... de la grotte Origine à un doux foyer...
Le bateau revint vite à la surface et Fabio retrouva son calme. Il put expliquer le déroulement à Lougoui pendant qu'ils déjeunaient dans le navire avant son arrivée :
« _ On part tout de suite pour la grotte Origine dès qu'on retrouve la terre ferme. On n'a pas de temps à perdre. »
Peu de temps après, ils mirent pied à terre, la ville était calme et le Soleil n'était pas encore levé.
« _ En route Lougoui ! Droit devant ! annonça Fabio tout en désignant du doigt un petit trou creusé dans la roche au Nord de la ville. »
Ils gravirent une à une les marches qui menaient jusqu'à la grotte avant d'y pénétrer.
Le jeune explorateur sortit sa lampe torche de son sac et l'alluma. La grotte était sombre et humide. Fabio avait laissé son VTT à l'extérieur et avait sortit Lougoui du sac.
Plus ils avançaient et plus ils s'enfonçaient dans les profondeurs de la Terre. Au fur et à mesure, d'étranges phénomènes se produisaient : la grotte large de cinq mètres, Fabio zigzaguait de chaque côté pour bien se rendre compte de ce qu'il s'y passait. Quand il se mettait du côté gauche, la paroi rocheuse de la grotte était chaude et sèche, au milieu du chemin, un souffle tiède lui ébouriffait les cheveux, et, quand il se décalait sur la droite et touchait la paroi de la grotte, celle-ci était humide et froide. Ces effets s'accentuaient à mesure de leur progression : la paroi de gauche devait brûlante, celle de droite était trempé d'eau et des flaques se formaient sur le sol tandis que le souffle d'air au milieu c'était transformé en bourrasque de vent.
Au bout de presque deux heures de marche dans ces longs tunnels, les deux amis touchaient bientôt à leur but.
« _ On y est Lougoui, regarde ça, lui dit Fabio »
La grotte formait une pièce où trois portes se faisaient face. Celle de gauche se cachait derrière la roche rougeoyante tant elle était chaude, celle du milieu repoussait le jeune historien d'un violent coup de vent quand il s'en approchait et la dernière était séparée des deux amis par une étendue d'eau.
« _ Je crois qu'on est venu pour celle de droite mon vieux, constata l'adolescent. »
Le pokemon hocha la tête. Ils s'avancèrent devant le petit lac qui les séparait de la porte. Fabio lança avec précision son sac sur l'autre rive avant de plonger, Lougoui l'imita. Le jeune homme remonta sur la roche avant de fouiller dans son sac. Il en sortit la clef de couleur saphir. Il se tourna vers son pokemon et lui demanda s'il était prêt à affronter ce qu'ils allaient voir. Il lui répondit par un couinement peu franc.
La clef réagit en se mettant à briller et, tout à coup, les deux compères furent engloutis par un tsunami. Quand ils se relevèrent, ils se trouvaient juste devant leur but qui s'éveillait : deux yeux rouges qui brillaient sous l'eau : Kiogre.
On distinguait l'ombre bleue électrique du pokemon marin et ses traits dorés sur son dos qui illuminaient à la surface de l'eau. Pétrifié, Lougoui était grimpé sur l'épaule de Fabio. Ce dernier prenait des photos du créateur des mers et était en admiration devant lui. Kiogre s'affola dans son grand aquarium et remonta à la surface. Un cri roc fit trembler toute la grotte et une sorte de coffre atterrit aux pieds de Fabio.
Le pokemon océan pris soudain une teinte bleu foncé et les traits dorés de son dos devinrent rouge comme ses yeux. Il poussa un deuxième cri strident, la grotte se remit à trembler et commença à s'effondrer. Fabio saisit le mystérieux coffre et chercha une sortie. Il remarqua une étendue seconde étendue d'eau où brillait quelque chose dans le fond.
« _ Tiens, Lougoui, cria l'adolescent pour couvrir le brouhaha causé par l'effondrement de la grotte, charge toi du coffre, je vais t'y attacher. Je pense qu'il y a une sortie derrière ce qui brille au fond de l'eau. »
Le dresseur fit un nœud autour de son pokemon avec une corde et l'attacha au coffre. Les deux amis plongèrent. Les cinq mètres qui les séparaient de la source de lumière leur parurent une éternité à traverser. Ils furent éblouis mais ils se retrouvèrent de l'autre côté de la grotte, leurs corps inertes au pied de l'arène d'Atalanopolis.
Quand Fabio rouvrit les yeux, il se trouvait dans un lit, un homme d'une vingtaine d'années à son chevet. Ce dernier avait les cheveux bleu-verts, longs, recouverts d'un chapeau blanc. Il portait une tunique bleue et blanche et un pantalon gris-mauve. Il sourit quand il vit qu Fabio avait repris connaissance.
« _ Hé bien ! Tu es enfin réveillé, tu as dormi plus de douze heures ! s'exclama l'inconnu.
_ Qui… qui êtes vous ? bégueilla Fabio. Et, où est mon Gobou ?
_ Je suis Marc, le champion d'arène de cette ville ! Je vous ai retrouvés inconscients, toi et ton pokemon, devant mon arène, alors je t'ai ramené chez moi. Ton Gobou est en soins au centre pokemon, ne t'en fais pas pour lui. »
L'adolescent ne contredit pas, il ne se sentait pas en état de bouger. Mais quelque chose le perturbait, Marc le remarqua :
« _Il y a un problème jeune homme ? lui demanda-t-il. D'ailleurs, quel est ton prénom ?
_ Je m'appelle Fabio. Euh… en fait, je voulais savoir s'il y avait une sorte de coffre ave nous ?
_ Oui, il est sur mon bureau, je n'y ai pas touché, mais il m'intrigue beaucoup, je pense qu'il a de la valeur, où l'as-tu trouvé ?
_ C'est une longue histoire… Il faut que j'aille chercher mon pokemon, je dois repartir. »
Marc acquiesça, il alla chercher les affaires de Fabio et lui remit. Ils allèrent ensuite retrouver Lougoui au centre pokemon. Celui-ci était en pleine forme, aussi, Fabio décida qu'ils pouvaient se remettre en route.
« _ Merci beaucoup de nous être venu en aide, dit-il à Marc. Nous repartons maintenant.
_ De rien Fabio. Vous repartez à la nage ?
_ Oui, par les courants océaniques, on habite Poivressel.
_ Prenez donc mon vieux bateau pneumatique, certes, c'est assez… original, mais il vous sera utile. Je vous conseille également de prendre un bateau jusque Pacifiville pour vous reposer, il y en a un qui part dans moins d'une heure, je vous payerai le voyage. »
Marc donna le bateau gonflable à Fabio, ce dernier remercie le champion pour son aide.
Il les accompagna jusqu'au port. Les adieux se firent quand les deux amis quittèrent Atalanopolis pour Pacifiville.
Fabio et Lougoui se reposèrent sur le bateau, ils arrivèrent à Pacifiville en début d'après-midi, ils décidèrent donc de passer par les courants océaniques dans la même journée.
Vers vingt-heures, Fabio et Lougoui mirent pied à terre sur la plage où le premier avait recueilli le second. Cinq minutes plus tard, Fabio tapa à la porte de sa maison et fut accueilli par sa mère :
« _ Mon Fabionou ! Tu es revenu ! s'exclama-t-elle. Alex ! Viens voir, il est revenu ! »