Some Random Guys And Their Mindfucking Destiny de ACDES

La porte étant automatique, elle s'ouvrit immédiatement à son approche. Il entra. L'endroit empestait la sueur de dresseurs à bout de souffle ayant laissé leurs Pokémon tout aussi épuisés par l'entraînement à une infirmière Joëlle aux allures de clone et aux expressions faciales forcées. Celle-ci était d'ailleurs en ce moment précis inoccupée, accoudée nonchalamment sur la table qui la séparait du reste du monde, tripotant d'un air rêveur la grand boucle de cheveux roses sur-laquée qui pendait à côté de son oreille gauche. Arthur marcha jusqu'à elle, cherchant du regard un groupe de trois personnes dont une femme, qu'il ne trouva pas.

-Bienvenue au centre Pokémon ! s'exclama joyeusement l'infirmière Joëlle en voyant le jeune homme.

Elle s'était brusquement redressée et avait épousseté son uniforme. Elle arborait maintenant le sempiternel sourire franchement pas crédible.

-Nous pouvons soigner vos Pokémon. Voulez-vous nous les confier ?
-Euh, non, merci. Je ne suis pas dresseur.

Il se voyait mal dire qu'il était lui-même un Pokémon…

-Oh, fit l'infirmière, visiblement déçue… Je vois… Qu'est-ce que je peux faire pour vous, alors ?
-Eh bien… Je cherche trois personnes qui sont, a priori, quelque part dans les environs. Je ne sais pas à quoi ils ressemblent, j'ai juste leurs noms.

La jeune femme posa un doigt sur ses lèvres, comme si ça l'aidait à réfléchir.

-Je peux peut-être vous aider, dit-elle. Le secret professionnel ne m'interdit pas de vous dire les noms des dresseurs qui viennent me confier leurs Pokémon. Donc si les gens que vous cherchez sont des dresseurs et qu'ils sont passés par ici, je pourrais vous le dire.
-Vous feriez ça ? Ça m'aiderait vraiment beaucoup, merci ! Alors, il y en a un qui s'appelle Arnaud Pasarán.

L'infirmière Joëlle pouffa de rire. Voyant le regard intrigué de Dylan, elle s'expliqua :

-Excusez-moi, c'est son nom… Ar…no pasarán. C'est amusant. Bon, euh, oui, je l'ai vu. Il est arrivé hier. Tenez, justement, le voilà !

Elle pointa du doigt un jeune homme qui entrait dans la pièce. Il paraissait fatigué, comme s'il avait peu ou mal dormi (ou les deux). Arthur remercia l'infirmière Joëlle et courut vers Arnaud alors que celui-ci s'apprêtait à sortir.

-Attendez ! dit-il en lui prenant l'épaule, le forçant à se retourner. Il faut que je vous parle.

L'autre le dévisagea sans comprendre. Mais il accepta tout de même d'accompagner Arthur dans un coin de la pièce.

-Vous êtes bien Arnaud Pasarán ?
-Oui, pourquoi ? demanda son interlocuteur.

Dylan poussa un soupir de soulagement. Il l'avait trouvé plutôt facilement, son futur collègue !

-Je m'appelle Arthur. Arthur Lakan. J'ai été, tout comme vous, désigné pour soi-disant sauver l'univers. Et pour l'instant, on m'a chargé de rassembler mes compagnons, dont vous.
-Alors c'est vous ! s'écria Arnaud. C'est vous qui allez nous dire ce qu'on est censés faire !
-Non, je suis juste là pour vous amener dans le monde Distorsion où on vous expliquera tout en détail. Enfin, si je trouve un moyen d'y retourner, et si Môssieur est de bonne humeur. Est-ce que vous savez si Kael-Syn Nargothrond et Aurore Lustery sont dans le coin ? On m'a dit de les ramener aussi.

Arnaud hocha la tête et indiqua la porte du fond en précisant qu'ils devaient encore dormir. L'hybride sourit. C'était beaucoup plus facile qu'il ne l'avait craint, et ça n'était pas pour lui déplaire. Son symbiote approuva. Ne restait plus qu'à trouver comment se passer de cette foutue clef…

Au même moment…
Linda marchait au hasard le long du quai. Elle avait reconnu la ville de Rivamar, dans la région de…elle avait oublié. Johto ? Sinnoh ? Pas Unys ni Kalos en tout cas. Restaient donc Johto, Sinnoh, Hoenn et Kanto. Mais dans tous les cas, ça n'avait aucune espèce d'importance. A priori. Sait-on jamais, ce taré de Silver Zekrom était bien capable de lui faire un coup comme ça.

-Connard. Si jamais il me fait ce genre de crasse, je l'étrangle. Ou pire, je le livre à mes Pokémon. Je suis certaine qu'Orage sera ravi de s'entraîner au Casse-Brique…

Elle sauta sur une bite d'amarrage. Oui, ça s'appelle vraiment comme ça, et non, il n'y a aucune référence à ce truc que les mecs ont et dont ils s'éclatent à comparer la taille. (Houlà, je vais devoir arrêter les blagues, je rentre dans les sujets que je n'aime pas.)

Linda, perchée sur l'espèce d'énorme plot en pierre, regarda le bateau qui arrivait à quai. Voyant les passagers descendre, elle eut une idée. Avec un peu de chance, les quatre personnes qu'elle cherchait allaient descendre de ce bateau… Elle jeta donc un œil à sa liste et plaça ses mains en porte-voix pour hurler :

- Kurogane Sasaki, San Fujita, Benjamin Paloetta, Ivan Efitenko ! Vous êtes priés de venir par ici, si vous êtes là !

Quatre personnes se tournèrent vers la jeune fille et marchèrent avec curiosité dans sa direction.

_______________
Alors qu'il venait de finir son explication, Arthur vit deux personnes arriver de la porte du fond. Un homme et…une créature. Il sursauta légèrement. C'était une créature anthropomorphe mais avec de la fourrure mauve et quelques attributs indéniablement pokémonesques.

"Mentali, plus précisément. C'est un, ou plutôt une hybride de type fusionnel.
-Et moi je suis de quel type ?
-Symbiotique. Comme dans D.Gray-Man. Tu sais, le manga ?"

Non, Arthur ne savait pas. Mais il n'en avait un peu rien à cirer. Il avait dans son champ de vision une femme-Mentali, avouez qu'il y avait de quoi ne plus faire attention au reste.

Arnaud fit un signe de la main (et pas l'oiseau, gaffe aux homonymes) au duo et ils se dirigèrent vers eux. Après le traditionnel échange de « salut-ça-va », les deux arrivants s'assirent avec les deux qui étaient déjà là. Donc ils étaient quatre, pour ceux qui ne sauraient pas compter.

-Et vous êtes…? Demanda l'homme, qui devait être Kael-Syn.
-Arthur Lakan. Kidnappé par Silver Zekrom soi-disant pour sauver le monde. Mais entre nous, j'ai quelques doutes sur son histoire, j'ai rencontré un type qui avait la même dans un jeu vidéo.

Les deux autres se regardèrent. Puis l'hybride regarda à nouveau son homologue masculin (avec quelques différences quand même puisque…OK, OK, je me tais !)

-Ça tombe bien, dit-elle, nous on est censés sauver le monde d'une façon WTF. Peut-être que c'est la même quête.
-Quête de merde, si vous voulez mon avis, grommela son compagnon. Et même si vous le voulez pas d'ailleurs.

L'hybride symbiotique acquiesça. Quoi ? Vous ne comprenez pas le mot ? Pff, z'êtes vraiment nuls en français… Acquiescer, c'est, en gros, hocher la tête pour dire qu'on est d'accord.

-Au fait, moi c'est Kael, et elle c'est Aurore. Faites pas attention à son apparence, c'est juste une expérience qui a mal tourné.
-Mal ? s'insurgea la jeune femme. Dis donc, tu vas voir ce qui va mal tourner ! Je suis très contente d'avoir fusionné avec mon Mentali !
-Et vous n'avez jamais des soucis de…communication ? Je veux dire, votre Pokémon, est-ce que son esprit est toujours là ou bien…?

Arnaud soupira.

-Navré de t'interrompre, mais on s'occupera de son hybridation plus tard, tu veux ? Ces derniers jours ont été assez longs et j'aimerais bien enfin avoir une idée de où l'on va.

Arthur détourna son regard de la jeune femme, les joues légèrement empourprées. Arnaud avait raison, ce n'était pas le moment de poser des questions à ce sujet, pourtant Aurore l'intriguait énormément. Il lui fallait recentrer ses idées, mais comment allaient-ils prendre ce qu'il allait dire ?

-Où l'on va, je te l'ai déjà dit je crois. Nous avons rendez-vous dans le monde Distorsion, peu importe quand, mais le plus tôt sera le mieux.
-T'es pas sérieux ? s'exclama Kael. Sans être un expert, il me semble que ça ne va pas être de la tarte de trouver la tanière de Giratina. Sans parler qu'il va falloir se rendre à Sinnoh pour commencer les recherches ! Quand je pense qu'on y était la semaine dernière...
-Et oui... tout ça pour des truffes, sourit Aurore.

Kael et Aurore éclatèrent de rires sous le regard médusé des deux autres, qui n'avaient absolument pas saisi la blague.

"Moi non plus, je te rassure.
-Rassurant…ou pas."

Les deux compères finirent par se calmer.

-Pas mal, pas mal Aurore, mais c'est « pour des nèfles » qu'on dit d'habitude. Blagues à part, va falloir plusieurs jours pour se rendre à Sinnoh. Et plus encore pour trouver le monde Distorsion.
-Et bien en fait, pas forcément. Quand j'ai été renvoyé sur terre pour vous chercher, Silver m'a dit qu'il nous aidera à trouver notre chemin. Assez vite. Donc logiquement ça devrait être rapide.

Soudain, les trois autres tournèrent la tête vers Arthur. Dans le même élan, et sans savoir pourquoi, tous les gens aux autres tables tournèrent la tête vers lui. Puis, tous les habitants du pays sentirent le besoin de tourner le regard par là.

Avant de se souvenir que cela ne les regardait pas, et de retourner à leurs activités.
Inutile de dire que, pendant ces quelques secondes, Arthur fut envahi par un profond sentiment de gêne et de solitude.

"Sympa pour moi. Je te signale que tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça.
- De toute façon, tu sais très bien que ce n'est pas prévu.
-Par contre j'avoue que, mentalement, moi aussi j'ai regardé dans ta direction."

Le regard toujours grave (et braqué sur lui), Aurore finit par briser le silence.

-C'est vrai ? Tu impliques, par la présente, que M. Le casse-couilles aurait ENFIN donné des indications ?
-Euh.... Oui ?
-Et elles sont claires au moins ? demanda-t-elle, les yeux brillants d'espoir.

Désolé de devoir doucher son émotion, il détourna le regard.

-Pas exactement. Il m'a envoyé un courrier indiquant « Quand tu les auras rassemblés, allez sur la route de Safrania. À pied. La réponse attend sur la route. P.S. : Si j'avais écrit ça sur ta liste, j'aurai économisé de l'encre et du papier. »

Kael soupira.

-Affligeant. En même temps, fallait s'y attendre. J'espère qu'un jour on saura le fin mot de l'histoire,
-Pour ça, faudra que les scénaristes l'écrivent, cher colloque.

Qu'est-ce qu'ils racontaient, ces deux-là ?

"J'en sais rien, on dirait qu'ils sont déconnectés de la réalité, façon Matrix."

Lassé, Arnaud étira ses bras. Visiblement, celui-là avait vraiment besoin de sommeil.

-Bon ben si ça vous dérange pas, j'aimerais qu'on reparte seulement demain. J'ai vraiment besoin de sommeil.

Haha. Bingo.

-La course-poursuite d'hier soir m'a vraiment laissé sur les rotules. Je vais aller dans ma chambre.

Le regard d'Aurore s'alluma d'une lueur lubrique.

-Oh dit ! Je peux t'accompagner ? Steuplait, steuplait ! Je me sens teeeeeellement seule dans ma chambre !
Arthur, entendant cette déclaration, était tout simplement sur le cul (oui, littéralement aussi, je sais). Bon sang, est ce qu'elle avait vraiment dit ce qu'elle venait de dire ?

"Bien sûr, sinon elle ne l'aurait pas dit, idiot.
-La ferme, parasite.
-Hey ! C'est vachement offensant !"

Avant qu'Arnaud, qui avait prudemment reculé vers l'escalier, ait le temps de répliquer à la Mentali, Kael leva un doigt et l'agita en signe de négation.

-Si j'étais vous, je ne dormirais pas ici.

Soupçonneuse, Aurore cessa ses avances pour se tourner vers lui. Elle connaissait bien ce regard, il affichait le même avant chaque catastrophe.

-Et on peut savoir pourquoi, « Capitaine » ?
-Eh bien, figurez-vous qu'en faisant un tour, j'ai découvert une porte secrète derrière le centre Pokémon qui mène à une salle de trafiquants d'organes Pokémon…

Arnaud était devenu tout blanc pendant qu'Arthur tentait péniblement de faire le lien entre vol d'organes et ne pas dormir. Et il ne trouva pas. Alarmé, Arnaud lança la douloureuse question qui lui traînait sur le bout de la langue :

-Ne me dis pas... (Il inspira profondément) ne me dis pas que tu as... Oh bordel, encore combien de temps ?!?
-Et bien...

Kael regarda sa montre.

-Vous avez juste le temps d'aller chercher vos affaires, après faudra décamper fissa.

Comme un seul homme, Arthur et Arnaud se précipitèrent dans les escaliers, le premier par réflexe, l'autre complètement paniqué. Pendant ce temps, Kael sirotait négligemment son chocolat, et Aurore laçait ses baskets en lui laissant, l'air blasé :

- Tu ne sais vraiment pas te tenir, hein ?
-Et c'est toi qui me dis ça ? répliqua-t-il, consterné. J'y peux rien, c'est viscéral. Mais tu m'as vu agir, t'aurais pu leur dire, au lieu de vouloir l'accompagner.
-Ils sont tellement beaux gosses que j'avais oublié.

Comme deux ouragans, les « beaux gosses » débarquèrent et les apostrophèrent :

- Combien de temps ?!?
-20 secondes, alors : GO !

Laissant les trois autres prendre de l'avance, il sortit son porte-voix et, tout en courant, lâcha un énorme :

-IL Y A UNE BOMBE ! SAUVEZ-VOUS !

Les quatre héros battirent le record du 100m et se jetèrent au sol. Ils entendirent une explosion, et se retournèrent pour voir la fumée s'échapper de derrière le centre. Curieusement, le centre Pokémon lui-même était toujours debout. Kael nota scrupuleusement tous les détails de son « opération » dans un carnet sortit de son curieux sac Gloupti.

-Je vois je vois... Avec plus de poudre, j'aurai rasé le centre, mais au moins les gens et leurs Pokémon sont sains et saufs. Malheureusement, je n'ai probablement pas éliminé le responsable du trafic. En tout cas, il ne fera plus rien de répréhensible pendant longtemps.
-Tu m'as habituée à mieux, ça manque de flammes, déclara Aurore en prenant des photos.
-Je sais, mais je teste un nouveau mélange. Comment ça va, derrière ?

Le dresseur et l'hybride reprenaient péniblement leur souffle. Arthur était encore un peu secoué. Il avait déjà vu bien pire, mais c'était la première fois qu'il était impliqué dans une attaque terroriste susceptible d'avoir blessé des innocents. C'est Arnaud qui répondit le premier.

-J'ai connu pire. Mais j'aimerai autant que tu préviennes la prochaine fois, ou je t'en colle une.
-Nom d'un Caninos mais t'es VRAIMENT PAS BIEN ! ÇA TE PREND SOUVENT, DE FAIRE PÉTER DES TRUCS, ESPÈCE DE MALADE ?!!

Kael tourna vers l'hybride un regard de profonde béatitude. Arthur en conclut que oui, ça lui prenait souvent.

-Si tu savais mon gars. Si seulement tu savais...
-Kael est un ancien éco-terroriste, expliqua Arnaud en aidant Arthur à se relever. Il est à la retraite, mais quand il voie un truc qui va à l'encontre de ses convictions, il le fait péter. Ce truc, c'est qu'un petit pétard en comparaison du feu d'artifice d'hier à Parmanie.

Il eu soudain l'air las.

- C'était plaisant, jusqu'à ce que des flics tentent de nous interroger. J'ai l'habitude de courir, mais là c'était intense.

Tout à coup, Aurore désigna quelque chose.

-La ! L'infirmière ! Et les clients ! Ils nous montrent à l'agent Jenny !
-Oups. C'est le moment de filer les amis, déclara joyeusement Kael.

Juste avant, bien sûr, qu'une horde de Caninos leurs courent après pour leur manger les fesses.

-Hey ! Mais j'aimerais bien ça moi !
-Oh doux Mew, ta gueule et COURS Aurore !

"Je ne veux pas le savoir.
-Moi non plus, Zeb, moi non plus…"

Au même moment…
Linda se retourna vers ceux qui allaient visiblement être ses futurs compagnons de voyage. Elle les avait tous trouvé du premier coup, et c'était peu dire qu'elle était assez fière d'elle et de sa brillante idée. Elle en profita pour faire le point sur ses malheureux partenaires: Kurogane Sasaki était en gros une malade un peu stupide qui se promenait avec une arme blanche (Mais ou vas le monde, bordel ?), San Fujita étais une espèce de surfeur, ou majordome peu importait après tout, Benjamin Paloetta semblait la seule personne un tant soit peu sensée malgré son sourire omniprésent sur son visage qui lui donnait un air d'infirmière Joëlle, Ivan Efitenko... Bah, à part regarder Kuro et être un peu dans la lune, il faisait pas grand-chose et il n'avait pas l'air plus sain d'esprit qu'elle. Enfin, qui se ressemble s'assemble…

-Comment vous nous connaissez ? demanda Benjamin méfiant.
-Vous êtes les élus d'un malade qui veut qu'on sauve le monde, non ? Je dois vous amener à lui, enfin, si je ne le défigure pas entre temps.
-Laisse-moi te filer un coup de main pour ça. Benjamin, mais tu peux m'appeler Benji.
Passons les formalités et les présentations par une petite ellipse.
-Bon, vous savez au moins ce qu'on doit faire ? Enfin, Silver vous a donné des informations, des renseignements ? demanda Linda.

Benjamin et Ivan secouèrent la tête :

-Nope. Pas le moins du monde, vous êtes des amis de ce... Silver Zekrom?
-Pas le moins du monde, lui répondit Linda.

Kuro s'écria :

-SAN ! T'AS VU ? Qu'est-ce que je t'avais dit ? Les extra-terrestres nous envahissent comme dans les films catastrophes!

L'hystérique secouait son ami (ou plutôt son souffre-douleur vu ce qu'elle lui faisait endurer) comme un pruneau pendant que Benjamin et Ivan les regardaient avec des yeux ronds. Linda, un peu à bout, expliqua :

- Ce... Beurk, je suis malade rien qu'à prononcer son nom complet... Ce Silver Zekrom veut que nous nous chargions d'une espèce de bazar avec un monstre fou qui tue des gens, ou je-ne-sais-plus-trop-quoi de complètement anormal. Enfin bon, vous n'avez qu'à lui poser la question vous-mêmes puisque nous allons le retrouver.
-Et comment on fait ça ? demanda Benjamin.
-Grace à ça, dit la jeune femme en fouillant dans sa poche.

Sur un geste de Linda, le petit groupe se dirigea vers une maison un peu plus loin. Arrivée à quelques mètres de ladite maison, elle sortit de sa poche la « clef » du monde Distorsion et la lança contre le mur. La pierre rebondit…et tomba simplement par terre. Les cinq jeunes gens la regardèrent un moment sans réagir.

-Et… ? commença Benjamin. C'était censé servir à quoi ce geste ?
-Bah, normalement à ouvrir un vortex. Mais on dirait que Môssieur Silver Zekrom de mes deux m'a bien arnaquée !

Kuro lui tira la manche pour attirer son attention.

-Tes deux quoi ?

Linda eut un instant de blanc total pendant lequel elle essayait de comprendre de quoi il pouvait bien retourner. Elle finit par trouver, Arceus merci !

-Ah ! Mes deux, euh…mes deux fesses peut-être ?
-Ah bon, OK.

Apparemment satisfaite de la réponse, la jeune fille alla ramasser la clef. Au moment même, à la seconde précise ou elle la prit dans sa main, un vortex apparut dans le mur et aspira les cinq jeunes gens.

-Eh, ça marchait finalement !
-Ouais, ça a dû lagger un peu…

Linda retomba sur ses deux pieds sur une plateforme dans ce monde Distorsion toujours aussi étrange. C'était une drôle de sensation de marcher la tête en bas, ou en haut ? Toujours est-il qu'elle avait perdu ses compagnons puisqu'elle était seule. Ou pas.

-LES MONTAGES RUUUUUUUSSSSSSSSEEEEEEEEEESS !!!!!

Ce cri provenait de la plateforme au-dessus d'elle, ce qu'elle pouvait considérer comme une espèce de plafond. Puis elle réalisa. Elle était tombée ici, et ces compagnons l'avaient suivi donc normalement ils devaient emprunter le même vortex qui les ferait atterrir au même emplacement. Et merde.
Sa théorie se révéla exacte puisque tous ses compagnons arrivèrent au-dessus d'elle par le vortex et l'écrasèrent tous dans un grand fracas mêlé de cris tonitruants « OUAAAAIIS, C'EST MIEUX QUE LE PARC AZTERIQUE ! ».
Linda se reçut (si je puis dire) tous ces joyeux camarades sur la gueule avant de s'étaler elle aussi au sol. Elle se crut morte jusqu'à ce que ses amis ne l'aident enfin à se relever en s'excusant pendant qu'Ivan et Kuro réclamaient un autre tour.

-Eh bah, c'est animé ici dit-donc ! dit Silver Zekrom en arrivant perché sur la tête de Giratina.

Linda fit craquer ses poings avec un regard menaçant.

-Ce le sera tout de suite moins si tu descends de là tu ne crois pas ?

D'un mouvement de tête, il indiqua Kuro qui s'amusait avec son Katana.

-Je préfère ne pas risquer de me faire empaler par l'autre, ni par toi d'ailleurs. Bon, il me semble que je vous dois quelques explications...

Tout le monde s'assit, sentant que Silver allait parler assez longtemps pour leur expliquer TOUTE l'histoire et leur donner des renseignements sur leur mission.

-...Mais comme j'ai la flemme de me répéter, je vais attendre que les autres soient là et comme je leur ai pas donné de pierre magique, vous allez les chercher, allez ciao !

Et un courant d'air, ou plutôt une violente bourrasque les attira vers un autre vortex qui les happa tous les cinq.

-Tu crois qu'ils voudront me tuer ? demanda Silver à Giratina.
-C'est une certitude.
-Bah, au moins ils feront connaissance.

_______________
Après une course-poursuite des plus démentes, mais non surprenante (après tout, il est logique qu'un fugitif, un révolutionnaire, un terroriste et une nymphomane sachent courir vite), le groupe passa une nuit assez calme et sans histoire (fait étrange, Aurore ne tenta même pas de s'introduire dans le sac d'un autre).
Au réveil, après un petit-déjeuner au Banania (Arnaud n'ayant, hélas, plus de café) le groupe reprend sa marche tranquillement sur la route entre Azuria et Safrania. Le temps était doux, les Roucool chantaient, et alors que nos héros sifflaient gaiement, on aurait pu croire qu'une sympathique musique d'ambiance s'élevait dans les airs.

-Eh, mais, une seconde ! Il y a vraiment une musique d'ambiance ! S'exclama Arthur.

Arnaud tendit l'oreille.

-Tu as raison ! Ça a du commencer quand on sifflait.
-C'est quoi ce putain de bordel ? Aurore, Kael, vous avez entendu ?

Laquelle ne daigna même pas se retourner pour répondre :

-Oui oui, ça arrive parfois. Vous vous y ferez.

Incrédule, Arthur répliqua :

-Comment ça « on s'y fera » ? De la musique joue au milieu de nulle part et tu trouves ça normal ? C'est pire que l'autre fois avec Silver…

Cette fois, c'est Kael qui expliqua :

-Faut pas t'en faire, c'est juste notre orchestre personnel.
-Ton orchestre personnel ? demanda Arnaud, à mi-chemin entre douter et croire à cette nouvelle absurdité.

Kael acquiesça.

-Bien sûr ! En tant que personnage principal de ma propre histoire, ma mère a loué les services d'un orchestre d'ambiance. Ils sont payés pour jouer en toute situation, de la musique allant du hard métal Norvégien au rap des bas-fonds en passant par le jazz et autre style.

Les deux autres étaient abasourdis.

-Et ils te suivent ? Partout ? En toute situation ?
-Ce sont de vrais professionnels. D'anciens trapézistes je crois.
-Et pourquoi on n'en a pas ?

Aurore expliqua.

-Mais vous en avez ! Sauf que vous n'y preniez pas garde et que vos parents ne vous ont pas prévenu.

Arthur accusa péniblement le coup. Depuis quand ses parents se souciaient de lui ?

-D'ailleurs, surenchérit Kael, vos musiciens ont rejoints les nôtres pour s'organiser, rapport aux ambiances.

Arnaud était scié. Tout cela n'avait aucun sens !

-J'en ai la tête qui tourne. J'ai l'impression de plus avoir les pieds sur terre !
-Tu dis ça car tu va tomber dans mon piège.

Avant de calculer le sens de cette phrase et la voix inconnue qui allait avec, une trappe s'ouvrit sur la route et nos héros tombèrent dans les ténèbres.

***

L'atterrissage fut relativement doux, si on prend en compte le fait que, pour nos héros, la chute fut interminable. Et sombre. Arthur fut le premier à se réveiller, et après avoir débattu avec son symbiote de ce qu'ils foutaient là, et avoir maudit Silver, il se servit de ses sens pour chercher ses compagnons dans l'obscurité.

« Le révolutionnaire et la Mentali sont par là.
-Oui. Mais aucun signe de Kael.
-Bof. Pas une grande perte. Ça fera moins d'explosion.
-Certes. Mais il a les sandwiches.
-C'est notre priorité n°1 que de le retrouver. Et faire de la lumière aussi. »

Arthur émit un rictus, puis concentra son énergie. De la lumière naquit sous l'effet d'arc électrique circulant le long de son corps. Il constata qu'ils étaient sur des gros coussins, que la sortie semblait vachement haute, et qu'une porte se dessinait au fond de la pièce circulaire où ils avaient atterris. Un grognement lui apprit qu'Arnaud se réveillait, et que lui aussi maudissait Silver. Il s'approcha pour l'aider à se relever, en prenant soin de ne pas l'électrocuter. Il demanda.

-On est où ?
-Dans un trou.
-Ok. Réponse conne à question conne. Tout le monde va bien ?
-Oui. Je crois. Sauf que Kael manque à l'appel. Tu crois que c'est lui qui a fait ça ?
-M'étonnerai. Pas son style. Pis il serait là à prendre des notes.

Soudain Arnaud réalisa les éclairs. Après une poignée de seconde à l'observer il déclama :

-Laisse-moi deviner. Tu travaillais chez Duracell, t'as léché une pile, et depuis tu produis de la foudre ?
-Non, je suis un hybride avec un symbiote de Zeblitz dans la tête, ta gueule.
-Oh D'accord. C'est pratique, tu dois faire un malheur à Halloween !

Arthur lança un regard blasé, puis alla voir Aurore qui revenait à elle. Se tournant vers eux, elle dit :
-Ne dites rien. On est tombés dans un piège et Kael a disparu.

Les deux autres acquiescèrent alors qu'Aurore se relevait en dépoussiérant sa minijupe.

-Et moi qui pensais qu'il nous avait lâchés. HEY JACK ! SORS DE TON TROU !

Un ricanement résonna dans la pièce comme dans une maison hantée.

-Heheheheh he ! C'est drôle de me demander de sortir de mon trou, quand c'est vous qui êtes coincés dedans ! Hehehe ! Tu gâche la surprise, p'tite mauve. Le spectacle va en pâtir.

Un tourbillon d'énergie violette apparut au centre de la pièce, et de celui-ci sortit un être des plus étranges, selon les critères d'Arnaud. Un homme de taille moyenne, maigre au teint pâle et habillé d'un smoking noir. Comme un vieux cliché de vampire. Ses cheveux noirs mi long étaient gominés, et un haut-de-forme coiffait le sommet de sa tête. Un monocle cachait l'un de ses deux yeux verts, et ses mains reposaient sur le pommeau d'une canne. Une rose blanche était accrochée à sa boutonnière. Le plus étrange, c'était son aspect, qu'Arthur et Arnaud auraient juré vaguement transparent. Il arborait un sourire simple, mais qui sur cette silhouette mettait mal à l'aise. Tournant son regard vers les deux garçons, son œil brilla à la vue d'Arthur.

-Eh bien, tu m'amène des invités de qualité ce soir ! Tu possèdes une sacré dynamo mon gars. C'est toi, le contrat Z-31, pas vrai ?

Arthur se figea. Son symbiote l'encouragea à lancer une attaque, quand l'individu lui dit :

-T'inquiète pas, petit. Je ne suis pas la pour toi, d'ailleurs j'ignorai ta présence. Je dis simplement que je te connais.
-C'est quoi cette histoire de contrat ?

L'être énigmatique afficha un vrai sourire désarmant.

-Spoilers. Je peux juste te dire que tout se sait, quand on veut savoir. Et toi, tu es Arnaud Pasarán hein ? J'ai eu l'honneur de t'arracher ton mégaphone à la manifestation de Nénucrique.

Lequel n'en crut pas ses oreilles.

-Quoi ? Vous voulez dire que vous êtes pour la chasse au Wailord ?
-Pas du tout. En vérité, cela m'indiffère. Je ne suis pour personne ni pour rien, sauf quand cela m'importe. Par contre, je suis contre Kael. Je ne vis que pour ça !

Aurore de soupirer :

-Pour ça faudrait que tu sois vraiment vivant. En tout cas tu parles beaucoup aujourd'hui. Et si tu nous montrais le « spectacle » ?

Nouveau sourire, éclatant celui-là.

-A vos ordres, damoiselle !

Puis tout s'éteignit, même la lumière d'Arnaud. Arthur « rangea » ses arcs électriques. Soudain, tout se ralluma au rythme d'une musique de cirque, qui semblait avoir transporté nos trois perdus dans une sorte de salon avec baie vitrée, derrière laquelle se trouvait le spectre, arborant désormais l'attirail d'un Mr. Loyal. Il avait même arboré une fausse moustache.

-Mademoiselle et messieurs, bienvenue au spectacle de ce soir ! Comme j'ai l'honneur d'avoir des invités, permettez-moi de me présenter. Jack Malokrik, le chapelier fantôme, et je vais vous montrer la perle de mon spectacle ! Venu de la région de Hoenn, voilà mon clown favori, celui dont la vie entière n'est qu'une vaste blague, KAEL !

En contrebas, la lumière se fit sur Kael, en train de reprendre conscience. Fait singulier, il portait un nez rouge, et il n'avait plus de chaussures. Aurore les aperçut derrière les fauteuils.

-Détendez-vous mes amis, servez-vous au bar à coté, prenez un siège, et veuillez saisir le boîtier qui est dessous. Vous allez voter et choisir la porte que je vais ouvrir pour débuter le parcours de notre idole !

Aurore, Arthur et Arnaud se regardèrent. Puis l'humain normal prit la parole :

-Quelles sont les chances que notre choix le tue ?
-Pratiquement aucune, répondit Aurore. Le but de Jack n'est pas de le tuer, par contre Kael n'appréciera aucune des manœuvres.

Les trois votèrent, puis Aurore s'installa en mangeant négligemment des pop-corns, attendant le spectacle.

-Hey ! T'as trouvé ça où ?
-Derrière le bar Arthur, y a une machine et un distributeur de soda.
-Mince. Ce gars est fêlé, mais en tout cas il sait recevoir.

*

Kael faisait le point.

« Je suis seul. J'ai plus de chaussures. Un nez de clown sur le visage. Bon. J'ai toujours mon sac. J'ai mes Pokéballs, c'est bien. »

Il tenta d'appeler Voltige, son Dynavolt. Rien ne se passa.

« Elles sont scellés. C'est moins bien. Y a deux portes fermés devant. Je suis surs que c'est signé Jack. »

Et effectivement, après une rapide inspection de la pièce, il trouva sa signature. Un M dessiné en forme de chapeau.

« J'étais sûr qu'il avait signé ! »

Soudain, la porte droite s'ouvrit. Il l'arpenta prudemment, voyant une sorte de lumière au bout d'un couloir. Avant de voir la sortie, sa vue fut couverte par un gros chapeau posé violement sur la tête. Alors qu'il allait essayer de l'enlever, Jack lui frappa les doigts avec une règle en fer.

-Tututut, bas les pattes ! Ce chapeau fait partie du jeu, lui dit-il, alors qu'il suçait ses doigts douloureux.
-Jack ! Qu'est-ce que tu vas me faire subir cette fois ?
-Hahaha ! Surprise ! Sache juste que tu va-t'en mordre les doigts ! Oh mais, tu le fait déjà ! Hohoho !
-Va au diable, toi et tes épreuves !
-Oh, mais c'est lui qui me les inspire voyons ! D'ailleurs, la tienne consiste à traverser la prochaine pièce sans regarder.

Sous le chapeau, Kael eut un regard soupçonneux.

-C'est forcément plus difficile que cela.
-Tu le verras bien assez tôt. Oh mais suis-je bête, tu ne vois plus !

Kael ravala son commentaire sur l'humour de sa Némésis, et s'aventura dans la pièce. Il n'avait pas fait deux mètres qu'il sentit une douleur atroce. En effet, une table basse avait heurté à grande vitesse son petit orteil droit. Ou l'inverse.
Dans le salon en haut, tout le monde avait retenu son souffle d'empathie.

-Ça doit faire très très mal !
-Clair ! Quand je pense qu'il a cette pièce pleine de meubles à traverser avant de sortir !
-Oh attend ! On dirait que Jack va lui donner un truc !

Effectivement, le fantôme murmurait quelque chose à Kael.

-Oh comme tu dois avoir mal. Quand je pense à tous ces meubles à éviter ! Mais je pourrai t'aider si tu le souhaites...

Mais Kael serra les dents.

-Plutôt endurer cette torture 1000 ans que d'accepter ton aide !

Deux minutes, 3 armoires, 5 tables et 1 lampe de chevet plus tard...

-JACK AIDE-MOOOOOOOOOOOI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
-Alors attrape !

Tendant les bras, il attrapa un objet, plutôt rond, avec une spirale au centre.

Arnaud frémit.

-Oh non. Pas ça.
-C'est quoi ? demanda Arthur.
-C'est... un Helix Fossil ! S'il le porte à l'oreille, il va lui arriver des choses affreuses !

*

-Si tu écoutes les conseils de cet objet, tu atteindras la sortie. Ça sera long, mais au moins tu sortiras.

Kael sembla réfléchir, puis porta l'objet à l'oreille. La plus grosse erreur de sa vie.

-...A,B,start,start,bas,bas,bas,haut,bas,droite,droite,start,A,A,haut,droite,droite...

C'est là que ses pieds bougèrent tous seuls et qu'il ne put empêcher l'objet démoniaque de lui murmurer ses futures actions.

Pendant ce temps, plus haut...

Les trois touristes observaient d'un œil douteux Kael avancer dans tous les sens, se cognant encore plus qu'avant, mais approchant néanmoins, peu à peu, de la sortie. Savourant des snacks, ils se délectaient du spectacle affligeant d'un pauvre gars balloté dans tous les sens dans un hasard organisé.

-C'est dingue ce que les gens peuvent inventer comme conneries pour passer le temps, commenta Arnaud.
-Moi ce spectacle me dégoûte, signala Arthur.
-Il faut reconnaitre un côté hypnotisant. Voire amusant, ajouta Aurore.
-Amusant ? Il vient de se cogner 4 fois contre la même pancarte !
-Il n'est pas retourné à l'entrée ?
-Si, Arnaud. C'est pathétique. Je me demande ce que les gens qui le contrôlent ont dans la tête.
-Probablement du temps à perdre. Arnaud, tu peux me rapporter un truc à manger ?

Celui-ci alla regarder dans le bar.

-Hey il y a plein d'appareil là-dedans ! Ça vous dit des gaufres ?
-OUAIS !

*

Et pendant qu'ils cherchaient du Nutella et qu'Arthur, refusant d'avaler quoi que ce soit, se facepalmait, Kael maudissait la terre entière, les chapeaux, les meubles, et les fossiles. Continuant son périple, il eut à traverser un fleuve en sautant sur des rochers lego très douloureux, faire du deltaplane avec un Polarhume irascible, échapper à une horde de Canarticho à qui il avait volé leurs poireaux pour les remplacer par des asperges, et assommer un Kicklee pour faire du saut à l'élastique avec ses jambes, puis il arriva enfin à sa dernière épreuve.

Pendant tout ce temps, Jack l'accompagnait en volant, critiquant chaque décision, moquant chaque réaction, et se délectant de chaque commotion.

-Tu es presque à la fin ! J'en serais presque triste, mais je t'ai prévu un final du tonnerre ! Et tu auras même droit à un cadeau à la fin ! Enfin, si tu survis.

Las, Kael hocha la tête, et s'aventura dans ce qu'il espérait vraiment être la dernière pièce. Elle était sombre, comme les autres, à l'exception d'un rai de lumière éclairant un gros maillet.

-L'épreuve commencera dès que tu auras pris le marteau. Mais avant, je te prie de saluer ton fan-club.

Tournant la tête, Kael put voir la baie vitré en hauteur, et derrière, ses deux comparses qui agitaient des banderoles et des confettis, bien confortablement assis à manger comme des sacs, pendant qu'il se cassait le cul à sortir de là. Et Arthur qui regardait ailleurs, dégoûté.
Il les salua avec un grand sourire.

« Si seulement ils savaient comme j'exècre les supporters et les fans club. Au moins, ils sont en forme. »

Kael se tourna vers son ennemi juré.

-Tu ne m'as toujours pas dit ce que je gagnerai à la fin. C'est utile au moins ?

Le fantôme eu l'air faussement étonné.

-Oh j'ai oublié de te le dire ? Un ami à vous m'a chargé de vous remettre ceci, une sorte de clé, un certain Silver je crois. Mais où serait le plaisir si je ne t'avais pas fait subir tout cela avant ?

Et il brandit une sorte de curieuse perle. Dans le salon, Arthur manqua s'étrangler avec sa propre salive.

-Une clé dimension ! C'est avec ça que j'étais censé retourné rejoindre Silver une fois vous avoir trouvés !
-Pourquoi tu l'as plus alors ?
-Je pense l'avoir déjà dit, mais c'est ma collègue qui a le seul exemplaire qu'il nous a donné.

Kael sembla dubitatif.

-On dirait juste une perle. Mais si c'est Silver qui l'a donné... Bon ben allons y.

Et il empoigna le maillet. Au même instant, le sol commença à trembler, et la lumière se fit sur un décor post apocalyptique, représentant un cimetière.
Jack Jubilait.

-J'ignore si on vous l'a déjà demandé, très cher invité, mais si une apocalypse zombie a lieu, où serez-vous ? Probablement sous un bunker ou barricader chez vous non ? Eh bien moi, j'ai répondu « dans un cimetière. Pour faire la plus grande partie de « Wake a Diglett » de tous les temps ! »

À ce moment-là, des poké-zombie tentèrent de sortir de terre. Ni une, ni deux, Kael s'élança, distribuant le coup de marteaux pour renvoyé les cadavres sous terre. Dans le salon, il pouvait entendre ses comparses lui gueuler des encouragements, captivés par ce jeu (sauf un, mais vous avez compris depuis le temps).

-VAS-Y KAEL ! COGNE !
-ATTENTION AU MELOFEE ! DERRIÈRE TOI ! MAIS DERRIÈRE TOI BORDEL !
-OH PURÉE ! GAFFE A LA NUEE DE RATTATA A GAUCHE ! VISE BIEN LES PAPINOX !
-RENVOIE CES FOUTUS CANINOS SOUS TERRE !

Soudain Arthur demanda :

-Mais au fait, comment il fait ça ? Il peut ressusciter les morts Jack ?

Lequel se fit un plaisir d'expliquer :

-Très bonne question ! Eh bien en fait non, j'ai dû demander aux âmes de tous ces charmants Pokémon de bien vouloir retourner dans leurs corps le temps d'un petit jeu, contre de menus services.

Arnaud haussa les sourcils.

-Des services ? Genre quoi ?
-Oh tu sais, des trucs de fantômes. Maudire un rival, hanter une petite fille, réconforter un vivant... Y en a un qui m'a demander une tisane !

Le rythme s'accéléra, mais Kael tint bon, renvoyant les infâmes poké-zombies sous terre à grands coups de maillet. Bien sûr, tout cela était franchement dégueulasse, et il était couvert de fluide, d'os brisés et de chairs putréfiées. Il avait smashé tellement de trucs que s'il s'était allongé par terre, on aurait pu le confondre avec le sol. Les coups pleuvaient, puis tout à coup, plus rien ne se releva.
Sentant un coup fourré, il serra son marteau plus fort, prêt à en découdre. C'est alors que la terre se souleva, le jetant à terre, et il observa un monumental Ronflex zombie, d'allure plus fraîche que les autres.

« Le boss final. »

Il voulut se lécher les lèvres, mais se rappela trop tard de quoi elles étaient couvertes. Jamais il n'avait connu une telle nausée, il manqua s'en faire pulvériser par un coup de poing de l'énorme bestiole.

Reculant, il raffermit sa prise sur le manche et bondit pour asséner un violent coup de marteau. Celui-ci sembla s'enfoncer dans le crâne comme dans du caoutchouc, et renvoya en arrière le marteau, avec un pauvre Kael au bout. Sonné, il faillit se faire marcher dessus. Il recula vivement, suivi lentement par le colosse, et se relança à l'attaque, tentant de frapper dans les ouvertures du corps du monstre. Mais toujours, le marteau était renvoyé par la chair caoutchouteuse du Ronflex. Il porta plusieurs assauts, avant qu'un coup de griffe plus vif que la moyenne n'arrache le marteau de ses mains. Fuyant, il trouva refuge derrière une pierre tombale, pendant que le gros truc le cherchait, lentement.

-Bordel ! Ce truc est trop solide !
-Alala, si seulement quelqu'un pouvait t'aider, lui glissa Jack.

Kael le foudroya du regard.

-Je n'aurai besoin de l'aide de personne si je pouvais utiliser mon sac !
-Oh mais tu peux.

Silence.

-Sans déconner ?

Le fantôme fit une cabriole avant de répondre :

-Bien sûr ! C'est nettement plus festif avec tes artifices !

Une lueur malsaine passa dans le regard du jeune homme. Il en avait oublié de répliquer sa rage envers Jack. Il savait comment s'en sortir. Ouvrant grand son sac Gloupti, il fouilla dedans et sorti un explosif gros trois fois la taille d'une main, ainsi qu'un détonateur.
Dans le salon, Aurore cessa d'un coup de faire la groupie.

-Oh bordel de Lippoutou transsexuel ! Il ne va pas s'en servir ?
-De quoi tu parles ? demanda Arnaud, vaguement inquiets quant aux capacité de Kael avec les bombes.
-C'est le coule-barque 3000 ! Ce truc est méga dangereux ! Arthur, tu peux me dire de quel genre de vitre est faite la baie ?
-C'est du simple vitrage, mais il est assez loin de nous non ?
-Oh bon sang.

Contournant le monstrueux Ronflex, Kael avait rangé le détonateur dans sa poche et récupérer son marteau. Se tenant face au Ronflex, il le provoqua.

-Eh tas de graisse ! Ta mère est si grosse, quand elle m'a donné son poids, j'ai cru que c'était son numéro de téléphone !

Avec toute sa fureur, et la lenteur extrême qui le caractérisait, le Ronflex se tourna vers l'impudent. Kael couru, frappa de toutes ses forces dans son ventre, dans l'espoir de lui couper le souffle. Peine, perdue, les zombies ne respirant pas. Mais le coup força le Ronflex à régurgiter son antique repas, et le dresseur en profita pour lui enfoncer dans la gorge la grosse bombe. Puis il courut se cacher derrière une stèle gigantesque et déclencha l'explosion.

*

À TERRE LES GARCONS !

*

Pendant une poignée de secondes, le zombie ne fit que gonfler. Son volume doubla, tripla, puis la chair caoutchouteuse craqua, et une formidable onde de choc, mêlée de hachis de Ronflex décédé, balaya totalement l'endroit.

Quand la fumée se dégagea, Kael sortit de son abri. Pour plus de sureté, il s'était caché dans son sac, et il avait été bien inspiré, car la stèle n'avait pas survécu à l'impact. Son regard se posa sur la baie vitré, dont toutes les vitres avaient explosé sous le choc. Il se rappela soudain que ses compagnons étaient derrière ses vitres, et s'affola à l'idée de les avoirs explosé. La poussière continua de tomber, et il poussa un profond soupir de soulagement à la vue de la Protection de Aurore, qui avait su les sauver.

Puis il se sentit léger, et avant d'avoir pu y penser, il se trouva téléporter dehors, avec ses camarades qui braillèrent en le sermonnant, le traitant d'irresponsable et de danger public. Le silence s'installa quand ils entendirent Jack applaudir la splendide performance. Il avait remis son smoking.

-C'est MA-GI-STRAL ! Du grand art ! Un vrai feu d'artifice ! J'ai rarement vu une si belle explosion de chair, et pourtant j'en ai vu !

Kael l'écouta déclamer, puis tenta de balancer un coup de poing dans la tête de Jack. Celui-ci, dans un sourire, laissa le coup le traverser sans dommage avant de reculer promptement hors de portée du jeune homme.

-Tu le sais, pourtant, que je suis immatériel. Pourquoi t'acharner ?
-L'habitude, j'imagine, cracha Kael. Et toi, pourquoi fuir ?
-L'habitude, j'imagine, répondit Jack, taquin. En tout cas, chose promise, chose du ! Voilà la clé du monde Distorsion !

Brandissant fièrement la perle, il nota le regard gourmand d'Arthur, qui avait hâte d'en finir au plus vite. C'est alors qu'Aurore demanda.

-C'est une clé ça ? Et comment ça marche ?
-Oh, c'est très simple ! Il suffit de la briser au sol, comme cela !

Et ajoutant le geste à la parole, il jeta la clé à ses pieds. Un petit vortex apparu à ses pieds et l'engloutit, l'emmenant devant les yeux écarquillé des jeunes gens, qui à cause du recul du fantôme, s'étaient trouvés trop loin du vortex pour être emmenés avant sa fermeture.

-... dit Kael.
-... dit Aurore.
-... dit Arnaud.
-... Mais pourquoi tu as demandé ?! s'exclama Arthur.

Kael poussa un long, très long soupir.

-J'aurais dû me douter que toutes ces épreuves n'auraient aucun résultat. Bon ben j'ai plus qu'à manger un sandwich maintenant.

Les autres semblaient aussi abattus.

-Sors-m'en un aussi, demanda Arthur. T'as quelque chose de fort ?

Kael consulta son sac.

-Voyons voir. Ah ben si tu veux, j'ai de l'écorché de Rattata et du faisandé de Roucool qui se sont glissés dans un sandwich. Tu en veux ?
-Vas-y, passe.

Pendant ce temps-là….
Dans le monde Distorsion, Silver observait, satisfait, la formation d'un tourbillon annonçant l'arrivée sous peu du premier groupe de ses élus.
-Tu as une idée de qui il peut s'agir Gigi ?
-C'est la signature de la clé donnée à Jack pour Arthur et son groupe.
-Enfin un truc qui marche.
Le tourbillon s'élargit enfin et laissa sortir Jack. Puis le portail se ferma. Giratina partit d'un grand rire pendant que laissait s'exprimer son exaspération par un facepalm des plus lents. Penaud, Jack lança :
-Désolé patron, j'ai gaffé.
-Sans blague. Quand je pense qu'on t'avait fait confiance ! Crétin de bouffon ! Tu pourrais être l'un de mes élus, tient !
-Hey ! Restez poli…
-Bon. Il faut donc les faire venir à moi. Je vais devoir improviser…

Après une bonne heure à débattre de l'avenir du sandwich zombie dans l'industrie agro-alimentaire (très bon moyen, selon Kael, de régler le problème de la faim dans le monde), le groupe avançait d'une marche correcte. Alors que Kael racontait à Arnaud ses meilleurs coups d'éco-terroriste…

-Et c'est comme ça que j'ai réglé le problème de la calotte polaire. Et que j'ai provoqué une mini ère glaciaire sur Unys.
-Mince. Et moi qui croyais que c'était la team plasma.
-Oh mais je me suis inspiré de leur plan. J'ai juste été plus imaginatif et ambitieux. L'astuce a été de leur remettre Kyurem dans les pattes pour ne pas me faire choper.

… Et qu'Aurore racontait à Arthur l'histoire de son hybridation…

-Et c'est comme ça que j'ai fusionné avec mon Mentali alors qu'on était dans une situation… Très intime.
-Mince, dit Arthur, tentant tant bien que mal de cacher ses rougissements à une Aurore amusée. Et tu arrives à l'entendre encore ?
-Non, les docteurs ont dit que nous avons été parfaitement fusionnés. Nous sommes une seule entité. D'ailleurs on a toujours été pareils.

"Il devait être un sacré coureur alors" pensa Zeblitz.

Arthur sourit à cette remarque, avant de se manger la queue d'Aurore, le faisant s'arrêter. S'en dégageant, il pesta :

-Pfft pfft ! Putain de poil ! Pourquoi t'as fait ça ?
-Regarde. Les deux autres se sont arrêtés brusquement.
-Ok, mais ce n'est pas une raison pour me faire bouffer des poils !
-Si je ne l'avais pas fait, est-ce que tu aurais caressé ma queue avec autant de fougue ? susurra-t-elle, taquine, devant un Arthur redevenant plus rouge.

Puis elle partit en courant, riant devant un pauvre hybride en surchauffe qui se faisait railler par son symbiote ("Si si si, je te jure qu'elle te drague !"). Chassant de douteuses visions de son crâne (récupérées au vol par le Zeblitz pour plus tard), il alla voir la cause de l'arrêt. Arrivant, il entendit les deux autres gars constater :

-Bordel si je m'attendais à ça. On est totalement coincés maintenant, dit Kael.
-Ouaip. Totalement impossible de passer sans le bon moyen. Et comme je l'ai pas…
-Qu'est-ce que vous racontez encore ?

Arnaud se tourna vers Arthur.

-Regarde par toi-même. On est coincés.

Il regarda, et put voir le coupable de l'immobilisation générale. Un petit arbuste bloquait le sentier. Il faisait tout juste 1m20 de haut, et sa touffe de feuille couvrait avec peine un quart du chemin. Arthur demanda :

-Alors, il est où l'obstacle ?
-Ben devant toi, répondit Kael.
-Où ça ?
-Là, montra Aurore.
-Le buisson ?
-Oui, dirent à l'unisson les trois.
-Et alors ?
-Tu connais Coupe ? questionna Arnaud.
-Ben non.
-Alors on est coincés, conclut Kael.

Arthur se pinça l'arête du nez et prit une grande inspiration.

-Vous voulez dire qu'on est coincés à cause d'un petit arbuste d'1m20 ?
-Et dont le feuillage couvre un quart du chemin. Oui, tu as bien compris.
-Tout le monde sait qu'on ne peut pas passer un chemin occupé par un arbuste, statua Arnaud. C'est d'ailleurs bizarre que la mairie autorise ça, les agents d'entretiens n'ont pas dû passer depuis des semaines.
-Et aucun de vos Pokémon ne peut apprendre Coupe ?
-Si, mais hors de question que je perde un slot pour une capacité aussi inutile, dit Kael.

Arthur commença à s'énerver :

-Bordel mais si vous voulez passer, vous passez par-dessus ! Point ! Pourquoi s'emmerder à cause d'un minable petit bout d'écorce ?
-Surtout pas ! La dernière fois qu'on a tenté, avec Aurore, il s'est passé des choses affreuses !
-M'en fous ! Je vais le passer moi ce bout de bois ! Reculez si vous avez peur !

Les trois reculèrent. Rapidement. Et alors qu'il se préparait psychologiquement à relever l'impossible, les autres faisaient comme d'habitude :

-Je parie sur les épines. Mes fesses s'en souviennent encore, c'était affreux, dit Kael.
-Je parie sur les lianes. Mes fesses et le reste s'en souviennent encore, c'était génial ! dit Aurore.
-Je regrette vraiment de pas avoir vu ça, soupira Kael.
-Tu étais trop occupé à enlever tes aiguilles en hurlant.
-Moi je parie qu'il ne va rien se passer.

Kael et Aurore firent des yeux ronds à Arthur qui se défendit :

-Ma proposition n'est pas la plus folle, me regardez pas comme ça !

Il commença à enjamber. Rien ne se passa. Satisfait qu'il y ait enfin de la logique dans ce monde, il continua avec un sourire de conquérant. Soudain, le tronc trembla, puis l'arbre grimpa d'un coup, entrainant un Arthur stupéfait à 25m du sol. Les trois autres aussi tiraient des têtes de 2m de long.

-J'avoue que celui-là je l'ai pas vu venir, très chère Aurore.
-Moi non plus, très cher Kael. C'est dommage. Match nul ?
-Match nul.
-Sortez-moi de lààààààààààààààààààààààà !

Tout à coup, l'arbre se plia pour faire descendre sa cîme. Guettant le sol, Arthur se prépara à sauter, quand l'arbre se déplia d'un coup, catapultant à toute allure l'hybride à travers le paysage, sous le regard stupéfait des trois autres compagnons.

-…
-…
-…
-Oh regardez, un panneau !

S'approchant d'un panneau astucieusement placé à côté du chemin pour qu'on puisse bien le voir, Aurore commença à lire :

-« Grand concours cheminal de catapultage de personne ! Grimpez sur l'arbuste, laissez-vous catapulter, puis visez la cible à la Source Adieu ! Un voyage hors du commun pour toute la famille ! Avis : déconseillé aux femmes enceintes et aux cardiaques. Particulièrement conseillé aux 4 paumés qui doivent sauver le monde. Aucune prise en charge en cas de blessures. » Ça c'est signé Silver, obligé.
-Ah bah oui regarde, là, en bas « signé : Silver », montra Kael.
-Ce qu'elle voulait dire, c'est que ça doit être son plan pour nous amener rapidement à lui. J'imagine que « cheminal », c'est pour dire « du chemin ».
-Il aurait pu ajouter « sûr » à son cahier des charges. Bon ben, je mets les trucs fragiles dans mon Gloupti, et c'est parti !

Il équipa son bandeau vert, grimpa courageusement sur le buisson, et pendant qu'il chargeait, il se tourna vers ses deux compagnon pour déclarer :

-Surtout, n'oubliez pas les mots magiques pour se sortir des chutes désastreuses.

Et alors que le buisson le propulsait, Arnaud l'entendit hurler :

-LA TEAM ROCKET S'ENVOLE VERS D'AUTRES CIEEEEEEEEEEEEEEEEUX !

Pendant le vol, ils furent canardés par des feux d'artifices, prit en chasse par des Rapasdepic, et heurtèrent un vol d'Altaria (dont les ailes douces et cotonneuses sont chaudes et bonnes pour la peau) avant de voir arrivé, à pleine vitesse, la source Adieu, et ce qui s'apparentai à une cible. AU centre, il y avait un portail ; une des entrées pour le monde distorsion. Les trois pensèrent « si on ne touche pas le centre, on meurt ».
Visant bien, ils entrèrent dedans, se sentirent tombé dans un tunnel et sous l'effet d'une décélération forte mais progressive, perdirent connaissance en entrant dans le nouveau monde.

_______________
Ils se réveillèrent dans le monde Distorsion, évidemment. À proximité, ils purent voir le groupe composé de Linda et des quatre clampins qu'elle avait ramenés de sa propre expédition. Et devant eux tous, Silver Zekrom sur le dos de Giratina.

-Pas trop secoué, bande de fainéants ? demanda Silver.
-Vous, ta gueule, cracha Arthur, n'ayant pas la force de le frapper.
-Bon, pendant que vous êtes calmement assis là (en même temps c'est pas comme si vous aviez le choix), Giratina va vous expliquer le but de votre mission.

Le pokémon Dragon/Spectre commença :

-Dans les temps anciens, des héros aux cœurs pur...
-Merci, on sait lire un prologue, répliqua Arthur.
- Bon, alors j'en viens au vif du sujet. Il existe un objet, créé par les Héros de la légende, capable de contrecarrer les effets dévastateurs du Cube-Délire. Il s'agit de la Sphère-Équilibre. Malheureusement, Delmonius l'a brisée et en a éparpillé les fragments à travers les Dimensions. Il faut donc tous les retrouver et nous les ramener. Des questions ?
-Pourquoi vous le faites pas vous-même ? demanda San.
-Tu t'es déjà demandé pourquoi cette histoire s'appelait «Some Random Guys And Their Mindfucking Destiny » et pas « Silver Zekrom And His Mindfucking Destiny » ?
-Bon, je vois le topo, balança Arthur en se relevant pour se présenter au groupe de Linda. Je m'appelle Arthur.

"Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'on n'est pas prêts de se reposer." soupira Zebibron.
"Et moi donc. Rappelle-moi qu'il faut que j'écrive mon testament avant de mourir dans cette foutue aventure."