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When We Are Too Noisy de Marshan Utopium



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Informations

» Auteur : Marshan Utopium - Voir le profil
» Créé le 02/07/2015 à 02:28
» Dernière mise à jour le 17/08/2015 à 15:11

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Présence de shippings   Présence de transformations ou de change

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[Arc II] Chapitre 22 : Come Back d'une blonde
Désolation. Mort. Absurdité. Rouge. Peur. Atrocité. Voilà tout ce qui venait à l'esprit de notre groupe. Le souffle court, les yeux ronds, nous observions tous en silence l'horrible scène qui se déroulait devant nous. Plus bas, dans la ville où nous étions il y a une petite trentaine de minutes, tout n'était plus que cendres. Je cherchai du regard l'immeuble où nous avions retrouvé Lance, le Centre Pokémon, peut-être même qu'il y avait une Arène. Mais rien, juste un grand vide. Des cendres, un feu abominable, des cris, des gens qui agonisaient, des cadavres. Mes larmes coulaient d'elles-mêmes. Que se passait-il...? Soudain, un cri horripilant sortit de nul part. Une étrange forme noire se détacha du ciel pourpre. La silhouette en question se rapprochait avec une rapidité déconcertante. Une deuxième forme volait derrière elle. Celle-ci n'était pas sombre, c'était même l'exact contraire : elle émettait une lumière assez déconcertante, ce qui me permis de distinguer ce qui nous fonçait dessus. La deuxième forme était maintenant tellement proche que je pus aussi la vois sans problème. Yveltal et Sulfura. Equinox et Tanaciel. Mon premier réflexe fut de regarder la réactions des garçons. Ces derniers étaient aussi choqués que Lina et moi.

- Faut dégager d'ici ! gueula Wolann.

Son cri nous réveilla. Etouraptor, Dracaufeu et Ptéra piquèrent vers la ville pour éviter de justement le Yveltal qui fonçait sur nous. Le cri du Pokémon Ténèbres résonna de nouveau. Un cri de douleur, d'incompréhension. Comme si il ne contrôlait pas la situation. Tanaciel et Equinox nous fonçaient dessus à tour de rôles ; il fallait absolument que l'on se pose au sol. Nous ordonnâmes aux trois Pokémon volants de se poser le plus vite possible, ce qu'ils firent, toujours en piqué. Une fois à terre, les Pokémon rentrèrent dans leurs balles respectives.

- Il faut qu'on se cache ! hurla Lina, pour couvrir le vacarme qui provoquaient les éboulements.

- Là-bas ! criai-je en retour.

J'indiquai une cavité formée par les débris d'un immeuble. Ni une, ni deux, notre groupe fonça droit vers l'abri provisoire.

- Putain mais qu'est-ce qui se passe ?! commença Lance.

- J'en sais rien, mais on va y passer ! continua Lina.

- Vous allez vous calmez, oui ?! Alors je suis d'accord, la situation est catastrophique, mais je vous signale que Jemper ne va pas très bien, là ! gueulai-je encore plus fort que mes deux.

Les regards convergèrent vers l'ado aux cheveux blancs. Effectivement, comme je l'avait dit, ce dernier se tenait la tête et pleurait en gémissant.

- Jemper ! Jemper !

Aucune réaction. J'en avais marre. Tout me submergeait. Lance était étrange, Jemper nous cachait quelque chose, il me manquait deux Pokémon, je n'étais même plus dans mon monde, un Latios et une gamine dont je ne connaissais même pas le nom me faisaient croire que j'étais shizophrène, on se faisait attaquer par des Pokémon légendaires... Je craquais. Dans un élan de désespoir, sans raison, je criai :

- Putain, il nous faudrait des réponses ! Des centaines de réponses !

Il se passa quelques secondes où le monde sembla s'arrêter ; mais ce n'était pas une connexion avec Sirius ou Black. Non, c'était autre chose. Un éclair blanc m'aveugla. Je... changeai d'endroit ? Etait-ce Black qui nous téléportait ? Je ne savais pas, mais la téléportation dura un bout de temps. Quand cette dernière se termina, nous ne nous trouvions pas sur la route "habituelle" où Black nous transférait. Nous étions sur une route, certes, mais celle-ci était faite de terre et des bâtiments et des plantes se trouvaient tout autour. Equinox et Tanaciel avaient disparu. Que se passait-il encore...? Je jetai un rapide coup d'oeil à mes amis. Ils étaient tous là : Lina, Lance, Jemper, Minuit et Wolann. Jemper était évanoui. Il fallait l'emmener au Centre Pokémon. Lance le porta sur son dos et Minuit grimpa sur mon épaule, puis nous nous mîmes en route vers le Centre. J'observai les gens qui se trouvaient ici : pour une fois, ils avaient l'air normaux. Etions-nous revenu dans notre monde ? Je ne savais pas. Le chemin jusqu'au Centre Pokémon était court ; nous entrâmes dans ce dernier et avançâmes vers l'infirmière Joëlle. Elle emmena Jemper dans un brancard, dans l'arrière-centre. Lance, Lina, Wolann, Minuit et moi nous assîmes autour d'une table, dans ce même Centre.

- Je ne comprends pas. commença Minuit. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Commençons par résumer la situation, ainsi que les événements qui se sont enchaînés. continua Lina. On volait tranquillement dans le ciel, mais quand nous sommes revenus à la ville, un Yveltal et un Sulfura nous ont attaqués. On s'est posé et quelque chose nous a téléporté ici, sans aucune raison.

- On n'est pas plus avancés. soupira Wolann.

- Je sais où on est. dit soudainement Lance. Je connais cette petite ville fleurie : nous sommes à Port Tempères, dans la région de Kalos.

- Au moins, on sait où on se trouve... soupirai-je à mon tour.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On ne sait pas combien de temps Jemper va rester ici, et je refuse de moisir en l'attendant. Imaginez si Yveltal et Sulfura reviennent !

- Ils s'appellent Equinox et Tanaciel. dis-je soudainement.

- Pardon ?

Je ne leur en avais pas encore parlé, de ces deux-là.

- Yveltal s'appelle Equinox et Sulfura s'appelle Tanaciel. Je dois en quelque sorte les ramener dans notre monde.

Pratiquement aucune réaction de la part de mes amis, juste un soupir de Wolann.

- Bah tiens... souffla ce dernier.

- J'propose qu'on sorte. dit Lance. Comme dit Lina, on va pas rester ici à moisir. On reviendra dans l'après-midi voir l'état de Jemper.

C'est vrai qu'il était encore tôt. Nous demandâmes un peu de nourriture à l'infirmière Joëlle, qui nous donna des sandwichs avec un grand sourire. Pour la première fois, j'eus l'impression que les gens autour de nous étaient normaux. Je ne savais pas encore que ce n'était absolument pas le cas. Nous sortîmes rapidement du Centre et nous nous mîmes à visiter le village de Port Tempères. Nous avons visité la gare, et un de mes commentaires m'a mis la puce à l'oreille.

- Aha, c'est vrai que Vix a peur des trains, une vraie phobie. Tu te souviens comme il paniquait rien qu'entendant ce mot, Lance ?

Je me tournai vers lui et vis que ce que je venais de dire le perturbais. Manifestement, il essayait de se souvenir de quelque chose. Ce qu'il dit ensuite m'inquiéta encore plus.

- Célesta... C'est qui... Vix ?

...

Et merde. Il se souvenait de moi, mais pas de Vix ? Et Aziliz, Zéphyr ? Se souvenait-il seulement de l'aventure que nous avions vécu ? J'étais déterminée à trouver des réponses à mes questions, sachant pertinemment que Sirius ne pourrait pas m'aider (quoique). Je pris Lina et Lance par le bras et sorti de la gare. Je me plaçai en plein milieu d'un chemin et me mis à crier, pour la deuxième fois de la journée.

- Black ! Black ! Amène-toi de suite ! Ramène tes Pokémon légendaires si ça t'arrange, mais ramène ta poire et explique-moi ce que t'as fait à Lance ! BLACK !

Je me pris soudainement un objet non-identifié en pleine figure, me faisant basculer et tomber sur le sol.

- Sucro ! Sucroquin !

Mes yeux s'agrandirent d'un coup. Serait-ce...?

- Marshmallow ! Oh mon dieu tu m'as manqué !

Mon Sucroquin était accroché à mon visage et ne voulait plus me lâcher. Se rendant compte que je m'étouffais, il finit tout de même par relâcher ma tête. Je lui refis tout de même un énorme câlin et le fis rentrer dans sa Ball, qui venait de réapparaître à ma ceinture. Soudain, je me souvins qu'à chaque fois que j'avais retrouvé un de mes Pokémon, une personne lui était associée (Lina pour Blue, Jemper pour Haukea et Lance pour Héméra). Alors qui pouvait bien se trouver ici ? Quelqu'un que je connaissais, qui plus est. Je me tournai vers la direction d'où mon Pokémon venait, et je fus profondément choquée. Sérieusement. Et la personne en face de moi aussi apparemment.

- Célesta...? Mais... Mais qu'est-ce que tu fous là...?

- Je... Je pourrai te poser la même question... répondis-d'un ton peu assuré aux deux yeux bleus profonds qui me fixaient.

- Ce serait un peu long à expliquer...

- Moi de même...

- Bon vous allez arrêtez de vous parler en mode "oulà je m'attendais pas à te voir" et nous expliquer ce qui se passe ?

Je soupirai.

- Lina, je te présente une petite peste aux cheveux blonds, alias Summer...

- Eh, je t'ai entendue, hein ! La seule peste ici, c'est toi !

- Euh... En fait ça me dit pas c'est Célesta.

Je soupirai de nouveau.

- Ce serait, encore une fois, beaucoup trop long.

- Excuse rejetée. Explique-toi.

- Pas ici. nous coupa Summer. Nous ne sommes pas en sécurité.

Devant l'incompréhension générale, elle se sentie obligée de préciser :

- Je vous expliquerai. Suivez-moi si vous voulez pas mourir.

Ne comprenant toujours pas ce que cette blonde -que je n'aimais pas- foutait ici, je la suivie en espérant obtenir enfin des réponses. Nous entrâmes tous dans l'Arène et ce que je vie m'impressionna au plus haut point. Un gigantesque pylone trônait en plein milieu de l'herbe, poussant à même le sol de l'Arène ; ce ptlone était recouvert de lierre et de petites fleurs roses, jaunes et blanches. Des lianes et des filets pendaient ou étaient accrochés çà et là, le tout menant à l'espace de combat, au sommet. C'était tout simplement magnifique. Des arroseurs électriques se trouvaient un peu partout, sur les murs comme au sol, et leurs fines gouttelettes tombaient gracieusement sur nos têtes, nous rafraîchissant quelque peu. Summer dut me secouer et crier un coup pour me réveiller de ce spectacle.

- Eh ! Célesta !

- Ah euh, oui désolée. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Faut qu'on parle.

Elle avait l'air sérieuse ; elle avait quelque chose de changé. Un peu plus de maturité, sûrement.

- Je suppose que vous voulez savoir certaines choses. dit-elle en désignant tout notre groupe.

- Oh que oui. Sauf que je ne vois pas comment tu pourrais avoir les réponses à nos questions... Du genre c'est qui cette putain de gamine ? Ou encore pourquoi des Pokémon légendaires se trouvent ici ? Ou pourquoi je suis schizo ? Et j'en passe...

Je ne savais même pas pourquoi je lui disais tout ça. Peut-être parce que je craquais en silence. Peut-être parce que je n'en n'avais plus rien à foutre.

- Cette "putain de gamine", c'est ma soeur.

J'ouvris des yeux plein de stupeur.

- Black est ta soeur ?

- "Black" ? C'est qui ça "Black" ?

- C'est le surnom qu'on a donné à l'enfant qui nous a enfermé ici, puisqu'on sait pas comment elle s'appelle.

- Ah. Pour info, elle s'appelle Winter.

Hum. J'aurai du m'en douter.

- Et elle est accompagnée de Pokémon légendaires parce qu'elle les as capturé, comme vous. Et elle leur a fait un lavage de cerveau. Enfin, à trois d'entre-eux. Equinox, Tanaciel et Shao n'ont plus toute leur tête, mais Kuro fait ça de son plein gré.

- Des lavages de cerveau ? Kuro ? Précise ! demanda Minuit.

- Vous n'avez pas l'air très au courant. Enfin, c'est normal après tout. Pour faire simple, ma soeur est assez... spéciale. Elle ne se sentait pas à l'aise dans notre monde, disait-elle. Alors elle est allée quérir l'aide du légendaire Giratina, nommé Kuro. Il a accepté, je ne sais pour quelles raisons, de la laisser entrer dans le monde distorsion (celui où nous sommes actuellement). Ensemble, ils ont créé de faux humains, de faux Pokémon, de faux bâtiments... bref, une vraie société comme ils le voulaient, un nouveau monde. Mais quand elle a découvert que je l'observais et que je savais tout, Winter m'a enfermée ici. Depuis peu, elle enlève certains Pokémon et leur fait des lavages de cerveaux grâce à de grosses machines bizarres. Je ne sais pas pourquoi elle fait ça, et je ne savais pas non plus qu'elle enlevait des humains, vous êtes les premiers que je vois.

Ce monologue nous laissa sans voix. Depuis combien de temps Summer était-elle enfermée ici ? Que fabriquait Winter dans le monde distorsion ? Pourquoi enlevait-elle des gens ?

- Et tu sais pourquoi ta soeur est si... perturbée ? demanda soudainement Lina.

Summer sembla réfléchir.

- Je ne peux pas vous le dire.

- Après tout ce que tu nous as dit... En plus, on va peut-être mourir ici, donc bon... dit Wolann.

La gamine blonde réfléchit de nouveau.

- T'as pas tort. En fait, je... elle... On a tous été traumatisé par mon père.

- Tous ? demandai-je.

- Mes trois soeurs, mon frère et moi. Mon père était... un malade, un putain de malade mental. Comme je suis la cadette, je suis celle qui se souvient le moins de ce qui se passait. Mais deux de mes soeurs (les plus grandes) ont vraiment été... traumatisées par mon père, Ghetis. Il faisait subir des sortes des traitements à mon frère et à ses amis. Ils avaient à peine sept ans...

- Même à ses amis ? demanda Lina, choquée.

Elle n'obtins aucune réponse ; Summer baissa les yeux. C'était à mon tour de poser une question, même si je savais déjà la réponse. J'aurai préféré avoir tort, ne pas connaître la réponse.

- Il faisait subir des traitements à ton frère, tu veux dire...?

- N.

Cette simple lettre fit frissonner mon corps entier. N. Qu'était-il devenu...? Lance me coupa dans mes pensées, posant une nouvelle question.

- Et tu te souviens qui étaient les amis d'enfance de N ? Leur prénom, leur visage ?

- Je... je crois... L'un deux avait des cheveux blancs il me semble.

Nos corps se figèrent. Des cheveux blancs pour un petit garçon ? Il n'y avait pas cinquante personnes qui possédaient ce critères. Priant de toutes mes forces pour que sa réponse soit négative, je demandai à Summer :

- Son prénom... C'était Jemper ?

Ses yeux s'agrandirent.

- Oui ! Oui, c'est ça !

...

Merde.

- Putain faut qu'on retourne au Centre Pokémon ! Jemper est tout seul là-bas !

- C'est un blague ?! cria Summer. Jemper est avec vous ?! Et dans un Centre en plus ?! Faut vraiment qu'on se dépêche, les espèces de machines qui lavent le cerveaux se trouvent dans les Centres !

Mes estomac se noua plus qu'il ne l'était déjà. Nous sortîmes en trombe de l'Arène et courûmes en direction du bâtiment au toit orange, qui n'était qu'à quelques pas. Est-ce que Jemper allait bien...?