Apocalypse d'Hoenn [concours ROSA] de Scarapace

Les hommes sont des êtres fantastiques. Tantôt créatifs, tantôt destructeur, ils sont tous si différents les uns des autres qu'il est impossible de savoir si leur but est de détruire ou sauver la planète. Tant de facettes toutes plus incontrôlables les unes que les autres…
Malgré tout ce qu'on a pu leur interdire de faire, ils restent libres. Se battant pour désaltérer leur soif insatiable de liberté, certains passent outres les restrictions appelés «lois », parce qu'elles se dressent, comme un mur qui tenterait de les abattre, ou bien parce qu'elles les gênent dans leurs projets. Mais peut-être faut-il en respecter certaines, qui tentent d'arrêter les folies que quelques hommes veulent voir accomplir.
Mais sont-ils encore capable de vivre correctement ? Car sont-ils encore en mesure d'arrêter les plus mauvais d'entre eux ? Enfermé dans leurs quotidiens, absorbés par leurs factures, leur famille. La plupart étaient aveuglés lorsque tout est arrivé, sans même voir cette colère destructrice qui pourtant devait arriver. Cette rage qu'ont eue les Titans légendaires lors de leur réveil.
Ils n'avaient pu qu'ouvrir les yeux pour regarder leur petit monde se détruire.

Le dresseur n'avait pas pu empêcher ça. Avec le recul, il se demanda encore, à chaque nuit, s'il s'était vraiment investi pour sauver tout le monde.
Et si l'instinct de survie n'avait pas repris le dessus, finalement.

Il n'avait plus de véritable nom, les gens l'appelaient Scarapace. Errant de centre Pokémon en centre Pokémon, il vivait avec ce qu'il pouvait. Les services qu'il rendait autour de lui n'étaient pas toujours payés, surtout lorsqu'un phénomène se présentait et que personne ne l'avait appelé.
Etre dresseur ne garantissait donc pas forcément de manger un rôti tous les soirs, mais Scarapace ne s'en plaignait pas. D'une part parce que personne ne l'avait poussé à arrêter ses études, et de l'autre parce que les dresseurs restaient malgré tout une sortes de héros. Qui était vachement utile quand même.
Ainsi que tout le système basé autour de leurs activités d'ailleurs, politique ou non. Je ne vais pas vous faire un cours sur le conseil de la Ligue, surtout que j'ai largement autre chose à faire. Du genre narrer une histoire.
Emmitouflé dans un foulard qui le faisait curieusement ressemblé à un Amphinobi, tout a commencé lorsque deux organisations terroristes ont fait leur grand retour. Et comme si ce n'était pas assez pénible comme ça, il a fallu qu'il nous refasse le coup de « La terre est plus importante que la mer » « Nan c'est même pas vrai ! » en plein hiver.
Scarapace venait de regarder les infos, et il se dirigea vers la sortie tout en réfléchissant à ce qu'il venait d'entendre. Dommage qu'il n'y ait qu'une chaîne dans les centres, il aurait aimé regarder une bonne série. Avec beaucoup de zombies, parce que comme apocalypse c'était toujours ce qu'il y avait de plus classe.
Dehors, le vent froid fouettait les visages suffisamment hardis pour ne pas s'être couverts et les nuages semblaient demander poliment aux gens de rentrer se mettre à l'abri au risque de se retrouver K.O par une trombe d'eau glacée.
Il adorait l'hiver à Hoenn.
Voilà plusieurs semaines que le dresseur entendait parler de ces deux organisations, qui se faisaient appelés Team Magma et Team Aqua. Déjà vu la tête des noms, ça lui a donné l'impression que l'une à chercher à plagier celui de l'autre et le refaire à sa sauce. Mais à présent, il commençait à prendre le problème au sérieux.
Elles ont commencé par volé les pièces d'un musée, une météorite, les données d'un centre météo. Il a aussi entendu parler d'un problème près d'un volcan. Et l'une d'elle a maintenant pris possession d'un célèbre sous-marin.
A ses pieds, Raichu commençait à s'agiter. Le froid et la pluie qui allait s'abattre sur eux le rendait nerveux, et le dresseur le comprenait. Il marcha donc vers un garage à vélo, non loin d'une école, afin de réfléchir calmement. Autant faire ça ici qu'au centre Pokémon, histoire de fuir le bruit et la foule qu'il détestait dans un endroit fermé.
Scarapace se souvenait qu'il y avait un peu plus de dix ans, ces criminels avaient fait apparaître deux divinités du nom de Kyogre et Groudon. Les légendes racontent que ses deux titans avaient respectivement créés la mer et la terre. Seulement, ses souvenirs lui échappaient et il ne parvenait pas à bien me rappeler comment cette histoire a abouti à une fin sans dégâts ni décès.
Mais qu'est ce qui avait bien pu les motiver à réitérer un tel acte ?
Le dresseur ignorait combien de temps il était resté sous ce garage, mais la pluie avait fini par se calmer. Son grand manteau le protégeait efficacement du froid, et la faim seule l'avait obligée à refaire le chemin inverse. En arrivant, il jeta un coup d'œil à l'horloge. Déjà midi et demi. Scarapace montra son ticket indiquant qu'il avait droit à un repas et l'homme chargé de la restauration me fit entrer dans la cafétéria.
Tout commença pourtant très bien, il avait retiré mon chapeau laissant voir d'épais cheveux blond cendrés, son manteau et son foulard. Il allait commencer à entamer son repas, toujours en pleine réflexion et en ne demandant que la paix qui se devait de l'accompagner.
Quand soudain, trois personnes apparurent.