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Le Projet Wallace de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 28/02/2015 à 12:04
» Dernière mise à jour le 28/02/2015 à 12:12

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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084 - Marchandage
« Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu'échanger une chose contre une autre. »
(Sigmund Freud)

« Vous êtes le ROI des ABRUTIS ! Personne ne peut changer le monde en agissant comme ceux qu'il prétend combattre. Vous êtes un malade, Truce, et sachez que vous comptez une ennemie de plus dans une liste qui doit être bien longue ! »
(Helen Clover, dans le chapitre 35 : Feu Glamour)

« Vieux bouc,
C'est l'heure du baptême !
Je vous aime, devant l'éternel.
Je sais, l'enfer, c'est les autres !
En ce monde, on est tous des vôtres... »

(Mylène Farmer, Vieux Bouc)



L'inspecteur Reiner soupira en regardant Helen par le miroir sans tain de la salle d'interrogatoire. Jason Mars inspira.

- Elle a l'air détendue...
- Ouais. Un peu trop.

Helen avait un demi-sourire, elle était certes, couverte d'une matière poisseuse, un peu secouée voire blessée, mais souriante.

- Beaucoup trop.
- Les autres sont des jeunots, c'est une adulte, elle va avoir quarante ans, elle supporte mieux la pression.
- Vous allez l'interroger d'abord.

Jason s'étonna.

- M... Moi ?
- C'est vous qui avez eu l'info. Vous assumez.

Jason inspira.

- Et si elle est pire que ses gamins ?
- Ca semble peu probable. Enfin, elle peut pas faire pire. Et ce serait bien que vous le fassiez, il faut que je prépare mieux les interrogatoires de Benson, Denton, Greyson, Sevreska, Mayer... J'en passe et des meilleurs. Et vos réponses seront utiles.
- Du coup ce sera uniquement « Bon flic »...
- On n'est pas au ciné, Mars.

Jason acquiesça. Il inspira et entra dans la salle.

- Bonjour madame.
- Bonjour ! sourit Helen.

Jason acquiesça et s'assit face à Helen pour se donner un air plus solennel. Helen semblait vraiment ne pas le prendre au sérieux.

- Euh... Vous êtes impliquée dans... cette histoire.
- C'est le moins qu'on puisse dire, oui ! Bravo !
- ... vous allez me dire que vous voulez qu'on arrête Roland Smirnoff, c'est ça ?

Helen plissa les yeux.

- Quoi ? Non, pourquoi ?! C'est pas lui qui... Non, vous avez fait ce qu'il fallait en arrêtant Truce, Corrigan, Torres et compagnie !

Jason s'étonna.

- Vous... ne désignez pas Roland Smirnoff comme le vrai coupable de ce qui s'est passé ?
- Absolument pas !

Jason hocha la tête.

- D'accord. Vous avez donné des Méga Gemmes et des Gemmes Sésame à vos élèves.
- Oui. Il fallait bien et j'ai bien eu raison, quand on voit ce que ces sauvages ont fait... Avec les leurs ! Bon, ok, utiliser les armes de l'ennemi, c'est un peu équivoque, mais il le fallait. On s'est mis au niveau de l'ennemi pour mieux lui résister !

Jason hocha la tête, sceptique.

- D'accord. Est-ce que vous avez compris de quoi sont accusés vos élèves ?
- Accusés ?! Mais... Mais enfin ce sont eux les victimes dans tout ça !

Jason Mars regarda Helen, troublé.

- ... Vos élèves sont accusés d'actes de terrorisme, de crime organisé, de trouble à l'ordre et d'attaque contre les institutions gouvernementales.
- Quoi ?! Mais c'est ridicule, c'est eux qui ont été attaqués !!
- C'est justement ce qu'on essaie de déterminer.
- Mais c'est absolument ridicule, là, non !! Non je ne peux pas accepter ça !

Helen sortit son téléphone. Jason haussa les sourcils. Normalement elle n'avait pas le droit. Mais Jason Mars n'était pas très autoritaire, et d'une, et de deux, il se dit que ce coup de fil était un bon moyen d'en apprendre plus.

- Allô ? Ouais, c'est quoi ces histoires de terrorisme ?!

Jason fronça les sourcils pour la forme. Paradoxalement, son personnage habituel d'homme faible était un avantage : Il amenait les gens là où il le souhaitait pour mieux récupérer des informations. Jeune, on lui avait dit que c'était un défaut relevant de l'espièglerie. Adulte, il avait appris à jouer de cette qualité dans son travail.

- Raccrochez, madame, vous êtes en garde à vue, vous n'avez pas le droit !
- Hein ?! Vous étiez au courant ?... Ok, mais... Je croyais qu'on avait un accord... Hmph...
- Madame Clover !
- Attendez, j'suis en garde à vue, là, j'peux pas parler longtemps, mais on en reparlera, connard !

Helen raccrocha et regarda Jason qui était éberlué.

- Qui. Avez-vous. Appelé ? demanda fermement le policier.
- Vous êtes marrant, vous me rappelez un de mes élèves !
- Qui avez-vous appelé ?
- Vous avez quelqu'un dans votre vie ? Une petite jeune fille, un petit jeune homme ?
- Madame Clover, je suis un agent de la police régionale de Poképolis, je vous demande de répondre à mes questions, vous êtes en garde à vue. Qui avez-vous appelé ?

Helen s'étonna d'une telle fermeté. Elle inspira.

- J'appelais Roland !

Jason grimaça.

- Ro... land Smir...
- Roland Smirnoff, bah oui quoi, lequel sinon... fallait bien que je demande au principal intéressé !

Jason hocha doucement la tête. « Deux choses... »

- Parlez-moi un peu de votre passé, madame Clover...

« Je dois parler à Reiner au plus VITE. »

- Oh je suis la fille d'un riche homme d'affaires et d'une femme banale, et ça m'a permis de devenir la prof d'histoire slash archéologue aventurière que je suis aujourd'hui !

« Et je dois faire durer cet entretien le plus LONGTEMPS possible pour la faire parler !! »


***

Jour de « l'attaque ».

Helen sort de l'établissement. Elle est scrutée par Sophia Dawn et ses alliés dans un café au-delà du parking. Nonobstant ce zieutage sans autorisation, Helen Clover entra dans sa puissante et presque finie d'être payée voiture.

- Oh mon Dieu. Je vais le faire. Je. Vais. Le faire.

Elle inspira, pleine de bonne détermination, et mit le contact.

- Oh putain. Allez.

Elle démarra et prit la route. Direction, les studios de télé.

« Je suis folle. Voilà. Tu es folle, Clover. »

La rousse soupira et regarda son GPS qu'elle alluma.

[Itinéraire ?]

- Euuuuh Studios télévisés de la chaîne politique !

[Itinéraire ok. Durée du trajet : Deux heures.]

- J'suis prête ! J'vais m'faire chier, mais je suis prête !! AH NON ! J'ai l'intégrale de ABBA !! SAUVEE !!!

[Direction : Ligue Pokémon]

Helen souffla. « Ça, je m'en doutais un peu. Le débat se déroule forcément au centre Politique de Tout, à savoir les alentours de la Ligue Pokémon. »

Elle fit ses deux heures de trajet avec patience après s'être passé Abba : The Very Best Of en boucle quatre fois, et vers seize heures, donc, arriva aux alentours des studios. Son but : S'intégrer dans le public et tenter d'oublier Mamma-Mia.

« Allez !! Du courage ! Nananana, Here we go again, nin nin, how can I resist you... gnnnn ! »

Elle se mit donc... dans la queue comme tout le monde.

« Héhé. Quel plan sournois !! Muhahaha ! »

Elle soupira. « C'est nul. J'aurais pu faire ça quasiment depuis le départ et j'ai attendu tout ce temps... mais en même temps c'est une grosse décision à prendre d'être aussi près des risques, et puis... »

- Yo.
- AAAAAAH !

Arlène Rhodes regarda Helen Clover de cet air blasé que les hommes trouvaient sexy.

- Toujours aussi cruche...
- Vous m'avez fait peur !! geignit Helen. Et vous vous rappelez de moi !!
- Quelque chose me dit que Vous ne vous rappelez pas de moi...
- Vous êtes... Marlène !
- Oh putain...
- Ah ! Arlène ! Arlène Rhodes !!
- Vous devriez crier plus fort, je crois que personne ne vous a entendu.

Helen hocha la tête.

- Oui oui pardon.
- Qu'est-ce que vous faites là, comme si la question était utile.
- Je veux voir Holland !!
- Vous avez fait une grosse connerie, vous le savez, ça, au moins.
- Hein ? Non, j'vois pas en quoi, je viens juste le voir ! Pas forcément lui parler...
- Il veut vous voir.
- AH ! GENIAL !
- Pas Spirou.

Helen plissa les yeux et écarquilla les yeux soudainement.

- Vous voulez dire Roland...
- Mais la ferme ! Vous vous rendez compte qu'il y a du monde, espèce d'incroyable cruche ?!
- Ah mais ça va hein ! Vous êtes marrante, vous, je pensais juste me fondre parmi les spectateurs !!
- Il a capté votre GPS, il a compris que c'était vous et du coup il veut vous rencontrer.
- Et en quoi ça constitue une grosse connerie ?

Arlène soupira.

- Il a besoin de vous, apparemment. Pour quelque chose qu'il a l'intention de faire depuis un bail mais qu'il voudrait faire expressément pour cette campagne, et surtout vous avez les moyens de réaliser cet exploit.
- Oh chouette, chouette !! Je vais être utile !

Arlène secoua la tête.

- Rien d'étonnant que vous ayez des goûts aussi bizarres en matière de mecs...
- Vous et moi on pourrait vraiment pas être copines, vous êtes trop acerbe !
- Vous vous êtes regardée ? J'ai l'impression de taper la discute avec une enfant de quatre ans sous acide ! Et encore, elle saurait se faire discrète, elle...
- J'peux avoir une place VIP dans le public ?

Arlène soupira.

- Je venais simplement vous prévenir. Roland comptait vous kidnapper après le débat.

Helen agita la tête, pesant le pour et le contre d'une telle situation.

- Ouais... pas cool.
- J'vous le fais pas dire. Du coup, regardez le débat et après ça, restez dans la salle, on viendra vous chercher.
- Ok !!
- Et cessez d'être aussi enthousiaste, quelque chose me dit qu'il ne va pas vous demander d'aller chercher du pain.

Helen inspira en hochant la tête. Arlène s'éloigna. Helen souffla. « Putain le coup de pression... Et quel cul elle a, merde, après une grossesse en plus, mais bordel, y'en a qui ont vraiment un super métabolisme, dire que moi je dois faire de la gym après trois cupcakes... »

***

Helen avait trouvé sa place dans le public du débat. Elle brûlait de voir Holland. Elle regarda autour d'elle, que des gens normaux. « Je n'ai pas été refoulée au service d'ordre, ils n'ont pas dû être très attentifs... Ou alors ils s'en fichent... Donc les élèves ne sont pas spécifiquement identifiés par les vigiles... N'importe lequel d'entre eux pourrait s'introduire ici... C'est... dangereux en fait ! »

Elle observa le plateau, pour le moment vide. Les gens s'installaient peu à peu. Elle regarda son téléphone. On avait essayé de l'appeler. Tino Ketts. « Throoo... Je n'ai pas le temps de lui donner des devoirs supplémentaires !! Pas là du moins ! »

Le débat commença. On eut droit aux formules de politesse habituelles. Helen était ravie de revoir son Holland en vrai et non pas à la télévision.

« Gnnnn il est là ! Il est beau ! Ce costume est moche mais lui il est beau ! »
- Commençons par le premier point du débat... Hm... Nous allons revenir sur les professeurs. Nous laissons la parole à Justin Truce puisque Holland Tenorman l'a eue la dernière fois.

Justin hocha la tête, Exagide trônant à ses côtés.

- La première question : Un très grand problème réside dans les rapports entre le corps professoral et l'administration du fait de la diminution du rôle du Doyen qui empêche les professeurs d'avoir une vraie interaction avec le corps administratif. Que comptez-vous faire ?

Justin hocha la tête.

- Avant tout et comme à chaque débat, je tiens à signaler que mon adversaire porte un déguisement, ce que je trouve comme à chaque fois très... amusant.

Rires dans la salle. Holland ne perdit rien de son flegme. Helen plissa les yeux.

- ... et son Couafarel a une fourrure taillée en petits cœurs, c'est tout à fait adorable.

Holland et Couafarel restèrent imperturbables. Le public ricanait doucement. Helen fronça les sourcils. « Saloperie, je te tuerai moi-même ! »

- Bref. Interaction avec le corps administratif... Si je m'en tiens à une bonne partie des rapports, quand les professeurs fricotent avec l'administration, cela donne des résultats plutôt catastrophiques. Passe-droits, dérangements, déficience du traitement des dossiers, résultats moins probants aux audits... Non, je n'y vois aucun avantage. Les professeurs sont une gêne pour l'administration, qu'ils restent en dehors. Elle se débrouille très bien sans elle. Et surtout, que les professeurs prennent exemple sur elle. J'ai terminé.
- Monsieur Tenorman.

Holland toussota.

- Prétendre que les professeurs n'ont pas besoin de l'administration, c'est prétendre que les êtres vivants n'ont pas besoin d'eau. Savez-vous que depuis l'instauration de votre réforme, la tenue des dossiers administratifs des professeurs est laissée à l'abandon ? Tout conflit entre professeurs est géré par les proviseurs, qui sont débordés et deviennent incapable de traiter correctement ce qu'on leur met sur la table ? Que de fait, les secrétaires et assistantes ont la rate au court-bouillon ? Je sais ce que c'est, j'ai moi-même été assistant de proviseur. Contrairement à certains, je sais de quoi je parle et je ne prends pas de positions hautaines pour le seul fait d'en prendre, je sais de quoi je parle et je compte bien en parler.

Justin regarda Holland avec fureur.

- Les rendez-vous chez les CPE seraient mille fois moins longs et fastidieux si les professeurs étaient impliqués dans le processus. La doyenneté servirait à autre chose qu'à gérer les horaires. Les proviseurs seraient moins occupés. Les Directions seraient plus actives sur des dossiers de fond, et les secrétariats redeviendraient enfin productifs.
- Où voulez-vous en venir... soupira Justin.
- Ma parole, Truce, si vous gérez votre entreprise avec la même mentalité, pas étonnant que vos employés s'en prennent à des écoles.

Ahanement dans la salle. Helen ouvrit grand la bouche, stupéfaite. Justin inspira.

- Monsieur Tenorman, il vous a déjà été demandé de cesser de faire ce type d'accusation en plein débat !
- Je vous demande pardon ? grommela Truce.
- Vous savez de quoi je veux parler. J'y étais. D'autres y étaient. Je pourrais même étayer avec des témoignages, voyez-vous.
- Ce n'est absolument pas le sujet...
- En effet, marmonna le médiateur, qui n'était autre que Thomas More. On passe à la seconde question. Holland, que pensez-vous du nouveau système de pointage ?

Holland inspira.

- Obsolète à cause des emplois du temps erratiques. A changer impérativement.
- Bien sûr. En conservant la même souplesse à l'égard des éducateurs... soupira Truce.
- Justin, votre avis ?

Justin inspira.

- Si on change un engrenage d'un système, tout le reste doit changer. Si vous modifiez ce pointage à la connexion au compte Intranet, vous devez aussi modifier les emplois du temps pour qu'ils restent fixes, et si vous modifiez les emplois du temps...
- Et si j'avais des roues, je serais un camion. Où voulez-vous en venir ?

Helen était étonnée de la tournure des choses. Elle continua à regarder avec attention.

***

Helen fit ce qu'on lui avait dit. Après ce passionnant débat, elle attendit. Quelqu'un arriva vers elle.

- Helen Clover ?

Helen regarda le grand homme au visage marqué par l'âge, avec les tempes grisonnantes.

- Euh, oui... ?!
- Maximilien Perry. Vous pourriez me suivre ?
- Euh bah oui... C'est pour...
- Vous hacher menu et vous livrer en pâture à des Groret dressés pour aimer la chair humaine.

Helen tressaillit. Une femme dans le même état de conservation arriva.

- Tu peux... rester simple, pour une fois ?
- Arlène a dit qu'elle était énervante.
- Tu peux arrêter d'écouter cette femme uniquement parce qu'elle a un beau cul ?
« On est d'accord ! Elle a un beau cul !! » songea fermement Helen.
- Tu es jalouse ?!
- Hmph... Mademoiselle, veuillez nous suivre, on vous amène à Roland. On est l'escorte de sécurité.
- Oh. D'accord !

Ils l'emmenèrent dehors.

- Je le vois pas dans les studios ?!
- Ca va pas, non ? Vous voyez Roland Smirnoff rester dans le même bâtiment que son ennemi juré ? Et inversement, Truce est déjà parti depuis belle lurette ! souffla Ethel.
- Ooooh ! souffla Helen, qui sentait qu'on lui faisait de grosses confidences.
- Il a dit qu'il nous attendait où, déjà ?! demanda Max.

***

Helen n'en croyait pas ses yeux. Et pourtant, c'était bel et bien...

- Un bordel !! geignit Helen.
- Un bar à geishas, nuance... souffla Ethel.
- C'est complètement idiot mais il pense que c'est le dernier endroit où Truce viendrait le chercher... souffla Max.

Helen plissa les yeux. « C'est typiquement une idée qu'aurait eue Wallace... »

- C'est ce box, mentionna Ethel.
- On reste à l'extérieur, vous entrez... marmonna Max.

Helen s'étonna.

- Mais euh... Vous, vous mangez rien ?
- On va manger mais à l'extérieur du box, pour le surveiller.
- Ah ! sourit Helen.

Elle déplaça la porte en papier. Max soupira.

- Quelle gourde.
- Tu m'étonnes. Mais qu'est-ce qu'il peut bien lui vouloir ?!!

Helen se retrouva face à une table où mangeaient Roland Smirnoff, Dimitri Corbin et son bébé, Arlène Rhodes, Jackson Wound et Pablo Montes.

- Oh la vache...

Helen regarda Roland. C'était un trentenaire aux cheveux châtains clairs tirant un peu sur le blond, l'âge probablement, et qui mangeait assis en tailleur une plâtrée impressionnante de makis au thon. Il portait une chemise et une cravate.

- Yo.
- ... c'est vous... oh mon Dieu... oh mon... Waouh... Depuis tout ce temps...
- C'est Roland pour rester simple, Dieu c'est mon pseudo quand je suis aux toilettes. Assis-toi, fais pas ton intruse, là, tu me fous les boules. Tu vas faire tourner mon wasabi...

Helen s'assit en tailleur devant ce qu'on lui avait commandé : Le menu du jour.

- Oooooh ! Merci... J'ai rien mangé en plus !
- De rien. Je suppose qu'il faut que je présente tout le monde.
- Ce serait bien... marmonna Dimitri.

Helen considéra Dimitri : Brun, cheveux en bataille, regard lumineux. Joues légèrement rougies. Il avait l'air incroyablement gentil.

- Dimitri Corbin, mon fidèle disciple et secrétaire.
- Je connais déjà le bestiau... souffla Arlène.
- Arlène, ma... elle est sexy !
- Et mariée. Et avec un enfant.
- Ce qui est horrible... admit Roland.
- Beurk, une femme ! geignit Pablo.

Chemise verte, pantalon rose, lunettes jaunes. Pablo Montes était hideux. « Le futur de Wallace s'il ne fait pas attention à lui... »

- Pablo Montes, le gay de service.
- Et pas que ça. Je suis comptable !
- Bonjour... marmonna Jackson.
- Et Jackson Wound, Je-Sais-Tout qu'on boxe de temps en temps.

Le savant fou typique de trente balais avec ses cheveux gris. Helen s'étonna de cet étrange rassemblement. Mais surtout...

- Holland n'est pas là ?!
- Il déteste bouffer Jap... soupira Roland.
- Mais alors il est...
- Sacha l'a ramené à la planque.
- Sacha... Ketchum ? Quelle planque ?! Qui se trouve où ?

Roland leva les yeux au ciel et sortit un billet de cent Pokédollars pour le tendre à Arlène qui sourit.

- Tu viens de te dire « Putain mais qu'est-ce qu'elle est conne » !
- En effet, et ça faisait longtemps que je me l'étais pas dit aussi fort... souffla Roland, exaspéré.

Helen fit la moue. « Maiiiiiiiiis ! Ils sont vaches, je sais rien du tout moiiii !!! »

- Bon. Je vais être bref, clair et précis.
- Je pourrais poser des questions ?
- Putain, nan, que dalle, je suis pas un candidat de jeux télé !
- Pourquoi ma classe, pourquoi mes élèves, pourquoi vous n'effacez pas directement Truce de la carte avec votre force vu que vous avez battu Julius Kent quand même ???

Roland sortit quatre autres billets de cent Pokédollars. Dimitri sourit.

- On va pouvoir repeindre la chambre de Raphaël !
- La ferme... grommela Roland.
- S'il vous plait !! J'ai fait deux heures de route pour venir, moi !!

Roland soupira.

- Ok. Dans l'ordre. Votre classe contient ma nièce et mon petit-cousin d'où son élection en tant que « Ma classe de petits soldats » quand votre abruti de proviseur a joué les bons petits suceurs de bite, ce qui était part de mon plan, créer grâce à la réforme de Truce un climat de crainte qui les obligerait à signaler le moindre élément ayant un lien avec moi. Le sort a décidé autrement de la tournure des choses mais je ne suis pas mécontent de ce petit hasard qu'a été cet exposé. C'était mieux que ce que j'attendais en fait.
- Aha ! On en était sûrs avec les petits !
- ... oui donc vous avez jugé utile de me poser la question ! Bien joué, Sherlockette !
- ... bah...
- Ensuite... Bah je l'efface pas parce que je ne peux pas. Disons qu'il a une arme d'une puissance incroyable susceptible de me niquer ma race en un clin d'œil.
- Oh !
- Voilà. Ulrich Trafalgar, un de mes anciens proches collaborateurs, a été blessé par cette arme en tentant d'arrêter Truce.
- ... ah, c'est pour ça que...
- C'est pour ça qu'il a disparu. Comme vous l'avez vu, les choses sont plutôt tendues avec Truce, y compris par débat interposé...
- J'ai vu ça... admit Helen.
- Bon. Ce soir, vous allez le localiser.

Helen haussa les sourcils.

- ... quoi, moi ?! Mais euh...
- Vous avez un Strassie.
- ... oui... mais euh... il peut pas faire ça, enfin...

Jackson intervint.

- Si j'utilise mes expériences, votre Strassie, accroché à un câble, peut devenir un pendule extraordinaire capable de localiser toute personne dont il entendrait le nom.

Helen grimaça.

- Je veux pas que vous touchiez à mon Strassie !! DeRosette n'est pas un sujet d'expérimentations !!
- J'annulerai les effets tout de suite après si vous y tenez, assura Jackson.
- ... euh... j'ai pas encore accepté !!
- Vous allez le localiser, affirma Roland avec certitude, et ensuite dès ce soir, vous partirez avec une équipe pour aller le chercher et le ramener à la planque.

Helen s'étonna.

- Moi ?
- Nan, le Pape et les Pape-Girls.
- ... mais qu'est-ce qui vous fait dire que je vais accepter ça ?!
- Si vous le faites, je vous autorise à revoir Holland.

Helen écarquilla les yeux. Elle regarda les autres.

- Elle a vraiment l'air d'une guenon... T'es sûr qu'elle en est capable ? soupira Pablo.
- Moi je pense que oui... Si Roland le dit... marmonna Dimitri.
- Elle a l'air plus dégourdie qu'on ne le croit. On est peut-être vaches avec elle... marmonna Arlène.
- On verra bien, mais pour le Strassie, il faut vous décider rapidement. Il faudra que je compte un laps d'une heure entre le moment où je lui injecterai les produits, et le moment où j'en annulerai les effets ! annonça Jackson.
- Elle va accepter... souffla Roland.

Helen regarda Roland.

- Vous êtes en train de m'utiliser !
- Sherlockette atteint le niveau 2.
- Comme vous avez utilisé Jeffrey... A PROPOS DE CA !!!

Helen attrapa son verre d'eau et en balança le contenu sur Roland, pris par surprise.

- ENFOIRE DE FILS DE PUTE !!!
- ... n'insultez pas ma mère, cette année je l'aime bien ! geignit Roland, trempé.
- Vous avez envoyé un GIGOLO pour me SEDUIRE !
- Vous n'avez pas dit non au gigolo envoyé pour vous séduire !
- C'est une pratique DEGUEULASSE et INTOLERABLE ! L'oncle de Wallace en plus, mais quel genre d'homme êtes-vous ?

Roland leva les yeux au ciel.

- J'ai l'air de quoi ?
- D'un connard trempé !

Rires à la table. Helen était ferme. Roland inspira.

- C'était pas prévu. Disons que ça a rendu le plan plus... palpitant.
- Pourquoi récolter des informations sur mes élèves ?!

Roland souffla et regarda Helen qui grommela et tendit la Pokéball de Strassie à Jackson.

- Cool !!
- Vos élèves sont menacés, je tiens à les protéger, pour les protéger, je dois être informé.

Dimitri plissa les yeux en regardant Roland. « C'est faux... »
Pablo Montes bénit ses lunettes. « Ouh le vilain mensonge. »
Arlène fit mine de s'occuper de son enfant. « Il ne recule devant rien... »

Jackson faisait joujou avec Strassie. Il arma la seringue d'acier.

- Vous allez le piquer ?!
- C'est le seul moyen pour un Pokémon Roche.
- ... Quand vous dites informé...

Roland grommela.

- Bon... L'un des Pokémon du petit Gribble est mort. J'en suis désolé, mais je peux rien faire.

Helen sentit ses yeux s'embuer de larmes.

- Je crois que mon petit-cousin sort avec une jolie petite black, il me semble que mon stupide cousin n'est pas au courant...
- Comment vous pouvez savoir ça ?! s'étonna Helen.
- Pour ces détails-là, c'est Jeffrey, pour les autres c'est un autre espion qui récolte des détails par des moyens que je dois garder secrets.

Arlène soupira. « Layton et ses méthodes de la police internationale... »
Dimitri geignit. « Si elle savait qu'ils sont observés par un ancien agent de chez Gallhager... »

- Et les détails plus...
- Le petit Edison a vu sa famille mourir dans un accident de voiture, j'ai la revue de presse, j'ai même cherché à savoir s'il n'y avait pas eu intervention extérieure...
- ... Vous êtes ignooooble !!! geignit Helen, choquée.
- Mais pas du tout. C'est un bête accident.
- Si ça peut vous rassurer, je l'ai beaucoup engueulé pour ça... marmonna Dimitri.
- Il ne m'a pas adressé la parole pendant cinq jours. Le sixième, j'avais fermé les toilettes du bureau à clef et je l'avais cachée quelque part, il a été obligé de me demander où...

Helen grimaça. « Mais QUI sont ces gens ??? »

- Euuuh... Zuckerman est émancipé, mais ce souci-là, je m'en suis chargé...
- Attendez, quoi ?

Arlène jeta un coup d'œil vers Roland. « Si tu lui dis ça, c'est pas de l'eau que tu vas te prendre dans la tronche !! »

Roland toussota.

- Je lui ai offert son premier vélo. Pour faciliter ses déplacements.
- ... ah bon ? Oh c'est gentil !!

Roland hocha la tête en souriant. Pablo se concentra sur la bouffe. « Fieffé menteur, tu as spécialement soudoyé les services sociaux pour qu'ils s'acharnent sur lui et lui retirent sa sœur... »

Roland inspira. « Des petits soldats, ça se customise. Quand y'a un truc en trop, on jette. »

- Bon. Vous acceptez donc votre mission.
- Oui, mais je veux revoir Holland tout le temps, pas seulement une semaine ou quoi...
- Il est en campagne pour la présidence de l'association ! Le seul fait de vous laisser le revoir c'est prendre un risque immense !

Helen s'étonna.

- Bah pourquoi ?!
- Vous n'êtes pas la seule à être obnubilée par lui... C'est genre un peu réciproque.

Helen sembla touchée.

- OOOOH !!! Il est obsédé par moi !!
- ... vous et mon ex-femme pourriez teeeellement devenir copines... soupira Roland.
- Vous avez une ex-femme ? Oh ! Rachel Heine !! Tiens d'ailleurs pourquoi vous l'avez quittée ?

Roland regarda Helen, stupéfait.

- J'vous demande pardon ?!!

Helen plissa les yeux, intriguée.

- Euh... Non, rien, excusez-moi, c'était indiscret !
- Putain oui ! Répondre à vos questions, ok, ça, non !

Helen hocha la tête. « Grande nouvelle : Il n'a pas eu accès au devoir des gamins. Parce qu'ils en ont clairement débattu de cette question-ci... »

Roland regarda Helen avec attention. « Je réponds à tes questions, mais également aux questions que tu ne te poses pas. Et si je te dis ça, vous risquez de faire une grosse bêtise : Essayer de la trouver. »

- Elle est où tiens ?
- Dans mon cul. Au moins trois jours par semaine.

Helen grimaça, dégoûtée.

- Ok, ok, je change de conversation. Ces sushis sont géniaux !
- N'est-ce pas. Essayez la sauce Teriyaki.
- Hm, j'ai tout essayé, les sauces sont géniales ! Euuuuh... OH ! Votre frère !
- Eloignez-vous du sujet famille tout court... gronda Roland.
- D'accord, d'accord. Comment vous comptez vous débarrasser de Truce ?
- Le plan est en cours, vous y assistez en ce moment même.

Helen acquiesça.

- J'en fais partie ? Tiens, d'ailleurs, je suis surveillée moi aussi ?
- Nan, vous m'intéressez pas vraiment.
- QUOI ??? Je suis archéologue, historienne, j'ai au moins LA MOITIE des reliques Poképolites !! Comment osez-vous minimiser ma contribution au monde ?
- Je m'en tape de votre contribution au monde, seule m'intéresse votre contribution à mes plans. Et là, vous êtes au sommet de votre contribution.

Jackson sourit.

- Voilà. Strassie est prêt à servir de pendule.
- Bon. Dans ce cas, on va à l'hôtel.

Helen n'aurait jamais cru qu'elle suivrait une bande de tarés pareils dans un hôtel.

***

Reiner était stupéfait.

- Elle a bossé pour lui ?
- Oui, elle me l'a avoué après une bonne demi-heure de bla-bla sans intérêt.

Reiner regarda Mars, étonné.

- Vous avez interrogé cette femme pendant une demi-heure et vous savez à présent qu'elle a travaillé pour Roland Smirnoff et qu'elle vous a montré des preuves de TOUT ce qu'elle disait ?!!

Jason Mars acquiesça, sans grande fierté. Et pour cause.

- ... mais cette femme est INCROYABLEMENT CONNE !
- C'est... un peu ce que je me suis dit, ou alors très naïve...
- Putain... Mais alors, ses élèves qui veulent faire arrêter Roland Smirnoff veulent la faire couler aussi ? Je pige plus, bordel...
- Moi non plus... geignit Jason. Cette affaire s'embrouille un peu, là...
- Vous avez fait de l'excellent travail, néanmoins. Ça aurait pu prendre des semaines avant qu'on ne réunisse toutes ces informations.

Jason hocha fièrement la tête.

- Reste... que du coup il faut revoir toute son intervention dans cette affaire.
- Elle a simplement épaulé ses élèves.

Reiner regarda Mars qui acquiesça.

- Elle a dit avoir agi sous la direction de Wallace Gribble, comme tous les autres.
- Et ça corrobore la thèse de l'organisation criminelle.
- Elle dit, là encore, qu'ils n'ont fait que répondre à des menaces. Sérieuses. Du camp adverse, de Truce et compagnie. Mais qu'on a bien fait de les arrêter et qu'il ne faut pas arrêter Roland Smirnoff.

Reiner soupira.

- Quelqu'un se fout de notre gueule dans l'ombre... Quelqu'un tire les ficelles.
- Roland Smirnoff ?
- Ce serait complètement ridicule.
- Truce ? Vous pensez à une manipulation de masse ? D'après les premiers résultats des experts, un de ses adjudants en était capable.

Reiner secoua la tête.

- Nan. Je commence à me demander si les élèves n'étaient pas un camp à eux tous seuls. Si la partie ne s'est pas jouée à trois.

Jason Mars secoua la tête.

- La seule preuve qu'on ait de ça, c'est le groupe privé qui s'est créé sur Facebook.

Reiner acquiesça.

- Le gamin qui l'a créé a été interrogé...
- Ludges... Il a bien embêté les enquêteurs d'après les retours.
- Tu parles d'un scoop... Et quelque chose me dit qu'on perd notre temps. J'ai presque envie d'aller chercher Roland Smirnoff et de le placer en garde à vue rien que pour voir.

Jason Mars serra les dents.

- Vous allez avoir du mal, inspecteur.
- Et pourquoi ?

Jason sortit son téléphone et montra un site d'informations à Reiner qui écarquilla les yeux.

[LA HAUTE COMMISSION POURRAIT REDONNER SON POSTE DE PRESIDENT A ROLAND SMIRNOFF D'ICI VINGT-QUATRE HEURES]

- ... qui dit présidence... marmonna Jason.

Reiner grommela.

- Dit immunité. Faut se magner d'interroger ces foutus élèves. Mars, continuez de cuisiner Clover pendant encore... dix minutes.
- D'accord... dans quel but ? Sur quel sujet ?
- Ce que vous voulez. Je dois voir quelque chose avec le commissaire.

Jason acquiesça.

- B-Bien. Je m'en charge.
- Merci. J'arrive aussi vite que possible... souffla Reiner.


***

Strassie était accroché à un câble.

- Question con, vous pouviez pas capturer un Strassie vous-même ? demanda Helen à la bande.

Les quatre secouèrent la tête. Roland soupira.

- Vous pourriez arrêter de poser des questions idiotes ?
- Bah celle-là je trouve qu'elle était pas si idiote que ça ! admit Helen.
- Putain, vos cours ça doit vraiment être de la pâtée pour Ponchien... soupira Roland, exaspéré.
- HEY !

Une grande carte de Poképolis était posée au sol du salon de la suite. Strassie était pendu au-dessus du centre de la carte.

- Bien ! Strassie possède un pouvoir magnétisant décuplé par mon sérum... oui ?
- NE LUI REPONDS PAS QUAND ELLE LEVE LA MAIN !!! grognèrent Pablo, Arlène et Roland.
- ... mais c'est son Pokémon... geignit Jackson.
- C'est quoi exactement ce sérum ? Enfin j'veux dire, vous parlez de « Vos expériences », de « sérum », c'est vague, ça, votre produit, c'est quoi, un dopant ?

Jackson hocha la tête.

- C'est une forme de drogue qui annihile les centres nerveux du Pokémon liés à la nature profonde et le transforme en arme humaine qui peut être synchronisée avec le cerveau humain après un peu d'entrainement.
- Tu veux pas lui révéler l'ingrédient secret du Coca-Cola, non plus ??? grogna Roland.
- 0.08% de cocaïne pure... soupira Pablo.

Tout le monde regarda Pablo, surpris. Pablo haussa les épaules.

- C'est connu, bordel !!
- Bah non ! souffla Helen.
- Vous êtes idiote, vous ! grogna Pablo.
- Et vous vous êtes repoussant, à quel point un nymphomane pansexuel en manque depuis quatre ans doit se saouler pour coucher avec vous ? souffla Helen.
- Dit l'idiote qui est amoureuse d'un rouquin... soupira Pablo.
- Bon, les pétasses... soupira Roland.

Jackson hocha la tête.

- Donc en utilisant la force gyroscopique, Strassie va pouvoir...
- C'EST UN PUTAIN DE PENDULE GEANT, LANCE-LE !!! hurla Roland.
- Je voulais simplement que tout le monde comprenne... Bon... Ulrich Trafalgar !

Il poussa Strassie qui survola la carte en mouvements circulaires. Helen était impressionnée. « Cool... »

- Evidemment, si on avait eu du temps pour entraîner spécialement ce Strassie...
- Jacksooooon... grommela Roland.
- Je sais, on est pressés par le temps.

Helen plissa les yeux.

- Si Trafalgar a pu se cacher aussi longtemps, il peut bien attendre encore un peu...
- Vous vous écoutez parler, parfois ? demanda Roland.
- Si vous êtes pas content de ce que je dis, j'ai un truc appelé Pokéball pour rappeler mon Strassie et foutre votre pendule géant en l'air !

Roland grommela. « Elle est maligne, la garce. Mais je ne peux pas lui dire mes véritables objectifs... »
Helen observa avec son même air ingénu. « Si j'arrive pas à te faire parler, je ferais parler un de tes sbires... Je suis patiente et ce serait pas la première fois que j'attendrais pour avoir ce que je veux. »

Strassie s'arrêta sur...

- ... Azuria. Près de la Grotte Inconnue ?!

Roland plissa les yeux.

- C'est débile, c'est là où n'importe qui penserait à le chercher, Truce a dû réaliser une foule de fouilles par là-bas !!

Helen s'étonna.

- C'est pas la Grotte Inconnue, c'est la vallée derrière, je crois...

Roland grimaça.

- ... cette vallée...
- C'est un coin sauvage et tranquille de ce que j'en sais, il y a même une pension Pokémon pas loin, ça ferait une bonne planque ! sourit Helen.

Dimitri grimaça, gêné. Roland souffla.

- Vous allez devoir l'atteindre par la Grotte. Du moins en la contournant.
- Ah bon mais pourquoi ?! s'étonna Helen.
- Parce que je préfèrerais qu'il y ait le moins de témoins possible pour notre opération SECRETE pour récupérer Trafalgar !! Pauvre gourde !
« Quel comédien... » soupira Arlène.
« Sa sœur habite dans le coin, il ne veut évidemment pas qu'elle soit au courant que son frère manœuvre dans le coin... » songea Pablo.
« Roland, Roland, Roland, si prévisible... » geignit intérieurement Jackson.

Roland secoua la tête, atterré. Son téléphone sonna.

- Rubis Saphir, j'écoute. Quoi ?! J'arrive tout de suite !

Roland raccrocha. Arlène et Dimitri levèrent les yeux au ciel.

- Faut que j'y aille. Problème à la planque. Pablo, Jackson, vous accompagnez madame Clover, une limo en bas de l'immeuble vous attend.

Helen s'étonna.

- On va là-bas en limousine ?!
- Non, vous y allez en CATAPULTE ! La limousine va vous amener là où se trouve votre vrai moyen de transport !
- Une fusée ?

Roland regarda Helen, médusé. Elle agita les mains.

- Ok, désolé, je le fais exprès, mais c'est TELLEMENT drôle de vous voir vous énerver ! « Et tellement drôle aussi de voir qu'aucun de tes chers séides ne s'inquiète plus que ça du problème à la planque... »

Les quatre clampins de Roland étaient en effet quasi inexpressifs.

- ... vous êtes une demeurée !
- Un peu, oui ! « Et toi un gros menteur mais je saurais ce que ça cache, tout ça. Ne t'en fais pas, j'en ai vu d'autres, j'en ai décrypté des plus dures que ça, des énigmes ! »

Elle regarda Pablo.

- Han nan, je vais devoir passer du temps avec vous...
- Au moins personne n'essaiera de vous violer !

Helen regarda Jackson, étonnée. Jackson agita les mains.

- Nan, nan, je suis hétéro...

Helen pencha la tête, surprise.

- ... je n'essaierai pas non plus de vous violer !!!
- Dites, j'ai droit à AntiViol 3000 ? geignit Helen.

Roland la regarda.

- Vous avez le droit de vous taire et de faire ce que je vous ai demandé.
- Et vous avez le droit de penser à remplir votre part du contrat ! sourit Helen, malicieuse.

Roland acquiesça. « Connasse... »
Helen se retourna. « Connard... »

***

Limo. Helen savoure, même si ce n'est pas sa première fois en limousine. Il fait bien nuit.

- Alors ! Je peux en savoir plus sur vous ? Comptable et Scientifique, c'est ça ?

Pablo et Jackson se regardèrent.

- Il vaudrait mieux dormir. On a une longue journée qui nous attend, demain... marmonna Jackson.
- Oh, ça va, je voulais juste faire la conversation... soupira Helen.
- Contentez-vous de vous taire ! grogna Pablo.
- Dites, vous allez me la jouer vieille pétasse hargneuse pendant toute la mission ? grommela Helen.
- OUI !

Pablo et Jackson s'emmitouflèrent dans des couvertures prévues à cet effet. Helen soupira.

- J'peux pas dormir en voiture moi !
- Vous pouvez être silencieuse en voiture ? soupira Pablo.
- Je crois, oui... admit Helen.
- On dirait pas... continua le latino.

Helen souffla, silencieuse. « Celui que je dois cuisiner, c'est LUI. »

***

Vers quatre heures du matin, la limousine s'arrêta, ce qui réveilla Helen en sursaut. Jet privé.

- WAAAAAH ! « Ca explique presque le 'nan, on n'arrive pas du bon côté mais plutôt de l'autre...' »
- Allez, on y va ! souffla Jackson.
- J'espère que c'est celui avec la Margarita. Je vais avoir besoin de BEAUCOUP de Margarita !! grommela Pablo.

Helen plissa les yeux. « Nan mais calmez-vous les mecs, vous allez sauver votre copain, cachez votre joie... »

***

Dans l'avion, Helen scrutait Jackson, qui lisait un magazine, et Pablo qui regardait un film qui semblait plutôt amusant.

« Aucune réaction. Vous allez récupérer Ulrich Trafalgar au fin fond de sa cachette et vous avez l'air aussi enthousiastes que si vous alliez faire vos courses... »

- Dites-moi, Jackson, c'est ça ?
- Oui madame Clover ? marmonna le scientifique en relevant la tête.
- Hmmm... Ça ne vous fait rien qu'on aille récupérer monsieur Trafalgar ?
- Oh. Si ! Si, je suis très content !

Helen hocha la tête.

- Je sais pas, on dirait pas, ni vous ni votre collègue n'êtes très enthousiastes...
- ... Nous sommes professionnels, voilà tout...

Pablo siffla.

- Bah celui-là, faut pas qu'il aille aux urinoirs, il pourra pas pisser sans être discret !

Helen haussa les sourcils et regarda Jackson qui serra les dents.

- En ce qui me concerne, je reste professionnel. Et puis, la mission peut échouer.
- Vous ne me faites pas confiance ?

Jackson agita la tête.

- Je ne vous connais pas, madame Clover !
- Je vais vous aider au mieux, je ne suis pas attardée non plus...
- C'est trop beau pour être vrai, voyez-vous... Et revoir Trafalgar... ce alors même que nous avons pour ainsi dire cru qu'il était mort depuis tout ce temps...

Helen haussa les sourcils.

- Ah oui quand même.
- Il était blessé après cette bataille... Sa fille était avec lui...

Helen acquiesça.

- Situation compliquée.
- Tout à fait. Mais Roland a jugé le moment opportun pour le récupérer.
- ... le moment opportun ?!
- Celui où Truce sera le moins remuant.
- Ah bah oui... « Tu parles !! »

Helen saisit un magazine. « Vous êtes futés mais pas autant que moi. Vous ne libérez Trafalgar que pour une seule et bonne raison. Malgré l'habileté de Holland lors des débats, les sondages restent serrés pour l'élection. »

Helen tourna les pages. « En libérant Trafalgar maintenant, vous provoquerez un élan de sympathie pour Holland ce qui vous donnera la victoire pour acquise. »

Helen inspira en croisant les jambes. « C'est assez pathétique d'en arriver là, et justement c'est ça qui ne vous réjouit point. Vous savez que vous n'allez pas libérer votre ami pour son bien mais uniquement pour en faire un pion de plus sur le plateau d'échecs de Smirnoff et Truce... »

Helen plissa les yeux. « Les enfants avaient raison. La frontière entre les gentils et les méchants est aussi fine que du papier à cigarette. Mais où tout cela va-t-il nous mener ?! »

Pablo quitta son porno pour lire un SMS. Il hocha la tête.

- Bonnes nouvelles ? demanda Helen.

Pablo regarda Helen à travers ses verres fumés. Il retourna à son porno.

- Nan, je disais ça, parce que Roland avait l'air stressé avant qu'on parte !

Pablo soupira. Helen sourit. « Plus je jouerai les idiotes, plus je vais t'exaspérer, plus je vais t'exaspérer, plus tu vas parler par inadvertance. Merci, Rebecca Gates... »

- On arrive sous peu. Vous ne voulez pas vous détendre un peu ? demanda Jackson.
- C'est une invitation ? s'étonna Helen.
- M... Nan, absolument pas !
- Heureusement, c'était d'un lourdingue ! Soyez plus subtil !
- Vous vous méprenez complètement... geignit Jackson.
- Vous devez avoir une vie amoureuse atroce ! geignit Helen.
- ... je n'ai pas vraiment de vie amoureuse. Ma seule amante, c'est la science.

Helen sourit.

- Je disais pareil avec l'Histoire, jusqu'à ce que je découvre les hommes ! Vous n'êtes pas puceau quand même ?!
- M... Nan bien sûr que nan !
- Vous avez le droit, hein !
- Vous pourriez... arrêter de discuter avec moi ?
- D'accord. Bonjour Pabloooooooooo !

Pablo soupira et regarda Jackson.

- Tu n'avais qu'une seule chose à faire...
« Atterrissage. Veuillez attacher vos ceintures et rester immobiles sur vos sièges. »
- Enfin... souffla Jackson.
- Oooooooh ! geignit Helen.
- Bon sang, juste au moment où mon film devenait intéressant !! geignit Pablo.

La troupe atterrit sur une piste privée qui se trouvait vers Azuria.

- Très bien, on est exactement là où Roland a dit qu'on serait : A l'opposé de cette fameuse pension Pokémon. C'est vraiment dommage, ça m'aurait plu de me faire un contact ici ! admit Helen.

Jackson et Pablo demeurèrent muets. « Ah ça, si je pouvais savoir qui dirige cette pension, ça vous ferait bien chier ! » songea Helen.

Elle souffla. « Peu importe, moi, j'ai mon grain à moudre pour les réflexions de mes élèves... »

Helen reçut un appel. Elle était plutôt surprise. Qui pouvait l'appeler ?! Numéro inconnu.

« Sûrement quelqu'un qui veut me vendre une cuisine ! »

Elle filtra l'appel. Mais on la rappela.

- Throooo mais j'en veux pas de cette cuisine.

Nouvelle sonnerie.

- Vous devriez répondre... marmonna Jackson.
- Et vite, j'en ai assez du début du refrain de Zombie des Cranberries en boucle... souffla Pablo.

Helen soupira. « C'est la chanson préférée de Holland, connard ! »

- Allô ?
« On vous a jamais appris à répondre ??? »
- Mais on répond pas à un numéro inconnu comme ça, qu'est-ce qui me dit que vous n'êtes pas un dangereux criminel !!
« Quand bien même, qu'est-ce que je pourrais vous faire par téléphone ?!! »

Helen réfléchit.

- J'sais pas. C'est qui au fait ?

Jackson grimaça, atterré. Pablo se frappa le front en espérant se déloger la cervelle du crâne.

« Je suis un dangereux criminel. Vos tampons hygiéniques étaient remplis d'asticots mangeurs de chair humaine, que je libère MAINTENANT ! »
- Perdu, je mets des protège-slips ! sourit Helen.
« Maudite. »
- Qu'est-ce que vous me voulez, Roland ? OH J'AI VOTRE NUMERO MAINTENANT !!! JE VAIS POUVOIR L'AVOIR EN MEMOIRE !!!
« Si vous voulez. Vous êtes sur place ? »
- Oui !
« Cool. Vous avez été suivis. Ils sont six en face. »
- HEIN ??? QUOI ??? SIX ???
« Yep. »
- HEY ! ON A ETE SUIVIS, ON VA SE FAIRE ATTAQUER !!

Jackson et Pablo agitèrent la tête.

« Continuez à gueuler comme ça, je vous en prie, l'ennemi ne vous a pas assez bien repéré. »
- MAIS QU'EST-CE QU'ON VA FAIRE ???
« Vous battre, bougre d'idiote. Ils vont vous laisser entrer dans la vallée, et c'est là qu'ils vous prendront en traquenard. »
- Ohlalalala...
« Mais vous allez contre-attaquer en connaissance de cause. »
- Connaissance de cause, connaissance de cause, on ne sait même pas qui sont les ennemis !
« Randy Stallbo, ses quatre mercenaires et un gamin inconnu au bataillon. Je tends à penser qu'ils ne savent pas exactement pourquoi vous êtes ici, alors ne vendez pas la mèche, s'il vous plait... »
- Randy Stall... JE SAIS MEME PAS QUI C'EST ! Hey attendez ! Est-ce que les deux zozos qui m'accompagnent sont forts ?!
- C'est moi qui vous ai délivré les Méga Gemmes... grommela Jackson.
- Ce serait plutôt à nous de nous interroger à votre sujet... marmonna Pablo.
« Je vous fais confiance. Vous êtes une femme dégourdie. Et pensez à la récompense à la fin. »
- Gnnnn vous êtes un monstre !!
« Ce qui explique que je vous trouve aussi bandante. Bisous. »

Il raccrocha. Helen enregistra son numéro. « Haha, qui c'est l'idiot maintenant ?! »

- Qui sont nos adversaires ? J'ai cru entendre un Randy ? demanda Jackson.
- Euh... oui... attendez... ajouter contact...
- Les zozos sont ravis de vous accompagner. On vous laissera vite mourir histoire d'être débarrassés, hein ! souffla vertement Pablo.
- Oh, dites, c'est quoi cette mauvaise humeur, là, vous avez vos ragnagnas ? soupira Helen.

Pablo prit la mouche.

- Mais pour qui elle se prend, cette pétasse ??? Elle arrive comme ça, elle prend ses aises, elle nous oblige à partir en mission SUICIDE – et si ça se trouve, Trafalgar n'est même pas là, sa stupide pierre à la con nous a menti – et elle se permet de porter des jugements, non mais je rêve ! D'autant que quand on s'habille comme ça, on fait profil bas !
- Qu'est-ce que vous devriez faire, alors, vous, enfoncer votre tête dans le sable ? C'est quoi ces fringues de prostituée rivamaroise ?!!
- Vous avez dit quoi ? Elle a insinué que je ressemblais à une pute ?!

Jackson poussa un énorme soupir.

- Pablo, FERME-LA. Pour l'amour du ciel !!
- Il est hors de question que je me laisse insulter par madame « Je suis la nouvelle égérie de Roland » !
- On est jalouse ? sourit Helen, taquine, alors qu'inconsciemment le groupe avait commencé sa marche vers la vallée précédant la Grotte Inconnue.

Pablo continua à gronder mais Jackson le stoppa.

- Je peux te parler en privé ?!
- Gnnnn... Si c'est pour lui casser du sucre sur le dos, oh que oui !!

Helen sourit alors que Jackson tirait Pablo en arrière. « A toi de jouer, mon petit... »

Helen lâcha Golemastoc devant elle. Le Pokémon passa sous terre avec sa transparence habituelle. Une de ses mains « portait » Helen sous terre. Elle put ainsi écouter leur conversation, les ouïes du golem devenant les siennes par résonnance spirituelle.

« - Tu vas la boucler, oui ?
- Elle me provoque !!
- Elle le fait exprès, elle veut récupérer des informations ! »

Helen haussa les sourcils. « Y'en a UN qui réfléchit sur les deux. Beau progrès ! »

« - Tu as un plan à suivre, tu dois t'y tenir, tout cela est trop important, si on a une chance de libérer Ulrich, je REFUSE que tu la foutes en l'air ! Tu m'entends, Pablo ?!
- Mais lâche-moi !
- Je suis sérieux, je suis vraiment prêt à t'en coller une si tu ne te calmes pas !
- Ca va, ça va ! Je vais faire un effort ! Je voulais pas venir, moi !
- J'ai tenu à y aller et tu étais le plus dispensable aux côtés de Holland, c'est comme ça ! soupira Jackson.
- Hmph... Bah ça fait mal au cul à entendre ça ! »

Helen sourit. « Youhou ! Tout ce que je voulais savoir !! »

Jackson arriva avec Pablo qui boudait.

- Excusez-nous.
- Nan nan, y'a pas de mal ! sourit Helen en rappelant Golemastoc dont un des doigts dépassait de terre devant elle.
- Vous disiez donc un certain Randy... Randy Stallbo ?
- Oui !
- Très bien. Randy Stallbo possède une équipe de six Pokémon géants. Ils mesurent tous au bas mot environ cinq fois leur taille réelle.

Helen blêmit.

- Ses mercenaires... Il doit s'agir de Nicole Dance, une experte en oiseaux et en attaques aériennes. C'est une espionne émérite, ses tactiques impliquent les attaques de mêlée et les stratégies de diversion actives. Elle a officié pendant la guerre et c'était pas beau à voir paraît-il. Elle a éborgné pas mal de soldats.

Helen avait des sueurs froides.

- Il y a aussi Forrest Wald, qui est connu comme le petit-fils d'Isaac Wald.

Helen grimaça.

- Celui qui a découvert les effets précis de l'attaque Hypnose ?
- Tout à fait ! sourit Jackson. Forrest a porté ses travaux à un niveau absolument dantesque puisqu'il est capable d'hypnotiser et de contrôler une véritable armée d'individus.

Helen manqua de défaillir.

- Cependant il a découvert que ça marchait encore mieux sur une seule espèce précise. On l'appelle « Le Flûtiste au Noadkoko ». Son Noadkoko hypnotise d'autres Noadkoko et il peut les contrôler à sa guise.
- On va mourir...
- Kidd Rogue... Si sa réputation est exacte, c'est à lui qu'on doit l'ensevelissement des ruines Sinjoh.
- Attendez, QUOI ??? C'est un glissement de terrain naturel qui a provoqué cet ensevelissement !!! geignit Helen.
- Une contre-enquête de sédimentologistes a prouvé que non. Et je la trouve scientifiquement plus juste que les conclusions des géologues.
- Han non...
- Enfin, Arturo Cloyd est... un artiste.
- ... haha, c'est vrai ?
- Oui, il fait des sculptures en neige.
- C'est marrant ça ! sourit Helen.
- Qu'il agrémente avec Prélèvement du Destin. Vous en détruisez une, votre Pokémon est KO.

Helen pencha la tête, abasourdie.

- Mmmmm... Mais c'est quoi cette équipe de tarés ?!
- Jamais plus tarés que nous trois... admit Pablo.
- Oui, Pablo a raison, on peut les surpasser en matière de tarés ! Voilà la vallée en question ! Vous pourriez sortir Strassie, qu'il nous guide ?

Helen plissa les yeux.

- On va traverser cette forêt ?
- Eh bien oui, et à pied, sinon c'est le risque de se faire repérer ! admit Jackson.
- Comment ça se fait que vous connaissiez aussi bien les capacités de l'ennemi ?

Jackson inspira.

- On... s'est informés sur eux ! C'est... plutôt simple.
- Ah bon ? Comment vous avez fait ?!

Pablo regarda Jackson. « Et après c'est à moi de tenir ma langue ?! »

- ... Il nous a suffi de contacter un agent du Gouvernement qui nous a fourni les renseignements !

Helen s'écroula.

- Plutôt simple ???
- Pour nous ! sourit Jackson.
- ... Tchhh ! DeRosette, allez !

Strassie apparut. Jackson s'avança.

- Ulrich Trafalgar !

Strassie avança de son propre gré. Helen semblait impressionnée.

- On peut faire ça avec n'importe qui ?!
- Les Strassie sont liés à la terre. Leur centre de gravité est un lien magnétique au noyau terrestre. Le vôtre a été conditionné par mon sérum pour trouver l'emplacement de la personne par rapport à sa position magnétique vis-à-vis du noyau terrestre.
- C'est incroyablement simple, votre affaire... ironisa Helen.
- Je ne suis pas doué pour vulgariser. Ulrich me le disait tout le temps... souffla Jackson.

Helen regarda le scientifique et acquiesça.

- Ouais, c'est pas votre fort...
- Euh, les enfants...

Jackson et Helen s'arrêtèrent. Un pointeur laser rouge défilait dans la forêt. Il passa sur le trio. S'en suivit un rayon électrique tombant du ciel qui balaya de la même façon la forêt.

- ON COURT !!! geignit Jackson.

Helen poussa Strassie devant elle, suivie par le scientifique et le comptable. « Moi qui rêvait d'un retour aux aventures, bah PUTAIN ! »

***

- Monsieur le commissaire...

Le commissaire était un homme brun aux cheveux hirsutes. Il buvait du scotch, régulièrement, mais n'était jamais saoul, comme si l'alcool faisait partie de son carburant. Il avait autour de lui de nombreux dossiers. Sur son bureau, le portrait d'une femme et de deux enfants, un garçon et une fille.

- Reiner. Où en est-on ?
- Les élèves sont coriaces.
- N'hésitez pas à en enfermer un ou deux pour l'exemple.

Reiner acquiesça sans conviction.

- Commissaire, j'ai justement besoin d'une autorisation.

Le commissaire regarda Reiner d'un œil très interrogatif.

- J'ai besoin, comment dire, de créer une petite mise en scène pour causer un électrochoc...
- Reiner, vous traitez avec des gamins.

Reiner acquiesça. Il s'était départi de la domination qu'il exerçait sur Mars pour se soumettre à l'implacable commissaire. Qui malgré son âge avançant, restait bel homme.

- Les gamins, c'est les pires. Tout le monde les croit toujours innocents...

Le commissaire sortit une pipe d'un tiroir de son bureau.

- ... c'est à vous de prendre tous les risques pour débusquer leur véritable nature.
- Certes. C'est la prof que je veux arrêter.

Le commissaire alluma sa pipe et soupira.

- Cette femme... oui, et ?
- Si on l'arrête, on pense que les gamins feront beaucoup moins les malins et parleront avec moins d'arrogance. D'autant qu'elle a travaillé pour Roland Smirnoff, ce qui multiplie son implication dans cette affaire.

Le commissaire eut un rictus malsain à l'écoute du nom « Roland Smirnoff ».

- Vous allez... me coffrer cette garce. Et bien le faire savoir à Roland Smirnoff.

Reiner hocha la tête et tourna son fauteuil pour tirer une taffe de sa pipe.

- C'est notre chance de réaliser un très gros coup... Mettre au trou l'ancien président de l'association...

Reiner souffla. « C'est surtout pour faire justice, mais bon... »

***

- Et donc durant ce combat dantesque, vous n'avez été que le soutien de vos élèves, comme n'importe lequel d'entre eux ?!
- Oui !
- Vos informations suite à votre mission...
- En fait j'ai un peu fait l'idiote avec ça, comme Wallace Gribble me faisait un peu la tronche, je m'en suis servi pour me faire mousser, apparemment je n'avais pas retenu la leçon, du coup il ne m'a pas vraiment écoutée... jusqu'au moment où il fut disposé à m'écouter.

Jason Mars acquiesça.

- Vous savez ce que je pense, madame Clover ?
- Nan, allez-y ?

Mars souffla.

- Je pense que vous et vos élèves n'êtes pas innocents dans cette histoire.
- Ah ?! Eh bien pourtant...
- Je pense que vous avez été une tierce partie indépendante, et que Roland a été autant un adversaire qu'un allié.

Helen grimaça.

- Vous ne comprenez pas bien, je pense. Roland nous a donné des informations précises sur les alliés de Truce. Il nous a donné les Méga Gemmes. Il a amené du monde pour aider. Sans lui, ça aurait été une catastrophe, croyez-moi.

Jason Mars hocha la tête.

- Vos élèves ont l'air vraiment convaincus que tout est de sa faute.
- Ah ? Roland et son ex-femme les ont pris à part pour discuter avant qu'ils ne soient interrogés...
- Son ex-femme ? Attendez, vous voulez dire que...

La porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrit à ce moment. Reiner entra, suivi par deux policiers.

- Cet interrogatoire est terminé, souffla Reiner.


***

- AAAAAAAAH !
- Bon sang, mes tennis !! geignit Pablo.
- Pablo, reste avec elle ! Au cas où elle trouve Ulrich !
- MOI ?
- Oui, toi ! Je m'occupe de notre adversaire !
- Oh bah voyons ! Et moi je surveille le bébé ?
- OBEIS !!!

Pablo suivit Helen, gavé. Jackson resta sur place et révéla le pendentif avec une Gemme-Sésame.

- Stallbo, c'est moi qui t'ai fait, je peux te défaire...

Il prit une Pokéball.

- Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! A TOI !

Jackson balança une Pokéball vers les cimes. Ptera en sortit, jeune et vif. Il aperçut le Magnezone géant qui tirait des Rayon Chargés vers le sol de son œil unique.

A quelques centaines de mètres de là, de l'autre côté de la vallée, Randy était avec sa Sidérella. Le Pokémon de plus de quatre mètres de haut empêchait quiconque se trouvait dans la pension ou dans la maison derrière de voir quoi que ce soit de ce qui se passait.

Aux côtés du soldat, le jeune Jake. Le gamin tenait un ordinateur.

- M'sieur, y'a un Ptera !

Randy soupira et regarda l'adversaire.

- Putain. Active les attaques Acier. C'est trop attendu, l'électrique. Où en sont les autres ?
- Rogue, Wald et Cloyd sont en retrait. Dance est prête à attaquer.
- Bon. Bah qu'elle le fasse.

Magnezone envoya une foultitude de Bombaimant. Ptera augmenta sa vitesse pour les esquiver, mais il fut bientôt submergé. Jackson saisit son pendentif. « Si révéler que je possède une Méga Evolution est la clé pour récupérer Ulrich... »

Ptera se mit à luire alors que les Bombaimant le frappaient successivement. Méga-Ptera apparut et poussa un cri ignoble de gargouille. Il lança un Ultrason qui à lui seul, déglingua Magnezone.

- Luminocanon... ordonna Randy.

Magnezone chargea l'attaque. Méga-Ptera éclata de rire et fonça vers Magnezone.

- C'est ça, viens crever...

Magnezone lança son attaque mais Méga-Ptera tourna autour avec habileté.

- ... merde ?!

Jackson sourit. « C'est plus fort qu'une simple expérience. C'est une Méga-Expérience !! »

- SEISME !!!

Méga-Ptera sauta serres les premières sur Magnezone et l'écrasa en plein air. La créature mécanique sembla complètement dégommée.

- Putain !!!

Randy sortit une sorte de fusil sniper où une Pokéball était chargée. Il réussit à rappeler Magnezone à cette distance. Jackson fronça les sourcils.

- On abandonne déjà ?

Jake regarda son mentor.

- M'sieur ?
- ... J'brûlerai bien cette forêt de merde...
- M'sieur...
- ... mais y'a une pension derrière. J'peux pas saccager ces lieux...
- J'comprends, m'sieur.

Randy sortit une Pokéball.

- Dis à Cloyd de se charger de cette grosse barrique.

Randy envoya Mackogneur. Le géant aux quatre bras poussa un tonitruant cri.

***

Lily Meadow ne comprenait pas le comportement de son Alakazam qui voulait à tout prix sortir.

- Nan mais ça va pas ?! Il est à peine onze heures !!

Finn plissa les yeux et regarda au loin. La vallée semblait aussi paisible que d'habitude. Il regarda Alakazam qui grognait et trépignait à la baie vitrée. Lily souffla et le rappela.

- N'importe quoi. Il doit être en chaleur...
- Berk. J'suppose, ouais. Y'a rien là-bas... Oh, Lily, regarde !

Lily observa par la fenêtre et regarda l'endroit que désignait Finn. Un nuage semblait « tranché » sans pour autant qu'on ne voie l'autre moitié. Lily haussa les sourcils.

- C'est bizarre, ça !
- Ouais. C'est précisément pour ça qu'on va s'en foutre ! admit Finn.

Lily regarda son mari, surprise.

- Tiens donc. Tu as lu mes pensées !
- Ou alors tu m'as insinué l'idée de façon très subtile ! sourit Finn.

***

Helen courrait après Strassie qui la menait vers la falaise.

- AH MAIS TU FOUS QUOI, LA !!! DEROSETTE, BORDEL !
- Attendez-moi, bougre de conne !! C'est pas vrai, où qu'elle s'est barrée, cette godiche ?!

Helen se retourna.

- Merde ! L'homosexuel !! AAAAAAH !

Helen s'était arrêtée, et de fait elle aperçut les Piafabec autour d'elle.

- Oh non ! Des Piafabec ! Oh non ! C'est la folle aux oiseaux !!

Une jeune femme aux longs cheveux roux apparut de derrière un arbre.

- Folle ?!
- AH !!! Une autre rousse !!
- Essayez un peu de m'attaquer qu'on rigole !
- ECLATS GLACE !

Helen se tourna. Pablo avait sorti son Sorbouboul qui mitraillait les Piafabec à l'aide de sa paille-canon.

- Hors d'ici, erreur de la coiffure !! Vous avez le droit de m'épauler, la rouquine !
- Je croyais que vous « pourriez me surprendre » ?! s'étonna Helen.
- C'qu'il faut pas dire pour épater la galerie !
- DeRosette, Rayon Gemme !

Strassie créa une nuée de pierreries autour de lui. Sous une sorte d'impulsion extérieure, ils devinrent de petites épées fines qui frappèrent avec précision les Piafabec.

- Wow !
- HEY !!! geignit Nicole.
- Hmmm... C'est vrai que votre caillou est encore sous l'effet du sérum de Jackson !

Helen plissa les yeux. « Trop cool ! »

- Tu vas voir, vieille peau !!
- HEY ! J'AI PAS QUARANTE ANS !!!

Helen et Pablo se regardèrent. Un lien d'amitié de filles se créa instantanément entre eux. C'est toutefois une nuée de Rapasdepic qui vinrent s'emparer d'eux.

- HYAAAAH !
- BONTE DIVINE !!

Helen trouva plutôt cool de voler. Même si c'était de façon indélicate, que ces saloperies de rapaces lui faisaient mal au bras et déformaient son chemisier rouge. Elle aperçut le Mackogneur géant.

- OH ! UN MACKOGNEUR GEANT !!!

Ainsi que Méga-Ptéra.

- OH ! UN GROS PTERA AVEC UNE COUPE PUNK !

Et Pablo, qui se débattait.

- PABLO !!!
- JE N'AI PAS DE POKEMON CAPABLE DE VOLER, GODICHE !
- M'APPELEZ PAS COMME CA !

Nicole apparut sur son Airmure. Elle regarda ses deux cibles.

- Bon. Je vous capture ou je vous extermine ?
- Capturez-nous !! geignit Helen.

Pablo la regarda, stupéfait. Il essayait d'éviter de perdre ses lunettes.

- Ca va pas ?
- Si on se fait capturer, on reste en vie et on récupère des informations, si on est exterminés, on est morts !
- Il n'y a pas de bon choix, dans les deux cas, c'est une mercenaire visant uniquement à nous dégommer pour en tirer un bon prix, bougre de...
- OH EH CA VA HEIN ! CA SUFFIT DE ME TRAITER DE CONNE !!!

Golemastoc apparut sous Helen. Le Pokémon évacua les Rapasdepic d'un simple Ultimapoing et récupéra sa maîtresse.

- Merci, Hypérion ! Aczan !!

Cryptéro apparut. Une simple Psyko éloigna les oiseaux, et le Pokémon prit Pablo sur une plateforme psychique.

- Pablo, je vous redescends, voyez ce que fait Strassie.
- Pardon ?!
- Si on le laisse s'enfuir, on ne retrouvera pas Trafalgar !
- ... certes ! Mais...
- Je m'occupe de cette greluche !
- Bon, si vous le dites !

Cryptéro redescendit Pablo. Nicole regarda Helen, surprise.

- Vous êtes intrépide...
- C'est ce qui me définit plutôt bien.
- Mais c'est fini pour vous.

Une incroyable nuée de Rapasdepic et de Piafabec se leva derrière elle. Helen acquiesça.

- Je peux vous demander...
- Hmmm à la base ils sont tous de la même famille. Mes Rapasdepic sont respectivement les parents de tous ces Piafabec.
- Ils ne sont pas à vous, donc.
- Je les élève. Je suis éleveuse à la base.
- Oh, bien.
- J'étais une employée de la femme du chef.

Helen plissa les yeux.

- ... monsieur Stallbo !
- Ca risquait pas d'être la femme de monsieur Truce... marmonna Nicole.
- C'est clair ! acquiesça Helen.
- Quand elle s'est barrée, j'avais plus de travail et je risquai de ne plus voir les braves oiseaux que j'élevais durement, alors j'ai rejoint le chef. Il me donne du travail et moi je peux vivre avec les Pokémon que j'aime.
- C'est cool.
- D'ailleurs votre ami est poursuivi actuellement par mon armée de Doduo.

Helen s'étonna et regarda aux pieds de Golemastoc : Une nuée de Doduo courait en criant à la suite d'un Pablo apeuré.

- GNAAAAAH ! REDESCENDEZ, GODICHE !!!

Helen leva les yeux au ciel.

- M'enfin. Je vous comprends... Quand tout se délite, on cherche les meilleurs moyens de se raccrocher à ce qui reste.

Nicole inspira en hochant la tête.

- Quitte à vendre son âme au diable. Me joindre au chef m'a obligé à soumettre mes Pokémon à ces expériences.

Helen hocha la tête.

- Du coup...

Nicole agita un bras et les oiseaux firent un mouvement de côté. Helen sembla impressionnée.

- Oh, ouah !
- N'est-ce pas.
- C'est génial !
- Si on veut. L'idée que mes Pokémon aient dû en passer par là me dégoûte un peu. A présent que j'ai bien discuté, vous êtes encerclée.

Helen s'étonna et regarda autour d'elle. Cinq Etouraptor l'encerclaient. Tous menant un bastion d'Etourvol.

- Wow... Je... sens qu'il y a plus qu'un simple lien de parenté entre vos Pokémon respectifs... Et ça n'explique pas vraiment votre capacité de contrôle total... Y'a un truc !
- Quoi, vous croyez que je leur donne à boire mon sang ?
- Berk !! Ce serait crade ! Mais logique.
- Vous avez tout faux...

Nicole agita une main pour diriger sa nuée vers Helen qui remarqua, lors d'un mouvement de cheveux, que la dresseuse d'oiseaux avait diverses plumes dans sa tignasse.

« Hein ?! »

Les Pokémon fondirent sur Helen qui soupira.

- Allez hop, tactique secrète ! PRESTON !

Miradar atterrit sur la tête de Golemastoc.

- FLASH !!!

L'attaque fut violente et inattendue. Nicole ferma les yeux, éblouie.

- Garce !
- Je préfère ça que godiche !

Golemastoc allait s'enfoncer dans le sol, mais les Piafabec et les Rapasdepic fondaient toujours sur leur proie.

- ... REGARD VIF ???
- Vous me prenez pour une demeurée ?! grommela Nicole.

Helen soupira. Elle vit la hauteur qui la séparait des cimes. Elle regarda Miradar qui sautait vers elle pour la défendre. Helen Clover inspira.

- Bah quand faut y aller...

Helen sauta dans le vide, ce qui prit Nicole de court.

- Mais QUOI ???
- LAME DE ROC !

Golemastoc stoppa l'armée d'oiseaux en pulvérisant les Rapasdepic de rochers tranchants.

- HYDROQUEUE !!

Miradar se chargea des Etouraptor reprenant leurs esprits.

- HEY !!!
- SI JE DEZINGUE VOS CHEFS DE MEUTE, JE DEZINGUE LA MEUTE !

Cryptéro rattrapa sa maîtresse et la porta sous les cimes. Helen rappela ses Pokémon et suivit les traces des Doduo. Nicole Dance haussa les sourcils et assista à la défaite du Mackogneur géant, dégommé à coups de Cru'Aile.

- ... oups...

Message de Randy sur son talkie-walkie.

[On se retire. La mission est un échec.]
- Chef !! Forrest, Arturo et Kidd sont encore d'aplomb !
[Inutile d'en révéler plus que nécessaire à nos ennemis.]

Nicole plissa les yeux. « C'est un peu foiré ! »

- Bon... Alors je bats en retraite...

C'était sans compter sur une nuée de rochers qui arriva vers sa meute d'oiseaux.

- ... Airmure, FONCE !!!

Airmure évacua les lieux alors que les Rapasdepic, Piafabec, Etouraptor et Etourvol étaient massacrés par un millier de petits rochers envoyés par Méga-Ptera. Jackson s'avéra être sur la créature.

- Méga-Ptera, cherche Pablo. Avec les ondes, ça devrait le faire. Cela ne m'étonnerait pas qu'il s'en soit servi, bien que je lui aie grandement recommandé de ne pas le faire... mais je connais le gusse...

Méga-Ptera chercha et sembla trouver rapidement.

***

- PABLOOOO ! Oh lala !! geignit la prof. Mais euh...

Elle s'étonna de voir un étrange marécage, au milieu de la forêt qui n'avait pourtant rien de tropical. L'eau semblait chaude. Des Doduo assommés tapissaient presque le chemin. Elle les regarda, intriguée. Certains étaient trempés, d'autres brûlés. En tout cas, une épaisse fumée blanche s'échappait d'un peu partout.

- ... mais euh... il s'est passé quoi ?!!

Plusieurs arbres étaient abimés ou cassés. Pourtant de là où elle était, elle n'avait rien vu. « J'étais peut-être trop distraite ?! »

Elle trouva Pablo qui tenait Strassie. Il avait l'air tout propre malgré la « catastrophe » apparente.

- ... C'est vous qui avez fait ça ?!
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
- ... Non mais vous vous foutez de moi ?! C'est comme si un geyser avait ravagé la forêt !
- Et si vous vous mêliez de ce qui vous regarde pour une fois ?! La curiosité est un très vilain défaut !
- Oh, eh, vous n'avez pas l'air d'être la dernière, hein ! Je parie que vous êtes une vraie concierge !
- Oui, mais seulement avec des choses qui n'ont absolument aucune importance ! Comme des coucheries ou des potins ! Vous saviez que Roland et Arlène avaient eu une aventure ?
- Vous avez fait appel à un Pokémon spécial ou quoi ?!
- Je n'ai que deux Pokémon : Sorbouboul et Coudlangue !
- Mmmmmouais. C'est ça. Quelque chose me dit que nan... C'est comme si on avait utilisé une super grosse attaque Ebulli...

Jackson arriva.

- Hey ! L'ennemi a pris la fuite ! On peut retrouver Trafalgar sans encombre à présent !
- C'est quoi le troisième Pokémon de Pablo ? demanda Helen.

Jackson plissa les yeux et vit le chemin de Doduo atomisés. Il poussa un soupir qui en disait long. « Arme secrète qu'il n'avait pas le droit d'utiliser... Sûrement un Pokémon très légendaire ! » sourit Helen.

- C'est un Leviator... grommela Jackson. Ce Méga-Leviator ne devait pas sortir de là, il est encore au stade expérimental !

Et il avait bien insisté sur le « Stade Expérimental », ce qui fit sourire Helen.

- ... mais j'avais trop envie de m'en servir, et ces horribles oiseaux allaient me dévorer !! geignit Pablo.

Jackson le regarda, désapprobateur, mais Pablo haussa les épaules.

- Ce qui est fait est fait ! souffla le comptable. Bon ! On le retrouve, ce vieux con ?

***

Ils ignorèrent ce qui les étonna le plus : La porte, encastrée dans la falaise, qui semblait juste vouloir dire « Entrez, je suis là, c'est ma cachette », ou la nuée effarante de Pokémon qui veillait autour de l'endroit. Ils ne s'attaquèrent absolument pas à Helen, Pablo et Jackson. Clover n'était jamais passée aussi près d'un Carchacrok et n'avait jamais arpenté un Noacier comme si c'était un simple rocher sur un chemin.

Ils approchèrent de la cachette et regardèrent la porte, pour le moins pris au dépourvu. Helen haussa les épaules.

- Je vais utiliser une technique secrète de mon peuple, vous savez, les gens civilisés et normaux...

Elle frappa à la porte, toute fière. Pablo plissa les yeux. Jackson la regarda et elle haussa les épaules.

- Une porte au milieu de la roche, de toute façon...

La porte s'ouvrit à la surprise générale. C'est une jeune fille qui répondit. Elle était encapuchonnée, comme un lutin, mais Jackson la reconnut.

- Gloria !
- Qui ? demandèrent Pablo et Helen.
- C'est la fille d'Ulrich ! Gloria, c'est nous, les secours !

Gloria regarda les trois hurluberlus avec surprise et inquiétude.

- ... vous êtes des amis de mon père...
- Oui ! admit Jackson.
- Bof... souffla Pablo.
- Non... souffla Helen.
- Je peux vous laisser entrer mais à plusieurs conditions. Vous restez calmes. Vous ne sortez aucun Pokémon. Et surtout vous n'adressez aucun mot à mon père.

Jackson s'étonna. Pablo plissa les yeux.

- Mais on est là pour le sauver... Nan ?

Helen resta calme. Aucun d'eux trois n'était bête mais elle était la seule non investie sentimentalement ou professionnellement, et elle comprenait. Enfin elle hésitait entre deux options, l'une lugubre, et l'autre...

Gloria prit une torche et les mena dans un long couloir sombre. Pablo émit des réserves quant à la propreté du sol, mais à son propre étonnement le parterre était totalement lisse et propre.

Jackson ne savait pas à quoi s'attendre, et Helen le regardait comme si c'était une pétaudière prête à exploser. Elle sentait que l'issue ne serait pas bonne et pas en leur faveur.

Gloria les amena à deux portes.

- Nous avons des appartements sommaires. Cela fait des années que nous vivons là. Mais depuis quelques temps, nous osons plus sortir. Père est même retourné à la Grotte Inconnue.

Pablo regarda Jackson qui secoua la tête, éberlué. Gloria ouvrit l'une des portes.

- N'oubliez pas, aucun mot. Ne lui adressez pas la parole.

Gloria ouvrit doucement la porte. Helen ne put s'empêcher d'observer avant, tout comme cette grosse curieuse de Pablo.

Ils trouvèrent Trafalgar, sur un monticule de terre, méditant. Entouré d'une centaine de Pokémon. Dans l'immense grotte baignée d'un puits de lumière, se tenaient en fait des milliers de Pokémon. Et Ulrich Trafalgar, le cheveu blanc, la barbe drue, la tunique humble, semblait être devenu... leur Dieu.

Jackson secoua la tête, totalement stupéfait. Pablo observa les Pokémon et regarda Helen qui hocha la tête et se pencha vers lui pour chuchoter.

- C'est... C'est un peu comme ça que la Grotte Inconnue a été créée. Un... prophète est venu parmi les hommes mais les hommes ont rejeté son message. Il a passé le reste de sa vie à creuser un tunnel près d'Azuria, sous les yeux éberlués du reste de la population. Les Pokémon bafoués ont compris son message et ont investi la grotte pour en faire leur refuge exceptionnel. Ce hasard presque divin est, selon certaines voix, à l'origine de la puissance des Pokémon qui y résident – la science pense surtout que leurs blessures respectives ont agi comme une émulsion extrêmement positive sur chacun d'entre eux – et l'homme a lui-même creusé sa tombe au fin-fond de la grotte une fois son œuvre finie. La Grotte a depuis enchaîné les protecteurs, dont... monsieur le trouble herculéen ici présent...

Trafalgar semblait cependant amaigri.

- Père ne nous entendra pas. Il n'écoute plus les voix des hommes. Je suis la seule à pouvoir réellement lui parler.

Jackson secoua la tête, les larmes aux yeux.

- Il est entré en religion, si on puis dire. Il a trouvé son Dieu et a renoué avec lui. Et à présent, il lui est tout dévoué.

Jackson manqua de s'effondrer. Helen lui tapota l'épaule.

- Nous pensions que la relaxe de Terrakium avait été un signal suffisant pour vous, que vous comprendriez... Que la relaxe des autres soit passée inaperçue, soit... Je crois que père n'a gardé qu'Arcanin...

Jackson éclata en sanglots, ce qui obligea Helen à le soutenir.

- Comprendriez quoi ? souffla Pablo qui était la seule personne en état de réfléchir correctement.
- Que nous ne voulons pas être sauvés.

Le hululement de Jackson sonna le coup de grâce et Helen se sentait plus nounou que jamais. Elle trouva la force d'expliquer à Pablo.

- C'est un culte. Nous assistons à la renaissance d'un culte. Un culte ancien basé sur les Pokémon. C'est en fait le culte précurseur des témoins d'Arceus. Qui implique qu'il y a un grand tout au-dessus d'Arceus, et que ce grand tout est la foi des hommes. La foi des hommes est à l'origine des Pokémon. Elle les baigne de lumière, les a créés et quand elle se dissipera...

Pablo scruta les visages des Pokémon, qui semblaient extatiques autour de Trafalgar.

- ... les Pokémon disparaîtront. Ce qui se passe sous nos yeux n'est pas de la science ni de la religion, c'est une sorte de communion ultime entre hommes et Pokémon, je... je ne sais même pas si c'est explicable de quelque sorte que ce soit, en fait.

Gloria hocha la tête et se tourna vers le trio.

- Maintenant que vous savez, je vais vous raccompagner à la porte.
- Vous devriez peut-être mieux vous cacher... marmonna Helen, toujours soutien de Jackson.
- Nous ne nous cachons pas. Une des dernières paroles de père était : « Pour la première fois de ma vie, je ne fuis plus, je n'esquive plus, je suis là où je devais être et je n'ai plus à me cacher ».

Pablo hocha la tête et acheva Jackson.

- Nous n'avons plus rien à faire ici, en effet...

***

Roland tombait des nues.

« Il est quoi ? Il est devenu religieux ??? »
- C'est très compliqué, madame Clover pourrait t'expliquer mieux que moi...

Pablo se trouvait à distance, près d'Azuria. Helen tentait de consoler Jackson, assis sur une pierre.

- ... mais on ne le récupèrera pas.
« Merde. Merde. Merde ! A la fois pour les élections et pour ce qui se profile... Je comptais sur lui, moi. M'enfin, je ne peux pas dire que je ne m'attendais pas à cette finalité pour Trafalgar... »
- Qu'est-ce qu'on fait, Roland ?

Petit silence.

« J'ai à discuter avec elle. Revenez ici. Dis-lui qu'elle aura sa récompense, mais seulement pour une soirée, pour des raisons évidentes, je ne peux pas lui permettre de fréquenter Holland régulièrement. »
- Ca semble évident, mais elle va pas être contente.
« Vu la situation, elle va pas barguigner... Je suppose que Jackson est en loques et qu'elle est avec lui. »
- Ouaip.
« Les femmes, Pablo. L'élément le plus aisément manipulable après la pâte à modeler. »
- ... tu dis ça au regard de ta vie sentimentale désastreuse ou bien...
« Hahaha. Revenez. On a du boulot. »

Pablo ferma son téléphone. Helen le regarda alors que Jackson était inconsolable.

- 'chier...

***

La fin de l'après-midi était atteinte à leur retour. Roland avait convié le trio dans un bar obscur avec de la musique forte. Mais ils se trouvaient à l'arrière.

- Je vois. Bon. C'est une belle épine dans mon pied, mais je n'y peux absolument rien...
- C'est clair... acquiesça Helen.

Roland inspira.

- Clover, vous aurez droit à un dîner avec Holland. A mes frais, évidemment. Mais c'est tout ce que je vous accorde.
- ... je suppose que je ne peux pas négocier.

Roland sourit.

- On se ressemble beaucoup vous et moi. Quelque chose me dit cependant que je suis le plus fort.
- Oh mais vous l'êtes ! sourit Helen.

Roland hocha la tête.

- Vous ne devez pas me contacter avant que je ne vous contacte. Et pas sans mon autorisation directe. Je vous contacterai le moment venu. Je serais votre seul contact le moment venu.

Helen hocha la tête.

- En contrepartie, j'ai quelque chose à dire...
- Hm ?

Helen souffla.

- Je veux que vous me garantissiez qu'aucun mal ne sera fait à mes élèves. Aucun. Et... l'immunité totale et...
- Wow, wow, wow. Je ne suis pas Dieu, hein. Presque, mais pas !
- Si jamais quelque chose leur arrivait, il se peut que les informations que vous me confiez tombent entre de mauvaises mains...

Roland sourit.

- Je comprends. Chacun protège ses ouailles, n'est-ce pas.

Helen hocha la tête. Jackson et Pablo étaient stoïques.

- Vous avez raison. Le moment venu... pas de quartier !
- Voilà ! sourit Helen.
- C'est bien noté ! sourit Roland. Mais ce serait bien que vous puissiez compter sur moi quand même si jamais ça tournait mal...
- Ah bien sûr !
- Cool ! « Tu es trop naïve. »

Helen sourit. « Je te garde dans mon viseur, connard. »

- Oh et évidemment vous... évitez de dire à la terre entière que vous m'avez rencontré et que vous avez travaillé pour moi.
- Oui !
- Cela implique ma nièce et mon petit-cousin. Et Gribble aussi. Et Kingsley.

Helen hocha lourdement la tête.

- Je sais que vous le ferez, je veux juste que vous vous limitiez autant que possible. Vous connaissant, autant dire que j'espère un miracle...

Il sortit une carte donnant l'adresse d'un restaurant.

- Holland vous attend là. C'est à mes frais bien sûr.
- Merci.

Roland allait partir, mais il s'arrêta et se tourna vers elle.

- Tout ça pour ça... ce alors que vous l'avez trompé... Y'a pas un truc qui cloche ?

Helen inspira.

- Tout le monde peut faire des erreurs, non ? Même vous, j'en suis sûre...

Roland sourit.

- Je ne l'ai pas forcé à coucher avec vous.
- Je n'ai pas couché avec lui pour tout foutre en l'air.

Roland aiguisa son regard.

- Pourquoi, alors ?
- Parce qu'à l'époque, je n'étais plus sûre de rien avec Holland. Je ne nous voyais pas ensemble. Il a fallu que j'en passe par là pour comprendre.

Helen hocha la tête devant un Roland stoïque.

- Comprendre que j'étais la pire des idiotes et la plus grande des amoureuses.

Roland regarda Helen et acquiesça.

- Bon. Eh bah à plus tard.
- Oui. J'attends votre coup de fil !
- Pas de SMS pour la nouvelle année, merci...
- OOOOH ZUT !!! grogna Helen, cynique.

Roland entra dans le bar, suivi aussitôt par Max et Ethel. Pablo arriva auprès de lui.

- C'était quoi, ça ?
- Quoi, quoi ?
- Tu lui as laissé ton numéro, tu l'as mise dans la confidence...

Roland hocha la tête.

- Oui, je sais ce que j'ai fait, Pablo. Inutile de me le rappeler.
- Après toutes ces années de prudence ?!

Roland sourit.

- Les choses se déroulent à peu près comme je l'avais prévu, donc oui.
- Prévu... attends, tu avais prévu pour Trafalgar ? Je suis peut-être une bomba latina, mais quand même, Roland !!

Roland leva les yeux au ciel et regarda Pablo.

- Tu comprendras le moment venu !
- Attends, MOI, je suis tenu à l'écart ??? Salope, va !!

***

Jim Croce – Time in a Bottle

Helen Clover soupira. Elle était assise à une table de restaurant. Il arriva, dans ses habits normaux.

- Oh mon Dieu !!
- Tu es complètement folle...

Helen lui sauta au cou, larmoyante.

- Mais qu'est-ce que tu as fait, Helen...
- Ce qu'il fallait. Ce qu'il fallait, Holland, je t'assure.

Elle se serra contre lui, heureuse.

Enfin heureuse.

If I could save time in a bottle (Si je pouvais conserver le temps en bouteille)
The first thing that I'd like to do (La première chose que j'aimerais faire)

Helen franchit le couloir, bien escortée. Elle regarda autour d'elle. En passant devant la salle d'interrogatoire, ses élèves la virent menottée et accompagnée. Ce qui les stupéfia. Santana regarda les autres, hallucinée.

Is to save every day (Ce serait de garder chaque jour)
'Til eternity passes away (Jusqu'à ce que l'éternité s'évanouisse)
Just to spend them with you (Juste pour les passer avec toi)

- Je n'ose imaginer ce que tu as dû faire...
- Rien à côté de ce que ça m'apporte !

Holland sourit.

- De ce que ça nous apporte. Tu m'as manqué.
- J'ai cru que tu étais mort ou pire...
- C'est un peu ça... admit Holland.

If I could make days last forever (Si je pouvais faire durer indéfiniment les jours)
If words could make wishes come true (Si les mots pouvaient réaliser les souhaits)

Elle traversa l'accueil et fut scrutée par les parents qui se trouvaient là. Andréa et Clive la virent. Helen se demandait ce qu'elle devait faire, devait-elle les appeler à l'aide ? Non, ce serait les impliquer dans quelque chose qui de toute evidence ne les concernait pas. La mère de Santana était à la réception, à demander où était sa fille, et maintenant elle observait la prof de sa fille qui était arrêtée.

I'd save every day like a treasure and then, (Je conserverai les jours comme un trésor et ensuite)
Again, I would spend them with you (Une fois encore, je les passerai avec toi)

- Je crois que j'ai des excuses à te faire...
- Et moi donc, ça fait presque dix mois sans nouvelles... souffla Holland.
- Oui mais moi je suis plus à blâmer...
- En fait pas vraiment... J'ai été enlevé assez vite après ma... fugue !
- Ta mère a dû faire une de ces têtes en te voyant à la télé ! sourit Helen.

Holland ricana.

- Tu te rappelles d'elle, j'arrive pas à y croire...
- Comment oublier CA ??? cria Helen, hilare.

But there never seems to be enough time (Mais il n'y a jamais assez de temps)
To do the things you want to do (Pour faire les choses que vous voulez faire)
Once you find them (Une fois que vous vous en rendez compte)

Helen arriva dehors. Elle aperçut alors Tristan qui tentait de raisonner le père d'Orson qui visiblement venait de secouer Roland comme un prunier, vu qu'il était à terre. Helen regarda Roland qui la regarda avec un grand sourire. Elle grimaça, fit marcher son cerveau à cent à l'heure, et poussa un cri d'une vulgarité intense, qui fit frémir Tristan, Emeline, la petite sœur d'Orson, ainsi que les parents d'Orson. Roland garda son petit sourire arrogant sur le visage en regardant Helen partir vers le fourgon, menottée comme une voleuse. Elle continua à crier, même quand le fourgon, fermé, partit en direction d'un centre d'incarcération. Tristan regarda les parents d'Orson et leur demanda quelque chose. Ils se dirigèrent vers une voiture pendant que Roland but une gorgée de RedBull.

I've looked around enough to know (J'ai bien assez cherché pour savoir)
That you're the one I want to go (Que tu es celle avec qui je veux)
Through time with (Traverser la vie)

Helen et Holland mangeaient paisiblement.

- Tu sais qu'on n'a qu'une seule soirée... marmonna Helen.
- Un seul dîner. C'est tout juste si j'ai l'autorisation de te faire la bise.

Helen plissa les yeux. Holland haussa les épaules.

- Je suis le candidat.
- Oh. Et... Il t'est arrivé quoi pendant ces dix mois en fait ???

Holland inspira, s'apprêtant à se livrer à une grande explication, quand soudain...

Clive et Andréa sortirent, accompagnés de quelques parents dont la mère de Violette et son compagnon, le père de Steven, les parents de Clive et la mère d'Andréa.

- Vous êtes content de vous ? grommela Clive.

Roland regarda Clive en se relevant et sourit.

- Quand une grosse gêneuse a quitté l'équation, celui qui a un plan est toujours content de lui !
- Espèce de salaud... grogna Andréa.

Roland s'épousseta et regarda les parents d'Orson partir avec Tristan à la suite du fourgon.

- Pourquoi vous l'avez faite arrêter ?! cria Andréa, véhémente.
- Qui vous dit que j'ai donné quelque ordre ? Qui vous dit que je n'avais pas prévu avec exactitude la tournure des évènements ? Quand comptez-vous prendre une douche ? soupira Roland, narquois.
- Y'a un moment où plus rien ne fera partie d'un plan, et où vous nous expliquerez enfin de quoi il en retourne ? grommela Clive.

Roland haussa les épaules et sortit son téléphone, entreprenant d'appeler un certain Jackson Wound.

- Oh, comme je dis toujours : Plus tard, dans un flashback !

Il partit avec désinvolture en passant son appel devant Clive, Andréa et les adultes, médusés. Quand Andréa s'avança vers lui pour demander des comptes à nouveau, il sortit un Absol qu'il fit luire avec une pierre posée sur une bague. L'animal se transforma, gagna des ailes. Roland l'enfourcha comme un cheval. Méga-Absol sauta dans la direction opposée à celle où le fourgon et la voiture étaient partis en file. Andréa se retourna vers Clive.

- Putain !!

Clive soupira et s'alluma une clope. Les adultes le regardèrent, surpris ou choqués. Il soupira.

- Franchement ? Vous le feriez aussi, si vous étiez dans le délire...
- DONNE-M'EN TROIS !! grogna Andréa.