Cœur de Platine de Dragou

Je me réveillai et sortis de mon sac de couchage avant de regarder ma montre.
-Putain il est seulement huit heures… Pourquoi il fait encore nuit ?
-Peut-être-parce-que-nous-sommes-en-Octobre, fit remarquer Bugthesda.
-Pas faux Bug'. Bon, tout le monde est réveillé ?
Un ronflement rauque me répondit et nous nous tournâmes vers Cognard qui dormait encore, affalé sur l'herbe comme un sac. Dhurnevhin lui donna un coup de queue sur le museau et le Charkos se réveilla en poussant un rugissement de douleur et se mit à enguirlander le Draco avant de se calmer après avoir été grillé par un magnifique Ultralaser de Bugthesda. La tête couverte de suie, il marmonna un juron avant de me rejoindre. Je caressai sa peau de pierre et demandai à Argès qui nous rejoint après avoir félicité Bugthesda et Dhurnevhin pour leur performance de réveils :
-Tu dis que c'est là que tu es né ?
-Tor, Torterra. Terra. « Ouais, c'est là que vivent mes grands parents. Ils m'ont élevés quand mes parents sont morts avant que je ne me fasse recueillir par le professeur Sorbier. »
-Où vivent tes grands parents ?
-Tor ? Torterra. « Tu vois les deux énormes collines avec les deux arbres ? Ce sont eux. »
-Wow. On va les voir ?
-Torterra ! Terra. Tor. « Ouais j'aimerais bien ! Ca fait longtemps que je ne les ai plus vus. Plus précisément huit ans. »
Nous nous dirigeâmes vers les deux collines à l'Est du village, traversant Célestia et regardant autour de nous. De vieux bâtiments en bois servaient de maisons aux habitants et une grande maison à colombages se situait au centre Nord du hameau.
-Argès, quel est ce bâtiment ?
-Torterra, Tor. « C'est la maison de la doyenne. C'est là que mes grands parents m'ont élevé quand j'étais jeune et qu'ils étaient encore assez petits pour entrer dans une maison humaine. »
Une fois arrivés devant les deux collines. Je remarquais qu'on entendait un grondement rauque et régulier, similaire à une respiration. Argès poussa un puissant cri semblable au barrissement d'un éléphant croisé avec le cri de douleur de Cognard quand il marchait sur un caillou pointu. Les collines se mirent à bouger, puis se soulevèrent, laissant apparaître deux immenses Torterra, deux fois plus grands qu'Argès qui mesurait déjà quatre jolis mètres de hauteur. Les deux géants tournèrent leur tête vers mon mastodonte qui les regardait, l'œil pétillant de joie. Ils regardèrent Argès attentivement et se regardèrent avant de demander d'une même voix lente :
-Est-tu… notre petit fils ?...
-Tor ! Torterra ! « Ouais ! C'est moi le petit Tortipouss qui renversait toujours les vases ! »
-Alors tu as enfin trouvé un Dresseur qui voulait de toi… Fit le Torterra à la mousse la plus claire, ses yeux de feu (exactement les mêmes que ceux de son petit fils) pétillant de fierté en voyant qu'Argès était devenu un puissant Torterra, mais, comment va ton œil ? Sorbier nous a raconté ce qu'il s'est passé…
-Tor ? Torterra ! « Ça ? Bah une petite cicatrice ! »
-Ah, fit le Torterra pâle, contente de voir que ça ne te dérange pas. Pourrais-tu nous présenter ton Dresseur ? Et au fait, quel est ton nom désormais ?
-Torterr. Tor, Torterra ! Tor, Torterra ! Tor ! « Argès. Bref, mon Dresseur s'appelle Dark ! Dark, je te présente Pépé et Mémé ! Pépé c'est le sombre et Mémé c'est la clair ! »
-Euh, bonjour…
« Pépé » s'approcha de moi, son énorme tête sombre à la hauteur de la mienne. Ses yeux de lierre fixèrent mes yeux d'onyx et il gronda :
-Tu as réussi à faire évoluer mon petit fils… Je ne te remercierais jamais assez pour ce que tu as fait. Si tu as des questions à nous poser nous sommes là. De même si tu as besoin d'aide.
-J'ai une seule question : Comment pouvez vous parler humain ?
« Mémé » prit la parole, sa voix calme résonnant en écho dans le massif montagneux :
-Nous sommes vraiment âgés. Nous devons déjà avoir vécu plus d'un siècle…
-Deux cent cinquante trois ans plus précisément, fit « Pépé ».
-Donc nous avons eu le temps d'apprendre à parler votre langue.
-Wow… Quelle est l'espérance de vie d'un Torterra ?
-Oh, fit « Pépé », nous pouvons vivre plus d'un demi-millénaire mais la plupart de nos congénères meurent avant la centaine d'années. Tués par des Dresseurs lors de combats. Argès a déjà quarante ans. Ca va faire vingt ans que Sorbier l'avait recueilli. J'espère qu'il atteindra la centaine. C'est généralement le seuil de sûreté… Mes congénères arrêtent de se battre à cet âge généralement.
-Je ferais de mon mieux. Bon, nous avons à faire. Au revoir !
-Bonne route… Fit « Pépé » avant de retourner dormir.
J'allai voir une vieille dame qui m'avait fait signe pendant que je parlais aux deux géants. Quand mon équipe et moi fûmes arrivés à sa hauteur, elle nous dit :
-Mes enfants soyez les bienvenus à Célestia ! Par contre j'aimerais vous demander un service. Pourriez-vous faire peur à ce malotru ? Il menace de faire exploser le village avec une bombe et ça m'inquiète.
-Bien sûr madame. Je le ferais avec plaisir, dis-je après avoir reconnu le sbire de Verchamps devant l'entrée de ruines. Ok les amis, venez avec moi.
Nous nous dirigeâmes vers le sbire qui nous regarda venir, indifférent. Quand nous fûmes arrivés à sa hauteur, il dit :
-Tiens, t'es pas le taré de Verchamps ? J'ai été promu au rang de démolisseur. J'ai donc le droit de faire sauter les endroits inutiles avec une bombe Galaxie ! T'en dis quoi ? Génial, non ? J'ai bien envie de vaporiser ce trou paumé par contre. AIEUH !
Il tomba au sol, tenant son nez ensanglanté entre ses mains. Je fis craquer le poing dont je m'étais servi pour le frapper et le soulevai par le col.
-T'as intérêt à te casser d'ici vite fait. Sinon mon épée te recoiffera très bien.
Le sbire se dégagea et s'enfuit. La vieille femme vint nous voir, rayonnante :
-Merci jeune homme ! Tu as fait partir ce malotru ! Au fait, je ne me suis pas présentée. Je suis la doyenne de Célestia. Je suis aussi la grand-mère de Cynthia.
-Ah en parlant de Cynthia.
Je lui donnai le vieux grigri que la jeune fille m'avait donné.
-Merci jeune homme. Je l'attendais depuis longtemps. Au fait, pourquoi tu ne visiterais pas les ruines ? Il y a une belle peinture dedans. Ne t'inquiète pas pour tes deux grands Pokémons, ils peuvent entrer, la pièce et le trou d'entrée sont assez grands pour eux.
J'entrai donc dans les ruines, accompagné de mon équipe et nous nous retrouvâmes dans une grande pièce éclairées de torches bleues. Les murs étaient faits de vieilles briques roses et le sol et le plafond étaient rougeâtres. La pièce était vide de meubles ou de structure mais une peinture étrange ornait le mur du fond. Nous nous approchâmes de la peinture rupestre et l'observâmes. Elle représentait trois êtres formant un triangle autour de deux dragons, l'un bleu, l'autre rose. En dessous se trouvaient des écritures qui m'étaient inconnues. Ce n'était pas du Zarbi mais une langue similaire à aucune langue actuelle.
-Alors, comment trouves-tu cette peinture ?
Je sursautai et me tournai vers la doyenne :
-Elle représente quoi ?
-Elle représente la légende de Sinnoh. Je peux te traduire en gros ce que veulent dire ces écrits. Ca te dit ?
-Allez-y.
-Il est écrit qu'il existait des êtres… Des êtres si puissants qu'on les considérait comme des déités. Trois Pokémons existaient, comme pour contrebalancer leur pouvoir. Ces trois Pokémons formaient une sorte de triangle garant de l'équilibre.
-En bref, il existait deux dieux surpuissants qui ne pouvaient être contrôlés que par ces trois Pokémons ?
-En bref c'est ça, fit la dame avec un sourire.
-Mais-en-quoi-trois-Pokémons-pouvaient-ils-contrôler-deux-êtres-aussi-puissants-? Demanda Bugthesda, intéressé.
-Je me le demande aussi, fit une voix.
Nous fîmes volte-face et vîmes le type aux cheveux bleus que j'avais déjà croisé par trois fois.
-Vous ?
-Qui êtes vous ? Demanda la doyenne.
L'homme s'approcha de nous, mon équipe s'écarta pour ne pas nous cacher sa vue et il répondit :
-Je suis Hélio. Je cherche à mettre un terme aux conflits et à l'hostilité inutile.
-Ce sera difficile, fis-je, avec la politique existante, les règles de la Ligue et la bêtise humaine, mettre un terme aux conflits relèverait du miracle…
-C'est pour ça que je veux créer un monde idéal, fit Hélio, mais pour ça, il me faut les pouvoirs nécessaires. Alors vieille dame, que pouvez vous me dire au sujet de ces Pokémons ? Moi je pense que nous ne pourrons rien changer tant qu'ils seront là. Je pense que ce jeune homme pense la même chose. N'est-ce pas ?
-Je…
Dans mon esprit sombre, j'étais parfaitement d'accord avec Hélio mais au fond de moi-même, le monde présent me plaisait. Je n'avais pas envie de le voir être détruit pour être remplacé par un monde considéré comme parfait. Je répondis donc :
-Je ne suis du même avis que vous qu'à moitié.
La doyenne, elle, dit :
-Mon cher monsieur, je n'ai jamais entendu des propos aussi étranges de ma vie. Le monde actuel n'a nullement besoin d'être changé !
Hélio fronça les sourcils.
-Peuh ! Vous n'êtes qu'une vieillarde sénile. Vous ne pouvez pas stopper l'avancée du destin et le destin est le monde que je vais créer ! Et je vais commencer par détruire cette peinture rupestre que vous protégez depuis tant d'années pour symboliser ma victoire prochaine !
Il repoussa violemment la doyenne et s'apprêta à détruire le fragile mur de brique quand son chemin fut coupé par une lame bleue.
-Comment ?
-Nul ne détruira quoi que ce soit ici tant que je serais dans les parafes. Compris ?
-Tu oses encore une fois me faire face… Nous ne sommes pas si différents. Mais une seule chose semble nous opposer l'un à l'autre. Très bien. Tu vas voir ce qu'il en coûte de se mesurer au chef de la Team Galaxie ! Farfuret ! En avant !
-Cognard…
Mon Charkos poussa un terrible rugissement, fit craquer sa nuque et couru vers le Pokémon ténèbres.
-Jeune homme, tu fais une grave erreur en te frottant à nous. Tu arrives de nulle part et oses mettre mes sbires en déroute.
-Tiens, Amos a dit la même chose quand j'ai dissous la Team Rocket ! De même pour Giovanni !
Hélio resta indifférent devant ma tentative de provocation, gardant son expression neutre. Il répondit cependant :
-Giovanni est un bon ami à moi. Je l'ai aidé à s'entrainer lors de son exil après sa défaite contre ce Red. Donc tu me dis que tu l'as vaincu ? Tu sembles plus coriace que ce que je pensais…
-Après c'est normal de dire ça à un Maître de ligue que je sache.
Hélio arbora un sourire froid puis claqua des doigts. Aussitôt son Farfuret couru vers Cognard, sa patte griffue s'ourlant de glace. Le Charkos recula contre le mur, intimidé par l'attaque d'élément inconnu qu'il s'apprêtait à recevoir. Le furet bondit et dirigea son Poinglace vers la tête de mon Charkos qui se baissa in extremis. L'attaque toucha le mur de briques et Cognard profita de la confusion pour attraper son adversaire par la patte et l'écraser au sol, lui faisant cracher un filet de sang. Il le coinça sous sa patte puis arracha un rocher du mur avec son énorme gueule. Il libéra le Farfuret de l'emprise de son pied et lâcha le roc sur sa tête. Le furet se fit écraser sous la pierre fragile qui se brisa en morceaux. Le Pokémon glace tenta de se relever mais n'y parvint pas et Hélio le rappela en marmonnant « Pathétique. »
-Tu as intérêt à le vaincre toi. Nosferalto, en avant.
Le Pokémon Chauve Souris apparu mais ce ne fut pas un Pokémon bleu qui nous fit face mais…
-Un-Nosferalto-noir…-Comme-Umbra…
-Bugthesda, tu te sens prêt ?
-Toujours…-Je-ne-me-focalise-pas-sur-le-passé.
Le Porygon2 s'approcha du Nosferalto qui lança un regard à son maître qui haussa un sourcil. Le Pokémon poison fonça alors sur Bugthesda et planta ses énormes crochets dans le corps métallique du Porygon2 dont les yeux devinrent violets.
-ALERTE.-SUBSTANCE-NEFASTE-DETECTEE-DANS-LES-SYSTEMES-INTERNES.-VEUILLEZ-PROCEDER-A-LA-DESTRCTUION-DE-CES-SUBSTANCES-AVANT-QUE-LE-SYSTEME-NE-SOIT-ENDOMMAGE.
-Et merde du poison… Bug' ! Coup d'Jus !
Le Porygon2 se mit à dégager des arcs électriques de forte intensité, puis une explosion d'électricité envahit la pièce. Argès se plaça instinctivement devant les autres pour les protéger de l'attaque électrique et quand la lumière se fut dissipée, le Nosferalto d'Hélio était par terre, exténué. Hélio fixa les yeux cruels de Bugthesda d'un air narquois et lui demanda :
-Alors machine ? Qu'attends-tu pour tuer mon Pokémon ? Tu ne voulais pas tuer tous les Pokémons de la Team Galaxie ? A moins que sa couleur ne te rappelle celle d'une amie ?
Mon Porygon2, les rouges de colère, répondit d'une voix totalement différente de celle qu'il avait d'habitude : Au lieu d'être saccadée et métallique, elle était rauque, inhumaine et terrifiante :
-Je ne te ferais pas ce plaisir…
-Etrange pour un sans-cœur comme toi, rétorqua Hélio, je pensais que tu avais un compte à régler avec nous.
Je versai une bouteille de Total Soin dans un trou dans la carrosserie de Bugthesda afin de le guérir du poison pendant qu'il continuait à parler à Hélio de sa voix monstrueuse :
-J'ai beau être un sans-cœur, j'essaie de faire croire que j'en ai un. N'est-ce pas Hélio ? L'homme ne manifestant jamais aucune émotion, toujours neutre.
Hélio pouffa, puis répondit en soignant son Nosferalto avec une Hyper Potion :
-J'ai honte d'avoir un cœur comme tous ces faibles. Ton maître et toi me ressemblez. Le même état d'esprit : vous détestez ce monde d'envieux et de faibles avides de pouvoirs.
-Stupide sac à viande. Je ne hais pas les êtres de chair et de sang. Je les jalouse. Jamais je n'ai pensé à me débarrassé de ce monde. Si je l'avais voulu, je l'aurai quitté pour vivre dans le cyberespace au pire. Et Dark est de mon état d'esprit : Il a beau trouver des horreurs dans ce monde, il ne se plaint pas et profite des points positifs.
-Misérable tas de ferraille, tu serais prêt à défendre ces être faibles et sans intérêt ? Ecoute ta rage et ce que pense vraiment ton programme. Rejoins moi, trahis ton maître et changeons le monde pour un monde meilleur où tu serais le plus émotif si c'est ça que tu souhaites.
Bugthesda se tourna vers moi et plongea ses yeux rouges dans les miens.

Le Porygon2 était en proie à un énorme dilemme : Trahir Dark et enfin pouvoir être le seul capable d'éprouver des émotions dans un monde vide de celles-ci ou rester le tas de ferraille sans cœur mais rester du côté de la justice ? Bugthesda réfléchit, pour la première fois, son processeur surdéveloppé ne parvenait pas à répondre à cette question. D'un côté il aimait son maître, ses coéquipiers et ces derniers lui faisaient confiance, il avait été là pour les sauver contre l'autre gros tas, il avait été là pour les réconforter après la mort de ses trois équipiers.

Il avait toujours été là.

Devait-il les quitter maintenant ?

Devait-il abandonner les seuls êtres l'ayant accepté hormis le vieil homme qui l'avait protégé des Galaxie ? Il pensa à l'homme en question et se dit que s'il trahissait Dark, celui qui l'avait sauvé risquerait de s'en vouloir s'il apprenait la nouvelle. Sans oublier les deux colosses qui lui casserait le bec en deux temps trois mouvements, à Azuro qui sombrerait en dépression et à Dhurnevhin qui… n'en aurait sûrement rien à foutre pour lui mais défendrait son maître avec fureur…
Bugthesda réfléchit et sa colère laissa place à de l'inquiétude. Ses yeux passèrent du rouge au bleu sombre, la couleur qu'ils avaient arboré pendant le deuil.

Le deuil…

Si Smiley, Tempête et Umbra savait que l'un de leurs équipiers réfléchissait à trahir le groupe, ils se retourneraient dans leur tombe. Et Bugthesda ne voulait pas voir d'autre de ses amis périr. Il avait risqué son système pour arrêter le massacre que Lovis était en train de perpétrer sur son équipe. Comment leur sauveur pouvait-il les trahir et les attaquer ? Comment pouvait-il les poignarder dans le dos ? Bugthesda prit sa décision et se tourna vers Hélio, ce sac à viande le regardait, inexpressif, comme s'il s'en fichait de la réponse du Porygon2. Bugthesda mit ses systèmes vocaux en marche :

-Hélio…-Va-bien-te-faire-foutre.
Bugthesda cracha son terrible Ultralaser sur le Nosferalto d'Hélio qui fut projeté contre le mur. Le Porygon2 arrêta rapidement de tirer afin de laisser une chance de survie à son adversaire. Cela marcha et la chauve souris était simplement assommée quand Hélio la rappela.
-Bon, je vais envoyer mon Pokémon le plus fidèle et redoutable : Magius !
Un Cornèbre se matérialisa, de même que le souvenir dur de Dumbledus qui subissait la mortelle attaque Poursuite d'un de ses congénères. Argès regarda dans ma direction, son œil de feu brillant d'une flamme infernale. Il fixa ensuite le Cornèbre, borgne de l'œil opposé à celui d'Argès (soit, blessé à l'œil gauche), qui croassa avec une rage emplissant son regard. Je me baissai à la hauteur d'Azuro et lui gratouillai le haut du crâne en lui disant :
-Mon grand, nous allons avoir besoin de toi. Tu es prêt ?
-Azu ! Fit mon Azumarill, déterminé. « Et comment ! »
Il s'approcha du Cornèbre aussi vite que lui permettaient ses courtes pattes arrière et tourna ses oreilles vers moi, prêt à enregistrer mon ordre. Malheureusement, Hélio avait déjà donné son ordre codé avant que je n'ouvre la bouche et le Cornèbre cracha un rayon noir sur mon Azumarill dont le corps se couvrit de profondes plaies. Azuro poussa un petit couinement de douleur quand il subit l'attaque Ténèbres mais ne sembla pas vraiment dérangé par ses plaies sanguinolentes et je dis :
-Poinglace mon grand !
Hélio toussota et les ailes du Cornèbre devinrent sombres. Il fondit sur Azuro à pleine vitesse tandis que celui-ci chargeait son coup. La Tranche Nuit et le Poinglace frappèrent en même temps leur cible, mêlant glace et ombre dans une puissante onde de choc digne d'un orage d'éclairs de Snuffy. Quand la fumée se fut dissipée, je vis Azuro, un genou au sol, une plaie à la joue, regardant le Cornèbre d'Hélio gigoter faiblement. Il se releva et s'approcha de nous en boitant, arborant un grand sourire et Cognard le porta en triomphe. Hélio partit sans un mot, indifférent à la défaite qu'il venait de subir, il sortit de la grotte en bousculant un petit être totalement enveloppé d'une cape qui vint nous voir, la doyenne, mon équipe et moi :
-Excusez-moi, j'ai entendu du grabuge par ici et je suis venu voir si je pouvais faire quelque chose mais tout à l'air calme.
-Oui, répondit la doyenne, c'est grâce au jeune Dark. Merci fiston.
-Je vous en prie. Mais sans mon équipe, ce taré aurait réussi son coup…
-En tout cas, fit la vieille femme, vous avez sauvé le village. Tiens, cela te sera utile. C'est la CS Surf, elle te permettra d'apprendre à un Pokémon à te porter pour traverser des cours d'eau.
Elle s'en alla, nous laissant seul avec le petit être enveloppé de sa cape. Celui-ci se tourna vers moi et me dit d'une voix reconnaissable entre mille :
-Dark, je vois que tu as réussi à trouver deux nouveaux membres pour ton équipe.
-Toky, enlève ton déguisement, je t'ai reconnu.
Mon Togétic enleva sa capuche et me fixa de son regard de jais.
-Je ne suis pas venu pour te passer le bonjour, je suis venu pour t'aider. Donne-moi ta carte.
-Euh, tu es sûr ? C'est le seul truc qui me permet de ne pas me perdre.
-T'inquiète Chef, je te la rends. Je vais juste marquer cet endroit… Où qu'elle est ? Ah ! Ici !
Il posa son doigt sur un petit endroit de la carte qui s'illumina d'argent. Il le posa ensuite sur un autre endroit qui s'illumina de rouge. Il me tendit ensuite la carte et dit :
-J'ai marqué un endroit où j'ai déniché un nouvel équipier. Il a accepté de rejoindre ta cause et t'attendra là-bas. Il te sera familier en plus. Le marqueur rouge indique ta position actuelle. Tu n'auras plus besoin de fouiller sur ta carte pour te retrouver si tu te perds. Bon, je vais te laisser, ma fille est seule avec les autres à la maison et je n'ai pas vraiment envie que quelqu'un casse ton mobilier.
Il disparut dans un flash blanc et je jetai un œil à ma carte. Le marqueur indiquait un endroit situé un peu au dessus de Floraville. Pourquoi Toky me donnerait un lieu aussi éloigné ? Je demandai son avis à Bugthesda qui me répondit :
-Ce-doit-sûrement-être-un-Pokémon-rare-pour-qu'il-te-dise-d'aller-à-la-Forge-Fuego.-Je-te-conseille-d'y-aller.
-Tor ! Fit Argès. « D'acc avec Bug' ! »
-Bon, ok, on y va. Par contre c'est vraiment loin d'ici, y aller à pied nous prendrait deux jours entiers.
-Utilise-le-CognarExpress.
-Charkos ! « Ça risque de faire un peu loin mais je tiendrais le coup ! »
-Merci Cognard.
Je grimpais sur son dos, nous sortîmes des ruines et nous fîmes aborder par Cynthia.
-Dark, que s'est-il passé ?
Je répondis, toujours assis sur le dos de mon dinosaure :
-Un type de la team Galaxie a voulu détruire la ville et leur chef en personne nous a attaqués la doyenne et moi.
-Comment ? Je croyais qu'ils étaient inoffensifs !
-Ils sont tout sauf inoffensifs, fis-je, le mec que vous m'avez empêché de neutraliser avait fait sauter une bombe dans le Grand Marais de Verchamps.
-Je ne t'ai pas cru la dernière fois mais maintenant je pense que tu as raison. Je vais les surveiller de mon côté. Au fait, tu as vu les peintures rupestres des ruines ?
-Oui, elles sont étranges je trouve. C'est surtout la légende qui m'intrigue. N'étant pas d'ici, je n'y connais rien.
-Tu devrais aller à Joliberges alors. Il y a une bibliothèque dans laquelle tu trouveras un livre qui explique les légendes de Sinnoh. En plus, il y a une arène là bas. Tu pourras affronter Charles pour gagner ton sixième Badge.
-Merci de m'y faire penser. Où c'est ? Je suis complètement perdu dans votre région moi...
-Elle est au Sud Ouest de Sinnoh, à l'Ouest de Féli-Cité. Tu devras traverser la mer pour y arriver.
-Très bien, maintenant que vous m'y faites penser, Azuro ! Viens par là mon grand !
Mon Azumarill s'approcha de moi et je lui montrai la CS Surf.
-J'aurais besoin de toi très vite donc je dois t'apprendre ça.
Je le rappelai et lui appris Surf avant de rappeler les autres membres de l'équipe et de dire à Cynthia :
-Vous m'excuserez, je dois y aller. Ya Cognard !
Je donnai un petit coup de pied dans les flancs de mon Charkos qui commençait à s'endormir et il rugit de surprise avant de commencer à courir à une vitesse digne d'Hermès.
-Cognard ! Criai-je, reste à l'écoute de mes instructions car tu ne connais peut être pas la route !
-Charkos ! « Je connais le chemin vers Vestigion mais pour le reste je ne saurais pas ! »
Il se déplaça dans la zone montagneuse de Célestia comme s'il se déplaçait sur une plaine parfaitement plane : les pics et les bosses ne le gênaient pas pour courir à pleine vitesse. La voiture de demain pensais-je. Mais mon CognarExpress manqua souvent de trébucher, signe que la voiture de demain avait des suspension pourries. Quand nous quittâmes la zone montagneuse, Cognard poussa un terrible cri de douleur et bondit d'une hauteur de trois mètres. Il atterrit dans les hautes herbes en tenant une ses pattes arrières dans ses mains.
-Cognard ! Calme toi ! Qu'est-ce qui t'arrive ?
Je descendis de mon CognarExpress visiblement pas du tout au point et il me montra sa patte arrière en gémissant. Une lame d'Insecateur brisée. Je tournai la tête vers le chemin et vis le cadavre sans tête de l'insecte gîser au sol, une lame brisée en deux.
-C'est la lame de l'Insecateur de l'autre. Viens Cognard je vais soigner ta blessure.
J'arrachai la lame avec force, arrachant un jet de sang et un cri de douleur à mon Charkos. La lame était profondément plantée vu que la moitié de l'appendice tranchant était couvert du sang sombre de Cognard, la plaie du Charkos devait être douloureuse. Je sortis une Hyper Potion de mon sac et l'appliquai sur la blessure de mon géant qui s'arrêta de saigner et se ferma en partie. Cognard se releva et fit quelques pas et je lui demandai :
-Ça va aller ?
-Kos. Charkos. « Ouais. Je pense pouvoir courir. »
Il se baissa. Je remontai sur son dos et tapotai son flanc. Il se releva et recommença à courir un peu plus lentement que d'habitude, mais toujours à une vitesse plus qu'impressionnante. Nous passâmes Bonville après environs cinq minutes de course et nous aperçûmes Unionpolis un peu plus de vingt minutes plus tard. La route était bloquée par des reporters qui filmaient encore un truc sûrement aussi passionnant qu'un Hoothoot endormi et Cognard prit un virage en catastrophe pour éviter un passant qui n'avait rien d'autre à faire que danser sur le chemin. Je donnai un petit coup de talon à mon Charkos qui s'arrêta et lui dis :
-On ne pourra pas passer par la ville. Il y a trop de gens. Coupons par la forêt. D'autant plus que tu t'y connais en forêts, non ?
Le géant acquiesça et se dirigea vers le bosquet longeant Unionpolis. Il recommença à courir à pleine vitesse, esquivant les arbres sans aucun problème. Moi par contre je me prenais toutes les feuilles des arbres dans la figure, ce qui était très désagréable. Cognard tourna sa tête vers moi pour voir si je n'étais pas trop ballotté et je hurlai :
-COGNARD REGARDE TA ROUTE !
-Kos ?
Le fracas causé par l'arbre que Cognard avait percuté retentit à des kilomètres à la ronde.
Mon Charkos tenait sa tête entre ses deux pattes avant en grognant tandis que je me remettais du vol plané de deux mètres que j'avais fini la tête dans un buisson rempli de Chenipottes assez vicieux qui tentèrent de me piquer avec leur dard empoisonné qui rencontra mon épaisse capuche protectrice. Je me relevai et enlevai ma protection faciale que le choc avait rabattue sur mon visage et Cognard vint me voir, inquiet et stressé :
-Kos ! Kos ! Charkos ! « Pardon ! Pardon ! J'ai pas fait exprès ! »
-Pas grave vieux, si je ne t'avais pas gueulé de faire attention à l'arbre tu l'aurais sûrement évité. Comment te sens-tu ? Tu penses pouvoir continuer de courir ?
-Kos ! Charkos ! « T'inquiète ! J'ai la tête dure ! »
-Mais oui, Partutu aussi me disait ça quand il s'amusait à donner des coups de tête à Héphaïstos avant de chouiner par terre en disant qu'il avait mal.
Je remontai sur Cognard qui recommença à courir en direction de Vestigion. Nous sortîmes de l'espèce de forêt et nous retrouvâmes devant le Mont Couronné et Cognard s'arrêta.
-Kos ? « Je vais où maintenant ? »
-Tu continues mon grand.
Le Charkos hocha la tête et entra dans la grotte. Le nuit avait commencé à tomber et il y faisait vraiment sombre. Je dis aussitôt à Cognard :
-Grouille toi de sortir de là, le froid est glacial dans les grottes montagneuses pendant la nuit. Je me souviens du Mont Argenté et grelotte rien que d'y penser.
Le CognarExpress pressa alors le pas, sans pour autant courir sur le sol glacé de peur de tomber mais le bruit de ses pas lourds résonnait dans toute la grotte. La brume flottant au dessus du sol ainsi que le fait qu'il n'y ait pas un chat rendaient l'endroit inquiétant, voir carrément flippant.
-Kos... « Putain j'ai les jetons... »
-Moi de même mon grand, l'endroit n'est pas net... Je suis sûr qu'il n'y avait pas cette lourdeur dans l'atmosphère la dernière fois...
-Kos. « Regarde. »
Je tendais la cou pour voir par dessus la tête de Cognard et suivre son regard et vis une zone où la brume était noire. Elle commença à gagner en densité et prit la forme d'une espèce de créature.
-Cognard, grouillons-nous de partir d'ici, ce n'est pas normal ça...
-Kos... « Ouais je pense pas que ce truc veuille nous offrir un thé... »
La silhouette commença à devenir nette et nous vîmes deux yeux rouges apparaître et se braquer sur nous.
-Cognard, fonce.
Mon Charkos ne se le fit pas répéter et couru à pleine vitesse pendant que je regardai derrière nous pour voir si la créature ne nous suivrait pas et la vis toujours à sa place à nous fixer de ses yeux rouges. Soudain, l'éclat de la Lune emplit ma vue et je tournai la tête vers là direction dans laquelle était tourné Cognard pour voir que nous étions sortis. Je descendis du dos du Charkos et m'assis à côté de lui. Il en fit de même et me demanda :
-Charkos ? Char ! « Bordel t'as vu ce truc ? C'était pas humain ni Pokémon ça ! »
-Ouais... En tout cas, j'ai pas envie de me retrouver nez à nez avec ce truc une nouvelle fois... Le Mont Couronné, je lui dis adieu.
-Charkos, Kos. Kos ? « Ce sera dur de circuler dans Sinnoh sans passer par la montagne, c'est la frontière entre les deux moitiés de la région. On y retourne ? »
-Ouais, allons vite à Floraville et on pourra faire un pause là bas.
Je remontai sur le dos de Cognard et il fonça en direction de la Forêt Vestigion après que je lui ai montré le chemin. La forêt était calme elle. La lumière de la Lune perçait à travers les arbres, éclairant le chemin de mon Charkos et lui permettant de voir où il allait. Je remarquai qu'il regardait dans toutes les directions, sûrement à l'affût d'une nouvelle brume noire qui se transformerait en créature sombre aux yeux rouges et lui tapotai le flanc d'un air rassurant.
-C'est bon mon vieux, il n'y a pas de truc louche ici à part le Vieux Château rempli de fantômes.
-Kos, Charkos... « Désolé, depuis le Mont Couronné je ne supporte plus d'être dans le noir... »
-Ça se comprend, moi j'ai vu pire qu'un peu de fumée avec des yeux rouges même si ça m'a hérissé le poil. Tourne à gauche pour la sortie, à droite c'est le Vieux Château et je ne pense pas que tu aies envie de croiser des fantômes dans le noir total. Et moi je n'ai pas envie de retourner dans la prison dans laquelle vivait Smiley...
-Kos, Char. « Arrête de penser à ça, tu te fais du mal en pensant à ça. »
-Tu vas dire comme Bug', le passé est le passé...
-Kos, Charkos. « Exactement, je te signale juste que j'ai causé la mort de Dumbledus en étant trop lent pour tuer ce foutu Cornèbre. »
-Ouais... T'as raison... Continuons nous ne sommes plus loin.
Nous sortîmes de la Forêt Vestigion et Je montrai le chemin de Floraville à Cognard qui couru à une telle vitesse que nous y arrivâmes en moins d'une minute. Je le rappelai et allai me coucher dans un des lits en béton du Centre Pokémon.

Le lendemain je me dirigeai vers la rivière bordant Floraville et fis sortir Azuro de sa Ball.
-Mon grand, il va falloir que tu m'aides à atteindre la rive menant au grand bâtiment, je suis trop lourd pour flotter seul et le courant est assez puissant pour forcer un homme au surplace.
-Azu ! « Okay ! »
Il sauta dans l'eau et je le rejoins rapidement, le liquide froid me glaçant les os.
-Grouillons, ça caille ici.
Nous avançâmes lentement, Azuro peinant à maintenir mes cent kilos hors de l'eau tout en nageant. J'essayai de l'aider à avancer en nageant moi aussi mais c'était aussi utile que de jeter de l'huile sur un feu pour l'éteindre. Heureusement, l'eau était calme et aucun Pokémon ne vint nous déranger. Après une longue heure passée à nager, nous mîmes pied à terre et je fis sortir le reste de mon équipe de leur Ball. Argès se secoua et bâilla avant de me demander :
-Tor ? « On est où ? »
-D'après la carte on est à la Forge Fuego, et d'après Toky on devrait trouver un nouveau membre pour l'équiiiiiiiiiiiiiiipe !
Une forte chaleur avait envahi mon dos, causant une sensation désagréable. Je fis volte-face pour voir un Magmar un petit peu plus petit qu'Héphaïstos, avoisinant le mètre cinquante, arborant une cicatrice circulaire sur le bras et portant un espèce d'armure en cuir grossière.
-Magmar, Mag ? « Je cherche un certain Dark, ça vous dit quelque chose humain ? »
-Oui, c'est moi.
-Magmar. Mag, Magmar. Mag, Mar. Magmar. Magmar. Mag. Mar, Mag ? « C'est donc toi que ce Togétic m'a dit de rejoindre. Je suis un Magmar banni par son clan, j'ai décidé de chercher un Dresseur qui pourrait assouvir ma soif de combat. Ce Togétic là, Toky. Il m'a dit que tu étais son maître et m'a demandé de rejoindre ton groupe. Je lui ai dit que je cherchais un Dresseur puissant et non un mec qui ne faisait même pas évoluer un Togétic et il m'a cassé la figure. La cicatrice sur mon bras vient de lui et de sa putain de masse en fer. Changeons de sujet, tu veux que je rejoigne ton groupe ? »
-Calmos-amigos,-ici-nous-ne-sommes-pas-des-sauvages.-Nous-ne-tuons-que-par-accident-ou-en-dernier-recours.
-Maaaag ? Magmar ! Magmar ! « Sérieux ? Bande de tapettes ! Je m'attendais à mieux de la part de l'équipe du Dresseur de ce Toky ! »
-Torterra ! Gronda Argès, son œil unique lançant des éclairs, Tor ! Tor ! « Tu vas voir si on est des tapettes ! Cognard ! Viens avec moi lui montrer de quel bois on se chauffe !
-Draco ! Draco ! Fit Dhurnevhin avec fureur.
-Dhurnevhin-a-raison.-Ce-n'est-pas-parce-qu'il-nous-parle-mal-qu'il-ne-va-pas-rejoindre-l'équipe.-Il-nous-faut-un-dernier-membre-dans-notre-groupe.-Dark,-tu-n'avais-pas-un-Magmar-dans-une-de-tes-précédentes-équipes-?
-Exactement mais Héphaïstos était beaucoup plus gentil que lui et plus docile surtout...
-Mag ? « Alors vous voulez de moi ou non ? »
Je me tournai vers l'équipe et leur demandai :
-Alors ? Qu'en pensez vous ? Vous voulez qu'il rejoigne l'équipe et qu'ainsi il complète cette dernière ?
Tout le monde hocha la tête en signe d'approbation, avec un petit instant d'hésitation pour Argès.
-Alors bienvenue Vulcain.
-Mag. Magmar. « Il m'a aussi prévenu que tu nommais tes Pokémons. Je m'attendais à pire comme nom. »
Je lui tendis l'Hyper Ball dans laquelle il entra. Le « Ting ! » retentit instantanément et je refis sortir Vulcain de sa Ball et il se tourna vers moi :
-Magmar. « Tu devrais aller jeter un coup d'œil dans la forge. »
-Et-qui-te-dit-qu'on-devrait-suivre-ton-conseil-? Demanda Bugthesda d'un air méfiant, on-ne-te-fait-toujours-pas-confiance.
-Magmar ? « Si je vous dis que cette forge est habitée ? »
-Azumarill. Marill ! « Ce ne serait pas bête d'y aller. Ils vont peut être nous donner un truc utile ! »
-Pourquoi pas ? Désolé Bug' mais je penche pour l'avis d'Azuro, on pourrait trouver quelque chose d'utile là bas.
-De-toute-façon-je-déteste-qu'on-suive-mes-conseils-foireux.
On entra dans la Forge Fuego et une chaleur étouffante vint nous accueillir, suivie d'un ouvrier appréciant visiblement le fait d'être dans une telle fournaise.
-Ah ! Fit-il, j'adore la chaleur de ce fourneau ! Rien de tel que de travailler ici ! Il fait bien chaud en hiver et on a le droit à des boissons glacées pendant l'été ! Enfin bref, je m'emballe. Machoc en avant !
Le Pokémon guerrier sortit de derrière un fourneau et s'approcha de nous.
-Bugthesda, vas-y.
-Laissons-le-nouveau-nous-montrer-ses-capacités-guerrières-dont-il-se-vante-tant.
Je soupirai et me tournai vers Vulcain :
-Bon, tu est prêt Vulcain ?
-Mag ! « Toujours ! »
Le Magmar s'approcha du Machoc, ses yeux oranges brillant d'une lueur de motivation presque inquiétante. L'ouvrier fit un signe à son Pokémon qui se dirigea vers Vulcain en armant son poing. Le Magmar ne bougea pas, n'écoutant pas mon ordre d'esquive, et laissa la Machoc se casser le poing sur la robuste armure de cuir dont il était vêtu. Il le faucha ensuite d'un coup de queue et le neutralisa d'un puissant coup de poing dans le nez. Il se tourna ensuite vers nous et se dirigea vers Bugthesda :
-Mag ? « Est-ce que mes compétences guerrières ont convaincu Monsieur le robot ? »
Bugthesda ne répondit pas et tira une puissante Rafale Psy qui frôla Vulcain. Le Magmar fit volte-face et vit un Machopeur KO.
-Surveille-tes-arrières-gros-malin-et-ensuite-on-pourra-dire-qui-tes-compétences-sont-correctes.
Cette humiliation fit serrer les poings à Vulcain et je me dis que ça n'allait pas être de tout repos d'accomplir ma mission avec ces deux là s'ils se disputaient tout le temps. On continua notre visite de la Forge, Vulcain mit au sol un Magmar parfaitement identique à lui, excepté le fait qu'il n'avait pas d'armure, et nous arrivâmes au seul endroit que nous n'avions pas visité, le fourneau principal. Un homme en costume s'y trouvait et nous fit signe de la main avant de s'approcher de nous :
-Bien le bonjour dans ma forge ! Je suis monsieur Fuego et cette forge appartient à ma famille depuis la construction des premiers immeubles de Sinnoh ! Mais bon, que puis-je pour toi ?
-Rien de spécial, je visitais.
-Attends, je vois que tu as un Magmar. Que dirais-tu de le faire évoluer ?
-Le faire évoluer ? Ça évolue un Magmar ?
-Uniquement s'ils entrent en contact d'un objet uniquement fabriqué chez nous.
Il dévoila un petit boîtier contenant ce qui s'apparentait à de la lave en fusion. Vulcain s'en approcha et M. Fuego le lui donna. Mon Magmar ouvrit la boîte et but la lave d'une seule traite avant de se mettre à briller d'un éclat argenté. IL grandit jusqu'à atteindre ma taille, son bras cicatrisé se transforma en canon, son autre bras devint visiblement plus fort, son épaisseur se doublant et son bec se raccourcis. Le Pokémon feu se secoua et se tourna vers Bugthesda et le fixa de ses yeux bruns. Le robot soutint son regard d'un air nonchalant et lui dit :
-Pourquoi-tu-me-regardes-comme-ça-?-Ce-n'est-pas-parce-que-tu-as-évolué-en-Maganon-que-tu-n'as-plus-besoin-de-surveiller-tes-arrières.
-Mag ! Maganon !« J'ai jamais dit ça ! Je voulais juste te demander ton avis sur mon évolution ! »
-Ah,-désolé.-Ben,-tu-es-classe.
-Mag, fit-il avec un petit sourire. « Merci. »
Toute l'équipe vint le féliciter pour son évolution et nous sortîmes de la Forge Fuego avant qu'Azuro ne me ramène à Floraville.

-Bon, fis-je en regardant ma carte, nous devons aller à l'Est de Féli-Cité, puis traverser une rivière. Féli-Cité se trouve au Sud. Cognard, tu sais ce qu'il nous reste à faire.
Le Charkos se baissa tandis que je rappelai tout le reste de l'équipe dans sa Ball. J'eus à peine le temps de m'installer sur le dos de mon géant qu'il commença à courir, transformant le paysage verdoyant de Floraville en tâche floue et continue. Rapidement, nous arrivâmes au Chemin Rocheux et Cognard passa le barrage de pierres en le balayant d'un coup de tête sans s'arrêter de courir. La lumière du jour revint bien vite et nous aperçûmes Féli-Cité. Cognard commença à ralentir et, une fois arrivé à la mégapole, s'écroula, épuisé.
-Merci Cognard.
Je le rappelai et fis sortir Azuro de sa Ball avant de lui dire :
-J'aurais besoin de toi mon grand.
Je me dirigeai vers la sortie Est de la ville, Azuro me suivant sans rien dire. Une fois passé la porte, nous fîmes face à une grande rivière dont l'eau était teintée d'un bleu sombre.
-Tu comprends pourquoi je t'ai dis que j'aurais besoin de toi mon grand ? Fis-je à Azuro avec un sourire.
L'Azumarill hocha la tête et se jeta à l'eau. Conscient que ma veste blindée risquerait de nous faire couler à pic, je l'enlevai et la donnai à Dhurnevhin qui nous suivit lors de notre trajet. Il nous débarrassa aussi du Babimanta et du Machopeur d'un marin de deux magnifiques Dracochocs. Une fois que nous mîmes pied à terre, je renfilai ma veste et fis sortir le reste de l'équipe.
-Torterra ? Demanda Argès. « On est où là ? »
-Devant-Joliberges-si-mon-GPS-ne-dit-pas-de-conneries, fit Bugthesda.
Je jetai un œil à ma carte et confirmai les dires du Porygon2. Nous passâmes la porte pour nous retrouver dans une grande ville portuaire. Un scientifique vint m'aborder, arborant une casquette de marin.
-Ah, je te cherchais. Tu es Dark, n'est-ce pas ?
-Euh, oui.
-Bien, le Professeur Sorbier, ayant eu vent de la présence d'un Porygon2 dans ton équipe m'a demandé de t'apporter ceci.
-Si-c'est-un-CD-douteux-vous-pouvez-vous-le-garder.
-Il ne s'agit pas du tout de cela. Ceci est un programme qui te permettra de mieux contrôler tes tirs. Car tu aurais vaporisé plus d'un de tes adversaires.
-Vous-voulez-parler-d'un-système-de-régulation-laser-?-Ces-appareils-ne-sont-pas-fiables,-ils-n'existent-qu'à-l'état-d'expériences.-Ils-pourraient-me-ravager-mon-système-de-visée-et-me-faire-tirer-un-rayon-désintégrateur-de-chair-capable-de-vaporiser-un-être-de-la-constitution-d'Argès-en-à-peine-une-demi-seconde.
-Il ne s'agit pas du tout de ça. Il s'agit de la version finale. Tu pourras soit réduire la puissance de tes attaques de façon à ce qu'elles ne fassent pas de mal à une mouche ou de façon à ce qu'elles atteignent une puissance encore plus terrifiante que l'attaque Déflagration d'un Entei.
-Oh,-ça-m'intéresse-ça.
Mon tas de boulons prit la disquette et fit mine de l'avaler. Au bout d'une minute, un « ding ! » retentit et il cracha la disquette en marmonnant :
-Je-me-sens-tellement-plus-zen-maintenant...
-Ah, Dark, le professeur m'a aussi demandé de t'apporter une amélioration pour ton Pokédex.
-Alors, où que je l'ai mis celui-là ? Ah !
Je tirai l'appareil d'une des poches de mon sac et y insérait le disque avant de le ranger. Le scientifique me dit :
-Bien, je vais te laisser. Bon courage pour ta mission jeune homme !
El il partit. Nous visitâmes la belle ville portuaire, écoutant des chanteurs de chansons de marins, achetant des glaces et vidant mon portefeuille dans deux glaces géantes pour Argès et Cognard, on parcouru les docks en nous régalant de nos glaces aux parfums tellement diversifiés que nous en avions chacun un différent : Chocolat pour moi, pistache pour Argès, réglisse pour Cognard, menthe forte pour Dhurnevhin, cookie pour Azuro et même circuits imprimés pour Bugthesda qui mangeait sa glace de la façon la plus classe au monde : il la faisait léviter au dessus de son dos et une petite pompe aspirait la glace. La visite se passait merveilleusement bien quand...

BOUM !

-CHRIS ! MA GLACE !
-Désolé !
Mon camarade venait de commettre un crime contre l'humanité : Il m'avait percuté dans le dos et la boule de chocolat avait fait un bond magistral depuis mon cône vers le sol, s'écrasant par terre et provoquant accessoirement mon courroux. Je pointai Chris du doigt en gueulant d'un ton digne d'un juge :
-ALORS ? DIS MOI POURQUOI TU AS TUE MA MALHEUREUSE GLACE AINSI QUE MON GOUTER ! ET J'ESPERE QUE TON EXCUSE SERA VALABLE SINON JE TE JETTE AUX REQUINS !
Mon équipe était bidonnée et Argès, ni vu, ni connu, goba la pauvre boule de chocolat qui gisait au sol. Chris me répondit :
-Et bien je voulais te défier pour voir si tu avais réussi à combler les pertes causées par Lovis...
-ET BIEN VA POUR UN COMBAT ! JE VOU-Theu theu ! Désolé. Ouais, je voulais te punir de m'avoir fait perdre une glace au chocolat tellement bonne.
-Torterra ! « Je commence ! »
-Avian !
Un magnifique oiseau, l'évolution d'Etourvol, jaillit de la Ball et, gonflant ses plumes, poussa d'une voix majestueuse :
-Etouraptor !
Argès rugit à son encontre et je rugis encore plus fort :
-NON MAIS NON ARGES CA VA PAS LA TETE OU QUOI ? REVIENS ICI !
Je le tirai de devant Avian tout en faisant signe à Azuro de passer devant. Pendant la confusion, le rapace s'était dédoublé en utilisant Reflet. Il fonça en piqué sur mon lapin et le percuta avec force. Azuro cependant, ne réagit pas au coup, ne reculant d'un simple pas. Il répliqua d'un puissant coup de poing gelé qui mit Avian au tapis dès qu'il percuta son bec.
-Wow. Siffla Chris. Ton équipe n'est pas là pour rigoler. Mais Poinglace ou pas, Azuro ne fera pas le poids face à Pétunia !
La Roserade apparu et s'approcha d'Azuro qui revint aussitôt vers moi pour laisser place à Vulcain dont l'armure de cuir brillait je ne sais comment au soleil. Il lança un regard vers moi et je hochai la tête. Le Maganon, avec une vitesse fulgurante, brandit son canon et tira une gerbe de flammes qui brûla Pétunia sans vergogne. Chris rappela sa Roserade couverte de suie et envoya Canoë qui fit face à Bugthesda. Mon robot tourna sa tête vers moi et je lui fis signe d'utiliser Coup d'Jus. Le Mustéflott de Chris fut cependant plus rapide et, s'entourant d'eau, chargea mon Porygon2 à la vitesse d'une balle de fusil, éraflant sa carrosserie rouge et bleue. Bug', irrité par ce manque de respect, tira son rayon électrique et fit voler Canoë à plusieurs mètres de distance.
Chris le rappela juste avant qu'il ne s'embroche sur un parasol et envoya un Scarhino.
-Que ???
-Et ouais, fit Chris. Je l'ai reçu d'un collectionneur assez cool. J'ai vraiment eu de la chance sur ce coup là.
-Dhurnevhin, en avant.
Mon Draco s'approcha sur Scarhino, le fixant de ses yeux de saphir.
-Dhurné, Dracocharge !
Le Draco se colora de rouge et fondit sur le scarabée. Chris lui ordonna :
-Atlas, Casse-Brique !
L'insecte donna un bon gros coup sur la tête de mon Draco qui s'arrêta net. Dhurnevhin recula puis reparti à l'assaut avant de se faire stopper par le même coup. Il dévisagea son adversaire et, faisant preuve d'une ruse sans précédent : Il fonça sur Atlas, s'arrêta, lui tapota le dos avec sa queue, attendit que celui-ci se retourne et lui administra un puissant coup de tête, l'assommant sur le coup et retrouvant sa couleur bleue habituelle.
-Ton équipe s'est vachement renforcée depuis notre dernier combat ! Burney, en avant !
Au lieu du petit Chimpanfeu, ce fut un terrifiant Simiabraz qui sortit de sa Ball et se mit à trépigner d'impatience en attendant son adversaire. Je me préparai à envoyer Vulcain lui régler son compte mais j'entendis une nuque craquer et Cognard s'avança de son pas pesant, grognant d'un air déterminé.
-Euh, Cognard, tu es sûr de vouloir l'affronter ?
Cognard tourna son énorme tête vers moi et me lança un regard indigné. Lui ? Perdre face à un Pokémon feu ? On aurait dit que je venais de lui faire une mauvaise blague.
-Bon, si tu insistes, fis-je.
Chris claqua des doigts et Burney bondit sur mon géant et lui frappa le ventre avec le tranchant de la main. Cognard n'eut pas l'air de souffrir et prit son élan avant de faire un bond gigantesque tout en poussant un terrible rugissement. Il s'abattit lourdement sur le sol, à côté de son adversaire, causant des fissures dans le sol des docks. La terre se mit soudain à trembler, déstabilisant le Simiabraz qui ne mit pas longtemps à tomber par terre pour ne plus se relever pendant une bonne minute.
-Reviens Burney. Pas mal Dark ! Je suppose que tu veux aller à l'arène ?
-Ben oui, tu crois vraiment que je suis venu ici pour manger des glaces ? A la base je voulais venir faire un tour à la bibliothèque afin de mieux me renseigner sur les cibles de la Team Galaxie mais tant qu'à faire, je vais passer à l'arène.
-Mouais, fit mon camarade, tu devrais d'abord passer par l'Île de Fer pour mieux entraîner ton équipe.
-Ah non, je n'ai pas entraîné tout le monde pendant deux jours complets pour devoir aller me promener sur une île à la con. Bref, je te dis à la revoyure !
Mon équipe et moi laissâmes Chris seul et nous dirigeâmes vers l'arène de Joliberges. A peine passé la porte, je vis Snuffy, arborant une casquette grise aux reflets métalliques, et Hermès dont le plumage argenté était brillant comme une pépite d'argent s'approcher de nous.

Tuez moi pour ce putain de retard.
Bienvenue à Vulcain qui va défoncer des dentiers je vous le promets !

La prochaine fois, nous irons à l'arène ! Charles, on arrive !

Sinon j'espère que ce chapitre vous aura plu,
Donnez votre avis dessus, commentez,
Et rendez vous pour la suite de cette aventure en NUZLOCKE CHALLENGE !!

Equipe présente pendant ce chapitre :
Argès Cognard Bugthesda
Dhurnevhin Azuro
Vulcain

Cimetière :
Dumbledus Tempête Smiley
Umbra