Note I : Seul en terre inconnue
Je tournai les talons, m'éloignant de Flashback qui me regardait d'un air intrigué, puis me téléportai à Sinnoh. L'air froid de la ville humaine de Bonaugure emplit mes poumons, causant une sensation désagréable dans mon corps toujours peu habitué au rude froid de Sinnoh.
-Punaise ça caille ici. Si j'avais su, j'aurais pris une cape d'hiver.
Je marchai en direction de la sortie de Bonaugure quand j'entendis une voix de Togékiss m'appeler :
-Hey ! Vous êtes fou ? Vous balader ici ?
Le Togékiss de Chris s'approcha de moi, l'air réprobateur.
-Vous êtes le Magicien ? Celui qui nous a accompagnés pour affronter Mewtwo ?
-Je vois que vous avez bonne mémoire. Par contre, j'aimerais bien un coup de main de votre part.
-Que puis-je pour vous ? Demanda le Togékiss.
-Une cape d'hiver si ça ne vous dérange pas... Ça caille ici...
-Je vous comprend, quand on est originaire de Johto, on prend un sacré coup à Sinnoh. En plus en plein automne. Un vrai cauchemar pour les Pokémon vol cet endroit. Attendez-moi ici.
J'attendis dans le froid, regardant les feuilles mortes s'envoler à cause du vent. La neige, aussi choquant que cela puisse paraître en novembre, commença à tomber.
-Oh merde... J'aurais dû attendre mars avant de partir à la recherche de Dark sans user de mes pouvoir.
-Toky !
Boeing revint vers moi, portant une lourde cape d'hiver dans sa bouche.
-Ch'est bon, fit-il en posant la cape par terre, elle devrait vous protéger du froid et de la neige. Et ne vous inquiétez pas pour elle, je n'en ai plus besoin.
-Merci, Boeing. Vous me sauvez la mise.
J'enfilai la cape épaisse par dessus la mienne, remerciai Boeing et partit du village. La cape était lourde, mais tenait chaud et ne me gênait pas. J'avais de l'expérience à force de porter une cotte de maille pesant mon poids tous les jours. Emmitouflé dans cette couverture de cuir et protégé de la neige par l'épaisse capuche, non seulement je ne craignais plus le froid, mais en plus les Dresseurs s'entraînant sur la route ne me prenaient pas pour un Pokémon et ne tenaient ainsi pas de me tuer. Heureusement, car je n'avais pas envie de devoir sortir ma masse et de briser les os de Pokémons...
J'arrivai à Littorella au bout d'une heure de route et sans encombre. J'étais assez imposant pour repousser les Pokémons sauvages et les Dresseurs n'avaient pas percé mon déguisement à jour. Par contre, je commençai à avoir faim.
-Et zut, j'ai la dalle. Est-ce que j'ai à manger dans une des poches intérieures de ma cape à moi ?
Je cherchai dans les poches intérieures de ma fine cape, sans rien trouver.
-Putain. Je vais devoir aller cueillir des baies et risquer de me faire repérer... Oh !
Je plongeai la main dans une des poches de la cape que m'avait donné Boeing après avoir remarqué qu'elle était bombée et en ressortit un paquet de cookies.
-Magnifique. Je devrais pouvoir tenir deux jours avec ça. Ah, erreur de ma part, quatre jours.
J'avais sorti un deuxième petit paquet. J'en ouvrit un et mangeai un cookie avant de le refermer et de continuer mon chemin.
-Hum, hum.
Je m'arrêtai et fis volte-face pour voir deux jambes à même pas deux mètres de moi. Je sursautai et levai la tête pour voir le visage d'un vieil homme moustachu me regarder d'un œil indifférent. Son visage ne traduisait aucune expression, pas même du peu de surprise qu'éprouverait quelque un à la vue d'un petit être encapuchonné qui se promènerait devant lui. L'homme se pencha et demanda :
-Qui est-tu, toi ? Je ne t'ai jamais vu ici.
Je ne pouvais pas ne pas lui répondre. Je me sentais obligé de lui répondre. Mais je ne lui dis rien de révélateur sur mon identité :
-Je suis un simple pèlerin. Je vais à Célestia. Je suis pressé.
-Jeune homme, le mensonge se sent dans votre voix. De plus, les pèlerinages ne sont plus organisés depuis soixante ans. Je le sais parce que mon père était pèlerin. Qui êtes vous ?
-Bon, je n'ai pas le choix.
Je relevai ma capuche et révélait mon visage à l'homme qui me demanda :
-Un Togétic parleur qui s'habille comme un sorcier des temps anciens. Serez vous un de ces Pokémons de légende ?
-Si vous voulez parler des Magiciens, oui.
-Et que faites vous dans cet endroit hostile ?
-Je dois retrouver mon Dresseur. Il a besoin de mon aide pour accomplir une mission de la plus haute importance. Un type de seize ans, légèrement barbu, habillé en gris et portant une épée bleue. Vous voyez ?
-Tu parles peut être du jeune Dark ? Il doit être aux alentours de Joliberges. J'allais justement y aller.
-Puis-je vous accompagner ?
-Certainement. J'attends juste mon assistante. Aurore ! Tu viens ?
-J'arrive Professeur !
Le vieil homme me fit signe de remettre ma capuche et une jeune fille coiffée d'un bonnet vint à notre rencontre. Elle me lança un regard interrogateur et demanda au professeur :
-Professeur Sorbier, qui est-ce ?
Le vieil homme me lança un regard furtif, puis répondit :
-Un jeune pèlerin qui veut aller à Joliberges. Je lui ai proposé de nous accompagner.
-Je vois. Et bien, enchantée de vous rencontrer, je m'appelle Aurore.
-Tout le plaisir est pour moi. Appelez moi Toky.
-C'est un nom étrange pour un pèlerin, fit Aurore, j'aurais plus pensé à Albus.
-Je n'ai que vingt ans...
-Vous êtes vachement petit pour une personne de vingt ans. Professeur, vous êtes sûr que c'est un homme ?
-Je ne pense pas, fit Sorbier, il s'agit peut être d'un être étrange qu'on peut voir dans les grimoires.
-Euh, au pire, avant de me trouver un nom d'espèce louche, dites juste que je suis un sorcier. C'est bien comme nom, sorcier.
Nous nous mîmes en route, les humains marchant beaucoup plus vite que moi. Fichues jambes trop courtes. Quand nous arrivâmes à la mégapole humaine de la région, Sorbier et Aurore étaient à une dizaine de mètres devant moi quand ils se firent aborder par des types déguisés en cosmonautes. Sorbier me lança un regard dur pour me dire d'aller me cacher et je couru vers le buisson le plus proche. Entre les feuillages, je vis le professeur et un des types parler avec animation, parlant si fort que j'entendis la totalité de leur conversation :
-Alors Professeur, vous n'avez plus votre bras gauche ? Vous savez quoi faire alors. Donnez nous les résultats de vos recherches avant que je ne devienne méchant !
-Encore des menaces, rétorquait le professeur, vous savez que même si vous veniez à nous torturer, vous n'auriez rien. A part une peine de prison de plusieurs années, évidemment.
J'admirai un instant la répartie du vieil homme. L'autre eu l'air de s'être pris une gifle. Il se ressaisit et fit signe à son acolyte. Tous deux sortirent alors une Poké Ball et firent apparaître un Moufflair et un Coatox. Aurore, réagit en envoyant un simple Prinplouf ainsi qu'une Mélofée. Ils n'auraient aucune chance contre ces deux horreurs mais le regard que lança Sorbier dans ma direction m'empêcha de tenter de venir les aider. Je restai impuissant, à voir les Pokémon d'Aurore se faire mettre au tapis en une seule attaque de leurs adversaires. Je devais intervenir. C'était mon devoir...
Je ne pouvais pas les laisser se faire achever...
C'était contre la nature de ma vocation.
Je fonçai...
Ma main se dirigea vers mon fourreau...
Ma masse brilla d'un éclat argenté...
Puis se colora de rouge...
Un horrible craquement se fit entendre...
Puis un autre...
Autre coloration de rouge.
Les deux Pokémons s'effondrèrent, la nuque brisée comme une brindille par mon arme...
Les deux types me regardèrent terrifiés avant de s'enfuir tandis que Sorbier et Aurore me fixaient. L'une choquée, l'autre avec une lueur de déception dans le regard.
Je baissai la tête, dégoûté par mon acte. Je tournai les talons et quittai les deux humains sans un mot.
Ils ne tentèrent pas de me faire revenir.
Au bout de cinq heure de marche, après avoir lavé la cape de Boeing couverte de sang, après avoir traversé un village fleuri dont les habitants m'avaient regardé d'un air louche, j'arrivai dans une forêt étrange. Paisible, silencieuse, sans une seule présence humaine. Juste des Pokémons insectes.
-Je suis crevé moi. D'autant plus qu'il fait nuit depuis plus d'une heure... Bon, il me faut un arbre.
Je cherchai un arbre assez bien formé pour dormir dessus et dénichai un gros chêne dont une des branches était assez large pour que je m'y allonge et y dorme sans trop de souci. J'y grimpai et m'y endormi rapidement.
Le lendemain, je me réveillai suite à un bruissement des feuilles au dessus de moi.
-Il se passe quoi ici ? J'ai l'impression de ne pas être seul dans le coin.
Les feuilles se mirent à s'agiter et un grand truc bleu me tomba dessus. J'esquivai de justesse la créature et m'éloignai le plus rapidement possible afin d'éviter de me prendre une possible attaque. Aucune baffe ne survenant, je m'approchai de la bestiole qui était un Scarhino et lui demandai :
-Euh, rien de cassé ?
-Mwa ? Nwon, ça peuw aller. Et vouw ? Je ne vouw suis pas tombéw dessus ?
Il parlait d'une voix nasillarde, un peu étrange, avec un accent chelou mais compréhensible. Je lui répondit :
-Non, je vais bien. Vous avez besoin d'un coup de main ?
-Un coup de mainw me serait bien utilw, j'avouw, je n'arrive pas à me releverw.
Je le soulevai et le remis sur pieds sans trop de difficulté.
-Merci mon cherw. Sans vouw je serais encore sur le dow pendant une bownne douwzaine de minuwtes. Que puis-je pour vous remercierw ?
-Rien, c'est un plaisir d'aider.
-Je ne vouw ai jamaiw vu dans le coinw. Pourtant, j'ai parcouruw la région de fondw en comwble. Qui êtes vouw ?
-Appelez moi Toky. Remarque, c'est mon prénom. Et vouw ? Euh, vous ?
-Ow les autres Scarhinow me nomment Scaraston, parce que plus jeuwne, je me battais tout le temps. C'est d'ailleurw grâce à cette activitéw que je parle avec cet accenw bien étrange.
-Et pourquoi ?
-Un uppercuwt dans la mâchware devrait vous expliquer ceci.
-Aie. Par contre, vous dites que vous connaissez la région ?
-Bien entenduw ! Pourkwa ?
-Parce que vous pourriez bien m'aider. J'ai besoin de savoir où se trouve la septième arène humaine de la région.
-Ow, vous devez sûwement parlerw de l'arène de Frimapic. L'arène des glawces, perdue dans les montagnesw.
-Ca ne vous dérangerait pas de m'y accompagner ? J'ai besoin d'un guide.
-Absolumenw pas ! Ce seraw en guiwse de remercimenw pour votre bonne actionw !
-Merci Scaraston. Vous m'aidez et pas qu'un peu.
-Par conwtre, nous passerons par un auwtre cheminw que par le Monwt Couronné. Il se passe des chowses étranges là-baw.
-Peu importe par où on passe, il faut que j'y aille avant mon maître. Je dois le retrouver là bas.
-Et Pourkwa ?
J'enlevai ma capuche.
-Un pèlerin ne doit jamais arriver en retard.
Et voilàw ! Euh, désolé. Bon, comme vous pouvez le constater, il s'agit d'une petite aventure se situant en parallèle avec l'aventure de base. J'espère qu'elle vous plaira !
Je précise juste que les « notes » seront beaucoup plus courtes que les chapitres normaux. Elles seront environs aussi longues que des bonus. Voir un peu plus.
Et oui, Toky sera le héros de cette petite aventure. Il le faut bien, il a prit tellement d'importance au cours de cette fic.
Et il ne sera pas seul ! En compagnie de Scaraston, son guide et de peut être d'autres compagnons, ils vont parcourir des recoins inconnus de Sinnoh ! Des mers aux montagnes, ils vont se mettre dans des situations relativement risquées. Un pèlerinage qui ne manquera pas d'animation !
Sinon, j'espère que ce chapitre vous aura plu, donnez votre avis dessus, commentez, et rendez vous pour la suite de ce pèlerinage d'un palouf hors la loi !