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Le Passage. de Lady_Waka



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Informations

» Auteur : Lady_Waka - Voir le profil
» Créé le 17/11/2014 à 00:21
» Dernière mise à jour le 17/11/2014 à 00:21

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Le passage.
Autequia, région d'Hoenn, à la fin de l'automne.
J'étais tranquillement assise dans mon confortable fauteuil, juste devant la fenêtre. Même si l'hiver n'était pas encore arrivé, il neigeait déjà. Le manteau blanc était fin, mais présent. Cela faisait des années qu'il n'avait pas neigé ici…

Mon fidèle Leopardus s'étirait en regardant par la fenêtre, lassé. J'avais obtenu ce Pokémon au cours d'un vieux voyage à Unys. Contrairement aux humains, je m'y étais rendue grâce à mes pouvoirs de yokai. Mais si ils offrent de grandes possibilités, ils sont épuisants à utiliser, et provoquent le mépris de la pitoyable espèce humaine. Cela fait déjà des années que je ne les utilise plus…

Plus le temps passait, plus la poudreuse s'accumulait autour de mon pauvre chalet. Cette demeure isolée me permettait au moins de vivre à l'écart des humains, à l'écart des insultes telles que « Sale sorcière ! » prononcées par les habitants de la région. Quelques centaines e mètres de chemins sinués le séparait du reste de la bourgade. Je n'y descendais que pour acheter de quoi me nourrir, moi et mon Leopardus.

Si il y avait eu moyen de ne pas le faire, je ne l'aurais pas fait. La mentalité des villageois était exécrable…

En fait, rien ne venait me perturber. Je passais mes journées à flâner, habillée de ma robe blanche en partie recouverte d'un tablier violet. Un chapeau blanc orné d'un nœud papillon rouge ornait ma tête, tandis que mes cheveux d'un blond éclatant descendaient jusqu'au bas de mon dos.

Des habits de presque cérémoniaux pour une vie si lassante, c'est paradoxal…

Mais cette journée n'allait pas se dérouler comme les autres. Vers midi, mon Leopardus sembla devenir fou, courant dans tous les sens, miaulant d'une voix stridente…

Cinq minutes plus tard, un énorme bruit se fit entendre. Aussitôt, je tournais ma tête vers ma fenêtre. Et ce qui se présentait était des plus terrifiants….

Des roches enflammées tombaient de partout, creusant des cratères toujours plus nombreux. Et au loin, les pentes du mont Chimée devenaient de plus en plus rouges.

Le volcan avait explosé. Dans la plaine, des coulées de lave commençaient leur marche. Elle était lente, très lente, mais inexorable. La panique avait gagné le village, et j'étais presque sûre que la situation était la même dans toute la région. Leopardus était complétement recroquevillé sur mes genoux, l'air terrifié. Jamais je ne l'avais vu perdre sa splendeur à ce point.

Quand je suis sortie de mon pauvre chalet, j'eus l'impression d'entrer en enfer. Des braises tombaient du ciel, me brûlaient la peau. La chaleur était étouffante, marcher était plus que pénible. Alors je me suis dirigée vers un endroit que je connaissais bien. Une vieille planque de trafiquants installée dans une grotte du mont Chimée. Après une bonne heure de marche, j'y arrivais enfin. La grotte n'était pas bouchée, la lave ne coulant pas encore sur ce flanc du volcan. Je m'engouffrais rapidement dans la caverne : Je la savais très profonde. Avec un peu de chance, je pourrais sortir de l'autre côté, et être à l'abri de l'éruption. Si je tentais d'embarquer pour une autre île, les humains me repousseraient, criant toujours leurs insultes. C'était tout ou rien.

La grotte était entièrement praticable, à mon grand soulagement. Elle était très simple : Un long couloir, très long… Par endroit, des morceaux de pierre rougis illuminaient la grotte, mais même dans le noir, il aurait été dur de s'y cogner. La chaleur restait épuisante dans la caverne, mais il n'y avait plus de braises, et les conditions, encore difficiles, s'étaient un peu adoucies.

J'ai marché dans cette grotte un temps si fou que j'en ai perdu le compte, accompagnée par mon fidèle Leopardus. J'étais surprise de ne rencontrer aucun Pokémon. Plus j'avançais, plus je craignais de tomber sur une impasse. Il y avait un peu de gaz en suspension, mais je n'y prêtais pas intention. J'en avais probablement ingurgité bien plus à l'extérieur, mais je n'en souffrais pas. La faim et la soif me harcelaient bien plus.

Après des heures de marche, j'apercevais enfin le soleil. Je suis sortie sur les pentes, d'un autre volcan, sur une île visiblement inconnue. Au pied de la montagne, se trouvait une forêt tropicale. Les arbres fruitiers firent mon bonheur, me permettant enfin de me nourrir. Leur délicieux jus étancha même ma soif. Les palmiers montaient haut dans le ciel, et quelques noix de cocos pendaient à leurs arbres. Leopardus avait ramené quelques Rattata et les mangeait sans se presser. Une noix de coco tombée suffit à le désaltérer – Je fus très surprise de le voir l'ouvrir avec ses griffes.

Le ciel était d'un bleu magnifique, sans aucun nuage, le soleil éclairant et réchauffant avec ses rayons. J'avais bien chaud avec mes vêtements, mais je n'osais pas en enlever un seul. Qui sait, les environs était peut-être civilisés…

La jungle était remplie de Pokémons divers et variés, mais le nombre important de Goélises survolant les environs suffisaient à me faire deviner que la mer était proche. J'avais déjà cru l'apercevoir, en sortant de la grotte…

Soudain, j'aperçus en sentier de terre battue parcourant la forêt de palmiers. Il y était inscrit « Pearl Harbour site – 4 Kms ».

J'ignorais ce qu'était « Pearl Harbour », mais je savais au fond de moi que c'était civilisé. J'avançais donc sur le chemin, qui descendait vraisemblablement vers la côte. Soudain, il se séparait en deux. Je pris le plus petit chemin, à droite. Ce fut assez court, je débouchais rapidement sur une plage de sable blanc, un endroit magnifique. Je ne pus résister à l'eau limpide et claire : En quelques secondes, j'enlevais mon tablier et ma robe, et plongeait dans l'eau en sous-vêtements. Même si ils n'étaient pas conçus pour la nage, c'était divinement agréable. Quelques Pokémons nageaient autour de moi, principalement des Ecayon. L'eau n'était pas profonde, et on voyait le fond de l'eau, du sable toujours aussi blanc, sans un seul caillou. Seuls quelques coquillages se distinguaient du sable, mais ils rendaient l'endroit encore plus idyllique. On aurait cru être au paradis.

A l'horizon, j'apercevais des installations, qui paraissaient immenses malgré la distance. Par de petites formes grises, je devinais de grands navires. C'était ça Pearl Harbour ? Quand j'aurais finit de flâner dans l'océan, je m'y rendrais, comme retour à la civilisation.