La traque d'un assassin de Dark~Donut666

La nuit tombe sur la petite ville de Dreary Town. On l'appelle ainsi car il y fait toujours sombre, de nuit comme de jour.
C'est l'heure où les gens rentrent chez eux, et où les magasins et les parcs ferment leurs portes, à l'exception des lieux médicaux, tel que le Centre Pokémon. C'est un petit bâtiment constitué de 3 pièces : la salle principale où les dresseurs viennent déposer leurs Pokémons, le dortoir et la salle de soins.
A cette heure, il reste évidemment très peu de clients, mais l'infirmière Kits est toujours débordée de travail.
C'est une jeune fille de 19 ans, apprentie alchimiste qui doit payer ses cours auprès du Professeur Charlton en travaillant au Centre Pokémon. Le Professeur ne l'oblige pas à la faire payer, mais elle y tient, car il donne beaucoup de son temps pour elle. Elle est d'un naturel sympathique, généreux et prête beaucoup d'importance à ses études.
Une jeune femme vêtue d'un long manteau en cuir l'interpella.
-Infirmière ! S'il vous plait ! hurle-t-elle à travers la pièce.
-Oui Madame Hakstein ? soupire Mlle Kits en courant vers le comptoir.
-Mon Vivaldaim ! Où est-il ?!
L'infirmière se dirige vers la porte du dortoir. Elle entre à l'intérieur et s'avance vers le lit 18, celui où se trouve le Pokémon de Mme Hakstein. Le visage de l'infirmière devient raide.
-Mademoiselle Corlner… bredouille-t-elle.
Mademoiselle Corlner est la directrice du Centre. Elle a un visage mince et sévère, et est agacé par « l'incompétence de son personnel », comme elle le dit.
Des bruits secs et rapides de talons contre le sol se font entendre. La directrice arrive alors dans la pièce.
-Que se passe-t-il, pourquoi m'avez-vous appelé Mlle Kits ? lança-t-elle sèchement.
-Madame pardonnez moi de vous déranger mais… -elle s'interrompt un instant- un autre Pokémon a disparu…
Mademoiselle Corlner n'a aucune réaction.
-Ils ne sont pas surveillés où quoi ? C'est notre 6e patient qui disparait mystérieusement. Il reviendra probablement demain, comme les précédents.
L'infirmière parait scandalisée. Comment sa supérieure peut-elle ignorer de tels incidents ?
-Madame… Cela me semble important et puis une cliente attend son…
La directrice l'arrête.
-Mademoiselle, sachez que vous travaillez dans mon établissement, je ne suis pas dans l'ignorance de la gravité de ces disparitions, mais nous ne pouvons pas faire grand-chose, navrée de vous le dire. Maintenant allez dire à notre cliente que son Pokémon sera disponible demain.
Mlle Kits repart devant le comptoir.
-Ah enfin ! Cela fait des heures que j'attends mon Vivaldaim ! s'écrie Mme Hakstein.
-Excusez moi, votre Pokémon n'est pas encore disponible, revenez demain dans la soirée.
-Ah et pourquoi cela ?
-Nous… vous offrons un toilettage gratuit pour lui et nous n'avons pas encore terminé, répond l'infirmière.
-Ah, je vois et bien merci, je reviendrais demain alors.
Mme Hakstein sortit du Centre.

Il se fait tard. Mlle Kits prend ses affaires au porte-manteaux et sort du centre. Elle traverse la rue –maintenant déserte- qui mène à sa maison. S'approchant de la porte, elle sort ses clés et l'ouvre. Elle entre dans sa maison.
Cette jeune fille vit dans un petit appartement de 3 pièces, la pièce de vie, avec la cuisine et la télévision, la salle de bain et sa chambre, plutôt en désordre. Elle vit seule.
Elle dépose son sac à l'entrée de sa maison et va dans la salle de bain. Elle défait ses cheveux de l'élastique qui les tient en chignon, ce qui laisse paraitre une chevelure mi-longue et inhabituellement verte. Le téléphone se met à sonner. Elle décroche le combiné.
-Allo, oui ?
-Anna ? C'est moi, dit une voix masculine. Je voulais m'assurer que tout allait bien.
-Ah Professeur, vous tombez bien ! Un nouveau Pokémon a disparu…
-C'est étrange. C'est le 6e, si je ne me trompe pas. Tu dis qu'ils reviennent le lendemain, tout-à-fait normaux ?
-Oui c'est ça Professeur, comme si il n'avait pas disparut. La directrice s'inquiète trop peu à ce sujet, j'essaye de la convaincre de la gravité des choses, mais elle à l'air de s'en soucier peu.
-Nous reparlerons de cela demain, je dois te laisser, excuse moi. Passe une bonne soirée.
-Merci, vous aussi.
Elle raccroche le téléphone. Le prénom de Mlle Kits n'est connu que par très peu de gens, mais le professeur le connait : Anna.
Anna, -donc-, se change et part se coucher.

Bip. Bip. Bip.
C'est le réveil d'Anna. Elle lève son bras pour l'éteindre en cherchant à tâtons le bon bouton, puis ouvre les yeux. Il est 7h du matin. Elle sort de son lit pour aller vers la salle de bain, où elle va prendre une douche.
La salle de bain est très petite, à peine l'espace pour 2 personnes. Il y a un évier face à la porte, juste à côté une petite commode en verre des gobelets et des brosses à dents ainsi qu'un miroir juste au dessus, puis à gauche du lavabo se trouve une baignoire grise, avec un rideau fleurit.
Après sa douche, Anna se coiffe vite fait et va prendre son petit déjeuner devant la télévision.
Une fois prête, elle part rejoindre le Professeur qui vit en face de son quartier.
Ding Dong !
Le Professeur ouvre la porte.
-Bonjour Anna ! Entre, je t'en prie.
Elle passe le seuil de la porte et salue le Professeur.
La maison du Professeur, contrairement à celle d'Anna, est plutôt grande et comporte un labo d'alchimie et une petite bibliothèque.
Ils se dirigent justement vers le labo.
-J'ai décidé de te faire un petit cadeau aujourd'hui, Anna, déclara le Professeur.
-Oh Professeur vous en faites déjà beaucoup vous savez ! répond elle, un peu gênée.
Il sort d'un tiroir une petite boîte et la tend à Anna. Elle la prend timidement et défait le ruban qui la maintient fermée. Son visage sobre s'effaçe d'un large sourire. Dans la boîte qu'elle tient se trouve une Pokéball.
-Il y en a un dedans… ? dit elle surexcitée.
Le professeur lui sourit. La Pokéball se met à bouger, et avant même qu'elle puisse faire quoi que ce soit, un magnifique Goupix en sort.
-Oh, merci beaucoup Professeur ! s'écrie Anna, émerveillée.
Elle le fait rentrer dans sa Pokéball et la glisse dans son sac. <O_o>
-Bon, passons à ton apprentissage, où en étions nous…
-Aux potions de soins ! rappelle Anna.
-Oui c'est cela !
Anna étudie pendant presque 2h avant de repartir chez elle.
-Au revoir Professeur, et merci ! lançe-t-elle en partant. Elle regarde sa montre.
-Oh mince ! Je suis en retard…
Elle file vers le Centre Pokémon sans prendre le temps de passer chez elle. Juste avant d'entrer, elle s'attache les cheveux.
-Mlle Kits, vous êtes en retard, déclare Mme Corlner. J'enlèverais ce temps à votre paye de ce mois ci.
-Excusez-moi Madame, je…-Elle ne prend pas la peine de finir sa phrase car Mme Corlner est déjà partie. Elle enfile son uniforme et se rend au dortoir. Le petit Vivaldaim de Mme Hakstein est de nouveau là. Elle s'empresse de le toiletter puis va au comptoir.
Les heures passent où elle accueille les clients puis dans l'après-midi, Mme Hakstein fait son apparition.
-Bonsoir ! Alors vous l'avez cette fois, mon Vivaldaim ? grogne-t-elle.
-Bonsoir ! Oui je vais vous le chercher.
Le Pokémon dort paisiblement, un œil entrouvert. Anna le fait rentrer dans sa pokéball et l'amène à Mme Hakstein.
-C'est pas trop tôt ! Voici le chèque.
Puis elle part sans même se retourner. Anna prend le chèque et le pose dans la caisse, puis va voir dans le dortoir voir si tous les Pokémons sont présents.
En effet, ils le sont.
Soulagée, elle remet son uniforme et rentre chez elle. Il n'est que 18h.
Elle pose comme d'habitude ses affaires puis se prépare un repas. Elle met le plat sur la table basse verte située juste devant la télévision. Elle se sert à manger puis allume la télé.
« Flash info. Cette semaine, plusieurs personnes ont été retrouvées mortes dans leurs maisons. Le seul indice et point commun que nous avons à présent est une morsure sur un des bras de chaque victime. Nous vous en dirons davantage quand nous en sauront plus. Nous n'avons pas identifié toutes les victimes mais la plus récente est Madame Hakstein.»
Bouche bée par l'affreuse nouvelle qu'elle venait d'entendre, Anna arrête de manger et reste là, devant la télévision à écouter attentivement toutes informations à ce sujet.