« Même si … elle devient folle et enragée ? Comme elle n'est plus l'actuelle porteuse ? »

« Même si c'est le cas, vous pouvez toujours l'empêcher de nuire … mais je ne veux pas voir son cadavre. J'espère que le message est bien compris. La priorité reste le porteur actuel. »

« Bien … Est-ce que je dois même participer aux recherches si cela s'avère nécessaire ? »

« Tu n'as plus le droit qu'à une seule et dernière chance … à toi alors de décider. »

« Je verrais en temps et en heure. Si je dois me déplacer, c'est que cet enfant est bien plus puissant que tous les autres. »

« Ce n'est pas à moi de décider ou de t'en parler. Tu peux te retirer maintenant. »

Le roi n'avait fait qu'un simple geste de la main pour l'inciter à exécuter cette demande, l'homme se redressant avant de partir une nouvelle fois de la salle du trône, comme si de rien n'était . Voilà ce en quoi consistait la vie du monarque depuis maintenant des mois et des années de reine. Tout cla simplement … pour obtenir les faveurs du porteur de la marque d'Arceus. Tout cela … car il en avait pris l'habitude.

« Qu'est-ce que je suis devenu ? »

Tout ça … pour une promesse … une promesse qu'il avait brisée car il n'avait pas fait assez attention précédemment. Une promesse qui, pourtant, valait tout à ses yeux. Et pourtant … il l'avait brisée. Car dans son aveuglement, il n'avait pas compris à qui il avait eut affaire. Il n'avait vu que la marque d'Arceus, sans même s'intéresser à la personne qui la portait.

« Pardonnes-moi. Je sais que tu n'aurais jamais voulu que ça se passe ainsi… »

Etait-ce une façon d'expier son pêché ? Même s'il n'avait rien commis de mal ? Ah … Et sa fille ? Et sa femme ? Toutes les deux commençaient à le haïr. Pourtant, il continuait de les aimer. Sa fille était la chair de sa chair. Elle était l'unique enfant qu'il possédait, la future reine de ce royaume.

« Je vais devoir faire … des efforts pour cela. »

Devoir faire des efforts pour sa fille. Devoir faire des efforts pour sa femme. Et pourtant, même encore maintenant, ses premières pensées étaient tournées vers cet enfant. Il ne l'avait jamais vu, il n'avait entendu que les descriptions que les mousquetaires avaient données. Ce n'était qu'un adolescent qui, visiblement, avait à peine découvert ses pouvoirs.

Pendant des années, cette femme qui l'accompagnait avait tout fait pour réfrégner les pouvoirs de l'adolescent car … elle-même les possédait. Cette femme, le roi la connaissait parfaitement. Les mousquetaires aussi. Et pour cause : chaque porteur de la marque d'Arceus n'avait normalement qu'une seule destinée. Et elle était liée aux mousquetaires du roi.

« Peut-être devrais-je faire une annonce dans tout le royaume ? »

Il avait voulu faire tout cela discrètement, pour que le peuple applaudisse lorsqu'il verrait le futur membre des mousquetaires. Mais maintenant, peut-être que cela allait être nécessaire. La vie d'un roi n'était pas de tout repos … surtout lorsqu'il commettait des eerreurs.

Un jour … il retrouvera la sérénité qu'il avait perdu. Mais pour que ce jour arrive, il devait voir … même un seul instant, le nouveau porteur de la marque d'Arceus. Pour le moment, ce n'était qu'une chimère qu'il ne pouvait pas atteindre.

Les yeux clos, le monarque plongea dans un sommeil réparateur … sur son trône. Bien que gênés, aucun garde ne chercha à le réveiller. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait au roi, trop préoccupé par la situation. Il dormait plus souvent dans cette salle que dans la couche royale, au grand désarroi de sa femme mais … cela convenait au roi.