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When We Are Too Noisy de Marshan Utopium



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Informations

» Auteur : Marshan Utopium - Voir le profil
» Créé le 20/02/2015 à 16:12
» Dernière mise à jour le 20/02/2015 à 16:13

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Présence de shippings   Présence de transformations ou de change

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[Arc II] Chapitre 18 : L'ermite de Frimapic
Il faisait froid, très froid. Trop froid sûrement. Frimapic, quoi. Le mot dominant pour décrire cette ville était forcément neige. Il y en avait à perte de vue, de la neige. Et autant je trouvais ça joli, autant je n'avais pas de vêtements chauds. Black n'aurait pas pu nous téléporter à Vaguelone, plutôt ? Pourquoi avoir choisi Frimapic ? En plus, le même problème qu'à Ebènelle se posait : où devais-je aller maintenant ? La nuit commençait à tomber, et avec le froid ambiant, il était impossible d'aller dehors. J'avais également entendu dire que de violentes tempêtes de neige s'abattaient souvent sur ce village. Paaaaarfait. Nous étions donc coincées dans le Centre Pokémon d'une ville enfouie sous la neige, et sans vêtements pour nous protéger du froid. Il fallait tout de même voir le bon côté des choses : Minuit était toujours avec moi, j'avais retrouvé Lina et Blue, et aucune voix ne m'avait contactée depuis que j'étais arrivée. C'était déjà ça.

- Tu rêves ? Me demanda ma Zorua.

Lina ouvrit de grands yeux et me regarda, crédule. Je lui répondis par un simple hochement de tpete et son regard se reporta aussitôt sur mon Pokémon.

- Tu... parles ? Demanda-t-elle.

- Pas tout à fait. C'est de la télépathie. Corrigea Minuit.

Lina avait l'air de trouver ça bizarre. Moi j'étais habituée. Après tout, une gamine m'avait coincée dans une dimension inconnue, m'avait volé mes Pokémon et mes amis et une voix s'incrustait dans ma tête de temps en temps. Ah, et j'avais déjà sauvé le monde. A ce stade, je ne serais même pas choquée de voir Arceus débarquer et me kidnapper. Donc bon. Minuit se tourna vers moi et proposa de trouver des vêtements adéquats. Elle était bien gentille, mais où allions-nous les trouver ? Les personnes présentes ici étaient comme à Ebènelle -c'est-à-dire extrêmement bizarres- et je ne voulais pas leur parler, de peur qu'ils m'étranglent. Mais je dus me résigner : c'était notre seul moyen d'avancer. Je m'approchai d'une femme brune.

- Excusez-moi...

Elle se retourna vivement. Je pris mon courage à deux mains.

- J'aimerai savoir où trouver des vêtements chaud s'il vous plaît...

- Bien sûr ; vous voyez le couloir là-bas ? C'est au fond à gauche. Une salle en est remplie. Après tout, il fait froid toute l'année ici ! Aha !

- M...Merci, aha... répondis-je, très mal à l'aise.

Puis elle s'en alla. Ouf, ça avait été plus facile de que prévu. Beaucoup plus facile, et j'en étais soulagée. Je fis signe à Minuit et Lina de me suivre, ce qu'elle firent. Le couloir indiqué par la dame était long et étroit. Nous étions donc en ligne, moi devant, Minuit derrière moi et Lina fermant la marche. J'avais une drôle de sensation. Mon malaise était sûrement dû au Centre Pokémon. Je n'avais plus tellement confiance dans ces Centres depuis un bout de temps. Les explosions, tout ça... C'est pas que ça flipper, mais un peu quand même. J'avançai doucement dans le corridor éclairé. Après une bonne minute de marche lente, un porte sur la gauche se présenta à moi. Sûrement celle que nous cherchions. Je l'ouvris et découvrir effectivement une énorme pile de vêtements chauds. Ils étaient loin d'êtres rangés, mais au moins ils étaient propres. Je passais un gros blouson et un pantalon chaud à Lina, qui se changea en seulement cinq secondes. Je pris une doudoune et un gros pantalon, et me changeai à mon tour. Je regardai le tas de vêtements pour essayer de trouver quelque chose pour Minuit. Je fouillai, jusqu'à trouver ce qu'il fallait. Un espèce de petit manteau pour Pokémon traînait au milieu de la pile. Je tandis la main pour l'attraper, mais celui-ci fila.

...

WTF ??

Mais ça s'en va pas tout seul un manteau ! Je regardai le vêtement partir, sans même me rendre compte que Lina lui courrait déjà après. Elle envoya l'un de ses Pokémon, son Limaspeed. C'est à ce moment-là que je remarquai qu'elle avait ses six Pokéball. Alors que moi j'avais deux Pokémon et une Pokéball manquante. C'était pas juste, mais vraiment. Pourquoi Black n'avait pas pris les Pokémon de Lina ? Bon, c'était bien pour elle, au moins elle ne s'inquiétait pas. Mais j'aurais aimé avoir ce privilège. Limaspeed rattrapa vite fait le manteau Pokémon. Quand il l'attrapa, la chose qui était en dessous valdingua. Ben oui, vous vous doutez bien que le manteau marchait pas vraiment tout seul. La chose en question était un petit Pokémon de couleur beige et rose. Quand le Pokémon -ou plutôt la Pokémon- nous regarda, elle gueula « Posi ! Posipi ! » avant de nous électrocuter. Cool. On continuait sur notre lancée que j'intitulai « Passer une journée dans la peau de Célesta, c'est pas si facile ». Encore sous le choc de l'électrocution, la Posipi recommença à courir comme si sa vie en dépendait. Après ce qu'elle venait de nous faire, c'était peut-être la cas. Parce qu'elle venait d'énerver Lina.

- Ok petit Pokémon rose tout moche, ok. Tu veux jouer à ça ? On va jouer. ET TU VAS PERDRE !

Sur ces mots, elle s'élança de nouveau à la poursuite de la Posipi, suivie de près par son Limaspeed -qui se nommait Speedy si ma mémoire était bonne-. Son Pokémon n'eut aucun mal à rattraper le fuyard. Ce dernier voulut recommencer une attaque Eclair, mais il n'en eu pas le temps. Speedy l'arrêta net avec Bombe Acide. La Posipi s'écroula par terre, KO.

- J'avais dit que t'allais perdre. Dit Lina.

Elle s'était calmée, et ce n'était pas plus mal. Elle faisait un peu flipper quand elle était en colère. Soudain, elle sortit une Pokéball de sa poche et la lança sur la Posipi. Sans pression. Elle venait de s'énerver contre ce Pokémon et du coup, elle voulait le capturer. Logique. Mais la Pokéball rebondit sur le Pokémon. Elle ne l'aspira pas. Lina et moi ouvrîmes de grands yeux. Elle réessaya avec une Super Ball, mais rien à faire, aucune balle ne voulait du Pokémon Electrik.

- Tu crois qu'elle appartient déjà à quelqu'un ? Me demanda Lina en montrant la Posipi.

- Sûrement, oui.

La Posipi était toujours étendue par terre, KO.

- On devrait la rapporter à l'infirmière Joëlle, ta Bombe Acide a quand même fait pas mal de dégâts.

Lina acquiesça. Je pris le petit Pokémon Electrik dans mes bras. Ses petites joues roses luisaient, on aurait dit qu'elle était prête à m'électrocuter. Mais elle dormait paisiblement. Lina rappela Speedy, et Minuit grimpa sur mon dos ; Lina et moi nous mîmes en marche vers le comptoir où se trouvait l'infirmière. Lorsque nous arrivâmes devant Joëlle, celle-ci ouvrit de grands yeux.

- OH MON DIEU ! C'EST BIEN LA POSIPI DE L'ERMITE ?!

- Euh... Peut-être... Je sais pas...

- QU'ON ARRÊTE CES CRIMINELLES !

Pardon ?! Nous, des criminelles ?! Mais c'était quoi encore ce bordel ?! En moins de dix secondes (sisi j'vous jure), Lina, Minuit, la Posipi et moi étions encerclées par deux gendarmes et un Lucario, sous les regards effarés des personnes présentes dans le Centre Pokémon. En quelques minutes, je me retrouvais dans une voiture de police en compagnie de Lina et Minuit. La Posipi se trouvait à l'avant de la voiture, sur les genoux d'un des gendarmes, et le Lucario se trouvait entre Lina et moi, sur la banquette arrière. Mais que se passait-il encore ? Cette Posipi appartenait à un... ermite, si j'avais bien entendu. Un ermite était bien une personne solitaire, vivant assez loin des civilisations, non ? Alors comment cette Posipi s'était-elle retrouvée ici ? Et comment l'infirmière avait-elle reconnu ce Pokémon ?
La voiture démarra. Les roues tournaient péniblement et lentement dans la neige. Quelle idée de ne déneiger les routes qu'à moitié... Plusieurs minutes s'écoulèrent -elles me parurent une éternité-. Je regardait le paysage : des montagnes enneigées, des montagnes enneigées et encore des montagnes enneigées. Soudain, le Lucario sembla s'affoler. Il colla ses paumes comme s'il allait prier et ferma les yeux. Il avait l'air très concentré.

- Il sonde les auras, m'expliqua Minuit.

- Eh oh ! Taisez-vous derrière ! Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous !

Je vis Lina entrouvrir la bouche pour lui répondre, mais le Lucario la coupa brusquement.

- Accélerez ! Vite !

Il... parlait ? Non, c'était de la télépathie, comme Minuit. Mais oui, je me souviens ! Certains Pokémon comme les Riolu ou encore Shaymin possédaient aussi ce don. Mais pourquoi ce Lucario s'excitait-il comme ça ?

- Dépêchez-vous, il faut partir ! continua-t-il.

Sa tête de loup regardait les montagnes, lorsqu'il ouvrit de grands yeux. Je tournais la tête pour voir ce qu'il voyait, et je fus récompensée. Une ombre nous dévisageait de là-haut. Les événements qui suivirent allèrent très vite, sûrement trop pour moi d'ailleurs. La voiture décolla du sol. Elle décolla et s'écrasa lourdement quelques mètres plus loin, toujours dans la neige. Lorsque je repris mes esprits, la voiture était retournée et le Lucario avait disparu. Je regardais Lina et Minuit.

- Les filles ! Les filles, ça va ?!

Lina gémit.

- Mh... Oui, je crois. Et toi ?

- Moi ça, je n'ai rien. Minuit, où es-tu ? Minuit !

Pas de réponse.

- Il faut sortir de cette voiture, me dit Lina.

- Mais... Et Minuit ?

- Elle est peut-être déjà dehors, on ne l'abandonnera pas Célesta, ne t'inquiètes pas.

J'eus un moment d'hésitation avant d'essayer de sortir de la voiture. Et si Minuit avait été... tuée dans l'accident ? Non, je ne devais pas penser à cela. Puis, était-ce vraiment un accident ? J'avais un mauvais pressentiment. Je réussis à me sortir de la voiture de gendarmerie peu après Lina. Les deux gendarmes étaient encore assis -à l'envers- à l'avant de la voiture.

- On les sort ? me demanda Lina.

- Pour les poser dans la neige ? Ils vont mourir de froid. Je crois que pour l'instant, ils sont mieux là où ils sont.

Heureusement que nous avions des vêtements chauds, parce qu'il faisait vraiment froid, de quoi geler un Ouisticram sur place. Je regardai Lina : son visage était rouge, toujours à cause du froid. Mon regard fut attiré par quelque chose derrière elle. Et je ne m'étais pas trompée : il se passait bien quelque chose. Le Lucario des gendarmes se battait. Avec un Massko. MAIS QUE FOUTAIT UN MASSKO DANS DES MONTAGNES ENNEIGEES ? Il se passait vraiment des choses bizarres à Frimapic. Soudain, mes yeux s'agrandirent. Lucario n'était pas le seul à se battre ; Minuit était à ses côtés, et ils prenaient pas mal de dégâts tous les deux. Lina et moi n'avons pas eu le temps d'envoyer nos Pokémon, Minuit et Lucario étaient déjà KO. Le Pokémon de type Plante fut aspiré dans une Pokéball. La balle en question se trouvait dans la main d'un jeune homme avec une cape blanche et un grand bâton. Sa cape le rendait presque invisible dans la neige. Cet homme n'avait rien de courant, vraiment. Il était assez grand, sa peau était très pâle. Il avait aussi des yeux roses, et ça n'avait pas l'air d'être des lentilles, ce qui était déjà bizarre. Mais le plus étrange, c'était ses cheveux blancs. Aussi blanc que sa cape, que la neige. Le prénom de ce jeune homme était tout aussi étonnant que son physique. Jemper. En fait, rien n'était normal chez lui. Même sa voix était étrange, c'était presque celle d'un enfant. Il nous dévisageait, et je faisais de même, jusqu'à ce que je vois une Posipi grimper sur son épaule.

- Eh bien, elle a l'air plus en forme que tout à l'heure !

Jemper ne me répondit pas. Je me doutai qu'il ne savait pas qui j'étais. Je n'essayai même pas de le résonner, ne sachant pas comment faire. Un combat Pokémon avait rendu la mémoire à Lina, mais était-ce pareil avec Jemper ? Il se tourna et commença à s'en aller.

- Eh, tu peux pas t'en aller comme ça ! criai-je.

- Pourquoi pas ?

- Ton Massko a mis ma Zorua et ce Lucario KO, et le Centre Pokémon est trop loin pour y retourner dans ce froid !

- C'est pas mon problème.

- Ça le sera quand je t'aurai cassé la gueule... souffla Lina.

Jemper se retourna.

- Pardon ?

Je sentis que cette conversation allait s'envenimer, aussi je décidai de l'arrêter tout de suite.

- Ecoute Jemper, je...

- Non.

- Bah attends j'ai encore rien dit ! m'énervai-je.

- Ne m'appelle pas Jemper.

- Euh... D'accord. Et je suis censée t'appeler comment ?

- L'ermite.

L'ermite ? C'était lui l'ermite ? C'était sûrement lui que Lucario avait senti dans la voiture. D'ailleurs, Lucario et Minuit étaient toujours allongés par terre. Ils devaient mourir de froid.

- D'accord l'ermite. Tu veux bien nous aider ?

Il avait l'air beaucoup moins agressif que Lina lorsque je l'avais rencontré dans l'Antre Dragon.

- Pourquoi je ferais ça ? Vous m'avez aidé, vous ? Non.

Il se retourna et lança une Pokéball en l'air. Un Séracrawl en sortit. Jemper et sa Posipi grimpèrent dessus, histoire de ne pas marcher. Mon coeur loupa un battement.

- Haukea !

Je courrai vers le Séracrawl et lui fis un câlin, avant de me rappeler que ce Pokémon était gelé. Je me décollai vite et regarda Haukea avec compassion. Son regard ne comportait que de l'incompréhension. Nouveau battement de loupé. J'avais oublié que même mes Pokémon m'avaient oubliée. Jemper regarda "son" Pokémon.

- Tu la connais ?

Haukea rendit son regard à Jemper. Ce dernier dévisagea Lina, Minuit, Lucario et moi avant de nous dire :

- Montez.

Haukea m'avait reconnue ? Non, c'était impossible. Il ne m'aurait pas regardé comme ça. Lina et moi fîmes monter Minuit et Lucario sur le Séracrawl, qui se mit en marche. Il pouvait supporter un tel poids sur son dos, mais cela le ralentissait. Déjà qu'il était lent... Le voyage promettait de durer. Où étais-je encore tombée ? Et ces voix, celles que me parlaient de temps en temps, cela faisait déjà un bout de temps qu'elles ne m'avaient pas contactée. Tout cela était étrange, et pas qu'un peu...

- Au fait Jem... L'ermite, tu en emmènes où ?

- Chez moi.