Chapitre 2 - L'aventure commence
Le port de l'île Calme était presque complètement désert, comme à son habitude en pleine journée. On notait seulement une petite embarcation, accueillant deux petits Pokémon, prête à partir.
- C'est parti ! s'exclama l'un d'eux, enthousiaste.
Après avoir défait les liens de la corde qui retenaient la barque au quai, les deux Pokémon commencèrent à ramer. Une fois perdus en pleine mer, ils se mirent à se poser quelques questions...
- On cherche le Missing Coin, mais on ne sait même pas par où commencer !
- Hé Fuur ! Ça fait plusieurs fois que tu en parles, mais c'est quoi le Missing Coin, au juste ?
Le Arcko regarda son acolyte avec ses grands yeux jaunes, étonné.
- Hein ? Tu ne sais pas ce qu'est le Missing Coin ?
- À vrai dire, non...
Fuur se calma et tenta du mieux qu'il pût de trouver les mots pour expliquer à Lars ce qu'il connaissait sur le Missing Coin.
- Le Missing Coin, c'est un trésor légendaire que personne n'a jamais trouvé ! On raconte beaucoup d'histoires à son sujet, mais aucune n'a pu être confirmée. Tous les pirates du monde sont à sa recherche, car ils sont tous sûrs d'une chose : le Missing Coin vaudrait plusieurs centaines de milliards de pokés !
- Vraiment ? Autant que ça ? Mais qu'est-ce qu'on attend pour le trouver !
Le Arcko regarda son acolyte avec ses grands yeux jaunes, étonné... Encore une fois !
- Le problème, c'est qu'on ne pourra pas aller bien loin avec une barque et un équipage constitué de seulement nous deux !
Il leva les yeux au ciel et marqua une pause un court instant.
- C'est pourquoi on devrait d'abord recruter des compagnons de bord et trouver un navire avant de partir à la recherche du Missing Coin !
- Ouais ! approuva Lars. Il faudrait qu'on trouve un charpentier, un navigateur, un cuisinier et un médecin le plus rapidement possible, car on n'a aucune compétence dans ces métiers, pourtant indispensables quand on voyage en mer !
Les deux Pokémon restèrent silencieux tandis que les vagues berçaient leur barque et le vent fouettait leurs joues.
- Bon ! finit par dire Fuur. On se remet à ramer, on verra bien sur quelle île on accostera. Après, on trouvera un navire à fière allure et on montera un équipage digne de ce nom !
Le soleil était très haut dans le ciel. Il illuminait la mer par ses majestueux rayons dorés qui brûlaient la peau des deux petits Pokémon tentant de dompter la mer. Malgré cela, ils ne semblaient ressentir ni faim ni fatigue. Leur détermination leur permettait de surpasser les limites de leur corps.
Alors que le massif astre lumineux débutait sa longue et hypnotisante chute, l'un des deux pirates crut apercevoir une silhouette perdue au milieu des vagues.
- Hé Fuur, je crois qu'il y a quelqu'un là-bas.
- Où ça ? C'est peut-être ton imagination. Vu la météo, il se pourrait bien que...
- Là ! le coupa-t-il en pointant du doigt un rocher.
Fuur comprit que Lars n'avait pas eu d'hallucination ou de mirage. Il y avait bel et bien quelqu'un ! Ils décidèrent de s'approcher prudemment du rocher solitaire et du Pokémon.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Fuur.
Devant eux, gisait un Aquali presque mort, sur un rocher aussi grand que leur barque. Le seul souffle de sa respiration permettait de dire qu'il appartenait toujours au monde des vivants.
- Je n'ai jamais vu cette espèce de Pokémon auparavant, déclara Lars. Je ne sais pas ce qu'on peut faire. Il a des marques de coups un peu partout sur le corps, mais on dirait qu'il est en vie...
- Imbécile ! On l'emmène !
- Quoi ?
- On doit l'aider !
Sur ces mots, le Arcko souleva le Aquali sans difficulté et le déposa à l'arrière de la barque. Il saisit vivement sa rame et secoua son partenaire.
- On ne traîne pas, on a une vie entre nos mains !
- D'accord, mais qu'est-ce qu'on fait ?
- On rame sans s'arrêter jusqu'à la prochaine île !
Ils s'activèrent aussitôt.
En une heure, ils avaient trouvé au moins quatre autres rochers solitaires, semblables à celui où ils avaient « sauvé » le Aquali. Tournaient-ils en rond depuis tout à l'heure ? Y'avait-il une signification cachée derrière ça ? Ils n'avaient pas le temps de s'en soucier. Ils apercevaient une île, manifestement habitée : il y avait un port. Des Goélise virevoltaient dans le ciel, en signe d'accueil.
- Hourra ! s'écria Fuur.
Fuur et Lars se hâtèrent d'arriver jusqu'au quai. Ils attachèrent leur barque au ponton grâce à une corde. Ils parvinrent, avec pas mal de difficultés, à faire sortir le Aquali de la barque, le ponton étant situé en hauteur par rapport à celle-ci.
- Z'avez besoin d'aide ? les questionna une voix dans leur dos.
Quelque chose leur faisait de l'ombre. Ils se retournèrent et ils virent un Pharamp, qui faisait deux fois leur taille minimum.
- Alors, z'avez besoin d'aide ? répéta le Pharamp en souriant.
- Ouais ! répondit Fuur. On a trouvé ce Pokémon inconscient sur un rocher en pleine mer, on a décidé de le prendre avec nous pour l'aider.
- Cependant, continua Lars, on n'avait aucun moyen de le soigner, c'est pourquoi on a fait tout le chemin jusqu'à cette île...
- J'vois ! dit le Pharamp. En effet, elle a l'air bien mal en point, c'te p'tite Aquali !
- Elle ? s'interrogèrent les deux autres.
- Bah, ça s'voit bien qu'c'est une femelle ! M'enfin, peu importe, faut la soigner !
Le Pharamp prit alors la Aquali sur son épaule, un peu comme un sac rempli de pommes de terre...
- Au fait, moi c'est Louis ! Et vous, z'êtes qui ?
- On est des pirates ! s'exclama Fuur, fier. Je suis le capitaine, et je deviendrai le roi des pirates !
Louis éclata de rire, pendant au moins trente secondes. Fuur et Lars semblaient complètement désappointés.
- Des pirates, c'te bonne blague ! J'ai jamais vu des pirates de vot' genre ! M'enfin, peu importe ! Vous z'appelez comment ?
- Moi c'est Lars, se présenta le Draby. Et lui, c'est Fuur.
- Hé ! Je te signale qu'on est vraiment des pirates ! On a commencé notre aventure et fondé notre équipage hier, mais ça n'empêche pas que tu dois nous prendre au sérieux !
- Ouais, ouais, rétorqua Louis. Si vous voulez bien m'suivre ! La priorité, c'est d'remettre en état c'te pauvre petite.
Les deux pirates « néophytes » suivirent le Pharamp, qui prenait la direction de la ville. Cette île ressemblait très peu à l'île Calme : les rues étaient beaucoup plus larges et bondées, il y avait des commerçants faisant la promotion de leurs produits de tous les côtés, l'odeur des épices brûlaient même les narines des passants ! C'était beaucoup plus actif, plus joyeux que l'île Calme, et ça ressemblait davantage à la vie de pirate que Fuur souhaitait mener.
Ils s'éloignèrent un peu du centre-ville pour aller dans un quartier plus tranquille. Il n'y avait que quelques boutiques et beaucoup de maisons. Louis s'arrêta devant l'une d'elle, qui paraissait gigantesque. Il frappa à la porte.
- Ohé, c'est moi, Louis ! Ouvrez !