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Assassins de Poivressel ! Assassins de la plus belle ! de M@xime1086



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Informations

» Auteur : M@xime1086 - Voir le profil
» Créé le 14/11/2014 à 07:33
» Dernière mise à jour le 14/11/2014 à 07:34

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Dénouement municipal
Le chantier était immense. Il s'étendait du port au musée océanographique et se découpait en cinq zones différentes. Harley courrait le plus vite possible vers son objectif : le contrat. Ses pas s'enfonçaient dans un sol boueux où se dessinaient de larges trous creusés volontairement, comme si on voulait le piéger. Décidément, cette méthode était bien typique de la Team Rocket.
En levant la tête, il jeta un œil aux grues qui le narguaient de toutes leur hauteur. Dès que le contrat aurait disparu, elles disparaîtraient enfin ! Il se souvenait les avoir vues la première fois sur le pont du bateau qui le ramenait du Grand-Festival.

Plus loin se dressaient de grandes tours ainsi que des immeubles en béton armé. Ils paraissaient neufs et ne semblaient pas vouloir se déraciner du sol de Poivressel ; Harley les en obligerait ! Il arriva devant un immeuble qu'il reconnut pour être celui qu'il recherchait : le bureau principal du chantier. Il entra, certain de tomber sur une secrétaire qui défendrait son patron bec et ongles mais il fut déçu car le siège, à l'entrée, était vide. Au moment de prendre la clé qui ouvrait la porte du bureau du chef de chantier, derrière le comptoir de la secrétaire, il glissa sur une flaque d'huile. La chute fut rude d'autant plus qu'il ne s'y attendait pas. La flaque était énorme et recouvrait presque tout le hall. C'était assurément un autre piège de Cassidy et de Butch pour l'empêcher de continuer son chemin. Pourtant il ne se laissa pas abattre et prit le temps de réfléchir quelques instants sur le moyen de contourner cette flaque. Il pourrait avancer en glissant sur le ventre... mais son costume serait souillé et l'huile ne part pas au lavage : hors de question ! Il devait bien y avoir un moyen de déjouer ce piège classique ! Harley eut alors l'idée d'appeler Octy pour l'aider.

« Avec tes ventouses, agrippe-toi sur le sol et aide-moi à rejoindre le bureau de la secrétaire. »

Le poulpe fit la manœuvre avec beaucoup de délicatesse car il tenait autant à ses ventouses qu'Harley à son costume. Celui-ci s'était accroché à son Pokémon pour pouvoir traverser la marre d'huile. Harley se rendit compte trop tard que la clé de la secrétaire avait disparu et qu'il avait traversé cette mare d'huile pour rien.
Octy se dirigea vers l'ascenseur. Bien sûr, celui-ci était en panne.

« Désolé, on l'a... cassé ! lut Harley sur une affiche où était dessiné le portrait de Cassidy en train de tirer la langue. »

C'était encore un stratagème qui fit soupirer le coordinateur. Il fallait monter les marches. Heureusement il n'y avait pas d'huile à cet endroit et Harley put rappeler son Pokémon. Cependant il fut vite dépité en voyant un nuage de billes sur chacune de celles-ci ! C'était pire que de la torture ! Il traversa ce champs de billes avec prudence et put accéder au premier étage sans trop d'encombre. Mais il y avait encore deux étages à monter ! Maintenant ce n'était plus des billes qui étaient posées sur les marches mais des bananes !


« Je vais les tuer ces deux-là !! hurla le Top-coordinateur en évitant chaque peau de banane avec minutie. »

Harley venait d'inscrire deux nouveaux ennemis mortels après Flora : Cassidy et Butch. Enfin il arriva dans le couloir qui menait au bureau du chef de chantier. Mais il ne fut pas au bout de ses peines.

« Qu'est-ce que... ?! C'est quoi ça ? Un champ de Voltorbe ?! s'écria-t-il en voyant les Pokémon électriques cachés dans des trappes. »

Dans un excès de rage, il attrapa tous les Voltorbes qui lui tombaient sous les mains et les balança contre la porte blindée du chef de chantier, en face de lui. Chaque explosion retentissait dans le couloir et derrière la porte. Épuisé, Harley se dirigea vers celle-ci. Elle était bien amochée ; un coup de pied de Cacturne la fit sauter et Harley entra enfin dans le bureau du chef de chantier.

« Je vous attendais, marmonna celui-ci en voyant Harley pénétrer dans son repère. »

Pendant ce temps, Drew et Butch étaient toujours au coude à coude dans les airs. Roucarnage avait réussi à distancer Rapasdepic. Celui-ci avait du mal à battre des ailes par manque d'entraînement : Butch ne l'avait capturé que très récemment.

Sous les yeux de Drew se déroulait la piste cyclable qui reliait Poivressel à Lavandia. Il pouvait apercevoir ici et là des points qui bougeaient : c'étaient des cyclistes qui circulaient tout au long de la piste.
Il reconnut la Maison des Pièges qui s'était agrandie avec le temps et grâce à sa célébrité qui la faisait connaître à travers le monde. Il vit avec étonnement que la grotte New Lavandia d'autrefois qui abritait le générateur de la ville, avait été détruite et avait laissé place à un petit village du nom de l'ancienne grotte. Drew fut impressionné de voir toute cette route qu'il avait parcouru à pied changer autant et de pouvoir de nouveau l'admirer malgré ces quelques transformations.

Soudain une bourrasque balaya Roucarnage qui dût ralentir pour ne pas tomber dans l'eau. Rapasdepic en profita pour s'approcher de son adversaire et lui asséner un Bec Vrille dans l'aile. Le bec acéré transperça les plumes du Roucarnage qui poussa un cri de douleur.
C'était le moment pour Drew. D'un air de défi et d'un geste vif,il souleva sa mèche de cheveux préféré.

« J'ai besoin de votre aide, Libégon et Maskadra ! »

Les deux Pokémon se dressèrent derrière Roucarnage, attendant des ordres. Ils faisaient barrage entre les deux rapaces. Pour Drew, affronter un coordinateur n'était pas la même chose que d'affronter un simple dresseur. Le Rapasdepic s'approchait dangereusement de ses deux Pokémon.

« Tempêtesable et Vent Argenté ! ordonna-t-il. »

Les deux attaques se combinèrent parfaitement en un tourbillon de brillance et d'étoiles couleur émeraude. La vitesse de cette double attaque était époustouflante et renversa littéralement Butch ainsi que son oiseau. Pourtant l'ex-agent de la Team Rocket ne se laissa pas faire aussi facilement : il riposta avec une Poursuite. Drew, sûr de son coup, ordonna à ses compagnons une attaque Lance-Glace (Laser Glace et Lance-Flammes combinés). Le rayon glacé congela le jet de feu mais quand Rapasdepic frôla ce rayon gelé, toutes les flammes éclatèrent et se mirent à brûler l'oiseau dans un spectacle magique de puissance et de beauté. Rapasdepic tomba dans l'eau avec son dresseur ; ils ne refirent plus surface.
A présent, Lavandia se laissait approcher. Drew reconnaissait de loin le casino avec ses larges baies vitrées et sa toiture mauve. L'arène se dessinait juste derrière, gigantesque. Des éclairs s'échappaient du toit et frappaient les nuages, signe qu'un combat faisait rage entre un challenger et Voltère, le champion local. Le magasin de bicyclettes s'était agrandi, accueillant des motos et d'autres véhicules à deux roues.

Drew fit ralentir Roucarnage pour chercher le QG de Beladonis. La ville était très dense : des immeubles et des cabarets poussaient du sol tandis que quelques rares maisons survivaient à cette invasion.
Il crut apercevoir le quartier général de l'agent international juste à côté de la boutique de bicyclettes. Il fit halte devant l'enseigne : "FORCE DE POLICE INTERNATIONALE : BELADONIS". Il fit patienter Roucarnage dehors et entra.

« Je voudrai parler à Beladonis s'il vous plaît, demanda-t-il à l'accueil.
- C'est à lui-même que vous avez l'honneur de parler. »

En effet, Beladonis s'occupait seul de ce poste de police. Il était le seul agent de l'ordre dans la ville et dans les environs. Il avait une réputation de grand professionnel qui le faisait craindre de tous les criminels.
Il portait toujours sa longue redingote en cuir fermée car il était très frileux. Ses cheveux bruns étaient relevés par un peu de gel qui dégageait son visage. Des rides cernaient sa bouche et lui donnaient beaucoup de charme auprès de ses collègues féminines.

Drew prit le temps de raconter toute la situation en détails : Poivressel sur le point d'être détruite, Flora enlevée par le chef du chantier, Harley et Solidad en grand danger face à deux gardes du corps. Il fallait faire vite !
Au nom d'Harley, Beladonis stoppa le résumé que lui fit Drew et lui répondit simplement :

« Si c'est pour Harley, j'irai. »

Le détective, pressé par Drew et par le temps, prit avec lui la Pokéball qui contenait le Pokémon qui lui servait pour ses plus importantes interventions. Ils embarquèrent sur le dos de Roucarnage qui s'envola comme une fusée vers la ville portuaire. De gros nuages apparaissaient et grondaient pendant que de nouveaux éclairs s'échappaient de l'arène de Voltère : le challenger venait de perdre.


Solidad avait mis K.O tous les Pokémon de Cassidy avec seulement son Flagadoss.

« Ton ami n'arrivera jamais jusqu'au bureau de notre boss, ricana l'ex-agent de la Team Rocket, pour se venger de sa cuisante défaite.
- Pourquoi ? Qu'est-ce que vous avez fait ? »

Cassidy n'eut pas le temps de répondre ; une silhouette se dessinait dans les nuages et se posa sur le sol.

« Drew !! s'exclama Solidad, ravie de voir son ami sain et sauf.
- Cassidy de la Team Rocket, vous êtes en état d'arrestation ! s'écria Beladonis en brandissant son insigne de policier. »

Celui-ci l'avait tout de suite reconnu : tous les policiers la connaissait pour ses méfaits. Là, elle était seule, dépassée par les événements, fragile face à toutes ces personnes.
La jeune femme se jeta sur Drew et le secoua violemment. Elle voulait savoir ce qu'était devenu Blouch ! Malheureusement, il n'en savait rien. Il était tombé dans la mer et n'avait pas reparut. Etait-il mort ?
A cette supposition, Cassidy ne pût retenir plus longtemps ses larmes. Elles coulaient le long de ses joues, en silence. Si un poignard s'était retrouvé dans ses mains, elle l'aurait utilisé pour frapper Drew. Sa douleur fit compatir Solidad. Elle ne pût soutenir le regard de sa rivale et baissa les yeux, émue.
Cassidy ne résista pas quand Beladonis lui mit les menottes aux poignets ; elle demanda une faveur : qu'on fasse toutes les recherches nécessaires pour retrouver son partenaire et qu'on l'avertisse si on le retrouve, vivant ou mort.

« Bien sûr, nous ferons notre devoir, répondit Beladonis, touché par cette détresse. »

On prit la décision de laisser Beladonis chercher Harley et Flora pendant que Solidad et Drew garderaient un œil sur Cassidy, prisonnière de sa douleur.


« Octy, Octazooka ! ordonna Harley.
- Machopeur, Poing-Karaté ! riposta le chef du chantier. »

Le colosse trancha la boule d'encre lancée par le poulpe avec son poing. Tout le liquide se répandit sur le sol.

« Mon magnifique tapis ! s'écria le chef du chantier, tordu de douleur en voyant son beau sol sali.
- Rappelez-moi pourquoi on se bat, en fait ? demanda soudainement le jeune coordinateur.
- Pour sauver votre amie, celle qui n'arrête pas d'appeler à l'aide depuis tout à l'heure !
- Vous parlez de Flora ? Ah, mais vous pouvez la garder. »

Flora, le yeux écarquillés par cette remarque, demeurait par terre, derrière le bureau, ligotée. Harley fit appelle à son Migalos d'amour et lança une attaque Sécrétion sur son adversaire qui, ligoté lui aussi, ne pouvait plus bouger les bras. Harley demanda très gentillement à son Pokémon araignée de lui ligoter aussi les jambes et la bouche pour qu'il ne puisse plus se déplacer ni donner d'ordre à ses Pokémon.

Une fois à terre, ficelé comme un vers, le patron du chantier se sentit ridicule et perdit toute crédibilité face à sa prisonnière qui fit un grand sourire en pensant qu'Harley allait enfin la libérer de ce calvaire ! Cependant, le jeune héros n'en restait pas là et appela un troisième Pokémon : son Brannette-chéri.

« Électrocute-nous ce saucisson avec ton Fatal-Foudre !
- Mmueumeuemmmh... »

Le chef essayait d'ordonner à son Hariyama de riposter mais le Pokémon combat n'entendait rien. Pour éviter toute tentative de riposte, Harley demanda à son Branette de grincer des dents. Le son aigu fit reculer les trois Pokémon colosses et Branette en profita pour poser une de ses mains sur la mare d'encre qui se trouvait sur le sol. Celle-ci conduisait l'électricité et une fois l'attaque Fatal-Foudre lancée, les trois Pokémon combats, le chef du chantier et Flora se retrouvèrent électrocuter de plein fouet.
Une fois hors de combat, Harley se dirigea vers le coffre-fort où se trouvait le contrat mais ne réussit pas à l'ouvrir. Il fallait sûrement un code !

« Cacty, Poing-Dard !
- Vos efforts sont inutiles, ce coffre ne s'ouvrira qu'à l'aide d'un aimant très puissant, fit remarquer le patron du chantier en se relevant difficilement. »

Harley était dans une impasse. Il tenta quand même d'ouvrir le coffre avec l'aide de ces six Pokémon qui le frappèrent chacun. Tous se donnaient dans cette dernière ligne droite. Il ne restait plus qu'à l'ouvrir, de brûler le contrat et tout ça serait terminé. Le cauchemar s'arrêterait enfin. Pour mettre feu au contrat, Harley se servit dans les Pokéballs de Flora, encore inconsciente, pour trouver son Braségali.

« Pour une fois qu'elle sert à quelque chose, celle-là, dit à haute voix le coordinateur en se penchant sur le sac de sa rivale. »

En tirant à lui une des Pokéball, il entendit une voix derrière lui, qu'il reconnut tout de suite pour être celle de Beladonis. Il se releva, se retourna et offrit un de ses plus beau sourire au policier qui était atterré par la dévastation du bureau.

« C'est un carnage ici, fit-il simplement remarquer. »

En effet, les murs étaient trempés d'encre, le lustre s'était écrasé bruyamment sur le sol, le tableau du Machopeur méditant sous une cascade était percé d'un grand trou. Le bureau était renversé et tous les papiers étaient noyés sous une flaque d'encre noire.

« J'ai besoin de votre aide pour ouvrir ce coffre-fort. Le contrat y est et je veux le brûler.
- Je vois que vous avez fait tout mon boulot ! s'exclama l'agent de police en voyant le patron du chantier ligoté par des menottes en fil de soie.
- Vous ne m'avez pas écouté ! Je veux le contrat !!
- Non, vous ne l'aurez pas, répondit calmement Beladonis en croisant les bras, dans une attitude de profonde autorité. »

Pourtant Harley était loin d'être impressionné et parut surpris de cette réponse. Son ami n'était donc pas venu pour l'aider mais pour continuer la destruction de la ville ? Que devait-il faire ?

« Je n'ai pas fait tout ça pour que le contrat me file entre les doigts ! Cacty, Poing-Dard !
- Vous n'avez pas le droit de brûler ce contrat. C'est un délit. »

Beladonis, esquiva le coup de poing du Cacturne avec beaucoup d'agilité.

« Et enlever Flora n'était pas un délit ? Vous me faites rire avec vos lois... Les lois sont-elles pour la destruction des villes ? Les lois sont injustes alors qu'elles doivent justement servir la justice !
- Je vais arrêter le chef du chantier pour cet enlèvement mais le contrat ne sera pas brûler. Je ferais tout pour le protéger. »

Il se positionna devant le coffre-fort, croisa de nouveau les bras. Les policiers étaient-ils donc des têtes de mules sans cœurs ! Préférer respecter la loi plutôt que de sauver une ville en danger ! Harley était déçu de l'attitude de son ami et était prêt à l'affronter dans un combat pour récupérer ce bout de papier.

« Mmeuhmemmmmh...
- Quoi donc ? »
Beladonis libéra la bouche du patron pour qu'il puisse s'exprimer.

« Je vous laisse le chantier de la ville et je vous la vend si vous le souhaitez, puisque je passerai un long moment en prison. J'ai des torts, je l'avoue. J'ai en partie détruit une ville et je ne veux plus continuer ces travaux : Poivressel me porte malchance ! Je vous la vends. »

Cette supplication était complètement inattendue ! Harley sentit ses genoux s'écrouler sous lui. Il éclata en sanglots et ne put retenir ce mot qu'il répétait plusieurs fois en essuyant ses larmes : "Merci !". Il avait enfin gagné ce long combat pour sauver la ville qu'il aimait ! Ses larmes ne purent s'arrêter de couler ; elles coulaient pour tous ces jours où il avait crû la lutte impossible ; elles coulaient pour ses amis qu'il remerciait du fond du cœur ; elles coulaient pour les habitants qui avaient fait entendre leurs voix ; elles coulaient enfin pour le combat si durement gagné. La pression retombait enfin.

Beladonis fixait Harley avec un sourire satisfait, ému de tant de larmes : certes il aurait combattu son ami mais ce dénouement était préférable pour tous. Il posa la main sur l'épaule de son ami.
Flora, debout et libérée de son étreinte, vint vers Harley et ramassa son chapeau qui était tombé pendant que celui-ci pleurait. Elle le lui tendit, souriante et heureuse pour son ami. Harley se releva, sécha ses larmes, remit son chapeau et dévisagea sa rivale, devant lui. Il lui dit, avec le ton le plus sec qu'il pût :

« J'avais pas besoin de ton aide pour ramasser mon chapeau, tu sais. Le maire de la ville vous a vendu la ville à combien ? demanda-t-il au chef du chantier.
- 100 Pokédollards seulement. Il avait besoin de jetons pour jouer au casino.
- Je vous l'achète pour 110 Pokédollards ! répondit Harley en sortant son chéquier. »

Finalement la récompense du Grand-Festival lui servait ! En gagnant le tournoi il avait reçu la somme symbolique de 150 Pokédollards, en plus de son trophée. Pour ouvrir le coffre, Beladonis fit appel à son Magnézone. Une fois que l'ancien contrat fut jeté à la poubelle et que le nouveau fut signé, Beladonis emmena le chef du chantier et Cassidy dans son poste de police et les enferma pour quelques temps en prison. Butch n'avait toujours pas été retrouvé.


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Depuis que la ville avait été sauvée, les grues avaient disparu du paysage maritime de la ville ainsi que toute trace du chantier. On fêta la libération de la cité portuaire en organisant un immense banquet sur le marché ainsi que des élections pour choisir un nouveau maire. Quelques habitants s'étaient présentés avec des programmes plus ou moins similaires. On avait voté comme jour férié le jour où "La Révolte" avait eu lieu car elle symbolisait la lutte toute entière d'une ville contre sa propre destruction.

Harley, Flora, Drew, Solidad et Beladonis assistaient au décompte des voix pour savoir qui serait le nouveau maire : en tout cas, n'importe lequel des candidats serait meilleur que l'ancien maire !
On avait reconstruit l'ancien Fan-Club Pokémon pour accueillir la mairie ainsi que le port détruit par le chantier. Tous les habitants y avaient contribué car on voulait effacer de la mémoire collective cet épisode. On fit juste dresser une plaque commémorative où était inscrite cette phrase : "ICI A ETE CONSTRUIT LE MALHEUR DE TOUTE UNE VILLE". On apprendrait cependant aux enfants, dans les classes de Poivressel, ce grand moment de l'histoire qui a bouleversé cette grande ville.
Soudain, au milieu des festivités pour l'élection du nouveau maire, des cris ainsi que des applaudissements retentirent.

« Harley est le nouveau maire ! Il remporte l'élection avec 1995 voix ! s'écria l'homme qui avait décompté minutieusement les bulletins de vote. »

Harley crût s'étrangler quand il entendit son nom. Il ne s'était pas présenté aux élections ! Comment pouvait-il être élu ?!

« Félicitations ! le congratula Solidad ainsi que tous ses amis, autour de lui.
- Mais... mais... Pourquoi moi ?
- C'est toi qui a sauvé la ville ; tu as été l'âme de toute cette lutte, tu as su entraîner toute la ville derrière toi et c'est rare de nos jours ! Tu t'es battu tout seul, nous t'avons juste épaulé et soutenu.
- Mais... comment on deviens maire ? Comment on fait... ? »

Drew et Beladonis le tirèrent par la main à travers tout le marché. De nombreux habitants les suivirent, attendant la réaction d'Harley face à sa surprise. Ils arrivèrent jusqu'à un parterre de fleurs décoré en face du Fan-Club Pokémon où était représenté le visage d'Harley et de tous ses Pokémon. On pouvait y lire, écrit avec différentes lettres de couleurs et différentes variétés de fleurs ce message de remerciement : "POUR HARLEY, LE MEILLEUR DES MAIRES".